Vu leurs belles têtes de neuneus, la plupart de ces dissidents pour de rire a dû voter pour Sarkozy lors des deux dernières présidentielles. Ou Le Pen pour les plus foufous d’entre-eux. Ca situe tout de suite le niveau.
Dans cinq, dix, ou vingt ans, ces héros de la résistance moderne réaliseront le rêve de leur vie et commenceront enfin leur confortable carrière d’avocat d’affaires, d’architecte d’intérieur, de conseiller fiscal, de designer, ou que sais-je encore.
Un beau jour, ils avoueront à leurs enfants stupéfaits leur passé trouble de rebelle à l’ordre établi et de pourfendeur du politiquement correct.
Et ils s’en féliciteront, assurément. C’est empreint d’une certaine nostalgie qu’ils repenseront à cette brève période de leur existence au cours de laquelle, l’espace de quelques semaines, ils auront été modérément révoltés.
Certains se vanteront même d’avoir été arrêtés par les forces de l’ordre.
Puis tout le monde éclatera de rire en reprenant un petit four.