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Vaquette

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L'IndispensablE Tristan-Edern VAQUETTE - en personne.

Tableau de bord

  • Premier article le 11/06/2013
  • Modérateur depuis le 02/07/2013
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Derniers commentaires




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    Vaquette Vaquette 14 août 2013 16:18

    Ami-camarade Loki,

    Ce qui m’embête c’est que ce que je vais répéter ici, je le dis le plus explicitement du monde dans cet épisode et par-delà dans cette conclusion dans sa totalité, mais bon, la répétition étant la base de la pédagogie, je m’y colle.

    D’abord, pour ceux à qui ça ne semblerait pas très clair, si je crache sur la forme de Dieudo, ce n’est pas pour m’extasier devant celle de n’importe lequel de ses autres collègues (et d’ailleurs, si j’ai été voir un de ses spectacles dans son théâtre pour me rendre compte par moi-même objectivement de ce que ça donnait, je m’imaginerais mal me déplacer pour voir aller voir un autre "comique" sur scène (enfin si, pardon, j’ai également assisté à un spectacle de Romain Bouteille mais on me concèdera j’espère que ce n’est pas vraiment formellement comparable…)).

    Ce que j’estime, ce qui me fait rire et ce que j’ai envie de défendre (en matière d’humour), c’est, par exemple, Lars von Trier qui réalise "les Idiots", c’est Costes qui pastiche "Pendant des heures, y t’a mis la fièvre… dans ton cul, dans ton cul !" dans NTMFN ou le Vuillemin du début qui arrive avec un trait d’une noirceur radicalement nouvelle. C’est précisé au cas où. Tu as raison Loki, c’est élitiste si on veut, ça ne me pose pas de problèmes qu’on me rétorque cela.

    Ensuite, soyons clair (et une fois encore, je crois l’avoir été dans cet épisode), je ne suis pas là pour donner des bons ou des mauvais points à Dieudo et encore moins pour dire (ce que je ne pense pas du tout) qu’il est à mes yeux moralement pire que les chiens qui font de la sale varièt en suçant le show-biz et pour lesquels j’ai encore moins d’estime. Ça aussi c’est précisé s’il en était besoin.

    Après, mon propos n’est pas du tout (et là encore je crois être parfaitement clair dans cet épisode) de parler de Dieudonné comme une fin en soi mais, et c’est là-dessus que je serais éventuellement attaquable ou plus exactement que je pensais être attaqué (je ne dis évidemment pas que ce serait légitime de m’attaquer là-dessus, juste que ce serait facile et évident), mais de parler de mon cas personnel ou plus précisément encore de tenter de répondre un peu sérieusement à la question qui sous-tend tout ce feuilleton vidéo : est-ce que c’est parce que j’ai chanté puis écrit explicitement "Mort aux Juifs" que je croupis aujourd’hui dans l’underground ? Et en ce sens, Dieudonné est évidemment un exemple signifiant et même édifiant, il était donc très naturel que j’évoque son cas À L’AUNE DE MA QUESTION.

    Et il me semble en effet que son cas nous apporte une grande partie de la réponse. Parce qu’on le veuille ou non, la partie légitime de ce qu’il a à dire (la critique du "génocide TM c’est copyright, c’est déposé"), je l’ai faite 15 ans avant lui et dans une forme beaucoup plus directe et violente. J’entends parfaitement bien que son sketch télévisé a eu infiniment plus de retentissement que mes pitreries confidentielles, mais il est tout aussi juste de dire qu’imiter un colon extrémiste et chanter explicitement, je le répète, "Mort aux Juifs", ce n’est pas la même…

    Une fois encore, je le jure, je ne suis pas une seule seconde dans le concours de bites ou la jalousie (ou la compétition victimaire…) avec le monsieur même si évidemment j’ai pleine conscience que beaucoup se contenteront de ne retenir que cela, tant pis pour eux (ou pour moi, c’est selon, ça n’a pas tant d’importance). Ce qui m’intéresse c’est de chercher à répondre sérieusement à ma question. Or, si on peut remplir le Zenith après avoir déclenché une telle hystérie collective contre soi, c’est objectivement, incontestablement, scientifiquement je serais tenté de dire la preuve que non, ce n’est pas mon "Mort aux Juifs" qui est responsable de ma confidentialité. Ouf ! On a déjà une grande partie de la réponse.

    J’essaye à partir de ce moment-là d’aller plus loin dans ma réflexion et de regarder les différences entre lui et moi qui expliqueraient cet abîme qui existe entre mon hyper-confidentialité et son succès bien réel. Alors bien sûr, la première raison qui viendra à l’esprit de ses fans et de mes détracteurs (c’est-à-dire la majorité des gens, j’en ai de nouveau pleine conscience), c’est la différence de talent (en sa faveur). OK. Si maintenant on admet que cet argument est faux et je pense qu’au moins entre toi (Loki) et moi, on peut au minimum poser cette hypothèse pour tenter de poursuivre mon raisonnement, quels sont donc les (autres) raisons qui expliquerait cet état de fait ?

    J’en vois deux (je radote décidément ce que je raconte dans ce feuilleton, je t’avais prévenu). D’une part sa forme que je trouve racoleuse et la mienne que tu qualifies probablement à juste titre d’élitiste et de trop exigeante. Ça c’est acté et ça me semble difficilement contestable quel que soit le jugement de valeur qu’on porte sur des formes grand-public vs des formes plus "avant-garde". Je n’y reviens pas.

    Et d’autre part, pour revenir à ton post, la deuxième différence se fait il me semble sur (je vais délibérément utiliser une formulation jésuitique) la capacité à s’adapter et à accepter les contraintes du monde en générale et de nos métiers en particulier. J’ai beau tourner le problème dans tous les sens, il me faut bien constater qu’il existe là encore un abîme entre sa façon d’accepter tout un tas de "réalités" et ma manière de m’entêter à refuser le moindre arrangement. Et tu sais quoi ?, si j’avais encore le moindre doute quant à ce point sur Dieudonné, ta magnifique plaidoirie qui est la pire des accusations à son encontre (ne te lance pas dans une carrière d’avocat, tu vas te faire couper les couilles par un malfrat après que tu l’aies poucave au juge) doublée de sa dégoûtante prestation sur la télé iranienne (n’ayant absolument pas l’âme d’un procureur, je jure que j’ignorais tout ça, la vidéo en question comme toutes les compromissions que tu cites en cherchant à les justifier) auraient achevé de me convaincre.

    Alors voilà, j’affirme ici (et je pense que mon parcours à mon grand âge plaide pour moi) que sur le plateau de cette télé, je n’aurais pas, mais alors pas du tout !, baissé mon pantalon, écarté mon cul et offert servilement la vaseline sur un plateau d’argent au Guide suprême de la révolution islamique comme il l’a fait, a fortiori pour gagner du poignon, et de façon générale, sept gosses ou pas à nourrir, absolument tout ce que tu racontes sur lui en cherchant à le justifier, je me serais absolument interdit de le faire (et d’ailleurs, évidemment ce serait malhonnête de dire que c’est la seule raison, mais si je n’ai jamais fait de gosses, c’est aussi parce que je vivrais très mal de me retrouver coincé entre abdiquer mes principes ou faire vivre mes enfants dans le dénuement – c’était une digression qui vaut ce qu’elle vaut).

    Et j’ajoute pour finir et retomber magnifiquement sur mes pieds, qu’il me semble que cette capacité ou non à "s’adapter et à accepter les contraintes du monde en générale et de nos métiers en particulier" n’est pas du tout, mais alors vraiment pas du tout une raison marginale qui explique pourquoi Dieudo (et a fortiori Orelsan, on le verra la semaine prochaine) font une carrière que l’intransigeance de mon caractère m’interdit : CQFD. J’attends qu’on vienne (sérieusement, de façon argumentée) détruire mon raisonnement sur ce point…

    Je conclus par une citation, c’est de Diderot dans "le Neveu de Rameau", je suis quasiment certain qu’à toi au moins Loki, elle devrait bien plaire : "On loue la vertu ; mais on la hait ; mais on la fuit ; mais elle gèle de froid ; et dans ce monde, il faut avoir les pieds chauds."



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    Vaquette Vaquette 14 août 2013 14:39

    "Après, pour moi ça n’en fait pas l’axe du mal." Pour moi non plus et il me semble que je ne dis pas une seule seconde ça dans cet épisode.



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    Vaquette Vaquette 8 août 2013 17:53

    Je voulais répondre un unique "Prout" qui me semblait parfaitement approprié mais Agoravox m’en a empêché. Alors voilà, ce message à l’attention de Oui-Oui sera un peu plus long.



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    Vaquette Vaquette 8 août 2013 14:53

    Comme manifestement tu attends une réponse et que je m’en voudrais de te donner l’impression que je te snobe, voici pour la forme. Pour le reste, j’ai lu ta réponse, j’ai répondu à ta question et je ne vois pas ce que je pourrais ajouter. Et puis c’est tout.



  • 1 vote
    Vaquette Vaquette 8 août 2013 14:50

    @ Éric Guéguen. Je suis tout sauf sectaire et je ne juge pas les gens sur les boîtes auxquelles ils semblent appartenir ou dans lesquelles on les place plus ou moins malgré eux ou dans lesquelles ils se mettent eux-mêmes. En conséquence, j’entends tout à fait et sans a priori ton expérience que tu as jugée positive du service militaire et d’ailleurs, j’ai un très bon copain qui l’a vécu peu ou prou comme toi, tant mieux pour vous, une fois encore c’est dit très sincèrement sans aucun jugement négatif dissimulé, j’espère juste que tes subordonnés en gardent un aussi bon souvenir que toi mais je n’y étais pas, je me garderai donc bien de te faire un procès infondé.

    Mais évidemment la question du service n’était pas celle-là, elle est comme toujours (du moins avec moi, je le concède) celle de la liberté individuelle. Il y a un monde entre permettre une expérience que chacun en fonction de sa personnalité pourra trouver plus ou moins profitable ou plus ou moins inutile voire nuisible et détestable et imposer à chacun ladite expérience. C’est je crois comme cela et uniquement comme cela que pouvait se poser le problème et surtout pas dans un sectarisme d’un camp ou de l’autre qui consisterait à dire de façon définitive et avec des œillères "le service c’est nul !" ou "le service c’est trop bien !".

    Personnellement, je pratique le sport à un niveau qui fait qu’il est contraignant et si, en tant qu’être libre et responsable, je continue à m’imposer ces contraintes, c’est que je juge que cela m’apporte suffisamment de choses par rapport à l’investissement que ça me coûte. Très bien pour moi et ça m’appartient. Si demain on vient me dire "le sport, c’est un truc de con, t’es con !", je n’aurai que peu d’estime pour l’ouverture d’esprit et la curiosité de mon interlocuteur. Mais, ou plutôt de la même façon, si demain une société hygiéniste (comme l’est de plus en plus la notre) imposait à chacun une pratique sportive exigeante, je trouverais ça terrorisant et de tout façon absolument inepte.

    Petit un parce qu’on est tous différents comme le rappelle la sagesse populaire et que certains comme moi vont trouver leur équilibre (enfin, une partie de leur équilibre, ça va, l’essentiel de ma vie n’est pas là tout de même) dans le sport et d’autres dans le fait de se laisser pousser le bide un verre de Cognac dans une main et une cigarette dans l’autre, et alors ?, comme dit la sagesse populaire de nouveau : il faut de tout pour faire un monde et pour ma part, je considère la différence comme une richesse et certainement pas un problème à mâter (version droite autoritaire) ou à rééduquer (version gauche à la Caroline Fourest).

    Petit deux parce que même si on arrivait à démontrer que la pratique sportive intensive serait absolument bénéfique à tous, accepter la liberté et la responsabilité individuelle, c’est accepter parfaitement qu’un individu libre et responsable puisse, en ce qui le concerne (je ne parle pas d’aller taper à coups de barre de fer sur ses voisins bien sûr), être tout à fait dans l’erreur. Nous revenons d’ailleurs là au sujet de ces vidéos, la liberté d’expression, c’est aussi et peut-être avant tout (disons que sinon c’est trop facile) le droit de dire des conneries, ou plus exactement de dire des choses que celui qui est en face considère comme des conneries.

    Petit trois enfin, de toute façon, oblige des gens qui n’en ont pas vraiment envie à tremper leur cul dans une piscine pendant 1 h et demi tous les jours et je te garantis pour l’avoir vu des milliers de fois et pour continuer à le voir en permanence, que tu peux revenir dix ans plus tard et qu’ils nageront toujours comme des merdes et ces heures passées dans l’eau ne serviront absolument à rien si ce n’est à les faire chier, à froisser mon sens esthétique (parce que règle numéro 1 : l’eau est ton ami, en conséquence, évite de lui donner des grands coups de pieds et des grands coups de bras comme si ton seul but était d’arroser tout le monde autour, ça te donne peut-être l’impression d’être très énergique mais il n’y a aucune chance qu’un jour tu avances vite comme cela…) et à surpeupler les bassins. Quant à créer demain un homme nouveau qui aura universellement le désir absolu de nager comme je l’ai, les quelques régimes politiques qui ont caressé ce rêve (pas de créer des nageurs bien sûr, mais des hommes nouveaux qui penseraient "bien") ont simplement enfanté les pires régimes politiques de l’Histoire.

    Qu’on me laisse nager, ne pas faire mon service militaire, baiser sans capote, me baigner sous drapeau rouge et surtout écrire ce que j’écris comme je pense qu’il faut que je l’écrive, je ne demande que ça et – c’est le sens de tout mon travail – je suis persuadé que cette incarnation purement individuelle donne naissance à une richesse collective, modeste si vous voulez, on verra vous comme moi (enfin, nos petits-enfants) ce qu’en dira la postérité, mais en tout cas ô combien concrète.

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