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parachrematistique

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Afin d’éviter toute évaluation de mon travail par critique ad hominem, je préfère ne livrer aucune information personnelle.

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  • Premier article le 26/03/2012
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    parachrematistique parachrematistique 28 mars 2012 17:11

    @ Zarmo66 :
     
    Un libertarien trouverait sans doute un petit quelque chose à redire...



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    parachrematistique parachrematistique 28 mars 2012 16:57

    @ Manu :
     
    Merci.
     
    "Il est remarquable qu’aucune émission télévisuelle, soit-elle de service public, n’a pris le temps de se pencher sur ce sujet à votre manière."
    Ca vous surprend ? smiley
     
    "il est communément admis"
    En effet, c’est là tout le problème. L’idée d’une gestion des finances publiques "en bon père de famille" est un préjugé, un cela-va-de-soit, une idée reçue qui parasite jusqu’à la pensée de certains économistes.
    Sur la construction, la diffusion et l’application de ce lieu devenu commun (car il a une histoire), je n’ai pas trouvé de meilleure référence que les travaux de Serge Halimi et de tous ceux qui l’entourent.



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    parachrematistique parachrematistique 28 mars 2012 16:48

    @ davideduardo :
     
    Merci pour ces précisions.
     
    1) exact.
    Et ajoutons qu’au moins, en achetant une action, le capitaliste prend un risque, celui de voir le cours de son titre s’effondrer en cas de mauvais résultats de l’entreprise. Le risque est quasi-nul lors d’un achat d’une obligation d’Etat.
    En effet, parmi les spécialistes en valeurs du Trésor, il n’y a pas (je crois) que des banques (c’est-à-dire, juridiquement autorisées à créer de la monnaie par jeu d’écriture comptable), mais aussi d’autres types d’investisseurs institutionnels.
     
    La situation de différence des taux d’intérêt que vous décrivez est en effet ahurissante. Ce qui est fascinant c’est que lorsque vous racontez ça autour de vous, les gens peinent à vous croire.
     
     
    Il n’est en effet pas nécessaire de soutenir une thèse conspirationniste pour remarquer que le capitalisme contemporain accélère ses transformations à coup de prétextes, dont le dernier en date semble être celui de la crise des dettes publiques. Pas besoin de théorie du complot, car en général tout est dit publiquement, écrit, inscrit dans des lois, voté, etc. Reagan par exemple avait déclaré très tôt qu’il voulait, par une diminution drastique des recettes fiscales, contraindre l’administration fédérale à couper massivement dans ses dépenses ("affamer la bête") : mettre fin à l’Etat-providence en s’appuyant sur l’évidence de l’impossibilité de son financement. Rien d’occulte ou de caché là-dedans, juste un programme écrit et décrit à la télé. Je n’ai pas encore étudié les idées de Naomi Klein, je vais m’y mettre.



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    parachrematistique parachrematistique 28 mars 2012 16:07

    @ perlseb :
     
    Je vous suis. La question politique de l’autonomie du peuple est au fond la seule qui doit nous intéresser (même si je comprends que les mécanismes techniques de la dette en eux-mêmes deviennent passionnant pour qui prend le temps de les étudier ; moi-même j’ai fini par me prendre au jeu).
     
    De ce point de vue en effet, la dette en elle-même (ses mécanismes d’émission, sa comptabilité) n’est pas une question complexe, mais seulement compliquée (ça fourmille de détails et de subtilités). En revanche, d’un point de vue macroéconomique -la manière dont la dette publique s’insère dans une économie nationale- la question devient complexe, car la science économique ne dispose pas d’un modèle décrivant parfaitement (et permettant de faire des prédictions certaines) les interactions dette publique-dépenses publiques-recettes publiques-croissance-inflation. La modélisation théorique des relations entre ces grands agrégats présente l’inconvénient classique de l’abstraction.
     
    La question de la dette envisagée pour elle-même ne doit donc pas nous coûter plus d’une heure de peine (moi je propose 40 mn smiley ). La question macroéconomique de la dette devrait nous occuper plus longtemps, et nous donner envie de faire de l’économie.
    Mais la question politique de la dette, ça ça doit nous occuper toute la journée. La dépossession de la souveraineté populaire qui s’opère en son nom devrait nous sauter aux yeux. Dès lors qu’un Etat ne peut plus rien faire parce que toute action accroîtrait sa dette, mieux : dès lors qu’il doit consulter les "marchés financiers" avant d’entreprendre quoi que ce soit, alors là il y a un problème.
     
    En ce sens la question contemporaine de la dette publique n’est qu’un énième avatar d’une réflexion beaucoup plus large de philosophie politique sur l’origine, la nature et l’exercice de la souveraineté démocratique. Mais pour saisir qu’il ne s’agit que de cela en réalité, il faut dépouiller l’apparence sous laquelle se présente le phénomène : un imbroglio financier très technique compréhensible des seuls experts en comptabilité publique. Sous le comptable, le politique, en somme. On t’a démasqué !
     
    Mais je me suis interdit de l’aborder dans la vidéo. Je voulais m’en tenir à prouver par les faits qu’on ne pouvait déduire de considérations économiques sur la dette un fatalisme politique (il ne nous reste plus d’autre solution que d’attendre que le FMI vienne à domicile...). Je laisse l’interprétation politique ouverte.



  • 1 vote
    parachrematistique parachrematistique 27 mars 2012 17:14

    @ plusieurs commentaires et commentateurs futurs (j’aurais dû carrément publier un article au lieu de mettre ça dans les commentaires ) :
     
    Poster à propos de la dette sur les forums ou dans la blogosphère semble impliquer le passage obligé du positionnement à l’égard des thèses défendues par le documentaire L’argent-dette de Paul Grignon, Etienne Chouard et d’autres. C’est-à-dire positionner sa thèse dans la grille de lecture de l’économie qui fait de la création monétaire privée la clef d’interprétation centrale, et qui accorde une grand importance à la loi de 1973.
    Je vais donner quelques éléments pour ce positionnement, sans pouvoir me prononcer définitivement, attendu que 1) je n’ai pas une connaissance précise de ce modèle interprétatif (j’ai vu le docu, j’ai lu et écouté un peu de Chouard), 2) j’ignore tout de la macroéconomie de la monnaie, et de l’histoire de ses mécanismes de création, 3) je n’ai pas vraiment de thèse proposant un modèle explicatif général qui serait susceptible de rentrer en concurrence avec celui de Chouard ou d’autres.
     
     
    Je suis moi aussi rentré dans ce débat, comme beaucoup d’entre vous sans doute, par la découverte du doc’ de Grignon, de la vidéo de MrQuelquesMinutes et des conférences de Chouard. Mais en diversifiant les sources, j’ai pris un peu mes distances -attitude qu’encourage d’ailleurs Etienne Chouard- tout en restant dans les problématiques soulevées par ces acteurs du débat.
     
    Je me contenterai ici d’affirmer une croyance, étayée mais qui n’a pas la prétention d’être un savoir définitif : la référence à la loi de 1973 et au passage à une création monétaire presque entièrement privée n’est à mon sens pas centrale pour traiter du problème de la dette publique. D’abord pour une raison épistémologique : il me semble que toute explication en science sociale ne peut être que plurifactorielle, et consiste à convoquer plusieurs facteurs dont la conjonction aboutit à l’émergence d’un phénomène, puis à construire à partir de là un scénario, une description, ou une grille de lecture que l’on appellera "explication du phénomène". En ce sens "tout mettre sur le dos" de telle ou telle cause unique me semble être une attitude non scientifique ; partant, incapable de nous livrer une compréhension précise du phénomène. Ce qui ne veut pas dire :
    1) que la référence à ces faits soit hors de propos dans nos explications (il va de soi qu’il sont même très importants),
    2) que l’on ne puisse pas débuter l’enquête en se donnant comme fil directeur la création monétaire (dans toute recherche il faut bien partir de quelque chose), donc en lui donnant un rôle prépondérant de fait, mais qui n’est qu’heuristique. C’est-à-dire qu’il faut se réserver la possibilité de l’écarter si l’on s’aperçoit que ce rôle n’est pas central, ou de le combiner avec d’autres facteurs explicatifs (comme le fait Chouard avec sa métaphore de la tenaille par exemple).

    Mais, à mon avis, cette piste de la loi de 1973 n’est peut-être pas si féconde que cela, du moins si l’on veut focaliser par là le débat sur la création monétaire privée. En revanche, il en va tout autrement sir l’on veut focaliser par là le débat sur le fait que les Etats ont choisi de se contraindre à n’emprunter que sur les marchés financiers, car le niveau des taux d’intérêt, et l’effet "boule de neige" qui ne manquera pas de suivre sont une composante majeure du problème de la dette.
    Donnons deux arguments.
     
    (1) argument principal : l’argent prêté aux Etats dans le cadre de la constitution de leur dette publique n’est pas le fruit d’une création monétaire directe. En effet, les Etats n’ont alors pas recours à un emprunt bancaire classique (qui donnerait lieu à création monétaire par les banques privées), mais à la vente de titres financiers (des obligations essentiellement). Autrement dit l’argent employé pour les acheter (= "prêter" aux Etats) existe déjà (= a déjà été créé, sans doute par un crédit antérieur, puisqu’il existe bien peu d’argent qui ne soit une dette).
    La majeure partie de la dette publique -française par exemple- est dite "négociable", c’est-à-dire repose sur des titres échangeables sur un marché secondaire ; une toute petite partie repose sur des emprunts bancaires classiques (en fait, surtout les dettes des collectivités locales, il me semble, et très peu celles de l’Etat) qui eux donnent lieu à création monétaire par les banques prêteuses.
    Pour réfuter (1), il faudrait me montrer que les banques achetant des obligations ou bons du Trésor créent directement l’argent dont elles ont besoin pour le faire.

     
    (2) de nombreux pays qui n’ont pas une loi interdisant à la banque centrale de prêter au Trésor sont pourtant très endettés (Etats-Unis par exemple).
     

    La dette est avant tout imputable, trivialement, aux déficits publics successifs. Ce n’est qu’ensuite que l’on peut mettre en évidence le rôle de catalyseurs joué par d’autres facteurs. Un article très intéressant qui, nonobstant un certain mépris de Henri Sterdyniak pour MrQuelquesMinutes, livre de nombreux éléments :
    http://www.audit-citoyen.org/?p=1367

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