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Les commentaires de O Scugnizzo



  • 2 votes
    O Scugnizzo O Scugnizzo 29 juin 2013 13:26

    Même discours qu’il y a 100 ans chez les politiciens. C’est exactement ce que je dis. Le gouvernement mondial n’est pas un projet moderne, il est peut être moderne dans son expression, c’est-à-dire radical et accéléré, mais il est une nécessité logique de l’évolution du système d’accumulation du capital et de sa centralisation. Il implique une centralisation politique, économique et culturelle. Un seul gouvernement mondial. Nombre d’auteurs l’expliquaient déjà en 1850 !!! Y a pas destruction de l’anthropologie des peuples uniquement par plaisir, c’est le versant culturel du capitalisme libéral. C’est quoi ta solution si le problème est culturel ? Les renvoyer chez eux ? Revenir à la situation d’il y a 40 ? C’est justement ne rien comprendre au fonctionnement économique totalisant du système, qui interdit tout retour en arrière par définition (accumulation = fuite en avant). Donc revenir à il y a 40 ans c’est juste retarder le problème de 40 ans. Je me réjouis de te lire.



  • 2 votes
    O Scugnizzo O Scugnizzo 29 juin 2013 11:56

    On peut lire exactement les mêmes discours chez les politiciens d’il y a 60 à 100 ans suivant les pays. L’immigration voisine ne pose pas de problème. En revanche apparaissaient les mêmes préoccupations concernant les Italiens du sud, les Espagnols, les Portugais, à tel point qu’il n’était pas rare de voir affichés sur l’entrée de magasins ou bars des panneaux "interdits aux chiens et aux italiens". On voit bien que le problème de fond, le problème où se trouve la solution, n’est pas culturel, en ce sens où celui-ci est tellement variable qu’on peut l’instrumentaliser comme on veut, mais économique : à peine une immigration est phagocytée qu’une autre doit forcément apparaitre, pour les besoins du capitalisme. Le problème, c’est que mettre ceci en avant, c’est remettre en cause le libéralisme et le système capitaliste, ce même système qui a grassement entretenu nos politiciens et qui continue à faire rêver les hommes sans poésie, les pauvres de l’âme.



  • 6 votes
    O Scugnizzo O Scugnizzo 29 juin 2013 11:46

    Tu confonds esclavage et métaphore de l’esclavage dans ton explication, ce qui fait qu’on y comprend absolument rien. Tu parles d’abord de l’esclavage comme on l’entend communément puis en expliquant la situation actuelle tu utilises la métaphore de l’esclavage pour décrire les conditions modernes du salariat dans les pays pauvres, qui sont justement dues à une libéralisation de l’économie et aux nécessités du capitalisme occidental. Or la vidéo de ce petit économiste très suffisant à la botte des dominants explique le contraire. Ce qui fait que l’essence de ton article n’est malheureusement que très peu compréhensible.


    Si ton propos est finalement de dire que le libéralisme économique libérera l’Afrique, que la main invisible bénira ce continent aux mille merveilles... bah non :)


  • 4 votes
    O Scugnizzo O Scugnizzo 28 juin 2013 16:15

    Pyrathome si vous me lisez bien vous n’apportez aucune contradiction, parce qu’on est sur ce point d’accord, c’est juste que votre haine d’antifa de base vous fait comprendre uniquement les discours "argumentés" mots pour mots suivant la doctrine antifasciste. Bien sûr que non je ne voudrais pas d’un autre fascisme et bien sûr que le fascisme, comme vous le dites, est en quelque forme déjà là. Je le dis moi-même, ironie suprême, dans le message que vous citez, lorsque j’affirme que le capitaliste libéral, c’est-à-dire représentant de la classe dirigeante actuelle, est fascisant. Je ne veux ni communisme ni capitalisme non plus, parce que justement, comme je l’explique, le communisme répudie toute culture populaire, tout comme le libéralisme, tout comme le mouvement anti-fasciste qui ne manque jamais une occasion de pointer du doigt le beauf français populaire. Et en effet, les sympathisants ou activistes anti-fa ou du NPA sont d’origine très peu populaire (mais plutôt bourgeoise).


    Le NPA ou autre mouvement anti-fa ne représente pas une troisième voie, mais au contraire contribue à pousser le peuple à droite par exaspération de voir que ceux qui prétendent le défendre défendent dans les faits le capitalisme par l’utilisation systématique des "droits de l’homme" (qui sont en fait comme le dit très justement Marx, les droits de l’homme bourgeois), et ça ça m’emmerde tout autant que vous. Ni communisme ni capitalisme, mais l’antifascisme pousse au fascisme, car la seule viable issue aujourd’hui est de partir de la culture populaire pour relocaliser l’économie et le politique, dans la ligne d’Orwell, Michéa, Lasch, Ariès et d’autres.

    L’antifa ne comprend rien à rien.


  • 29 votes
    O Scugnizzo O Scugnizzo 28 juin 2013 13:17

    Expression de poiscaille, pas de clignement des yeux, trahissant un discours doctrinal avalé tout cru, privé de toute réflexion contextuelle, donc de toute réflexion tout court - tout aussi abstrait qu’un bon vieux philosophe libéral - et j’en veux pour preuve le refus bête de considérer le phénomène social de l’immigration comme un problème sur lequel réfléchir dans un contexte de combat politique efficace et urgent contre le système totalisant capitaliste. L’antifasciste, par sa haine de toute identité commune et populaire, reçoit tout naturellement la bénédiction du capitaliste le plus libéral, fasciste par sa volonté de détruire toute anthropologie humaine. L’antifasciste activiste, là où il passe, dépose l’immonde baiser de la mort sur les populations mues par un mix de suffisance intellectuelle et de bonne foi (la haine abrutissante de l’Autre est effectivement à vomir), soit en préparant le terrain de celui qu’il prétend combattre soit en masquant son passage en désignant de faux ennemis.


    Le libéral capitaliste (libéral sur le plan économique), lui, l’ennemi de départ de toute population, en attendant, accumule.


  • vote
    O Scugnizzo O Scugnizzo 25 juin 2013 20:17

    "Il faut comprendre que le télé-écran, Big Brother – la surveillance absolue – ce n’est pas une structure de domination externe, c’est une imprégnation technologique et permanente de chacune de nos âmes, de chacun de nos imaginaires. Donc, aujourd’hui, 1984 est réalisé, parce que la dictature démocratique de la marchandise s’est enfin étendue à l’horizon universel de toutes nos réalités humaines."

    Très bien dit, ce qui rejoint les différences fondamentales à effectuer entre Etat autoritaire (les figures autoritaires du Moyen-Orient qui n’ont en fait que très peu de pouvoir sur la masse des individus, en ce sens où les médiations sociales entre l’individu et la figure d’ordre font qu’il est impossible pour ce dernier de changer anthropologiquement sa population) et Etat d’autorité (le nôtre, où il n’y a plus de médiation entre l’individu et la figure abstraite de l’ordre, et ainsi le premier est TOTALEMENT - dans toutes les sphères de son humanité sociale et individuelle - soumis au deuxième), entre ce qui est permis (tout) et ce qui est possible (rien), entre le fait d’être libéré et d’être libéralisé.



  • 6 votes
    O Scugnizzo O Scugnizzo 14 juin 2013 19:59

    Y a que moi qui y voit une apologie de la pub et de la société marchande organisée par une petite classe d’ingénieurs sociaux et de manipulateurs ("n’écoutez pas les gens blablabla"...) ? C’est rien d’autre qu’une bonne pub, à savoir vendre du sens à partir du vide.



  • 5 votes
    O Scugnizzo O Scugnizzo 14 juin 2013 17:35

    Jean Ziegler est plus efficace à l’écrit qu’à l’oral (il n’arrive même pas à mettre KO ce demi-cerveau de Freysinger), ses livres sont à la fois très intéressants et basiques, je vois pas vraiment comment on peut être en désaccord. C’est un homme qui fait un très bon travail de terrain, il sait de quoi il parle. La haine de l’Occident, c’est un titre, c’est peut-être même pas lui qu’il l’a choisi mais son éditeur, et tous ceux qui critiquent à-priori sont les mêmes qui pleurent lorsque que quelqu’un critique un article qu’ils ont aimé sans le lire. Sous prétexte qu’il est un gaucho un peu mou (ce qui est possible et qui se voit à travers sa littérature de prédilection) alors c’est un con. Wow. Si je mets ce qu’il dit en substance sur le système économique par écrit en bas d’une vidéo d’Erwanet, vous me mettez 30 points, là parce qu’il utilise le mot d’Occident, l’auto-critique devient interdite. Ne vous inquiétez pas, pour bien le connaitre, il sait aussi traiter de la question (apparemment centrale ici) de l’immigration ! Ouf ! Tous sauvés !


    Sauf qu’à un moment faut être logique, si on critique le système financier destructeur, on critique le secret bancaire et les grosses banques, suisses ou autres. Que ceci soit une typicité de son pays ne doit pas l’obliger à l’embrasser. On peut pas être contre le mondialisme destructeur, finance big pharma agrobusiness, et pour que la Suisse libérale continue avec ses banques et ses multinationales style Nestlé et Novartis (petite quenelle en passant à ceux qui croient que ce pays résiste à l’Empire, tartufferie remarquée même par Slobodan Despot, grand ami de Freysinger), au seul prétexte que c’est la sauvegarde de la civilisation pure occidentale. Il me parait clair que les maîtres du monde ne sont que très peu métissés. Comptez le nombre de noirs, de bronzés proportionnellement au territoire mondial chez les 50 familles les plus riches et puissantes du monde ! C’est le style WASP et quelques grandes familles juives. Et ils se reproduisent entre eux. Eux ne se mélangent pas. Mais ils ne se mélangent pas non plus avec des cathos, ni avec des pauvres. Détendez vous le fion avec les couleurs.

    La sauvegarde de la race blanche ça se fera pas en défendant le secret bancaire ou en prenant exemple sur l’endogamie de cette très belle famille - exemple de pureté romantique - Rothschild. Si vous ne comprenez pas que le libéralisme en son sein détruit toute forme de particularisme par sa propension à la délocalisation anthropologique, et qu’ainsi si on veut dénoncer ça on est obligé de passer par l’économie (qui a dépassé toute autre sphère sociale par sa dimension totalitaire), vous n’avez absolument rien compris. Et Ziegler, notamment dans ses livres, donnent de très bonnes clés de compréhension et d’envie de révolte. A quoi ça sert de vouloir préserver une couleur (blanche) si on en efface de toute façon le contenu ? Si on fait pas la différence entre un français et un anglais, c’est qu’il y a déjà quelque chose qui ne va pas.

    Protéger les particularismes me semble une chose très saine, mais cela peut uniquement se faire en relocalisant la culture, l’économie et la politique : non pas isolation et haine de l’autre mais relocalisation et amour de soi. Le sentiment de haine est le hameçon le plus efficace de la manipulation politique. Malgré le titre de la vidéo, je vois beaucoup plus d’amour pour l’humain et pour l’Occident chez Ziegler (qui adore la Suisse, Genève et les genevois par exemple) - dont l’article est massivement voté négativement - que chez l’autre écervelé d’Ayoub (au nom très occidental et à la peau porcelaine) - dont l’article est massivement voté positivement.


  • 2 votes
    O Scugnizzo O Scugnizzo 13 juin 2013 19:56

    Sauf que le calcul du PIB comme indice de qualité de vie est une aberration d’ingénieurs sociaux voulant créer un Frankenstein economicus. Ou alors vous devez convenir que la culture et l’art ne produisent AUCUNE richesse pour l’être humain, que la consommation du capital naturel (je parle comme un libéral) on doit s’en foutre, que les émeutes populaires sont bonnes parce qu’elles permettent la reconstruction, que les banlieusards qui brûlent des voitures améliorent le quotidien des français en participant bien plus au PIB, contrairement à la mère (cette feignasse !) qui nourrit ses enfants à base de plats faits maison (la conne, au lieu d’acheter !).



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    O Scugnizzo O Scugnizzo 13 juin 2013 19:49

    Si on rend le marché libre, et qu’un petit commerçant vient offrir des bons produits (marché de niche) à côté de Lidl, de 1). on créé une situation où seuls les riches peuvent s’offrir de bons produits et on donne de la merde aux pauvres (à quoi se suit un appauvrissement culturel logique) et de 2). Lidl, qui possède un grand capital, ou des garanties permettant un gros crédit (institutions financières, autrement dit épargne du petit peuple), pourra ouvrir une chaine de magasins offrant des produits de bonne qualité à prix cassé, réduisant les parts de marché des petits, jusqu’à les racheter style Microsoft permettant de garder le monopole, voire oligopole. La dérégulation c’est la régulation par les puissants.


    Même les partis politiques bourgeois classiques occidentaux n’ont pas l’idée de demander une dérégulation complète, mais demandent toujours une intervention étatique, simplement plus minime qu’une autre.


  • 5 votes
    O Scugnizzo O Scugnizzo 13 juin 2013 19:37

    Ah ces Européens qui partent se mélanger avec une autre ethnie, ils méritent d’être renvoyés chez eux à coup de pieds dans le cul, non mais ! smiley



  • 2 votes
    O Scugnizzo O Scugnizzo 13 juin 2013 17:42

    Sauf que le capitalisme libéral engendre forcément des grandes puissances qui prennent le pouvoir politique. Le petit entrepreneur libéral ça dure pas longtemps ça, jusqu’à ce que les marchés soient saturés. Par le processus d’accumulation infini (principe du capital) - donc d’accumuler toujours plus - un placement permettant un bon retour sur investissement nécessite un capital toujours plus gros (aller plus loin sur de nouveaux marchés ou casser les prix sur les marchés à forte concurrence, ce qui demande des volumes de ventes bien plus gros), que seuls ceux qui ont fait fortune (en admettant la supposition ridicule qu’on parte tous de zéro) pourront se permettre. L’économie a vite fait de prendre en main la politique, sinon c’est le système qui s’écroule. On ne contrôle plus rien, le risque systémique devient réel, et la socialisation des pertes permet au capitalisme de survivre. Si la socialisation du capital et la socialisation des pertes ne sont effectivement pas libérales, c’est la seule condition pour continuer d’avoir un capitalisme qu’on appelle libéral. Si on laisse tomber les gros (ce que je souhaite vivement), alors c’est la crise totale et le peuple n’attendra pas 10 crises pour descendre dans la rue et là c’est la fin du système capitaliste. Dure décision :)



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    O Scugnizzo O Scugnizzo 13 juin 2013 08:54

    Et quel bel environnement ! Faut bien en dire un mot :) Une des seules grandes villes d’Europe, pour le coup, à résister à la marche mondiale libérale, en essayant d’aller de l’avant à partir de la Tradition.



  • 3 votes
    O Scugnizzo O Scugnizzo 12 juin 2013 12:54

    Je l’ai toujours trouvé mauvais ce Lebon. Et je crois que Soral ici n’a pas compris grand chose. Il y a déjà l’absence de la figure d’intermédiaire entre foule et individu, tant complexe qu’essentielle (Mead). Suis-je individu ou foule ? Et on en reste au niveau 1 d’analyse parmi les 4 essentiels mis en avant par Doise : 1. La foule rend les individus dangereux et irrationnels. 2 Les individus sont malléables. 3 Désindividuation comme expérience collective affirmant l’identité d’un groupe par rapport à l’autre. 4 La question de l’engagement de la cause par la transcendance du Je (et non du Soi). Y a aussi le problème du contexte, quels sont les processus sociaux amenant la foule et la formation de cette idéologie commune ? La foule est-elle toujours dangereuse ? Pour qui ? Pour quoi ?


    Gollum qui pointe du doigt le marxisme me fait doucement rigoler. Toute politique trouvant sa légitimité (tout du moins concernant les Etats-nations) dans : 1 adhésion (propagande) 2 force. Le marxisme est une idéologie révolutionnaire des masses, et en tant que telle elle est forcément vouée au mouvement de masse. Le libéralisme économique forcément déplace des masses aussi, non pas à la révolution, mais à la production ou la consommation. Lorsque nous nous trouvons dans le trafic aux heures de pointe, il y a foule, lorsque nous sommes le samedi au supermarché, il y a foule. Elle est domestiquée. Elle est pourtant dans l’action. D’un côté nous avons le marxisme qui prône le mouvement pour atteindre un état (donc action temporaire) et de l’autre le capitalisme qui prône le mouvement continu (toujours plus produire, toujours plus consommer).

    Et justement, la psychologie des foules est là pour dénoncer la dangerosité des masses ouvrières dans quel cas elles venaient à se rebeller, si bien que ce n’est pas un hasard si elle a connu un immense succès aux USA, pays libéral par excellence. La psychologie des foules nait d’une idéologie double : occidentale par la constante mise en lien entre deux termes opposés essentialisés (et non pas mis en dialectique) (émotionnel/rationnel, individu/foule, bien/mal, sauvage/civilisé, eux/nous, réflexion/action etc) et individualiste libérale (foule ennemi de l’individu). Elle est la fille non pas d’une réflexion neutre et poussée mais du symbolisme particulier (occidental élitiste) de la foule (désordre, sauvage, animale etc), décrétant la mise à mort du jugement autonome individuel par l’entrée "en foule".

    S’il me semble clair que la participation au mouvement de foule inclut un processus de désindividuation c’est uniquement parce qu’elle augmente la saillance des normes situationnelles. C’est-à-dire que la question n’est pas tant la foule (ce qui empêche de réfléchir sur les enjeux et problèmes sociaux) mais plutôt les normes situationnelles. Autrement dit, le groupe n’est pas intrinsèquement sauvage, il créé également ses propres normes de façon par ailleurs non-autonome (influence du système social), la foule ne fait pas n’importe quoi. Si les politiciens n’écoutent pas les masses, et que celles-ci marchent vers le Parlement pour protester, ce sont les politiciens qui sont d’abord visés. Si la police protège les politiciens corrompus, alors la foule se définira en fonction de l’opposition policière d’abord et agira en conséquence. Il y a une certaine rationalité. Il y a réflexion hétérogène (suivant les moyens) des individus avant le mouvement de foule, ce qu’occulte la théorie de Lebon, justifiant le statu quo décidé par une petite classe dominante.


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    O Scugnizzo O Scugnizzo 3 juin 2013 14:56

    Il me semble surtout que le libéralisme ne conçoit aucun de ses résultats concrets. "Il" dit comment faire pousser l’arbre de la liberté fermant les yeux sur les fruits engendrés.



  • 11 votes
    O Scugnizzo O Scugnizzo 3 juin 2013 11:06

    Comme je le soupçonnais aisément, tous les pd qui se marient maintenant n’ont pas soif d’amour mais de pouvoir, de médiatisation, d’apparences superficielles et de médiocrité égoïste. Si j’annonce à mon entourage sur un coup de tête que je vais me marier (eux n’y pensaient pas la semaine d’avant, mariage organisé en 10 jours), personne ne me soutiendra, mais si c’est des gays, alors là... c’est fabuleux !


    "Soyons les premiers mon Amour, on passera à la télé putain, c’est, du haut de notre médiocrité réduite à la politisation de notre trou de balle, notre seule chance de marquer l’histoire !"

    Que d’émotions ! 

    "Et un groupe d’extrême droite qui conteste avec beaucoup de force mais en silence, au moment du mariage même. Tension."

    La lettre du Collectif de la manif pour tous que je n’apprécie nullement par ailleurs, est d’une finesse certaine, d’une respectabilité rare, et tout ce que vous trouvez à dire c’est "présence d’extrême droite". Prouvez-le ? Prouvez-le ou vous êtes des journalistes tout aussi nuls et autant vecteurs d’aliénation cognitive que ceux des merdias de masse et alors ça sert à rien de faire une télé poubelle de plus on en a assez merci d’avoir un peu de pitié pour ceux qui essaient tant bien que mal de penser.

    Ah et "tension" comme ça ça veut rien dire, je pense pas qu’il n’y ait eu qu’"une" tension générale, mais risque de tensions, camarade journaliste :)


  • 2 votes
    O Scugnizzo O Scugnizzo 2 juin 2013 13:58

    Je suis assez d’accord, c’est ce que je pense d’instinct, mais je suis très limité en philosophie antique et ne peux en parler, c’est ce vers quoi il faut que je me tourne ces prochaines années. Je suis en plein dans le monde des sciences sociales (et politiques) et j’en ai conclu que la validation scientifique de concepts uniquement opérationnels fait perdre toute aspiration subversive à ces branches. Rendre valide uniquement ce qui est, typique base de la sociologie et autre psychologie sociale, empêche ou limite fortement de penser ce qui pourrait être, au-delà de ce qu’on observe (fétichisme de l’empirie), et tend à rendre naturel un comportement humain biaisé par un certain système, alors même que la prétention des sciences sociales est de dé-naturaliser ce qui nous semble évident, tout en rendant ses résultats extrêmement instrumentalisables par les pouvoirs. Ce qui se trouve en dehors de ce qui est, est moqué, comme le surréalisme, la Beauté et l’Idéal en littérature, la philosophie classique, antique (dernièrement la prof rigolait de la médecine des humeurs par caricature en rendant risible toute curiosité pour ses farfelus), les grandes questions etc.



  • 3 votes
    O Scugnizzo O Scugnizzo 2 juin 2013 12:53

    Y aurait pas mal à dire sur le sujet, mais bien sûr que d’une manière générale je vous rejoins, tant socialisme et libéralisme reposent sur les mêmes socles d’une philosophie politique libérale, c’est-à-dire aspirant à une émancipation des liens et affects communautaires pour accéder à la liberté individuelle (et par-là collective). Bien qu’on traite Marx de holiste, l’émancipation de l’individu comme monade sociale est omniprésent dans ses écrits. Je dirai simplement qu’au XVIIIème et XXème (voire XVIIème si on remonte jusqu’à John Locke précurseur), c’était compréhensible et il est d’ailleurs toujours intéressant de relire Locke, Smith, Marx et d’autres, pour autant qu’on contextualise leurs pensées. Ce qui m’irrite, c’est ceux qui ne peuvent pas en voir les résultants actuels, c’est-à-dire la sainte alliance libérale-libertaire comme le dirait Clouscard, libérale culturelle et libérale économique pour Michéa. D’où la nécessité d’une révision philosophique dont semble impossible le bon gauchiste, et là est sa véritable faute. Ou comme l’explique simplement Lasch, l’émancipation des liens communautaires, en crachant sans cesse sur la famille, la tradition, la culture populaire, rend simplement l’individu plus soumis au marché, à la création d’une identité par la consommation, détruit donc toute forme de particularisme. L’identité se fait par la création d’une fausse culture populaire, c’est-à-dire d’une culture de masse, où les objets proposés sont fabriqués par des industriels, donc des riches. Divertissement, cinéma spectacle, vacances de 5 jours totalement organisées... On s’aperçoit que le Marché a gagné la sphère du loisir par le remplacement d’une culture populaire par une culture de masse (Kulturindustrie de Horckeimer), processus légitimé par la diabolisation des liens communautaires comme empêchant de faire marcher la raison par les mouvements progressistes (dont la gauche hérite). J’illustre ça par l’exemple édifiant et génial d’Herbert Gans, qui affirme que la ménagère libérée des contraintes familiale, va enfin pouvoir exprimer sa propre volonté, sa propre identité en décorant sa maison comme elle le souhaite !

    Il résulte aussi que les formes les plus connues de socialisme et de libéralisme économique s’appuient sur une méthode qu’on prétend scientifique, qui amène à tous les excès d’un homme amélioré, déshumanisé je dirai.

    On peut quand même noter que des gens comme Pierre-Joseph Proudhon dans un style plus polémique, avaient déjà prévu les ravages d’un individualisme trop poussé, mettant en premier plan la famille comme monade sociale et vecteur de redistribution (donc de progression vers plus d’égalité et de liberté).

    Je dirai de manière générale qu’il faut absolument repenser le rôle des cultures populaires, des traditions dans les révolutions historiques et dans la contestation de l’ordre supérieur en général. Par ailleurs, une démocratie participative ou active ne me semble possible que par une relocalisation du pouvoir politique, mais sans oublier une relocalisation de l’économie et surtout de la culture, comme il se passe actuellement dans toute l’Amérique du sud pour répondre à la perte d’identité causée par le libéralisme anglo-saxon.


  • 5 votes
    O Scugnizzo O Scugnizzo 2 juin 2013 10:11

    Le libéralisme ne peut se penser qu’en fonction du capitalisme existant. Tout comme il peut se penser qu’en fonction d’une anthropologie existante. Il est né dans un tel contexte de toute façon. On doit arrêter de penser le libéralisme en dehors de ce qui existe, dans le monde des idées, pour faire un peu de matérialisme. David Eduardo a entièrement raison, il explique la logique et non la prétention du libéralisme dans un tel contexte. Je voulais te répondre, j’ai fait une fausse manoeuvre mais ma réponse se trouve plus bas. Merci de commenter ça m’intéresse :)



  • 16 votes
    O Scugnizzo O Scugnizzo 2 juin 2013 10:08

    Bon j’avais pas trop envie de poster sur un article concernant le libéralisme ça me les gonfle un peu mais un p’tit effort. Tout d’abord c’est pas parce que c’est pas du libéralisme pur que c’est du socialisme ! Bonjour distance, bonjour nuance, bonjour intelligence ! Si ce qu’on vit n’est pas du libéralisme reconnaissez alors que l’URSS n’était pas du communisme au sens classique, c’est-à-dire selon Marx 1) par sa course à l’armement, où ce budget aurait du être redistribué (alors que dans un pays libéral ça booste le PIB, youpi !) 2) y a pas eu de dictature du prolétariat permettant une abolition de l’Etat et des classes. Donc on peut tenter ! Si on veut jouer avec les mots, faisons le jusqu’au bout, honnêtement, passionnément, ainsi apparaitra l’absurdité de la logique employée. Bien sûr que non, le libéralisme n’est pas purement appliqué, pour la simple raison qu’il n’est pas la solution naturelle comme le prétendent ses défenseurs. Il nécessite une ouverture artificielle de l’anus avant d’y rentrer le canon jusqu’au bout. Et la France, pays d’art et de lettres (ce qui a fait sa réputation), en même temps pays d’une forte tradition populaire, domaines traditionnellement en dehors du monde des affaires, nécessite un plus gros bistouri. Le libéralisme économique c’est la standardisation, le déracinement du même coup, tout le monde entrepreneur ou salarié, soumis aux caprices des marchés. On oublie d’où on vient pour mieux aller vers le Marché tout puissant. Le libéralisme culturel, c’est créé des fac de prostitutions comme le dit Michéa, vu que tout métier se vaut et que la morale est privatisée. On peut comprendre que l’application pure soit compliquée.

    Le libéralisme n’assure aucunement l’égalité en donnant les mêmes chances formelles à tous, c’est mettre la lièvre et la tortue sur la même ligne de départ !



    Pourquoi libéralisme et néo-libéralisme :) ? Au début je pensais aussi que ça servait à rien, jusqu’à ce que la relecture de Sieur Marx m’éclaira une nouvelle fois. Le libéralisme c’est pas un système total, il se conjugue avec des institutions en place. Le néo-libéralisme, c’est une nouvelle étape du libéralisme, suivant les évolutions du capitalisme. On fait quoi quand tous les marchés ou presque sont saturés ? N’apportent pas le meilleur retour sur investissement possibles (oui... un marché, ça se sature aussi) ? On va chercher toujours plus loin, dans des secteurs demandant toujours plus de capital de départ. Et aucune personne moyenne/normale ne peut bouger ce genre de capital. En prétendant illusoirement (prêtons nous à ce jeu débile) que nous sommes partis à zéro, seule une petite élite ayant vraiment réussi leur business peuvent aller titiller les banques, alors que c’est déjà les marchés saturés, la concurrence entre petits dont le peuple entrepreneur devra se satisfaire. C’est le début d’une polarisation entre riches et pauvres (plus ou moins enrichis). Et ainsi toujours plus, on va d’abord dans le pays voisin, puis toujours plus loin. Pour aller prendre les graines de café au Brésil, Nestlé a besoin de fonds importants. Le marché est juteux, prometteur. Si la banque peut lui prêter une grosse somme faisant office de capital de départ, c’est parce que tout un tas de gens ont leur bien à la banque. C’est la socialisation/centralisation (que ce nom les emmerde, c’est ainsi) du capital. Les p’tites gens entrepreneur de fortune amassent un peu de capital, pour en former un gros centralisé, dont bénéficieront uniquement les plus riches (qui peuvent fournir des garanties). Ainsi se forment les oligopoles, qui ont en plus la puissance méprisante de racheter tout nouveau jeune prometteur. Sans compter qu’avec les énormes bénéfices tirés de ces nouveaux marchés réservés aux plus riches (qui deviennent toujours plus riche), ceux-ci peuvent pénétrer les marchés saturés pour se faire de l’argent (si y a des p’tites marges, faut du gros chiffre, que seul un gros capital de départ permet), balayant les p’tits entrepreneurs qui restaient, c’est le monopole !

    Le néo-libéralisme définit ce double processus : 1) légitimation des monopoles/oligopoles et légitimation de la prise de pouvoir de ceux-ci de toutes les sphères dont s’occupait l’Etat (privatisation du secteur public dans les mains des puissants) 2) processus de changement d’organisation des affaires tant publics que privées sous la forme du management le plus rationnel (une ONG, une multinationale ou une famille devraient s’organiser de la même manière), pour préparer effectivement à un libéralisme total et jusqu’au bout-iste, c’est-à-dire en totale contradiction d’avec ses promesses de départ (car irréalisables, les libéraux sont incapables de penser le changement, l’évolution d’un système). Un libéralisme pour les riches, et une socialisation du capital pour les pauvres. Tout rendu marchandise pour une privatisation de la totalité. Ce qui se terminera par une ex-propriation de la masse, on loue tous et les logements appartiennent à des grandes familles ou des grandes entreprises, ce qui est déjà le cas en ville et dans les grands villages, reste à conquérir l’entier de la campagne ("ouais mais justement c’est pas du libéralisme ça, c’est du socialisme !" "C’est le résultat justement, un peu de matérlalisme et moins d’idéalisme siouplait m’sieur ! Restons dans le réel, la science économique n’est pas une science. Relisez Proudhon qui avait déjà prévu l’ex-propriation capitaliste).



    En ce sens le néo-libéralisme est un pré-libéralisme qui prépare psychologiquement la masse par un processus de destruction anthropologique à un libéralisme total, c’est-à-dire, comme il en est né (il est né en Angleterre, pays le plus riche et le plus avancé industriellement d’alors, et c’est pas pour rien) pour satisfaire les plus riches de leurs ambitions financières, sans que les plus pauvres (comme l’ont fait l’Allemagne et les USA alors, en théorisant le protectionnisme de Friedrich Liest par exemple, qui sont devenus comme par hasard riches, et qui prônent aujourd’hui - alors qu’ils sont puissants - le libéralisme le plus éhonté, comme par hasard une fois de plus), se révoltent ou en empêchent une totale application.