Sur le sujet de Balzac, je me rappelle avoir dévoré l’intégralité de la Comédie Humaine en quelques semaines à 15 ans - et tout ’analyse’ mise de côté (j’ai lu pour mon plaisir) - je garde en mémoire les merveilleuses descriptions des petits travers humains, des mises-en-scènes, de ce Paris du 19è., et de vanités individuelles pas toujours démodées. Et le tout dans un style très lisible (j’dis ça pour ceux qui ne s’y seraient pas encore lancé : à lire !)
@machiavel et @AgeNu : sympa votre échange...
@machiavel : à ma connaissance, les sociétés ’sans argent’ fonctionnent le + souvent sur des modèles de don/contre-don (+ ou - ritualisés). Est-ce vraiment reproductible à + grande échelle ? Ou ne serait-il pas mieux de créer un standard ? (quid des monnaies alternative, type Bitcoins ?)
Bref, c’est quoi votre alternative à la monnaie ?
@ageNu : ce qui est marrant, c’est de voir à quel point aujourd’hui, il n’y a pas que les Hindous, ou autres sages venus de cultures ésotériques pour refuser de dissocier le groupe ET l’individu, même les scientifiques reviennent de ce point de vue ’réductionniste’ d’un individu primant sur le groupe. (et la discipline la + frappante sur ce sujet, c’est celle des neurosciences, qui n’arrive pas à couper individu<->et groupe - comme vous semblez le faire un peu trop facilement ;)
Un exemple pour y réfléchir : qui a créé le langage ? Un individu seul ?
J’adore ce genre de phrases qui ne veulent strictement rien dire.
C’est qui le monde entier ?
Comment est-ce qu’il s’exprime, comment sait-on ce qu’il pense ?
Est-ce qu’il pense vraiment d’une seule voix ce "monde" ?
Ne serait-ce pas plutôt un joyeux bordel qui atteint ses propres limites et celles de son environnement ?
Et la 2ème partie est tout aussi délicieuse ;
"c’est la faute à machin"
Parce qu’avec bidule ça aurait été meilleur ? Le mythe de l’homme providentiel a la vie dure.
"Les enfants croient au Père Noël.
Les adultes votent"
Le problème, c’est que pas UN homme pourrait prendre le volant et le tourner dans la bonne direction. Parce que LE problème, c’est précisément ça : le monde n’est pas une voiture.
Quand aux recettes publiques, ou au PIB, il ne s’agit là que des ’conséquences’ d’un "monde" que, chaque jour - qu’on le veuille ou non - nous faisons vivre.
La réponse ne viendra pas d’un ’professionnel de la politique’ elle viendra quand nous aurons décidé de nous "politiser" - c’est fou, juste le mot me mettrait mal-à-l’aise, disons alors ’prendre notre destin commun en main’ - de construire des initiatives citoyennes pour faire pression sur ce que nous voulons - ensemble - changer.