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Energepolis, la cité merveilleuse

Conférence de Jean-Marc Jancovici à l'ULB, dans le cadre des cycles de conférences organisés par les Alumni de l'Ecole Polytechnique de Bruxelles. ( 28-02-2013 )

 

L'énergie a permis à notre civilisation de multiplier par 100 sa productivité et donc la richesse disponible par habitant depuis le début de la révolution industrielle. Le prix de l'énergie a suivi une courbe décroissante débouchant sur une réduction de son prix par un facteur compris entre 50 et 100 en l'espace de 4 à 6 générations, ce qui a contribué à une augmentation fulgurante de la productivité.
Aujourd'hui, la raréfaction des ressources non-renouvelables, ainsi que la croissance de la demande mondiale pourrait inverser ce mouvement à une vitesse non soupçonnée. C'est à une vision du monde bouleversante que notre expert, Jean-Marc Jancovici nous a confronté.

 

Tags : Société Energie




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22 réactions à cet article    


  • 5 votes
    rastapopulo rastapopulo 25 mai 2013 11:19

    Mais oui bien sûr, la financiarisation n’a rien avoir avec la crise financière  !!!! Il y en a même pour dédouaner les TBTF de 29 (auxquelles nous sommes revenu) en prétendant que c’était aussi une crise énergétique à l’époque !!! Alors continuez bien à niez l’existence du thorium qui sera exploité dans moins de 30 ans et qui va de nouveau donner tord aux malthusiens qui comme par hasard dédouane la finance folle des TBTF. C’est vrai que s’opposer au recyclage des déchets radioactifs actuels dans des désintégrations complètes qui donneront à la France 2000 ans d’électricité avec le thorium, c’est pas très vendeur pour le statisme auto-réalisateur que vous prônez. Il y a 9 milliard de cerveaux qui n’attendent que les moyens de faire des découvertes scientifiques et dont les populations se stabiliseront naturellement avec élévation des niveaux de vie. En lieu et place, l’écologie à la sauce anglaise, un ersatz idéologiquement marqué pour le statu quo oligarchique et justifier le non-développement des colonies, prédit depuis 250 ans l’épuisement des ressources. Un brin d’historicité sur l’origine des concepts et leur instrumentalisation passé ne ferait pas de mal au présent. 


  • 6 votes
    Boisseau 25 mai 2013 14:55

    @ rastapopulo

     

    Tout à fait d’accord avec vous pour dire que la finance n’a pas besoin de l’énergie pour être en crise.

     

    Par contre, vous ne pouvez pas désolidariser la croissance de ces 150 dernières d’avec l’utilisation massive de l’énergie. JM Jancovici l’explique très bien, et vous pouvez vous penchez sur les travaux d’Angus Madison qui a travaillé sur les périodes longues pour vous en convaincre.

     

    D’autre part, vous faites allusions au thorium comme nouvelle source d’énergie susceptible de remplacer celles utilisées aujourd’hui. Pourquoi pas. Mais nous sommes dans l’ordre de l’hypothétique. Certains résultats sont prometteurs, certes, mais vous savez que les problèmes sont rencontrés lorsque l’on décide de passer de la théorie à la pratique, et plus tard à l’exploitation d’ordre industriel.

     

    Voyez ce qu’il en est avec l’industrie nucléaire de ces 60 dernières années. Il nous était promis une énergie abondante, sûre et pas chère. Mais il s’avère qu’il a été impossible de satisfaire ces 3 conditions simultanément.

     

    Regardez la fusion censée renouveller notre production nucléaire. Cette promesse date des années 70, et à ce jour nous n’en sommes qu’au stade expérimental alors même que les moyens n’ont jamais été aussi nombreux. Sans compter, que le projet ne cesse de prendre du retard et qu’il devient de plus en plus onéreux. Et si jamais l’expérience s’avérait concluante la production d’énergie massive ne saurait commencer avant 50-70 ans.

     

    Alors, je ne dis pas que le nucléaire est une impasse, mais simplement que rien ne nous permet d’être optimiste à court terme et que les espoirs d’une énergie abondante ont été légions ces dernières années mais qu’aucun n’a pu tenir ses promesses.


  • 1 vote
    kemilein kemilein 25 mai 2013 19:34

    la finance est un symptôme, c’est a dire une conséquence, un résulta.
    la véritable question est d’en trouver sa source.
    -
    coller des sparadra sur des jambes en bois, très peu pour moi.


  • 3 votes
    rastapopulo rastapopulo 25 mai 2013 21:19

      La crise pétrolière des 70’ est une manipulation dixit, par exemple, le docu "les 7 soeurs". Jamais nous n’avons risqué de manquer de pétrole à l’époque et le conflit en Iran était prémédité. L’influence de la géopolitique est prépondérante et absent de sa conférence. Au final, ses graphiques montrent simplement que quand le tissu industriel national baisse, les comptes publique sont en déficits. En réalité, les 70’ tournent le dos au Bretton Woods (interdiction de spéculer sur les monnaies), voit la naissance du groupe InterAlpha qui va mener un lobbying intense, accepte la reconversion de l’empire brittanique en Off-shore (1° off shore au Bahamas avec des mafieux vers 67),... Tout ça dans l’amnésie générale des gens qui ont oublié l’esprit du "plus jamais la finance folle" à la libération. Lui même reconnait le rôle néfaste de la finance alors je le trouve bien léger dans son historique. D’autant qu’il admet que le pétrole est moins chère aujourd’hui qu’à l’époque avec la progression de la technique et de notre pouvoir d’achat !!!

    - Sur le thorium, je connais bien le sujet. Tout fonctionnait déjà en laboratoire il y a 60 ans. Pour le moment, c’est en train d’être tester grandeur réelle avec le projet Myrrha (Actinide mineur) à Doel et le projet astrid (actinide majeur) chez vous. Ils testent des centrales de 4° génération à sel fondu dont il suffit de purger le liquide pour contenir tout emballement. De toutes façons, la réaction du thorium exige l’apport extérieur de neutron (le projet Myrrha c’est un grand canon à neutron), c’est une réaction sous-critique. Dans maximum 30 ans c’est là mais comme les rendement sont X2, c’est pas une information agréable à propager pour les compagnies électriques et leur amis antinuk. Ne parlons pas du fatalisme pour qui exploiter une énergie moins chère est tout simplement inconcevable mentalement. C’est les seules barrières pour le triomphe écologique (2X moins de matières, énergies et surface en amont/kWh) du thoirum.

    - La fusion magnétique de Iter est la seule dont on parle. Pourtant, la plus prometteuse c’est la fusion inertielle avec des lasers mégajoules qui provoquent un gonflement puis un repli sur soit des atomes d’hydrogène. Jean Robieux est un français pionnier du laser qui avant de s’en aller a fait quelques conférences avec Cheminade, à voir. Quoi qu’il en soit, le projet européen PETALE vise a créer ce laser mégajoule. 100 ans semble une échéance plausible pour ce type de fusion alors qu’Iter pose des problèmes insolvables.

    - Pour être complet sur le sujet et sans exagérer, à 100 ans près, nous allons exploiter les cristaux de méthane aka glace qui brûle dont les stocks découverts vaut l’équivalent de 5X tous les stocks exploité et connu de pétrole ! J’aurais bien aimé l’entendre parler de ça. Passez 100 ans, il y a l’hélium 3 de la lune qui est exploitable. Et durant ce siècle, les techniques pétrolières vont encore progresser. 45% d’un puit était gaspillé dans les années 70’. Maintenant c’est seulement 25% mais il y a encore de la marge de progression.

    Voilà ce que j’en sais.


  • 2 votes
    Boisseau 25 mai 2013 22:38

    Pour ce qui est des années 70 et de la finance.

    D’accord sur la fin des accords de Bretton Woods. Depuis la fin des années 50, l’Europe s’était requinquée, ne voulait plus du $ et demandait à l’échanger contre de l’or. Voyant fondre leurs réserves les EUA ont mis en place des obstacles visant à limiter les transferts. Devant cette nouvelle avalanche de $ de Gaulle exige que les EUA respectent la parité or/$. Ce n’est pas pour rien, que face à la course à l’espace et au gouffre de la guerre du Vietnam que Nixon annoncera la rupture unilatérale de ces engagements quelques mois après la mort de de Gaulle. Ce détricotage a pour acte final le Glass-Steagall act qui prend fin en premier chez nous avec Bérégovoy.

     

    A quoi est dû la crise du pétrole en 70 ? Ben oui, vous avez raison la finance est en première ligne puisque les $ sans cesse imprimés ont crée une bulle qui est partie dans le pétrole. Mais dans le même temps le TRE pétrolier est tombé de 100 avant-guerre à 30.

     

    Pour le thorium et les éventuelles autres sources d’énergies de demain, j’accepte difficilement l’argument des compagnies qui font barrages, car ceci ne résiste pas à l’impérieuse nécessité d’énergie de pays comme la Chine.

    La fusion inertielle n’est pas nécessairement plus prometteuse. C’est simplement qu’aujourd’hui nous nous rendons compte de l’extrême complexité de la chose par confinement, et ceux qui prônent d’autres façons de faire profitent de la perte de confiance.

    Parfois certaines personnes tiennent des arguments similaires concernant la surgénération qui serait la voie de demain trop vite abandonnée par la France. C’est oublié un peu vite que cette méthode est toujours en cours d’expérimentation de par le monde, notamment en Russie et au Japon. Et que statistiquement c’est la filière qui comporte le plus d’accidents.

    Je suis un peu Jacques Cheminade, que j’apprécie par ailleurs, mais je ne suis pas sûr que son engouement pour le nucléaire soit justifié.

    Par exemple vous parlez du thorium3 lunaire, mais avez-vous fait des calculs de coin de tables pour estimer le coût énergétique d’une telle exploitation ?

     

    Concernant l’exploitation plus élevée des puits de pétrole, elle s’accompagne parallèlement d’une plus grande dépense énergétique et donc d’un moindre rendement. Là, on racle les fonds de tiroirs. 

     

    Pouvez-vous m’en dire plus sur les cristaux de méthane aka ?


  • vote
    rastapopulo rastapopulo 26 mai 2013 23:10

    Je ne connais que ce qui est de notoriété publique sur les cristaux de méthane : 1° tentative de forage en 2012 par le Japon, une exploitation industrielle dans plus de 30 ans dans mes souvenirs (mais certainement booster par le déficit japonais) et évaluation des stock gigantesques de 5X tout les stocks consommé et connu de pétrole. 
     
    Pour la crise pétrolière de 70’, l’argument le plus logique n’est pas la fin du Bretton Woods (qui expliquerait plutôt l’ensemble des 40 piteuses). C’est des conflits géopolitique téléguidé avec le renversement du Cha par "nous" qui explique très bien l’enflammement. Évidement jamais les compagnies pétrolière n’ont tenté de diminuer l’impression d’un manque de pétrole. 
     
    Il me semble bien que le thorium est étudié par la Chine et c’est de toute façon un projet européen avec pour moitié des fonds privé. Le canon a neutron existe déjà, les désintégration rapide des actinides mineurs et majeurs sont déjà maitrisé. Il ne manque rien que les essais à grande échelle. C’est ce qui a lieu pour le moment et je répète que seul le formatage à refuser une énergie 2X moins chère est le problème. En Belgique, le projet Myrrha a été reculé de 3 ans à cause des (faux) écolo antinuk. Ils ont été obligé de se fendre de déclaration où ils refusaient le recyclage des déchets radioactifs actuelles (quelle ironie) avant que l’évidence du potentiel du thorium rendent obligatoire d’aller dans cette direction malgré l’idéologie pour l’électricité chère.
    http://www.nuclearforum.be/sites/default/files/content/documents/05032010_f r.pdf
     
    Quand à l’hydrogène 3 qui est omniprésent sur le Lune, il servira à des bases lunaires et ne coutera rien à envoyer sur la terre vu l’apesanteur beaucoup moins forte dans ce sens là. Surtout si on part sur des période de 100 ans où des propulseurs nouveau apparaitront. Pour le fun, c’est repris comme principe de la base lunaire de Zorglub dans un des derniers sprirou. Sinon Solidaritéetprogrès.org avait très utilement fait suivre les interventions publique de la responsable nouveau propulseur chez ESA qui prévoyait des voyages martien dans 30 ans. C’est malheureusement très difficile de retrouver cette article précis d’un toute jeune spécialiste dans le domine et déjà responsable de projet. 


  • vote
    Boisseau 27 mai 2013 11:03

    Exploitation de l’hydrate de méthane.

    Comme tant d’autres essais nous sommes loin d’une solution globale. Outre l’hypothétique rendement commercial, il faudra trouver les technologies nécessaires à l’exploitation d’une matière diffuse et difficilement accessible. D’autre part, l’exploitation de méthane rendra encore plus incertain notre futur climatique, car les risques de fuites et de réchauffement local ne sont pas à exclure.

     

    Bretton Wood et autre.

    Je saute ce paragraphe. Inutile de polémiquer à ce sujet concentrons-nous sur l’essentiel.

     

    Pour le thorium.

    J’en reviens à mon premier message pour dire que c’est une nouvelle piste porteuse d’espoirs, mais comme le furent avant elle d’autres technologies nucléaires. Rien de certain, donc.

     

    Exploitation lunaire.

    J’ai de vieux bouquins scientifiques des années 60 qui en parlaient déjà. Ce n’est pas fait, et nous n’avons pas le moindre début de tentative dans cette direction. Le mieux dont nous disposons c’est une base spatiale internationale qui coûte extrêmement chère.

    Les modes de propulsion comme le moteur à fusion, la voile solaire ou l’anti-matière en sont au stade de la planche à dessin et cela fait un bon moment déjà.

    Quant au voyage martien dans les années 70 la NASA les prévoyaient pour le début des années 2000.

     

    Surtout ne vous méprenez pas sur mes interventions. Je ne dis pas que tout cela est impossible et que nous n’y arriverons jamais. Je dis simplement que nous n’avons rien de concret aujourd’hui qui soit susceptible de remplacer notre tryptique fossile conventionnel ; juste de l’espoir.

    Que si nous arrivons à un résultat susceptible de permettre l’accroissement mondiale du niveau de vie cela ne se fera pas, au mieux, d’ici 50 ans. Et que les indicateurs économiques actuels ne sont absolument pas en faveur d’investissement massifs pour la recherche scientifique.

    D’autre part, je ne peux que constater la prise de risque de plus en plus importante pour satisfaire notre besoin énergétique.

     

    Ceci dit, je suis d’accord avec vous, notre futur est extra-terrestre.


  • vote
    rastapopulo rastapopulo 27 mai 2013 22:00

    D’un coup, le dé-cliquet :
    http://www.solidariteetprogres.org/actualites-001/Avant-la-proposition-de-Jacques-Cheminade-le-CNES-estimait-deja-qu-aller_08679.html
    http://podcasts-cnes.fr/tag/elisa-cliquet/
    http://www.scoop.it/t/mes-mardis-de-l-espace
     
    Je me demande aussi quelles sont les perspectives sur les cristaux de méthane. Un avis négatif, si il est éclairé, n’est pas a refusé. La technique japonaise est de remplacé le méthane par du carbone si j’ai bien compris. En tout cas, cela permet de prendre du recul et de vérifier les connaissances et l’honnêteté intellectuelle des décroissant autoritariste. On peut mettre en garde mais il faut au minimum en parler et laissez le libre arbitre aux gens.
     
    Mais sur le thorium le débat est clos. Il n’y a aucun problème technique et les tests sont nécessaires uniquement parce ce seront des centrales de nouvelles générations à sel fondus qui vont encore augmenter la sécurité déjà exceptionnelle vu que c’est une réaction sous-critique. C’est d’ailleurs archi-connu mais passez sous-silence parce qu’une énergie plus efficace, donc moins chère, est tabou. On en est arrivé là à force de moralisme contre-productif.


  • vote
    Boisseau 28 mai 2013 09:55

    Pour ce qui est du thorium et du débat clos.

    Voici quelques liens sur le site futura-sciences. L’intérêt est que c’est un forum et donc que les avis contradictoires s’opposent. Comme il s’agit souvent d’étudiants, d’ingé ou de doc on arrive en général à se faire une idée assez précise de la question.

    http://forums.futura-sciences.com/physique/599920-filliere-thorium.html

    http://forums.futura-sciences.com/debats-scientifiques/591894-nucleaire-reacteurs-a-sels-fondus-ne-plus-courants.html

    http://forums.futura-sciences.com/debats-scientifiques/591894-nucleaire-reacteurs-a-sels-fondus-ne-plus-courants.html

    http://forums.futura-sciences.com/debats-scientifiques/517875-uranium-and-thorium-ressources-potentielle.html

     

    Idem pour la filière méthane, vous y verrez bien des réserves.

     

    Quant au voyage en 39 jours vers Mars, il s’agit d’une solution qui date (je la suis depuis 30 ans), et demande un autre mode de propulsion qui n’est pas encore sorti du laboratoire.

     

    C’est ce côté "solutions toutes trouvées" de Jacques Cheminade qui m’a éloigné de sa route.

    On croirait entendre Sarko ou Hollande nous jurer que 2,5% de croissance est un objectif tout ce qu’il y a de plus raisonnable. :)


  • vote
    rastapopulo rastapopulo 29 mai 2013 03:09

    Vous vous éloignez de qui vous vous voulez. N’empêche que ses "solutions toutes trouvées" n’ont rien avoir avec Cheminade au départ (c’est même son coté réceptacle à idées qui obtient mon adhésion). Quand au thorium, je pense pas que le sel fondu soit une obligation, c’est juste un plus. Mais si le projet a été retardé de 3 ans en Belgique, c’est uniquement à cause des (faux) écolos, aucun problème technique. D’où l’ironie quand qu’on en pense d’avoir des antinuk contre le recyclage des déchets radioactifs ;)


  • vote
    Boisseau 29 mai 2013 09:50

    Nous avons dû faire le tour de la question.

    Maintenant nous sommes plus dans le domaine de la croyance que dans celui de l’argumentation. L’avenir nous dira lequel de nous deux se trompe.


  • 8 votes
    perlseb 25 mai 2013 11:42

    Je n’ai pas encore visionné (1h54, il faut du temps), par contre je tiens à parler du mensonge qui consiste à mélanger productivité et energie.
     
    L’énergie, ça peut être une maison qui brûle, ou un volcan qui entre en éruption. Bref, l’énergie non canalisée n’a rien de la création de richesse et ne peut en aucun cas être comparée à la productivité.
     
    Pour ce qui est de la productivité, c’est la technique qui permet de décupler la productivité humaine. Mais si la technique d’avant était gourmande en énergie (écrans à tubes cathodiques par exemple), le progrès consiste justement à inventer des nouvelles techniques économes en énergie (et pourquoi pas autonomes) tout en faisant le travail comme avant voire mieux.
     
    Donc la raréfaction du pétrole n’empêche nullement une période de "prospérité économique" et le progrès n’a jamais consisté à consommer plus d’énergie. La technique peut par exemple fabriquer des maisons à énergie positive, qui, mises en réseau, pourraient alimenter les quelques industries qui resteraient négatives en terme de bilan énergétique. Bien évidemment, ce n’est pas forcément intéressant dans un système capitaliste centralisé d’avoir des gens autonomes, ou même pire, créateurs d’énergie (ou de richesses) à la place de nos grands groupes.
     
    Le système centralisé est par essence gourmand en énergie, et si la fin du pétrole permet de s’en débarasser, alors on ne va pas s’en plaindre.


    • 2 votes
      Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 25 mai 2013 12:10

      Remarques très pertinentes, Perlseb. 


    • 2 votes
      Marco07 25 mai 2013 14:45

      Faudrait peut-être commencer par la visionner avant de poster.... Parce que si vous avez de réelles objections à sa conférence (chiffres à l’appui), allez-y.
       
      l. Mais si la technique d’avant était gourmande en énergie (écrans à tubes cathodiques par exemple), le progrès consiste justement à inventer des nouvelles techniques économes en énergie (et pourquoi pas autonomes) tout en faisant le travail comme avant voire mieux.
      Les voitures s’alourdissent avec de meilleurs moteurs.
      Les consommations en électricité vont de pic en pic. C’est indéniable, on fait des économies d’énergie.... Ce qu’il ne faut pas lire.
      Pour les écrans, bel exemple :
      http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20110130082335AAAGGfW
       Sachant qu’il y a de plus en plus d’écrans, même si c’est peut-être vrai pour d’autres technologies, je doute que la consommation soit en baisse, mais vous devez probablement avoir des chiffres à avancer....
       
       
      La technique peut par exemple fabriquer des maisons à énergie positive, qui, mises en réseau, pourraient alimenter les quelques industries qui resteraient négatives en terme de bilan énergétique.
      J’vous sert un ptit rouge histoire de pouvoir continuer à théoriser sur le comptoir ?


    • 5 votes
      perlseb 25 mai 2013 17:02

      Parce que si vous avez de réelles objections à sa conférence (chiffres à l’appui), allez-y
       

      Justement, ce n’est pas parce qu’on a des chiffres que ce n’est pas une discussion de comptoir.
       
      En l’occurrence, la vidéo est malheureusement sans intérêt, car nous avons un abruti du PIB qui nous explique tout par ce chiffre-là. Ne croyez pas que les chiffres me rebutent, je suis ingénieur de formation. Mais le PIB par habitant est une grosse fumisterie.
       
      En l’occurrence le PIB peut augmenter avec une qualité de vie qui régresse fortement. Le PIB ne mesure que des flux d’argent, ce qui n’a rien à voir avec le progrès. Mais il est clair qu’un système centralisé et basé sur des échanges (pétrole peu cher) générera bien plus de PIB qu’un système où chacun peut vivre de façon autonome avec des échanges minimalistes.
       
      Pour ce qui est des écrans, il est vrai que les écrans plasma sont un très mauvais exemple mais si vous saviez rechercher sur internet, vous apprendriez que cette technologie est largement en perte de vitesse. Pour les écrans LCD (WLED en l’occurrence) avec du 29", on trouve 30W de consommation là où on avait + de 90W pour les vieux tubes cathodiques.
       
      Je conseille à ceux qui ne jurent que par le PIB de d’abord s’intéresser à la création monétaire (en sachant aussi que l’inflation que les économistes nous calculent est une immense escroquerie). Quand ils en sauront un peu plus, ils devraient pouvoir revenir nous expliquer pourquoi le chômage est une excellente chose et pourquoi il faut s’arranger à ce qu’il soit suffisamment haut (Coluche l’a dit depuis longtemps, si les riches s’enrichissent pendant la crise, je ne vois pas en quoi c’est une crise).
       
      Encore un autre exemple où Jancovici se plante. Il justifie la richesse par la production. Mais il ne prend pas en compte la durée de vie de ce qui est fabriqué. Si on produit du matériel jetable, on peut avoir un PIB énorme et une qualité de vie ultra-faible (on doit sans arrêt travailler pour remplacer ce qui tombe en panne). Donc progresser, ce n’est pas forcément gagner en productivité pure, mais savoir faire de la qualité, de mieux optimiser l’utilisation de matériels increvables par le partage...
       
      Bref, il y a 2 formes de futur que l’on peut imaginer. Celui où vous naviguez de Mercure à Uranus pour ne pas louper la finale de foot du Système Solaire (grosses dépenses d’énergie et grosses dépendances de tous les intervenants vis-à-vis du système, donc flux énormes : c’est la vision préhistorique du futur qu’ont tous nos dirigeants, car tout doit forcément augmenter, il faut de la croissance, etc). Ou alors vous avez une vision beaucoup plus naturelle du futur, où l’on ne cherche pas à construire une immense dictature inter-galactique mais où tout se décentralise, y compris la production (internet, imprimantes 3D, ...) : là, j’ai le regret de vous dire que le PIB pourrait être parfaitement nul et que les monnaies conventionnelles (imposées) n’y survivraient pas. Quand les gens décident de partager librement (j’ai bien conscience que ceux qui choisissent cette voie aujourd’hui sont très peu nombreux, mais ils ont une influence inouïe qu’on le veuille ou non), le PIB peut chuter mais est-ce une régression ? Il faudra trouver autre chose que le PIB, merci.


    • 3 votes
      Marco07 25 mai 2013 18:27

      car nous avons un abruti du PIB qui nous explique tout par ce chiffre-là.
      Non, il y parle de réserves et de possibilités pour la partie que j’ai vu (j’en ai vu d’autres...), le parallèle PIB/énergie n’est pas tout.
       
      Pour les écrans LCD (WLED en l’occurrence) avec du 29", on trouve 30W de consommation là où on avait + de 90W pour les vieux tubes cathodiques.
      A diagonale égale.... Ces comparaisons sont complètement fausses même si intéressantes dans la mesure ou 29" tend plus à se standardiser pour les simples écrans de PC... Pour la télévision, rajoutez un pied. Et bien des fois 5 oreilles avec un caisson de basse... Multipliez le tout par un facteur de votre choix, au hasard le nombre d’écran de toutes tailles qui nous entourent et vous aurez une comparaison valable... Même les imprimantes ont du 5-7" incorporés.

      Tiens en parlant PC, aujourd’hui, on a beau avoir un nombre de calcul démentiel au W, les constructeurs sortent des alimentations de PC fixe de plus de 1kW alors qu’il y a quelques années, c’était du jamais vu niveau standards.
       
      Sans compter le nombre de gadget avec une alimentation branché au mur, avec des alimentations pouvant consommer quelques W en veille.

      Ou alors vous avez une vision beaucoup plus naturelle du futur, où l’on ne cherche pas à construire une immense dictature inter-galactique mais où tout se décentralise, y compris la production (internet, imprimantes 3D, ...) :

      A titre personnel, j’aime bien les gadgets, mais question écologie ou consommation, je ne vois pas comment vous justifiez "énergétiquement parlant" le choix de l’individualisme vis-à-vis de l’économie d’échelle.... C’est vrai que produire des milliards de moteurs pas à pas et des milliards de cartes électroniques ça fait très écolo. Sans compter le dispatching et la livraison des consommables, le tout sans pétrole.
       
       
      Pour le reste, même si j’ai des points ou je n’adhère pas à ces vidéos, je n’irais certainement pas traiter cette personne "d’abruti", bien que ça soit nettement plus simple pour éviter tout argumentaire. Mais c’est peut-être parce que je ne suis que technicien de formation -secteur énergie-. A mon niveau on apprend à rester modeste.

      D’ailleurs à mon niveau, on apprend que l’individuel coûte nettement plus cher que le collectif. En investissement, énergie, matière première et maintenance, mais libre à vous de me démontrer l’inverse.
       
      Quelques incohérences dans votre logique, mais je n’irais pas vous traiter d’abruti, après tout dans votre raisonnement tout n’est peut-être pas à jeter.


    • 3 votes
      perlseb 25 mai 2013 20:14

      Non, il y parle de réserves et de possibilités pour la partie que j’ai vu (j’en ai vu d’autres...), le parallèle PIB/énergie n’est pas tout.
       
      Alors vous me jetez la pierre de ne pas avoir vu la vidéo et vous ne l’avez pas vu intégralement ? Je n’ai pas vu la fin, mais il y a quand même de belles envolées lyriques où il nous explique la crise de la Grèce et de l’Espagne (par le PIB évidemment) en nous montrant que c’est d’abord la consommation de pétrole qui diminue avant le PIB. Bref, là-dessus il n’invente rien, le PIB reflète les échanges monétaires, en l’occurrence la consommation (supprimez l’argent en circulation en demandant aux gens et à l’état de rembourser leur dette, et on rentre en déflation).
       
      Sinon, bien évidemment, je suis d’accord sur la quantité finie des ressources, sur le pic de leur extraction, sur le fait qu’il serait illusoire et très peu productif (justement) de vouloir faire tout soi-même.
       
      Le gros reproche de cette vidéo, c’est le message caché qui cherche à bien nous préparer à accepter des reculs sociaux de grande ampleur alors que c’est justement le pétrole bon marché qui les permet à travers le libre-échange (si les Français se sont battus pour obtenir des droits et qu’ils y tiennent, on ne les fera plus travailler jusqu’à ce qu’ils cèdent, d’autres pays acceptent les conditions de travail du XIXème siècle).
       
      Ce que je crois par dessus tout, c’est que si l’on consomme autant (d’énergie ou autre), c’est uniquement parce que ça rapporte beaucoup. Une société écologique devrait interdire la publicité, c’est à dire la tentation contrainte, intercalée partout où elle peut nous toucher. Que ceux qui veulent un produit particulier fassent une recherche, et qu’on permette à tous d’accéder aux outils de recherche librement.


    • 2 votes
      Marco07 25 mai 2013 21:44

      Alors vous me jetez la pierre de ne pas avoir vu la vidéo et vous ne l’avez pas vu intégralement ?
      J’ai déjà vu quelques heures de conférence du bonhomme, et une bonne partie de celle-ci.
       Une autre aussi d’ailleurs ou il donnait sont point de vue sur la monnaie entre autres et sur certaines bulles. Vous avez sommairement rejeté tout en bloc avant même d’avoir vu 1 minute de vidéo...
       
      Une société écologique devrait interdire la publicité, c’est à dire la tentation contrainte, intercalée partout où elle peut nous toucher. Que ceux qui veulent un produit particulier fassent une recherche, et qu’on permette à tous d’accéder aux outils de recherche librement.

      L’enfer est pavé de bonnes intentions. Les idéaux des uns ne correspondent pas forcément à tous. Jusqu’à où doit-on obliger pour "l’écologie". Doit-on nécessairement imposer un mode de consommation qui est l’idéal d’une partie de la population au prétexte de coller à ce qui vous parait juste ?
      Moi je suis sensible à la question de l’énergie, pour ce qui est de "l’écologie" au sens employé actuellement, je n’en ai strictement rien à faire et j’assume parfaitement.


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      rastapopulo rastapopulo 25 mai 2013 21:50

      Je comprend pas la diabolisation du centralisé dans l’énergie. Il y a des pertes électriques sur les lignes, d’accord, mais le nucléaire rappelle quelques principes de base. Ce qui compte, c’est les matières excavées, les surfaces sacrifiées et l’énergie dépensé en amont/kWh. L’importance des gains en câbles et non déperdition d’un système décentralisé n’arrive pas à renverser les ordres de grandeurs que je sache. C’est d’ailleurs évoqué dans les questions réponses pour casser le délire d’un ingé de gdf qui ne jure que par l’éolien.
       
      Je ne partage pas non plus cette focalisation sur la publicité et l’hystérie sur le jetable. Il faut différencier par produit les cas où c’est abusif. C’est comme les pollutions ou la finitude des ressources. Ça veut rien dire à la grosse louche.
       
      L’avenir sera sans doute très énergivore mais dans le bon sens avec des énergies avec le moins d’impact. L’industrie va vers l’efficacité. Si notre mode de vie y va aussi (toilette sèche, plus de nourriture cru, plus petite voiture,...), rien n’empêche de voir l’avenir en rose, terre incluse. Et de toutes façons, ce n’est pas à nous de décider pour les autres. Les autres parties du globes prendront ce qu’ils veulent de nous et leur participation au dynamisme technologique nous sera au combien bénéfique. Il faut "juste" quitter la logique freak control de l’impérialisme anglo-saxon malthusien pour ça. 


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      rastapopulo rastapopulo 25 mai 2013 21:56

      "Le système centralisé est par essence gourmand en énergie" à mettre en rapport avec les bénéfices du réseaux nucléaire centralisé en matières excavées, surfaces sacrifiées et énergies consommées en amont/kWh...


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      kemilein kemilein 25 mai 2013 22:12

      un système décentralisé coûte en réalité plus de matière première qu’un système centralisé
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      un système acentralisé donc autonome a une plus grande résistance appelé résilience.
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      la bonne réponse est en réalité une synergie de ces deux "opposés"
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      faire une maison consomme plus de matériaux qu’un immeuble, c’est d’une certaine façon une économie d’échelle.
      > quand ton voisin chauffe tu en profites, donc tu chauffes moins et ca chauffe ton voisin qui lui aussi chauffe moins.
      > quand tu fais 16 murs pour 4 maison tu n’en fais que 6 (4+2) pour un immeuble et la surface extérieur (donc la matière / ressource) est moins importante.
      -
      voila des faits factuels réels
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      l’avenir pragmatique et pratique est en réalité des villes moyennes (donc centralisées) autonomes mise en réseau avec assez d’espace pour la production alimentaire (mieux ci celle ci est faite dans des fermes-usines-couvertes-contrôlées-et-optimisées)
      ceci permet par exemple la disparition partielle des transports individuels (toujours possibilité de par exemple louer une "voiture-électrique" de la ville (donc socialisée)) pour notamment les étudiants, faire ses courses, aller a l’hosto, etc.


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      perlseb 26 mai 2013 12:03

      Il est clair qu’un système centralisé permet de fabriquer de la très haute valeur ajoutée (par exemple, des puces électroniques). Cependant, s’il est utilisé pour distribuer des vêtements d’un continent à un autre, ou de la nourriture, il y a des chances que le bilan de la centralisation soit négatif. Le plus grand reproche que l’on puisse faire à la centralisation, c’est qu’elle s’accompagne (dans le capitalisme) d’une centralisation des décisions (dictature) et d’une prise en otage des non décideurs (dépendants des décisions prises pour leur approvisionnement et pour leur activité).
       
      Quand on tuait un cochon dans un village avant le pétrole, rien n’était gaspillé (tout est bon dans le cochon). Maintenant, sans parler de la baisse énorme de qualité, un cochon peut très bien se retrouver à la poubelle (difficile de bien choisir un prix à l’avance).
       
      Si l’on regarde la consommation d’énergie par utilisation, alors on voit que le résidentiel et les transports utilisent plus de la moitié de l’énergie. Dans une société qui rechercherait l’efficacité, les transports représenteraient la même chose que l’agriculture et le résidentiel devrait fournir de l’énergie. Supprimer l’obsolescence programmée diviserait aussi la facture énergétique industrielle. Le bilan, c’est que le gaspillage domine largement.
       
      D’une part je pense que dans le secteur primaire, l’utilisation des machines est destructive même si elle est actuellement très productive (monoculture obligatoire, donc pesticides indispensables, destruction des sols, rendement plus faible qu’une agriculture artisanale, bilan énergétique négatif,...) et d’autre le part, le travail devrait complètement disparaître dans les autres secteurs. Dans l’industrie, on est avantageusement remplacé par des machines. Pour ce qui est du tertiaire (c’est là d’où je viens), il est clair que la finalité est la plupart du temps complètement improductive (assurances, banques, informatique volontairement rendue obsolète...). Donc si le travail disparait et que les machines ne savent pas (encore ?) respecter la nature, l’intelligence serait d’affecter la main d’oeuvre au secteur primaire quasiment exclusivement (là où les machines actuelles font du très mauvais travail), ce que nos sociétés trouveraient totalement rétrograde.
       
      Mais comme on se battra encore dans 100 ans pour savoir comment répartir la production des machines et que le travail de la terre sera toujours aussi salissant, à l’avenir, les gens mangeront peut-être du synthétique avec un chômage à 50% (sans parler de l’insécurité qui accompagnerait un tel scénario).



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