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Je vous invite à jeter un oeil à ce lien pour bien se rendre compte comment même l’empire romain ne représentait que peu de chose face à la Chine en son temps :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_historique_des_r%C3%A9gions_et_pays_par_PIB_%28PPA%29
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C’est difficile à concevoir pour nous occidentaux qui avons formulé après l’effondrement du bloc soviétique que "l’Histoire était finie", mais le point de vue chinois (ou indien, russe...) est radicalement différent : nous sommes toujours dans la continuité de l’histoire où les puissances se font et se défont.
Rien ne garantie ad vitam eternam la position bien avantageuse de la France d’aujourd’hui, surtout si en plus on se sabote de nous même... Sabotage économique, sabotage du tissu social, des valeurs, de la culture, etc. On peut rejeter la responsabilité d’un côté ou de l’autre sur le gouvernement, les banquiers, les gauchistes, les syndics, la faute-à-pas-de-chance... il semble aussi surtout que ce soit la faute à un je-m’en-foutisme général alimenté depuis mai 68 dont l’adage "jouir sans contrainte" aura profité jusqu’à présent aux profiteurs de tout bord, mais certainement pas à l’avenir d’un pays.
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Le fait qu’on se soit totalement déconnecté de cette réalité est peut être le signe le plus pathologique du mal-être occidental, et particulièrement français, qu’on perçoit aujourd’hui. Et donc pour en revenir au sujet : difficile de dire qui du petit français ou du petit chinois a la vision du monde la plus juste aujourd’hui.

Les Chinois on pourrait les critiquer des heures... il y a cependant une chose qui devrait être médité comme un proverbe chinois : l’ouvrier chinois, aussi oppressé et exploité soit-il, a au moins conscience de son avenir. La Chine se voit comme un pays ancien de 3 millénaires, qui fut pendant tout ce temps la première puissance mondiale avant de connaître un siècle de ruine et d’humiliation par les européens. C’est gravé dans leur conscience collective, les Chinois sont aujourd’hui dans une logique de revanche et se projettent dans l’avenir comme à nouveau la première puissance mondiale.
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Vu de France, les Chinois ne seraient pas fair-play car ils continuent à jouer un match (celui de la géopolitique mondiale) qu’on croyait terminé dans un monde figé à jamais sous l’égide rassurante du vainqueur américain. On ne sait plus se positionner dans l’Histoire, ni dans le passé qu’on s’empresse d’effacer, ni dans l’avenir qui nous fait peur. Reste juste l’instant présent, qu’on passe à s’étriper sur des questions aussi fondamentales que le pouvoir d’achat et l’âge auquel on pourra partir le plus vite possible à la retraite, et tant pis pour les générations futures.
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On cite le "bonheur", or le bonheur comprend une large part de sentiment d’espoir et d’appartenance à un destin collectif. Je ne suis pas sûr que la vision française contemporaine du bonheur, individualiste et sous anti-dépresseur, soit un exemple pour la Chine.