• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile

medialter

medialter

Vos cauchemars sont mes rêves

Tableau de bord

  • Premier article le 01/03/2014
  • Modérateur depuis le 02/05/2020
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 5 4313 230
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 20 20 0
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : ordre chronologique








Derniers commentaires




  • 3 votes
    medialter medialter 14 mars 2014 23:20

    "Je ne parle pas d’hybridation"
    *
    Évidemment, c’était une métaphore, ce que je voulais dire, c’est qu’il n’y a pas de continuité de caste par le sang. Un individu d’une caste peut engendrer un individu destiné à une autre, dans le sens où le gène ne transmet pas les prédispositions naturelles. Enfin ce n’est que mon avis, et il est difficile d’avoir un point de vue scientifique sur le sujet car les études ont été biaisées, en raison de l’extrême sensibilité du sujet.
    *
    "Donc, une fois le savoir divin acquis, on devient divin en somme ?"

    *
    Je pense que oui, même si j’ai réalisé récemment à quel point la barre pouvait être haute. Une personne sur un milliard peut-être, en capacité de le faire. En tous cas on retrouve l’idée dans les bons restes de "T", Eliade par exemple explique ça assez bien en reprenant les traditions yogiques et chamaniques, c’est aussi l’idée du prologue de Jean (L’incarnation, qui manque cruellement à Platon), j’aime assez Carlos Castaneda que je trouve très cohérent.
    *
    "La volonté de puissance de Nietsche, en somme"
    *
    Non, Nietzsche exècre la mystique, et il a raison car le risque de miser sur l’occulte peut faire perdre le présent. La volonté de puissance est plutôt l’art de booster la vie.
    *
    "Intéressant, la volonté de puissance est un acte profane résultant un nihilisme..."
    *
    Le nihilisme de Nietzsche est le renversement des valeurs, mais c’est un nihilisme constructif, puisqu’il propose un modèle (que Jünger achèvera dans cette finalité magistrale qu’est l’anarque). Il est opposé au nihilisme destructeur de Cioran ou de Caraco. Jünger voyait dans le nihilisme rien d’autre que la société elle-même :

    « Si on a l’occasion d’observer de près un petit noyau nihiliste – qu’on aille pas seulement songer à un groupe de dynamiteros, ou à un régiment qui se bat sous la tête de mort, mais par exemple à une réunion de médecins, de techniciens ou d’inspecteurs des finances, qui discutent les questions de leur spécialité -, on sera, certes, frappé par bien des traits, mais non, sans doute, par des allures particulièrement morbides … Les adversaires finissent par se ressembler au point qu’il n’est plus difficile de deviner en eux des déguisement d’une seule et même puissance ».

    Grande méfiance avec ce mot qui veut tout et rien dire.
    *
    " Je crois qu’il y a du Nietsche en vous.."
    *
    En dehors des lectures obligatoires des bahuts, j’ai ouvert mon premier bouquin à 30 balais : c’était Zarathoustra. Je vais pas dire que c’est dépassé, car ça a été ma berceuse, mais depuis l’eau a coulé.
    *
    "A propos, il y a ce début de poème qui est intéressant "
    *
    L’Europe doit tout aux arabes, à l’époque où elle était illettrée ils jouissaient d’une civilisation prestigieuse. Ils ont eu l’excellente idée de conserver Aristote là où au XII° s la plupart de ses textes étaient inconnus chez nous. J’ai un profond respect pour le soufisme, mais à choisir entre Guénon, qui s’y convertit, Evola ou Coomaraswamy, ma sensibilité va plutôt aux 2 derniers. Toujours cette chape de prédisposition smiley



  • 3 votes
    medialter medialter 14 mars 2014 20:51


    "Est ce que vous êtes de ceux qui pense que le savoir se transmet de gène en gène ?"
    *
    Non seulement je n’en suis pas, mais je suis persuadé du contraire (par observations personnelles) : Les lions font bien des lapins, et les lapins des lions. Le ’jus sanguinis’ (droit du sang) est à mon avis une hérésie. Pas étonnant à Rome, mais je ne connaîs pas son histoire
    *
    "vous partez de l’hypothèse qu’il y a eu UNE tradition T et ensuite vous nous parlez de mythologie en prenant en compte que l’homme a eu le divin savoir qui s’est perdu au fil du temps. Je trouve qu’il y a un manque de cohérence dans l’évolution historique du savoir"
    *
    Je ne pense pas qu’il ait eu le divin savoir, je pense qu’il lui a été laissé la possibilité de l’acquérir. Platon fait à mon avis une erreur en disant ’L’homme est un Dieu, mais il l’a oublié’. Ou alors il veut dire que l’homme est un Dieu en puissance, ce qui me semblerait plus exact. Dans toutes les mythologies, l’homme est une création des Dieux, il n’a jamais la connaissance infuse. La Connaissance lui est plutôt justement interdite, elle coute cher, même aux Dieux, Odin perd un oeil pour l’acquérir. Je pense donc qu’il ne peut exister une évolution historique du Savoir, si ce n’est du savoir profane.



  • 3 votes
    medialter medialter 14 mars 2014 19:54

    Sujet très complexe que la bascule individualité/collectivité. Pour l’instant je procèderais différemment, sans faire appel aux digressions philosophiques, que je pourrais préciser plus tard, je vais d’abord évoquer ma façon de penser, qui tantôt s’approche de celle de Guéguen, tantôt de Maqiavel, mais qui se distingue des deux assez nettement. Je vais la faire conte pour enfants, non par irrespect pour mes interlocuteurs, mais parce que ce style littéraire est délaissé à tort.
    *
    - Il y a bien longtemps existait une Tradition (appelons la T) qui enseignait la plénitude aux hommes
    - Puis T a été perdue
    - Des résidus ont survécu (T1, T2, T3 ... Tn) mais ont été falsifiés au fil du temps (T1f, T2f ... Tnf). Ce sont les religions, les philosophies, les contes, les folklores ...
    - Chaque philosophie, religion ... détient une part de vérité, mais la couche de scories qui l’entoure devient plus épaisse à mesure du temps.
    - Il n’existe aucun humain ayant la vision globale de T
    - Chaque homme n’est que la moitié de lui-même. Celle apportée par Prométhée. T enseignait comment conquérir l’autre moitié
    - Les hommes naissent en castes, cad en catégories de prédispositions naturelles. Une seule des castes (appelons la CT) génère des hommes susceptibles de conquérir leur seconde moitié (et ce n’est pas la caste des brahmanes, en cela je m’éloigne complètement de Guénon ou d’Evola)
    - Les autres castes (appelons les <C) sont condamnées au purgatoire, un purgatoire dégradé selon le type de caste
    - Par ricochet, CT est aussi condamné au purgatoire, mais c’est pour lui un champ d’expérimentation et un moyen, là où c’est une fin pour <C
    - Tout système politique, n’étant qu’un mode arbitraire de mettre de l’ordre dans <C, est par essence désacralisé puisqu’il se place hors T, et d’autant plus catastrophique qu’il s’éloigne de la métaphysique (le fond ayant été atteint durant les lumières, pour venir au sujet). En ça il y en a (des systèmes politiques) effectivement qui valent un peu mieux que d’autres, mais qu’on soit à 100m ou à 101m au fond du trou ne change rien à l’affaire.
    - Il ne peut y avoir d’individualisme dans <C, puisqu’il n’y a pas de finalité. C’est la série "Le Prisonnier", l’individu rebelle, qui sent intuitivement que ça ne tourne pas rond, est réabsorbé par la Matrice.
    - Le seul individualisme possible est dans CT. Car il existe une fin en soi (c’est le cas de le dire). Pour cela il lui reste des Tnf moins perverties que d’autres, et il lui reste lui-même (Connais-toi toi-même ... qui n’est pas de Platon, mais du temple de Delphes).
    - Parmi les Tnf les moins perverties, on trouve la mythologie, qui est le résidu du langage surhumain qu’était T, et qui fait de l’anthropologie une science très supérieure à la philosophie (au sens où l’on entend philosophie aujourd’hui)
    - La mythologie n’est pas un enseignement, c’est un mode de vie et un mode de pensée, aujourd’hui complètement disparu. Par exemple, un aborigène (pour rejoindre les commentaires ci-dessus) qui croisait une grenouille se trouvait entrainé dans un monde qu’aujourd’hui on ne saurait percevoir. La présence de "la seconde réalité" était non seulement une évidence, mais elle influait constamment sur la prise de décision.

    - Les systèmes politiques sont condamnés à s’éloigner de T jusqu’à ce qu’ils consomment toutes leurs ressources et se consument sur leur propre feu. C’est sur cette braise que s’établit le purgatoire de <T
    *
    Bon, j’espère avoir fait assez court car je pourrais y rester des heures, c’est nécessairement incomplet et je n’en ai dit qu’une mince partie, mais c’est un premier débroussaillage, un grand merci à Ernst Jünger qui a terminé Nietzsche et qui a modélisé tout ça dans son "Anarque" (raison pour laquelle j’avais dit à Guéguen que depuis ce temps, la philosophie avait bouclé sa boucle).



  • vote
    medialter medialter 14 mars 2014 17:50

    "Et medialter, qu’en pense-t-il ?"
    *
    Je viens de rentrer, je lis tout, je vais bouffer et je reviens



  • 3 votes
    medialter medialter 14 mars 2014 17:46

    Je parlais de la république en tant qu’oeuvre maçonne, puisque c’est le sujet. En tant qu’abolition de la monarchie. Donc de la première république, il est évident que Rousseau n’a eu aucune incidence sur les suivantes, ce que je lui reproche c’est d’avoir contribuer à poser la première pierre à l’édifice. Celle-ci n’est rien basée sur la représentativité, comme vous le prétendez, et donc n’entre pas en contradiction avec sa philosophie. Et en tant que maçon qu’il fut, il est indéfendable de prétendre que son oeuvre a été dévoyée, puisque le renversement de la monarchie était bien un projet en préparation depuis plusieurs décennies. Il y a activement participé, c’est tout.
    *
    "Il y’ a eu de gros ennuis entre Rousseau et Diderot, notamment à cause du « fils naturel », pareil pour Grimm.

    Il a ensuite combattu les Encyclopédistes par textes interposés ou il s‘ attaque à leur athéisme et à leur matérialisme.

    Et je ne parle même pas de ses déboires avec Voltaire qui sont allés très loin ! Le courant des lumières n’est pas une catégorie pure !"

    *

    Certes ses relations avec Diderot se sont dégradées à la fin, mais les 2 ont toujours regretté leur amitié passée, qui fut longue et fructueuse puisqu’elle déboucha sur leur collaboration à l’Encyclopédie. L’objet de leur discorde était religieuse, je suis d’accord, mais pas politique, Diderot a d’ailleurs avalisé le discours sur l’inégalité. Il est vrai que le courant des lumières est très composite, mais il est normal qu’un tel projet ne se soit pas fait sans dissensions, on pourrait digresser longtemps sur les désaccords des encyclopédistes entre eux.

Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité


Palmarès

Publicité