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Les commentaires de william7



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    william7 10 septembre 2014 12:57

     A quand un débat sur la socialisation des moyens de production, l’expropriation des capitalistes, les conseils ouvriers ? 





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    william7 24 février 2014 18:59

    Alain Soral, un simple agent du FN destiné à tourner les jeunes d’origine immigrée vers le FN. Audacieux.

    Evidemment, lorsque ce parti aura le pouvoir, ils s’en mordront bien les doigts.



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    william7 14 janvier 2014 20:48

    Sans le travail, le capital n’est rien.
    Sans le travail, les Arnault, Mittal et autres parasites du capitalisme moderne ne peuvent pas exister. Si on en reste au niveau de la théorie dominante, les individus sont rémunérés à leur productivité marginale, c’est-à-dire à la valeur de production permise par l’ajout d’un travailleur. En suivant cette logique, cela signifie que Bernard Arnault a une productivité 20 000 fois supérieure à celle d’un salarié lambda de son entreprise. Si ce dernier a en effet investi de façon judicieuse (parfois grâce à la complicité des commis d’État), il est difficile de croire que son travail est 20 000 fois plus utile que celui d’un assistant social, d’une infirmière ou d’un professeur des écoles. Les activités pécuniairement valorisées ont rarement une équivalence avec leur utilité sociale. Il ne faut pas non plus réduire la richesse à cette distinction valeur d’usage-valeur d’échange, car la valeur des marchandises ne se réduit pas non plus à celle produite par les humains, puisque la nature en est aussi la source.

    http://ragemag.fr/jean-marie-harribey-et-les-mefaits-du-capitalisme-32466/



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    william7 11 janvier 2014 13:53

    Je suis d’accord avec 99% des arguments de Bricmont.

    Il y a juste un truc qui me chiffonne. j’ai lu dernièrement un article sur Dworkin (que je ne connaissais pas).

    http://www.laviedesidees.fr/Ronald-Dworkin-ou-le-roman-du.html

    Dworkin passe en effet le reste de son existence à débattre, défendant une pensée originale du droit et des droits, conçus comme socles à toute réflexion politique et sociale. Son œuvre peut être comprise comme une inlassable tentative pour dépasser la séparation stricte du droit, de la morale et de la politique. Il défend, par exemple, un libéralisme politique moins abstrait que ses contemporains : bien qu’il reconnaisse l’axiome selon lequel les principes de justice politique ne doivent pas dépendre des différentes conceptions éthiques du bien commun, nécessairement particulières, il soutient toutefois que le libéralisme ne peut être indifférent aux divers modes de vie et n’en préférer aucun. Autrement dit, ce n’est pas parce que les individus sont libres de déterminer leurs modes de vie, leurs convictions ou leurs conceptions du bien commun, que ceux-ci ne peuvent pas faire l’objet d’une discussion publique. De même, Dworkin considère que tout ordre juridique s’appuie sur des valeurs et que toute interprétation du droit est donc morale : « Nous tous – juges, avocats, citoyens – interprétons et appliquons les clauses abstraites [de la Constitution] en sachant qu’elles reposent sur des principes moraux concernant la ‘décence politique’ et la justice » [2].

    Dès lors, peut-on faire un séparation si nette entre les "valeurs" et le droit comme l’avance Bricmont ? Peut-être veut-il parler du fait que si les valeurs inspirent les lois, on ne doit pas les utiliser comme paravent douteux et ridicule d’une politique crapuleuse ???



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    william7 5 décembre 2013 19:21

    Il es vrai que les types d’ED qui pullulent ici et qui reprennent peu ou prou les délires soraliens, ne savent pas comment comprendre la cabale médiatique à l’encontre de Mélenchon (puisque bien entendu, on mesure pour un homme, une femme ou un mouvement leur "dangerosité pour le système" grâce à la manière dont celui-ci nous traite...Et donc voir Mélenchon se faire dégueuler par le dit système dérange leur ....système de pensée (bip bip does not compute).

    En effet Mélenchon est une tapette franc mac, hitlero trokiste qui déteste le peuple français qui marche dans le complot sionniste et qui a appelé à voter Hollande...Ainsi le type représenterait bien le système...

    Mais le système le diabolise sans cesse. A moins que ce ne soit qu’une feinte, un pseudo opposition (dont il faudrait comprende les tenants et aboutissants) qui confirme la première régurgitation qui tient lieu de pensée à une série de fachos sur le net.



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    william7 13 novembre 2013 06:46

    http://lmsi.net/Un-racisme-qui-vient-d-en-haut

    Un racisme qui vient d’en haut

    À propos de la fabrication politique, médiatique et savante d’un consensus anti-immigrés



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    william7 27 octobre 2013 23:06

    http://www.rue89.com/2013/10/27/achille-mbembe-sous-proletaire-chinois-est-nouveau-negre-246880

    Oui, tout cela en fait partie. L’époque semble marquée par la libération de pulsions que la société n’arrive plus du tout à canaliser, et cherche encore moins à réprimer. Il fait bon, aujourd’hui, de défaillir. C’est bien plus grave que le populisme. Des processus de l’inconscient passent maintenant dans le discours public, sans même chercher à dompter comme autrefois la verdeur du racisme.

    Aujourd’hui, on est fier d’être raciste, tout en niant qu’on l’est. Du coup, tous les anti-racistes sont accusés de faire dans le bon sentiment, la générosité, la solidarité. L’accueil de l’étranger, du réfugié se trouve relégué dans l’ordre sentimentalisme. Comme si ceux qui défendent ces valeurs étaient des niais. Des naïfs qui ne comprennent pas que les vraies victimes sont les autochtones, qu’il faudrait protéger contre la menace halogène.



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    william7 25 octobre 2013 20:49

    Soral, comme le dit cette dame du Monde diplo, est beaucoup plus proche de Proudhon ou de Poujade, mais Marx...cte bonne blague.



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    william7 17 mai 2013 15:56

    http://tintinrevolution.free.fr/fr/crouchimmigres.html

    Un article qui remet les pendules à l’heure face à l’instrumentalisation de marx pour casser du vilain immigré qui font baisser nos salaires.



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    william7 28 avril 2013 01:43

    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2013/04/27/le-5-mai-jai-mon-mur-de-cons-dans-la-tete/

     

    Le décryptage de Mélenchon sur son passage est vraiment intelligent. A lire.



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    william7 25 avril 2013 11:03

    Ce qui est amusant dans tous ces scandales anti-gauchistes, c’est que le PS n’a jamais été aussi droitier. Mais ça permet encore de nous dire que la société est aux mains des vils gauchistes laxistes et mondialistes et de passer sur cette évolution dégueulasse.

    A lire sur le sujet.

    http://blog.mondediplo.net/2013-04-12-Le-balai-comme-la-moindre-des-choses

    http://blog.agone.org/post/2013/04/24/Un-%C2%AB%C2%A0pr%C3%A9sident-normal%C2%A0%C2%BB-pour-une-France-normalis%C3%A9e

    Le résultat est là : signature du Traité européen intégrant l’inique « règle d’or » avec un additif dérisoire sur la « croissance », cure d’austérité renforcée, compression des dépenses sociales, hausse des impôts, flexibilité accrue du marché du travail, etc. Accentuation de l’orientation sécuritaire en matière de maintien de l’ordre. Alignement en politique étrangère sur la « lutte contre le terrorisme » menée conjointement par les États-Unis, Israël et les autres pays européens, avec comme prochaines cibles les régimes syriens et iraniens. Et pour couronner, provisoirement, le tout, une coûteuse expédition néocoloniale au Mali sous un prétexte humanitaire pour permettre aux firmes françaises de continuer à piller et dévaster la Françafrique ; tout en offrant à Lagardère et autres marchands de mort des débouchés lucratifs, alors que la population française était sommée de se serrer davantage la ceinture pour rétablir l’équilibre des comptes publics… Bref, ce qu’on appelait la « deuxième gauche » vers la fin des années 1970, devenue hégémonique au cours de la calamiteuse décennie Mitterrand suivie des piteuses années Jospin, a franchi, une fois de retour au pouvoir, un pas supplémentaire et décisif dans la droitisation au point que seule l’étiquette politicienne « degauche » qui lui reste accolée pour entretenir la fiction d’un « pluralisme démocratique » peut la distinguer maintenant de la droite traditionnelle.



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    william7 1er mars 2013 16:42

    C’est savoureux de voir Olivier bonfond encensé sur Agoravox car si ce type est effectivement excellent il me semble que cet économiste a longtemps milité au POS (parti ouvrier socialiste)...aujourd’hui Ligue communiste révolutionnaire (wallonne). smiley

    C’est à dire le trotskisme. Pas de soucis, moi ça me va. smiley

    Ah, mais c’est vrai il nous manque ce bon vieil Ernest Mandel.



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    william7 11 août 2012 18:15

    C’est là qu’on voit bien que la minable racaille libertarienne est objectivement alliée avec l’extrême droite raciste (on le savait depuis "the bell curve" au moins) et des petits héros du quotidien pourfendeurs du politiquement correct bobos que sont les fachos qui fréquentent en masse agoravox.

    Ces types qui usent de novlangue et qui aurait pu écrire tel big brother dans 1984, "l’antiracisme c’est le racisme".



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    william7 19 mai 2012 08:00

    Mon Dieu, des journalistes qui laissent un invité déployer une idée et des arguments sans l’interrompre, ou qui ne pensent pas qu’un développement de plus de 5 secondes nuira à la compréhension de l’auditeur. 
     
    Bourdieu, reviens... ton rêve est possible dans certains médias.




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    william7 25 février 2012 01:54

    A quand des excuses de la part des frontistes pour avoir insinuer que JLM n’était que dans l’invective et jamais dans l’argument ???

    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/02/24/la-vie-sans-le-pen-un-avant-gout-du-bonheur/

     

    C’est sans doute l’événement politique le plus étrange que j’aurai vécu. Je suis obligé de dire que j’ai bien ri, ensuite, alors même que le sujet est très sérieux. Dans le véhicule du retour, l’un des nôtres fut pris d’un fou-rire inextinguible en évoquant la mine de panique et de ridicule de Marine Le Pen s’agitant avec ses papiers et faisant mine de lire son journal. Sur France 2, Madame Le Pen s’est tiré une balle dans le pied devant six millions de personnes avant de s’assommer elle-même. Je ne sais pas qui lui a suggéré cette tactique stupide ni pourquoi elle l’a appliquée alors qu’elle ne m’a pas semblé manquer de flair politique jusque-là. Je vous renvoie au récit d’Alexis Corbière qui se trouvait à mes côtés toute la soirée. Autour de moi, le groupe des spécialistes du Front National dans mon équipe se frottent les mains. Pour eux, je leur en donne acte, Madame Le Pen n’a jamais été le visage d’une nouvelle extrême-droite. Et dans le registre traditionnel de l’extrême-droite elle serait loin d’être la plus performante. Pour eux donc, la soirée marque le tournant de la carrière de Marine Le Pen à la tête du Front National. C’est son premier revers lourd, humiliant et public. Tout ne peut qu’aller plus mal pour elle désormais. Non de notre seul fait mais du fait de ses limitations visibles comme dirigeante et comme porte-parole de sa propre mouvance. Ce point doit être éclairé.

    La banalisation du Front National à laquelle elle aspirait est un échec. Je pense que sur ce point nous avons joué un rôle décisif en brisant l’ambiance de sidération qui l’entourait du fait de la contamination des idées hostiles aux musulmans dans de larges sphères de la bonne société. Dorénavant, de tous côtés la machine est en train de s’inverser. A l’exception notée de « L’Express » où elle garde un solide appui, tout le reste de la presse est en train de tourner. Face à ce retour de bâton Marine Le Pen est sans stratégie de rechange. Elle a joué son va-tout. En même temps elle s’est coupée d’une partie de ses bases qui n’a jamais accepté le prix à payer pour cet objectif fumeux de « dédiabolisation ». Son engagement à revenir aux « fondamentaux du FN » dans une maigre salle comme celle qu’elle a réunie à Strasbourg sonnait comme un aveu de distance que les commentateurs ont laissé passer sans le noter. Mais pas nos analystes. Nous en avons tiré les conséquences.

    Mon cap d’entrée avec elle sur le dossier de l’égalité homme-femme m’a permis d’entrer au cœur du rideau de fumée qui masque les contradictions d’orientation au FN. Notre intérêt tactique est donc de la laisser clouée là où elle est : dans cet « entre deux » asphyxiant pour le FN. Car sa tactique de quête de respectabilité l’a coupé de ses bases militantes actives et de ses milieux sociaux d’élection sans la rapprocher d’une capacité de relève sur la droite à la peine avec Sarkozy. Face à nous, cette position c’est tout bénéfice. En premier lieu son programme commun avec Sarkozy la situe dans le camp le plus détesté du point de vue de ceux qui s’opposent au système. Nous avons vu la contre-performance se jouer sous nos yeux. Même si nous avons été très exaspéré du ton et du contenu des propos d’Henri Guaino face à elle, force est de reconnaître que celui-ci l’a bien scotchée dans un espace commun et même équivalent à certains moment. Les « je vous donne raison », « vos mots me parlent » de Guaino ont certes permis à Madame Le Pen de reprendre son souffle sur le plateau. Mais cette bienveillance l’a asphyxiée. Là encore elle n’a rien vu venir du fait de l’aveuglement qu’elle s’inflige dans sa quête de respectabilité. Si bien qu’elle a fini par féliciter Guaino et se réjouir du fait que l’échange avec lui était « très agréable ». Comme candidate « anti-système » on fait mieux. En second lieu, tout ce qui met à nu les pénombres de Madame Le Pen l’oblige à se révéler à contre-emploi.

    Ainsi de la question du droit à l’avortement « réservé » à celles qui peuvent se le payer. Fin janvier, Marine Le Pen avance devant la rédaction de Rue 89 sa proposition de déremboursement de l’IVG. Le directeur de campagne de Madame Le Pen et n°2 du FN, Louis Alliot, est allé encore plus loin dans l’émission « Mots croisés » du lundi 30 janvier en osant évoquer ce qu’il appelle les « IVG de confort ». L’indignation que de tels propos soulèvent quand on les découvre fait partie du plan de communication. Vous allez voir pourquoi. A nos yeux c’est ici l’égalité humaine dans la capacité à disposer de son corps qui est mise en cause. Avec Madame Le Pen seuls les riches pourraient avorter. Que feront les femmes qui n’ont pas les moyens financiers d’avorter ? Devront-elles recourir aux « faiseuses d’anges » comme cela été le cas pour des milliers de femmes dans le passé ? Ici, Marine Le Pen promet aux femmes les moins argentées un retour en arrière de 30 ans. En effet, après la loi Veil de 1975 légalisant l’IVG, c’est François Mitterrand qui avait permis en 1982 de concrétiser ce droit en décidant de son remboursement par la Sécurité sociale. Nous, ça nous indigne ! Mais à l’extrême-droite aussi. Pour la raison diamétralement inverse ! Car vu avec un œil de sympathisant du Front National, le tableau est tout autre. Voici ce qu’il découvre : après avoir passé 38 ans à combattre le droit à l’avortement, le Front National l’accepte. Qu’il s’agisse de le réserver à celles qui peuvent se le laisser payer ne change rien pour eux. Ils ont passé les quarante dernières années à combattre non pas le remboursement ou non, mais le droit à l’IVG lui-même. Aborder le thème coupe Madame Le Pen sur ses deux rives : celle de la respectabilité et celle de ses bases.

    Même situation à propos du « salaire parental » qu’elle propose du bout des lèvres. C’est une idée aussi vieille que l’extrême-droite : les femmes à la maison avec les enfants ! Mais ce dispositif serait créé selon elle « dès que les finances publiques » le permettront. Hum ! Marine Le Pen dit permettre à chaque « parent » de « choisir » d’arrêter son activité professionnelle pour s’occuper de ses enfants. Pour cela ce parent disposerait d’une allocation équivalente à 80% du SMIC, pendant trois ans, à partir du deuxième enfant. 80% du SMIC net cela représente 878€ par mois. A comparer. Car le seuil de pauvreté pour une personne seule avec deux enfants est de 1 526€, et de 2000€ pour un couple avec deux enfants. Voilà ce que propose réellement Marine Le Pen : une allocation inférieure au seuil de pauvreté ! Comme incitation au retour à la maison il y a mieux !

    Ce n’est pas la seule arnaque de son projet sur le sujet. Voyez plutôt. Aujourd’hui, un parent seul avec deux enfants et ne travaillant pas, peut prétendre au RSA. Il reçoit alors 1016€ si l’un des enfants a moins de 3 ans. Soit 330 euros de plus que le « salaire parental » de Madame Le Pen ! Marine Le Pen propose donc moins que ce qui existe aujourd’hui ! En fait, son « salaire parental » plongerait de nombreuses familles dans une situation de plus grande précarité. Encore une fois, les femmes seraient les premières victimes de cette précarité. Les femmes seules avec enfants représentent en effet plus de 85% des familles monoparentales. Et dans un couple, c’est bien plus souvent la femme plutôt que l’homme qui arrête de travailler pour s’occuper des enfants. Ainsi, au point de départ, il s’agit seulement d’une traditionnelle politique du retour des femmes à la maison. C’est le refrain « social-familial » des politiques réactionnaires depuis toujours. A l’arrivée, il s’agit juste d’une pauvre arnaque de type Sarkozyste : échanger ce qu’on a contre pire ! Dans ces conditions allumer la lumière sur ce projet révulse sur deux fronts. D’abord tous ceux qui s’opposent à la réduction du rôle des femmes aux tâches familiales qui interdit leur émancipation professionnelle. Pas une once de respectabilité et de dédiabolisation à attendre de ce côté sitôt que le projet est connu. Mais dans cette version Sarkozyste, il écœure aussi le gros réactionnaire nataliste et nuptialiste traditionnel de l’extrême-droite classique.

    Un sujet qui l’a aussi bien mise mal à l’aise est l’affaire de la citation de Robert Brasillach faite par Jean-Marie Le Pen lors de la réunion à Lille du Front National. Je n’y reviens que pour expliquer de quoi il retourne avec assez de soin pour que chacun de mes lecteurs situent de quoi nous parlions sur le plateau de France 2. Madame Le Pen me donnait des leçons sur ce que doit être le comportement « convenable » d’un candidat à la présidence de le République. Je lui ai répondu que le comportement correct d’un candidat est de hurler, de se lever et de quitter la salle quand on cite un collabo antisémite en exemple dans une réunion où l’on se trouve. Samedi 18 février à Lille, Jean-Marie Le Pen a conclu son discours par une citation de Robert Brasillach. Cette citation a été chaleureusement applaudie par le public composé de militants et cadres du Front National. Madame Le Pen, présente dans la salle n’y a rien trouvé à redire. C’est très grave ! C’est indigne. Voici pourquoi, afin que nul n’en ignore.

    Robert Brasillach a été condamné à mort et fusillé pour « intelligence avec l’ennemi ». C’était un collabo patenté. Je le dis pour que ceux qui pensent que Madame Le Pen défend la France sachent que son parti applaudit un traître à la patrie. Pire, sous le régime du maréchal Pétain, Brasillach dirigeait le journal antisémite « Je suis partout » édité à 250 000 exemplaires. Le plus important journal de la collaboration. C’est dans ce journal infâme qu’il a notamment écrit le 25 septembre 1942 : « Il faut se séparer des Juifs en bloc et ne pas garder les petits ». Enfin, pour être complet, voyons les dernières paroles de Brasillach. A son procès, il affirme : « Je n’ai rien à regretter de l’intention qui m’a fait agir ». Et avant d’être fusillé, le 6 février 1945, il déclare à son avocat : « C’est aujourd’hui le 6 février, vous penserez à moi et vous penserez aussi aux autres qui sont morts le même jour, il y a 11 ans », en référence à la tentative de coup d’Etat fasciste du 6 février 1934. Madame Le Pen accepte donc sans broncher qu’on cite dans ses meetings un fasciste, collabo, appelant au crime antisémite de masse, nostalgique d’une tentative de coup d’Etat.

    Pour se défendre, Madame Le Pen explique qu’il faut « détacher l’œuvre de l’homme ». Cet argument ne tient pas. Je m’explique. D’abord, Jean-Marie Le Pen fait des discours depuis suffisamment longtemps pour savoir qu’on cite autant une œuvre que son auteur. C’est donc toujours un choix politique de citer. Jean-Marie Le Pen a donc délibérément et politiquement choisi de citer Brasillach. Ensuite, le discours de Jean-Marie Le Pen est un discours de stratégie politique dans un week-end militant qui comporte un important volet de "formation" des militants du FN. Il termine son discours en parlant de la question de "l’Honneur" et c’est à ce sujet qu’il cite Brasillach et son poème «  L’enfant d’honneur ». Pour ce qui est des enfants, on sait ce que Brasillach pensait. Quant à l’honneur d’un collabo, on se demande bien ce que cela peut-être. Le texte cité par Jean-Marie Le Pen est extrait du recueil « Les poèmes de Fresnes » de Brasillach. Tous les poèmes de ce recueil ont été écrits en prison en 1945. Brasillach a écrit ce poème après avoir été condamné à mort et une semaine avant son exécution. C’est donc un testament littéraire et politique. Il est donc impossible de « séparer » les deux pour reprendre le mot de Madame Le Pen … et de Robert Brasillach. J’en reste là pour cette fois-ci.



  • 10 votes
    william7 24 février 2012 21:21

    Punaise, mais vous ne savez pas lire ou quoi ?

    Melenchon a dit qu’il laisserait Hollande se débrouiller avec ses électeurs pour les convaincre et que ceux-ci n’étaient pas des moutons à qui on donne des consignes. Maintenant, soulmandred a tout dit. Historiquement, la gauche se désiste pour la gauche ou le moins à droite. Depuis quand est-ce étonnant que celle-ci fasse barage à l’extrême droite ?????? C’est démentiel quand même.

    Enfin, vous qui vous la jouez tous contre le bipartisme je vous trouve bien fataliste quant au fait que ce soit hollande devant meluche.



  • 15 votes
    william7 24 février 2012 09:33

    Ridicule, l’argumentaire du frontiste de base, c’est Mélenchon est un "insulteur public", mais c’est le seul qui dans ses meetings s’éreinte à critiquer de manière fine le programme névrosé du FN. Arguments après arguments.

    Ensuite il caractérise avec humour pour marquer les esprits. Punt.

    Les petits enfants du FN boudent parce qu’on est pas gentil avec leur madame, et oui Méluche va pas utiliser des mots fleuris pour démonter l’imposture Le Pen.



  • 24 votes
    william7 24 février 2012 09:24

    Mais vous êtes idiots ou quoi ?

    Bien entendu que la gauche se désiste toujours pour la gauche ou le moins à droite.

    Ca a quoi d’anormal ?

    En outre, cette critique adressée à melenchon présuppose que ce serait le FN le parti du peuple et de l’anticapitalisme et que le front de gauche devrait appeler à voter pour Le pen. C’est ridicule. Melenchon se présente au premier tour pour passer devant Hollande. En outre, il a déjà dit que ce serait à Hollande de se débrouiller pour convaincre ses électeurs s’il passait au second tour, et qu’il n’irait dans aucun autre gouvernement que le sien.

    Au fait, si c’’était un simple rabbateur de voix (pff), il n’y aurait pas eu tant de mépris et de petits mots lachés à l’égard de Melenchon par les caciques du PS.



  • 6 votes
    william7 24 février 2012 09:19

    C’est clair que pour un noble, la vie d’un prolo a toujours eu, historiquement, une grande valeur.



  • 33 votes
    william7 24 février 2012 09:17

    Je sais que les frontistes sont rarement de bonne foi, mais accuser Melenchon, sur le plateau d’agressivité, alors qu’il n’a fait que répondre au mépris de Le Pen et aligner des arguments, est tout bonnement ahurissant.

    Ensuite, si monsieur Mélenchon n’est pas légitime pour lui parler parce qu’il ne serait qu’à 7-9 % dans les sondages, en quoi serait-elle légitime pour parler à ceux qui sont devant elles dans ces mêmes sondages, tout ceci est pathétique.

    Par ailleurs, en refusant le débat et en méprisant Melenchon, elle méprise les électeurs du front de gauche.

    Enfin, comme je le disais, Le FN qui se la joue vierge effarouchée en matière d’insulte public, c’est à mourir de rire.