"il y à ( et aura ) de plus en plus de puberté précoces en dessous de 10 ans"
C’est une tendance courte, pas sûr que ça dure. Ces choses doivent être estimées à l’échelle d’un demi-siècle au moins et à posteriori. Regardez ce que l’on constatait il y a 10 ans : "L’âge moyen des premières règles chez les filles est de 13,2 ans. Il était il y a 50 ans de 13,5 ans. Il est donc quasiment toujours le même." Source : La sexualité en France de Nathalie Bajos et Michel Bozon, Editions La Découverte, 2008
Mais je vois la difficulté bien réelle que vous indiquez : une fille de 10 ans qui est réglée est-elle en capacité de décider de sa sexualité ? Ma réponse est qu’une psyché infantile dans un corps d’adulte est une situation pathologique qui doit faire exception. Elle ne peut pas servir de modèle pour prendre des mesures normatives.D’ailleurs le fait d’être réglée dans un corps de petite fille (un corps incapable de porter un enfant et de le mettre au monde) est déjà problématique au niveau biologique. Maintenant, si toutes les filles se mettent à avoir des corps de femmes à l’âge de 10 ans, il faudra changer beaucoup de choses, en fait toute la société !
@Zatara A propos des "manipulations psychologiques" mon avis profond (sans allusion sexuelle) est que c’est une vaste fumisterie. La totalité de la société est fondée sur la manipulation (la politique, la religion, les médias, la publicité, le commerce, etc.) Les manipulateurs veulent juste ne pas perdre leur influence en dénonçant la manipulation des autres. C’est une histoire de part de marché. Tout amoureux est manipulé, toute personne en désir de quelque chose (une pizza, un smartphone, le cul de sa voisine) est manipulée.
@Zatara "Et franchement, j’aimerai qu’on m’explique, en 2017, en quoi passer l’âge de la majorité sexuelle à 14 ans serait moins pire que 16..."
Déjà en France, c’est 15 ans, pour le rappeler (par déduction de l’article 227-25). La logique est la suivante : quand quelqu’un n’est pas responsable de lui-même, c’est que quelqu’un d’autre est responsable de lui et doit décider à sa place. Donc la question qui se pose est celle-ci : à quel âge une personne est supposée être mieux à même de décider légalement de sa vie sexuelle que ne le sont ses parents ? Je dis bien légalement, car cela n’empêche pas les parents d’avoir une autorité morale et intellectuelle sur leur enfant. Or, une loi doit être claire et applicable à tous, il faut donc trancher et donner un âge. Il faut aussi savoir qu’il y a eu longtemps, même au XXe siècle, de nombreux cas d’emprises sexuelles des parents sur les enfants pour des raisons diverses et variées, notamment parce que le partenaire était trop foncé de peau ou trop pauvre ou pas de la bonne religion, etc., le jeune se retrouvant séquestré à domicile ou dans certains cas interné, sous camisole chimique, voire lobotomisé (oui). Et tout ça légalement. A un moment, certains législateurs ont dit "Stop ! La sexualité d’une personne pubère lui appartient, à elle-même, et à personne d’autre, pas même à ses parents." Vous voyez une moins mauvaise solution ?
@Zatara "et je pense qu’il reflète bien au final que sous couvert de vouloir offrir plus de droit à la jeunesse dans le cadre sexuel (fleur bleu à l’allemande), on ouvre surtout, majoritairement, une lucarne conceptuel pour la pédophilie"
C’est apparemment un thème récurrent sur ce forum (qui peut aussi lui donner un côté assez glauque, surtout quand les intervenants s’accusent réciproquement d’avoir des tendances pédophiles, ce qui est lourdingue à lire, faut vous en rendre compte quand même) mais je n’y crois pas du tout, à cette ouverture de "lucarne conceptuelle pour la pédophilie". La porte (et pas une simple lucarne) a été entrouverte dans les années 1970, mais nous n’y sommes plus et aucune tendance n’indique un renversement de consensus à l’horizon. Donc ça continuera à exister parce qu’il y aura encore longtemps des détraqués, mais ça restera dans la sphère obscure et criminelle comme cela l’a quasiment toujours été dans l’histoire des civilisations.
L’attirance obsessionnelle pour les jeunes pubères, c’est encore un autre truc ! Ce n’est pas le même sac !Faut vraiment pas tout mélanger Zatara, sinon on dilue l’épouvantable dans le contestable. A s’épouvanter de tout, plus rien n’est épouvantable, tout devient seulement contestable. C’est ça, le vrai danger. Bref, tous les anthropologues vous diront que la frontière objective tangible est la puberté. Le reste est conventionnel selon les cultures et le droit local. Vous devriez lire ça : https://www.cairn.info/revue-journal-francais-de-psychiatrie-2001-3-page-6.htm