@yoananda2
« Je
redis : cnews peut en faire des caisses parce qu’il n’y a que des
avantages à le faire, aucun inconvénient. Pourquoi se priveraient-ils ? »
Donc c’est
un choix (et ils ont le droit de le faire). Mais alors, ce n’est pas l’Etat qui
les oblige à être des tartuffes, ça découle de leur stratégie et de leurs intérêts
bien compris.
« Mais
j’ai commencé à moinser pour des articles de trop mauvaise qualité ou du
quasi-spam de certains. »
Moinser des
articles n’est pas être contre la liberté d’expression. Si je dirige un journal
et que tu es mon salarié et que je te demande ton avis sur un article où il est
écrit pipi caca à répétition sur trois pages, le fait que tu me dises que cet
article est trop médiocre pour être publié ne fait pas de toi un opposant à la
liberté d’expression. Tu fais partie de la rédaction, et c’est ton droit de
juger la qualité de ce que ton journal publie. De la même manière qu’un
commerçant n’est pas opposé à la liberté de vendre ou d’acheter parce qu’il trouve
qu’une marchandise est de mauvaise qualité. En tant que modérateur sur agoravox,
tu as en quelque sorte ce rôle-là, tu ne fais que donner ton avis sur des
articles et c’est le site qui décide de publier ou non ( ce qui est son droit).
« Les
fakenews se propagent plus loin et plus vite que les "vérités". »
Je
le formulerai différemment mais pour ne pas pinailler, c’est l’une des raisons
pour laquelle des gens sont opposés par principe à la liberté d’expression. Et
y’a pas de problème, ils ont le droit.
On a souvent
l’impression qu’il faut être pour la liberté d’expression pour être dans le
camp du bien et être un gentil opposé aux méchants fascistes autoritaristes qui
veulent faire taire ceux qui ne sont pas d’accord avec eux. Ce n’est pas une
question de gentil ou de méchant, derrière cette notion, il y’a toute une
vision politique, et on a le droit de ne pas y adhérer. En ce qui me concerne,
je préfère de loin une personne qui réfléchit à cette question et qui est dubitative
plutôt qu’une personne qui se dit en sa faveur sans avoir vraiment réfléchit
aux conséquences et qui retournera sa veste à la première occasion.