Même discours qu’il y a 100 ans chez les politiciens. C’est exactement ce que je dis. Le gouvernement mondial n’est pas un projet moderne, il est peut être moderne dans son expression, c’est-à-dire radical et accéléré, mais il est une nécessité logique de l’évolution du système d’accumulation du capital et de sa centralisation. Il implique une centralisation politique, économique et culturelle. Un seul gouvernement mondial. Nombre d’auteurs l’expliquaient déjà en 1850 !!! Y a pas destruction de l’anthropologie des peuples uniquement par plaisir, c’est le versant culturel du capitalisme libéral. C’est quoi ta solution si le problème est culturel ? Les renvoyer chez eux ? Revenir à la situation d’il y a 40 ? C’est justement ne rien comprendre au fonctionnement économique totalisant du système, qui interdit tout retour en arrière par définition (accumulation = fuite en avant). Donc revenir à il y a 40 ans c’est juste retarder le problème de 40 ans. Je me réjouis de te lire.
On peut lire exactement les mêmes discours chez les politiciens d’il y a 60 à 100 ans suivant les pays. L’immigration voisine ne pose pas de problème. En revanche apparaissaient les mêmes préoccupations concernant les Italiens du sud, les Espagnols, les Portugais, à tel point qu’il n’était pas rare de voir affichés sur l’entrée de magasins ou bars des panneaux "interdits aux chiens et aux italiens". On voit bien que le problème de fond, le problème où se trouve la solution, n’est pas culturel, en ce sens où celui-ci est tellement variable qu’on peut l’instrumentaliser comme on veut, mais économique : à peine une immigration est phagocytée qu’une autre doit forcément apparaitre, pour les besoins du capitalisme. Le problème, c’est que mettre ceci en avant, c’est remettre en cause le libéralisme et le système capitaliste, ce même système qui a grassement entretenu nos politiciens et qui continue à faire rêver les hommes sans poésie, les pauvres de l’âme.
Tu confonds esclavage et métaphore de l’esclavage dans ton explication, ce qui fait qu’on y comprend absolument rien. Tu parles d’abord de l’esclavage comme on l’entend communément puis en expliquant la situation actuelle tu utilises la métaphore de l’esclavage pour décrire les conditions modernes du salariat dans les pays pauvres, qui sont justement dues à une libéralisation de l’économie et aux nécessités du capitalisme occidental. Or la vidéo de ce petit économiste très suffisant à la botte des dominants explique le contraire. Ce qui fait que l’essence de ton article n’est malheureusement que très peu compréhensible.
Pyrathome si vous me lisez bien vous n’apportez aucune contradiction, parce qu’on est sur ce point d’accord, c’est juste que votre haine d’antifa de base vous fait comprendre uniquement les discours "argumentés" mots pour mots suivant la doctrine antifasciste. Bien sûr que non je ne voudrais pas d’un autre fascisme et bien sûr que le fascisme, comme vous le dites, est en quelque forme déjà là. Je le dis moi-même, ironie suprême, dans le message que vous citez, lorsque j’affirme que le capitaliste libéral, c’est-à-dire représentant de la classe dirigeante actuelle, est fascisant. Je ne veux ni communisme ni capitalisme non plus, parce que justement, comme je l’explique, le communisme répudie toute culture populaire, tout comme le libéralisme, tout comme le mouvement anti-fasciste qui ne manque jamais une occasion de pointer du doigt le beauf français populaire. Et en effet, les sympathisants ou activistes anti-fa ou du NPA sont d’origine très peu populaire (mais plutôt bourgeoise).
Expression de poiscaille, pas de clignement des yeux, trahissant un discours doctrinal avalé tout cru, privé de toute réflexion contextuelle, donc de toute réflexion tout court - tout aussi abstrait qu’un bon vieux philosophe libéral - et j’en veux pour preuve le refus bête de considérer le phénomène social de l’immigration comme un problème sur lequel réfléchir dans un contexte de combat politique efficace et urgent contre le système totalisant capitaliste. L’antifasciste, par sa haine de toute identité commune et populaire, reçoit tout naturellement la bénédiction du capitaliste le plus libéral, fasciste par sa volonté de détruire toute anthropologie humaine. L’antifasciste activiste, là où il passe, dépose l’immonde baiser de la mort sur les populations mues par un mix de suffisance intellectuelle et de bonne foi (la haine abrutissante de l’Autre est effectivement à vomir), soit en préparant le terrain de celui qu’il prétend combattre soit en masquant son passage en désignant de faux ennemis.
"Il faut comprendre que le télé-écran, Big Brother – la surveillance absolue – ce n’est pas une structure de domination externe, c’est une imprégnation technologique et permanente de chacune de nos âmes, de chacun de nos imaginaires. Donc, aujourd’hui, 1984 est réalisé, parce que la dictature démocratique de la marchandise s’est enfin étendue à l’horizon universel de toutes nos réalités humaines."
Très bien dit, ce qui rejoint les différences fondamentales à effectuer entre Etat autoritaire (les figures autoritaires du Moyen-Orient qui n’ont en fait que très peu de pouvoir sur la masse des individus, en ce sens où les médiations sociales entre l’individu et la figure d’ordre font qu’il est impossible pour ce dernier de changer anthropologiquement sa population) et Etat d’autorité (le nôtre, où il n’y a plus de médiation entre l’individu et la figure abstraite de l’ordre, et ainsi le premier est TOTALEMENT - dans toutes les sphères de son humanité sociale et individuelle - soumis au deuxième), entre ce qui est permis (tout) et ce qui est possible (rien), entre le fait d’être libéré et d’être libéralisé.
Y a que moi qui y voit une apologie de la pub et de la société marchande organisée par une petite classe d’ingénieurs sociaux et de manipulateurs ("n’écoutez pas les gens blablabla"...) ? C’est rien d’autre qu’une bonne pub, à savoir vendre du sens à partir du vide.
Jean Ziegler est plus efficace à l’écrit qu’à l’oral (il n’arrive même pas à mettre KO ce demi-cerveau de Freysinger), ses livres sont à la fois très intéressants et basiques, je vois pas vraiment comment on peut être en désaccord. C’est un homme qui fait un très bon travail de terrain, il sait de quoi il parle. La haine de l’Occident, c’est un titre, c’est peut-être même pas lui qu’il l’a choisi mais son éditeur, et tous ceux qui critiquent à-priori sont les mêmes qui pleurent lorsque que quelqu’un critique un article qu’ils ont aimé sans le lire. Sous prétexte qu’il est un gaucho un peu mou (ce qui est possible et qui se voit à travers sa littérature de prédilection) alors c’est un con. Wow. Si je mets ce qu’il dit en substance sur le système économique par écrit en bas d’une vidéo d’Erwanet, vous me mettez 30 points, là parce qu’il utilise le mot d’Occident, l’auto-critique devient interdite. Ne vous inquiétez pas, pour bien le connaitre, il sait aussi traiter de la question (apparemment centrale ici) de l’immigration ! Ouf ! Tous sauvés !
Sauf que le calcul du PIB comme indice de qualité de vie est une aberration d’ingénieurs sociaux voulant créer un Frankenstein economicus. Ou alors vous devez convenir que la culture et l’art ne produisent AUCUNE richesse pour l’être humain, que la consommation du capital naturel (je parle comme un libéral) on doit s’en foutre, que les émeutes populaires sont bonnes parce qu’elles permettent la reconstruction, que les banlieusards qui brûlent des voitures améliorent le quotidien des français en participant bien plus au PIB, contrairement à la mère (cette feignasse !) qui nourrit ses enfants à base de plats faits maison (la conne, au lieu d’acheter !).
Si on rend le marché libre, et qu’un petit commerçant vient offrir des bons produits (marché de niche) à côté de Lidl, de 1). on créé une situation où seuls les riches peuvent s’offrir de bons produits et on donne de la merde aux pauvres (à quoi se suit un appauvrissement culturel logique) et de 2). Lidl, qui possède un grand capital, ou des garanties permettant un gros crédit (institutions financières, autrement dit épargne du petit peuple), pourra ouvrir une chaine de magasins offrant des produits de bonne qualité à prix cassé, réduisant les parts de marché des petits, jusqu’à les racheter style Microsoft permettant de garder le monopole, voire oligopole. La dérégulation c’est la régulation par les puissants.
Ah ces Européens qui partent se mélanger avec une autre ethnie, ils méritent d’être renvoyés chez eux à coup de pieds dans le cul, non mais !
Sauf que le capitalisme libéral engendre forcément des grandes puissances qui prennent le pouvoir politique. Le petit entrepreneur libéral ça dure pas longtemps ça, jusqu’à ce que les marchés soient saturés. Par le processus d’accumulation infini (principe du capital) - donc d’accumuler toujours plus - un placement permettant un bon retour sur investissement nécessite un capital toujours plus gros (aller plus loin sur de nouveaux marchés ou casser les prix sur les marchés à forte concurrence, ce qui demande des volumes de ventes bien plus gros), que seuls ceux qui ont fait fortune (en admettant la supposition ridicule qu’on parte tous de zéro) pourront se permettre. L’économie a vite fait de prendre en main la politique, sinon c’est le système qui s’écroule. On ne contrôle plus rien, le risque systémique devient réel, et la socialisation des pertes permet au capitalisme de survivre. Si la socialisation du capital et la socialisation des pertes ne sont effectivement pas libérales, c’est la seule condition pour continuer d’avoir un capitalisme qu’on appelle libéral. Si on laisse tomber les gros (ce que je souhaite vivement), alors c’est la crise totale et le peuple n’attendra pas 10 crises pour descendre dans la rue et là c’est la fin du système capitaliste. Dure décision :)
Et quel bel environnement ! Faut bien en dire un mot :) Une des seules grandes villes d’Europe, pour le coup, à résister à la marche mondiale libérale, en essayant d’aller de l’avant à partir de la Tradition.
Je l’ai toujours trouvé mauvais ce Lebon. Et je crois que Soral ici n’a pas compris grand chose. Il y a déjà l’absence de la figure d’intermédiaire entre foule et individu, tant complexe qu’essentielle (Mead). Suis-je individu ou foule ? Et on en reste au niveau 1 d’analyse parmi les 4 essentiels mis en avant par Doise : 1. La foule rend les individus dangereux et irrationnels. 2 Les individus sont malléables. 3 Désindividuation comme expérience collective affirmant l’identité d’un groupe par rapport à l’autre. 4 La question de l’engagement de la cause par la transcendance du Je (et non du Soi). Y a aussi le problème du contexte, quels sont les processus sociaux amenant la foule et la formation de cette idéologie commune ? La foule est-elle toujours dangereuse ? Pour qui ? Pour quoi ?
Il me semble surtout que le libéralisme ne conçoit aucun de ses résultats concrets. "Il" dit comment faire pousser l’arbre de la liberté fermant les yeux sur les fruits engendrés.
Comme je le soupçonnais aisément, tous les pd qui se marient maintenant n’ont pas soif d’amour mais de pouvoir, de médiatisation, d’apparences superficielles et de médiocrité égoïste. Si j’annonce à mon entourage sur un coup de tête que je vais me marier (eux n’y pensaient pas la semaine d’avant, mariage organisé en 10 jours), personne ne me soutiendra, mais si c’est des gays, alors là... c’est fabuleux !
Je suis assez d’accord, c’est ce que je pense d’instinct, mais je suis très limité en philosophie antique et ne peux en parler, c’est ce vers quoi il faut que je me tourne ces prochaines années. Je suis en plein dans le monde des sciences sociales (et politiques) et j’en ai conclu que la validation scientifique de concepts uniquement opérationnels fait perdre toute aspiration subversive à ces branches. Rendre valide uniquement ce qui est, typique base de la sociologie et autre psychologie sociale, empêche ou limite fortement de penser ce qui pourrait être, au-delà de ce qu’on observe (fétichisme de l’empirie), et tend à rendre naturel un comportement humain biaisé par un certain système, alors même que la prétention des sciences sociales est de dé-naturaliser ce qui nous semble évident, tout en rendant ses résultats extrêmement instrumentalisables par les pouvoirs. Ce qui se trouve en dehors de ce qui est, est moqué, comme le surréalisme, la Beauté et l’Idéal en littérature, la philosophie classique, antique (dernièrement la prof rigolait de la médecine des humeurs par caricature en rendant risible toute curiosité pour ses farfelus), les grandes questions etc.
Y aurait pas mal à dire sur le sujet, mais bien sûr que d’une manière générale je vous rejoins, tant socialisme et libéralisme reposent sur les mêmes socles d’une philosophie politique libérale, c’est-à-dire aspirant à une émancipation des liens et affects communautaires pour accéder à la liberté individuelle (et par-là collective). Bien qu’on traite Marx de holiste, l’émancipation de l’individu comme monade sociale est omniprésent dans ses écrits. Je dirai simplement qu’au XVIIIème et XXème (voire XVIIème si on remonte jusqu’à John Locke précurseur), c’était compréhensible et il est d’ailleurs toujours intéressant de relire Locke, Smith, Marx et d’autres, pour autant qu’on contextualise leurs pensées. Ce qui m’irrite, c’est ceux qui ne peuvent pas en voir les résultants actuels, c’est-à-dire la sainte alliance libérale-libertaire comme le dirait Clouscard, libérale culturelle et libérale économique pour Michéa. D’où la nécessité d’une révision philosophique dont semble impossible le bon gauchiste, et là est sa véritable faute. Ou comme l’explique simplement Lasch, l’émancipation des liens communautaires, en crachant sans cesse sur la famille, la tradition, la culture populaire, rend simplement l’individu plus soumis au marché, à la création d’une identité par la consommation, détruit donc toute forme de particularisme. L’identité se fait par la création d’une fausse culture populaire, c’est-à-dire d’une culture de masse, où les objets proposés sont fabriqués par des industriels, donc des riches. Divertissement, cinéma spectacle, vacances de 5 jours totalement organisées... On s’aperçoit que le Marché a gagné la sphère du loisir par le remplacement d’une culture populaire par une culture de masse (Kulturindustrie de Horckeimer), processus légitimé par la diabolisation des liens communautaires comme empêchant de faire marcher la raison par les mouvements progressistes (dont la gauche hérite). J’illustre ça par l’exemple édifiant et génial d’Herbert Gans, qui affirme que la ménagère libérée des contraintes familiale, va enfin pouvoir exprimer sa propre volonté, sa propre identité en décorant sa maison comme elle le souhaite !
Le libéralisme ne peut se penser qu’en fonction du capitalisme existant. Tout comme il peut se penser qu’en fonction d’une anthropologie existante. Il est né dans un tel contexte de toute façon. On doit arrêter de penser le libéralisme en dehors de ce qui existe, dans le monde des idées, pour faire un peu de matérialisme. David Eduardo a entièrement raison, il explique la logique et non la prétention du libéralisme dans un tel contexte. Je voulais te répondre, j’ai fait une fausse manoeuvre mais ma réponse se trouve plus bas. Merci de commenter ça m’intéresse :)
Bon j’avais pas trop envie de poster sur un article concernant le libéralisme ça me les gonfle un peu mais un p’tit effort. Tout d’abord c’est pas parce que c’est pas du libéralisme pur que c’est du socialisme ! Bonjour distance, bonjour nuance, bonjour intelligence ! Si ce qu’on vit n’est pas du libéralisme reconnaissez alors que l’URSS n’était pas du communisme au sens classique, c’est-à-dire selon Marx 1) par sa course à l’armement, où ce budget aurait du être redistribué (alors que dans un pays libéral ça booste le PIB, youpi !) 2) y a pas eu de dictature du prolétariat permettant une abolition de l’Etat et des classes. Donc on peut tenter ! Si on veut jouer avec les mots, faisons le jusqu’au bout, honnêtement, passionnément, ainsi apparaitra l’absurdité de la logique employée. Bien sûr que non, le libéralisme n’est pas purement appliqué, pour la simple raison qu’il n’est pas la solution naturelle comme le prétendent ses défenseurs. Il nécessite une ouverture artificielle de l’anus avant d’y rentrer le canon jusqu’au bout. Et la France, pays d’art et de lettres (ce qui a fait sa réputation), en même temps pays d’une forte tradition populaire, domaines traditionnellement en dehors du monde des affaires, nécessite un plus gros bistouri. Le libéralisme économique c’est la standardisation, le déracinement du même coup, tout le monde entrepreneur ou salarié, soumis aux caprices des marchés. On oublie d’où on vient pour mieux aller vers le Marché tout puissant. Le libéralisme culturel, c’est créé des fac de prostitutions comme le dit Michéa, vu que tout métier se vaut et que la morale est privatisée. On peut comprendre que l’application pure soit compliquée.
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