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Les commentaires de Daruma



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    Daruma 17 février 2022 23:36

    @Sentero
    Soit vous faites semblant de ne pas comprendre, soit vous êtes très con. Ou peut-être un mélange des deux...



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    Daruma 14 février 2022 14:42

    La vidéo de Terra Bellum est intéressante et instructive. C’est déjà beaucoup mieux que les âneries propagandistes et partiales que pondent les médias mainstream. Cependant, bien que décrivant très bien certains mécanismes et enjeux, elle reste superficielle, n’allant pas au bout des choses, s’arrêtant à mi-chemin. Probablement par crainte de jeter une lumière crue sur la réalité et d’être ainsi soupçonné d’avoir choisi un camp.

    Je constate, et pas seulement ici, que même dans une analyse qui se veut impartiale, objective, rationnelle et qui se prémunit contre toute pollution émotionnelle, on sent un biais cognitif qui passe inaperçu car fortement intériorisé : la peur d’être accusé de manichéisme (ou de simplisme). Il s’agit de présenter les faits, mais sans aller trop loin dans le raisonnement, c’est-à-dire sans aboutir aux conclusions qui conduiraient à appeler un chat un chat. On apporte une lumière sur les mécanismes géopolitiques, mais pas trop car il ne faut surtout pas désigner un coupable. On assiste donc à un jeu d’équilibriste qui consiste à renvoyer dos à dos les adversaires, en en disant suffisamment pour être crédible, mais pas assez pour être vrai, l’essentiel étant de faire croire que les torts sont partagés et que, au fond, chacun ne fait que défendre ses intérêts. Je ne dis pas que tout cela est fait de manière consciente. Comme je l’ai dit, je pense que la crainte d’être accusé de manichéisme et de simplisme est fortement intériorisée et donc indétectable. N’allez pas en déduire que je fais l’apologie du manichéisme, je sais bien que la réalité est complexe. Je dis simplement que lorsqu’il y a d’un côté un agresseur impérialiste voulant conserver à tout prix sa position hégémonique, et de l’autre un agressé qui veut préserver son indépendance, sa souveraineté et sa sécurité, il ne faut pas noyer le poisson, il faut le dire. Expliquer les mécanismes, les intérêts et les forces en jeu ne doit pas se faire en occultant les mobiles profonds. La prédation, l’agression et la coercition existent. Ce n’est pas faire preuve de simplisme manichéen que de le dire. Ne pas le dire c’est maintenir les gens dans la confusion relativiste.



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    Daruma 25 décembre 2021 13:25

    @vesjem
    C’est un facteur important mais il y en a un autre, qui est d’ordre géopolitique : la volonté de maintenir l’ordre unipolaire et d’étendre l’Empire de manière à, au minimum, contenir et affaiblir les grandes puissances que sont la Russie et la Chine. La Russie est perçue comme une menace à l’hégémonie américaine. Toute la question est de savoir si cette volonté hégémonique est légitime.
    La situation ressemble à celle d’un caïd de cour de récréation qui irait se plaindre à la directrice de l’ "agressivité" d’un enfant qui refuse de se soumettre à sa loi. La puissante machine des médias mainstream tord la réalité pour nous faire percevoir la Russie comme étant agressive alors qu’elle ne fait que garantir sa sécurité.
    Un exemple particulièrement révélateur : Les troupes russes ont été en alerte et se sont positionnées près de leur frontière, sachant qu’une offensive kiévienne était en préparation. Que disent nos dirigeants et les médias à leur botte ? Les Russes préparent une invasion de l’Ukraine. En disant cela ils mentent sciemment en inversant l’ordre des causes. En effet, ces derniers mois l’armée ukrainienne a amassé une énorme quantité de matériel militaire sur le front ; même l’OSCE a été obligée de le reconnaître. C’est elle qui préparait une offensive dans l’espoir que l’OTAN y participe, pensant que la Russie n’oserait pas intervenir. En se positionnant près de la frontière, les Russes n’ont fait que les dissuader. Transformé par la machine propagandiste des États-Unis et de leurs vassaux, ça donne : les Russes se préparent à envahir l’Ukraine.

    Stoltenberg a fait savoir que l’OTAN ne participerait pas militairement au conflit pour soutenir l’Ukraine. Le régime kiévien s’est senti trahi, tout comme l’avait été Saakashvili quand il avait tenté d’envahir l’Ossétie. Le régime kiévien est prié de faire le sale boulot tout seul. En gros son maître lui demande d’aller se sacrifier pour lui.

    Pour revenir au sujet, l’Empire a mis en place, par le coup d’État de 2014, un régime antirusse de manière à faire de l’Ukraine un bélier et à y installer des bases de l’OTAN pour menacer la Russie. Si l’on ne comprend pas cette réalité on ne comprend rien à rien.

    Remarque  : L’ennemi principal de l’Empire n’est pas la Russie mais la Chine. Vaincre la Russie, outre le fait que ça permettrait à l’Empire de s’étendre considérablement et de profiter de ses ressources, cela lui permettrait d’isoler la Chine en l’enserrant dans un étau jusqu’à ce qu’elle capitule.

    L’Empire veut que la Russie soit neutre, c’est-à-dire qu’elle n’intervienne pas pour aider la Chine. La Russes ont refusé. Comment ne pas les comprendre ? Comment faire confiance aux Occidentaux ? La solution qu’a trouvée l’Empire c’est de menacer la Russie dans l’espoir de lui faire changer d’avis. Je soupçonne fortement les Américains d’avoir tenté un marché : on vous donne l’Ukraine en échange de votre neutralité. Ça n’a pas marché. Ce qu’ils n’ont pas compris c’est que la Russie n’a pas besoin de l’Ukraine. Vous imaginez les sommes colossales qu’il faudrait injecter dans ce pays pour le remettre sur pied ? Sans compter les problèmes et probablement même les actes terroristes menés par les nazis, qui sont certes minoritaires mais qui ont un fort pouvoir de nuisance.



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    Daruma 16 septembre 2021 12:15

    @Conférençovore

    Votre premier point se fonde entièrement sur la prémisse suivante :

    Le vaccin empêche la transmission du virus.

    On sait déjà que cette affirmation est fausse. Cela a été constaté empiriquement, pourtant on fait comme si on ne le savait pas. Bizarre. C’est un dogme contredit par les faits, mais on continue d’y croire. Cela relève donc du domaine de la croyance.

    Cette première prémisse est elle-même adossée à une autre prémisse, plus fondamentale :

    Le vaccin permet de lutter contre un virus précis, donc il est bon pour l’organisme.

    Autrement dit, on balance allègrement par-dessus bord le principe de précaution. Que connaît-on des effets à long terme ? Sachant qu’on ne les connaît pas, est-il raisonnable de prendre un tel risque en vaccinant en masse et à l’échelle planétaire ? Mais aussi, est-il sage de lutter contre un virus si peu létal en employant de si grands moyens ? N’est-ce pas comme défoncer une porte avec un missile de croisière ?

    D’un point de vue pragmatique, si l’on tient compte des incertitudes quant aux effets à moyen et long terme, ne serait-il pas judicieux de garder une partie du personnel médical non vacciné ? Le bon vieux proverbe qui dit qu’il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier ne s’applique-t-il pas ici ? Que ferons-nous si, dans quelques années, le personnel soignant est décimé à cause des effets secondaires, inconnus pour le moment, du vaccin ?

    De manière plus générale et plus globale, hors considération du personnel soignant, il me semble sage et prudent qu’il y ait une partie de la population qui ne soit pas vaccinée, et qui donc continue de développer et de renforcer son immunité naturelle, au cas où ça tournerait mal.

    Cela dit, je dois faire mon mea culpa : j’avais mal compris ce que voulait dire flolenigo. Je m’en excuse auprès de lui, s’il me lit. Olivier Perriet m’a permis de comprendre mon erreur. C’est sans doute le point Godwin (la référence aux nazis) qui m’a agacé et m’a entraîné dans l’erreur.



  • vote
    Daruma 16 septembre 2021 12:00

    @Olivier Perriet
    Vous avez raison de soulever ce problème éthique. Ma conscience me dit que, à mon niveau, je ne peux pas faire grand-chose pour inciter les gens à la prudence. Elle me dit aussi et surtout que je n’ai pas à interférer dans le choix d’un individu. Mais si je devais moi-même vacciner d’autres personnes, il est clair que je serais en contradiction avec mes propres convictions.



  • 9 votes
    Daruma 14 septembre 2021 20:41

    @flolenigo
    Vous croyez vous en tirer avec ce petit correctif, en réalité vous vous enfoncez. Rien de pire que le cynisme qui se pare de vertu. Mais peut-être, finalement, que vous êtes persuadés d’être dans le vrai et le bien et vilipendez les hérétiques avec la conscience tranquille. Auquel cas je ne vous blâme pas, je vous plains.



  • 8 votes
    Daruma 14 septembre 2021 19:46

    @flolenigo
    Vous avez commis là l’un des sophismes les plus abjects que j’ai jamais vus. Cela va être difficile de faire pire.



  • 1 vote
    Daruma 3 août 2021 18:44

    @Gaspard Delanuit

    "Je vous donne un seul exemple pour vous montrer ce que je veux dire quand je parle de l’importance de toujours penser d’une manière dialectique : d’un côté le fait que les populations de notre planète ne parlent pas toutes la même langue a été et reste encore un facteur d’incompréhension et de division ; mais d’un autre côté, cette situation a produit une admirable diversité littéraire et poétique dont paradoxalement le monde entier peut profiter (avec des traductions, avec l’étude des langues étrangères, avec des adaptations artistiques, etc.) Et ce qui est vrai pour la langue est vrai pour mille autres choses."

    C’est un plaisir de vous lire.



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    Daruma 2 juillet 2021 14:59

    @mac1
    Absolument. Mais ce n’est pas si étonnant que ça, finalement. Quand on crée des camps de concentration à l’intérieur du langage (complosphère, fachosphère, etc.) pour parquer les gens qui ne pensent pas comme la doxa dominante, il n’y a rien d’étonnant à ce qu’un individu bascule dans le fascisme ou le totalitarisme. S’il est dans une situation de grande crise, s’il a peur, s’il est persuadé d’être dans le vrai et qu’il est du côté du pouvoir, donc de la force, alors le basculement peut se produire à tout moment. Il y a, au niveau de la pensée, un terrain favorable, il suffit d’un élément déclencheur pour libérer le démon qui dormait.



  • 13 votes
    Daruma 1er juillet 2021 22:01

    @sls0
    Emmanuel Lechypre est dans la fachosphère, c’est bien ça ? Éclairez-moi, je n’arrive plus à suivre.



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    Daruma 9 juin 2021 09:52

    @Callaway

    Tout se perd, même la gifle. Mes gifles préférées au cinéma sont celles de : Bud Spencer, Gérard Depardieu, Jean-Paul Belmondo, Lino Ventura, Jean Reno. Il peut y avoir du panache dans la gifle, par exemple celles de Belmondo. Celles de Depardieu sont moins esthétiques mais on sent une belle énergie qui part du ventre. Celles de Lino Ventura sont les gifles, paternalistes et résignées, du type qui a épuisé toutes les solutions raisonnables. Celles de Bud Spencer sont lourdes et rustiques. Celle de Jean Reno, dans le film "Tais-toi", semble partir des yeux.

    Cela dit, je ne suis pas partisan de la gifle, sauf au cinéma. Je préfère l’entartage : l’effet est le même mais sans qu’il y ait suspicion de violence puisqu’on peut associer ce geste à de l’humour.



  • 3 votes
    Daruma 16 mai 2021 14:17

    @mmbbb

    À ma connaissance, Chouard n’est pas un universitaire, il est professeur de lycée. Mais surtout il n’est pas un idéologue, il est même le contraire d’un idéologue : il ne cherche pas à imposer les idées d’un parti plutôt qu’un autre mais à créer les conditions d’une pratique saine de la gouvernance politique. C’est quelqu’un de pragmatique : il part du constat du disfonctionnement du système politique et propose de le reconstruire en partant des fondations. Il se pose des questions concrètes, solidement ancrées dans la réalité, et a une démarche constructiviste, donc tout le contraire d’une idéologie plaquée sur la réalité.

    Quant à l’immaturité des Français, il faudrait peut-être se demander quelle en est la cause. Est-ce qu’elle ne serait pas voulue ? Se poser cette question c’est déjà commencer à y répondre.



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    Daruma 25 avril 2021 13:43

    Les libéraux s’imaginent que leur neutralité axiologique leur confère une supériorité sur les autres systèmes. Ils pensent pouvoir faire l’économie de la morale en confiant au droit l’arbitrage des conflits et la protection contre la force et l’arbitraire. Mais en prétendant que le bien ne peut être qu’une valeur individuelle, ils créent sans le savoir une anthropologie qui n’est pas neutre, comme ils le croient, puisqu’elle promeut l’individualisme à outrance. Après avoir créé artificiellement cette anthropologie de l’égoïsme, il leur suffit ensuite d’affirmer que telle est la nature humaine. Pour schématiser : je crée un système qui rend les gens égoïstes et indifférents aux autres, puis j’en déduis que l’être humain est ainsi fait qu’il ne s’intéresse qu’à lui-même et ne recherche que son propre intérêt.

    Dans le libéralisme le pouvoir économique et le pouvoir politique sont étroitement imbriqués, ce qui a pour conséquence de favoriser le grand capital au nom de l’efficacité économique. Les effets pervers du système tels que les licenciements abusifs et les délocalisations passent alors au second plan. De plus, les lois ne tombent pas du Ciel des Idées, elles sont impulsées par des acteurs économiques puissants qui ont une grande influence sur la sphère politique. La gauche intervient alors pour tempérer un libéralisme économique trop brutal en exigeant des mesures de compensation. Pour donner une image, je dirais que c’est comme un propriétaire d’une plantation de coton qui serait gentil avec ses esclaves en veillant à ce qu’ils aient des conditions de vie et de travail décentes, mais qui ne remettrait pas en question la notion d’esclavage.

    Le libéralisme a remplacé un système inégalitaire (la monarchie) par un autre système inégalitaire (le pouvoir bourgeois) : l’inégalité de naissance n’est plus fondée sur le sang mais sur le patrimoine matériel (argent, biens immobiliers) et culturel (maîtrise du langage et bagage de connaissances). Comme le répète souvent Juan Branco, si vous naissez dans le XVIe arrondissement de Paris, et donc dans une famille aisée, vous démarrez dans la vie avec un avantage énorme sur ceux qui naissent dans un milieu populaire ou défavorisé. Une école de qualité permettait de compenser un peu cette inégalité de naissance, mais maintenant même ce petit ascenseur social ne fonctionne plus. Marx et Michéa ont raison de dire que la notion de liberté selon les libéraux est une notion abstraite et fallacieuse (une « coquille vide ») car ceux qui y adhèrent feignent d’ignorer l’importance des conditions matérielles d’existence des individus.

    Le droit ne suffit pas à créer une société bonne, de même que l’arbitrage neutre ne garantit pas l’égalité des chances entre les clubs de football : les arbitres ont beau être neutres et impartiaux, cela n’empêche pas les grands clubs de dominer les petits clubs. Mais nous faisons comme si les compétitions étaient équitables. Dans ma jeunesse, un club comme Bastia pouvait atteindre la finale de la coupe d’Europe ; de nos jours c’est impossible. Bref, en définissant la liberté de manière négative, le libéralisme ne peut que sécréter les inégalités et les injustices. 

    La gauche n’est pas (n’était pas) insensible à ces problèmes mais, étant libérale, elle est condamnée à combattre les effets dont elle accepte tacitement les causes. Elle se condamne donc à l’inconséquence, à cette schizophrénie qui consiste à affaiblir par des impôts et des charges un système qu’elle a pourtant adopté.



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    Daruma 2 décembre 2020 20:44

    @sls0
    Un Jacques Attali ou un Laurent Alexandre parlent posément, et ils sont sûrs de ce qu’ils disent... Ils devraient vous plaire.



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    Daruma 20 juillet 2020 08:14

    @sls0

    Merci pour cet échange courtois. Mon intention n’était pas de vous attaquer ni de vous accuser, vous l’avez compris, mais de comprendre. Même si le message est dilué dans un contenu qui ne concerne pas le cœur du sujet, ce qui est en soi révélateur soit dit en passant, je pense qu’il apparaît à tout lecteur avisé et attentif. Néanmoins je pense qu’il n’est pas inutile de rendre explicites nos points de désaccord.


     Pour vous, la criminalité des élites n’a pas l’importance que les lanceurs d’alerte et les médias alternatifs lui accordent. Elle serait un phénomène marginal, comme peuvent l’être les vices privés de tout un chacun, et elle n’aurait pas d’impact réel sur la marche du monde. En somme, elle serait un épiphénomène qui n’intéresserait que ceux qui ont une curiosité malsaine et qui donneraient libre cours à leur voyeurisme pervers en se donnant comme prétexte la recherche de la vérité. Ils ne feraient que projeter leurs propres fantasmes, conscients ou inconscients, en les habillant de l’honorable vêtement de l’indignation et de la colère.


     Pour moi, au contraire, cette affaire est bien plus qu’un simple fait divers monté en épingle, bien plus qu’une simple affaire criminelle parmi d’autres impliquant les élites politiques, économiques et médiatiques. Non seulement elle a un impact sur la marche du monde mais elle s’inscrit dans un système de gouvernance global occulte dont elle est la partie la plus « visible ». Je dirais même que c’est le talon d’Achille de l’organisation, tout en étant en même temps un levier très puissant. En effet, ce pouvoir de coercition et d’assujettissement par le sexe et par le chantage est si étendu et ses victimes et ses acteurs sont si nombreux qu’on se demande comment il a pu être maintenu secret pendant si longtemps.

    Et c’est là qu’intervient l’élément qui devrait, normalement, ébranler les plus sceptiques : pourquoi les médias mainstream n’accordent-ils pas à cette affaire l’importance qu’elle mérite ? Pourquoi n’y a-t-il pas d’investigations journalistiques sérieuses sur cette affaire et sur le pizza gate ? Pourquoi ces affaires sont-elles classées dans la rubrique « complotisme délirant » dès qu’on cherche à comprendre et à fouiller ?


    PS : Je précise que cette affaire ne me passionne pas, je ne m’y intéresse que de loin, de même que ne me passionne pas la noirceur de ce monde en général. Je me contente de savoir qu’elle existe. Je n’exclus pas le fait qu’elle passionne certains individus, avec une part de curiosité malsaine. L’erreur que vous commettez ici, sinon la faute, c’est de prétendre que ceux qui veulent informer les masses sur cette affaire, qui est d’une extrême gravité, sont tous des pervers qui s’ignorent. N’êtes-vous pas, vous aussi, en train de faire une projection sur les « projeteurs » ?



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    Daruma 18 juillet 2020 13:42

    @bubu12

    Des exemples, il y en a à la pelle, et il n’y a qu’à se baisser pour en trouver sur ce site. Avec la personne dont je parlais, j’ai deux exemples qui me viennent en tête. On avait eu, entre autres, une discussion sur Bill Gates. A-t-il fait vacciner ses enfants ou pas ? Cette discussion sur un point de détail nous a empêchés d’aborder les financements de sa fondation, les fonds versés et la corruption qui va avec. Autre exemple : Sa volonté de diminuer la population mondiale ? C’est une conversation qui a tourné en casuistique sur les propos de Bill Gates comme quoi il n’a jamais voulu dire qu’il voulait pratiquer l’eugénisme mais le contrôle des naissances en favorisant une meilleure santé. On a passé un temps fou à discuter de ça et du problème des fausses nouvelles en général au lieu d’aborder le fond du problème, qui est que Bill Gates promeut activement un contrôle total sur tous les individus de la planète avec probablement un certificat de citoyen sain physiquement et idéologiquement (sorte de passeport à points ?) comme cela se fait déjà en Chine. Sans même parler de son obsession de diminuer la population mondiale, qui ne surgit pas de nulle part et n’a rien de philanthropique, mais c’est un vaste sujet.


    Les travaux de Grégoire Chamayou permettent d’avoir un premier niveau de compréhension, que je qualifie d’exotérique. En gros il dit ceci :

    Quand l’économie va bien, on contrôle les gens avec la carotte. Quand l’économie va mal, on les contrôle avec le bâton. Les puissants, c’est-à-dire la haute finance et les multinationales, se sont aperçus que les régimes autoritaires ne sont pas viables et qu’ils finissent toujours par s’effondrer : la bonne vieille dictature, qui s’impose à grand bruit de bottes et avec des matraques, ça n’est pas si efficace que ça, dans la durée. Alors ils ont adopté une autre stratégie : l’ingénierie sociale. C’est le fait de soumettre les populations non pas par la force, comme avant, mais par la ruse ; non pas par la contrainte mais par la manipulation. L’idéal étant de pousser les gens à vouloir et à réclamer eux-mêmes ce qu’ils auraient refusé si on le leur avait imposé de force. Pour que ça marche, il suffit de répandre l’insécurité et la peur, en commençant par la peur de perdre son travail. Quand les gens ont peur ils sont prêts à accepter n’importe quoi, y compris la privation de leurs libertés.

    La propagande a bien rempli son rôle en temps de paix et de prospérité. Maintenant que ça coince de partout économiquement et qu’il y a de plus en plus de contestation, on passe au plan B : le contrôle des masses par la technologie. Avec les énormes moyens technologiques dont ils disposent, il faudrait être bien naïf pour s’imaginer que les puissants se passeraient d’un tel outil. Ce serait comme imaginer qu’un tueur en série psychopathe résisterait à la tentation de se servir de son arme.

    Et les hommes politiques dans tout ça ? Il ne faut pas se bercer d’illusions : ils sont interchangeables ; s’ils déplaisent ils sont éjectés, d’une manière ou d’une autre. Il suffit de les appâter avec l’argent, le sexe ou le pouvoir (surtout le pouvoir). Et si ça ne suffit pas pour les corrompre, on fouille dans leur passé pour voir s’ils ont quelque chose à cacher. S’ils n’ont rien à cacher, il suffit de les filmer dans une situation compromettante. On peut même, en dernier recours, les menacer de mort ou menacer leurs proches. Personne n’est à l’abri d’un accident. Une petite convocation de Hollande à Londres pour s’assurer que sa phrase "Mon ennemi c’est la finance" c’était une blague, et tout rentre dans l’ordre. Mais la solution la plus efficace, plus efficace encore que les menaces et la soumission forcée, c’est bien sûr la conversion...



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    Daruma 18 juillet 2020 09:08

    @sls0

    Très intéressant ce que vous racontez. Je n’ai aucun moyen de vérifier ce que vous dites au sujet de vos activités, mais d’une part j’ai envie de vous croire et que c’est crédible, et d’autre part, de toute façon, l’essentiel n’est pas là. L’essentiel c’est que vous nous demandez de choisir entre deux types de réalité : celle, malheureusement banale, du quotidien, vérifiable sur le terrain et étayée par les statistiques et les témoignages, et celle qui concerne la criminalité des élites. Si je résume votre sophisme, il consiste à dire que si la première est vraie alors l’autre est fausse et fantasmée.

    Ensuite, vous faites une inversion particulièrement odieuse : les pervers, selon vous, ce ne sont pas Epstein et ceux qui ont bénéficié de ses services, ce sont ceux qui cherchent à connaître la vérité sur cette criminalité qui touche les hautes sphères. Vous vous rendez compte de ce que vous dites ? Epstein, pas une seule fois dans votre long message vous ne citez son nom. Son avion privé Lolita Express, son île privée, Ghislaine Maxwell, les témoignages de certaines victimes, les infos de Wikileaks, tout ça n’est que pure invention ? Vous pensez qu’on va vous croire ? Vous croyez que Ricky Gervais se permettrait de traiter le parterre de stars de pervers sans risquer de procès si ce qu’il disait n’était que pure invention ?

    Pourquoi vous faites ça ? Pourquoi avez-vous décrété que toute cette histoire est fausse et qu’elle ne mérite pas qu’on s’y intéresse ? Vous savez très bien qu’il est beaucoup plus difficile d’obtenir des informations sur ceux qui détiennent les leviers du pouvoir ou qui sont corrompus. Doit-on pour autant se résigner ? Vous ne trouvez pas bizarre que les médias mainstream en parlent si peu et qu’ils traitent cette information comme un simple fait divers ? Rien que ça, ça devrait vous mettre la puce à l’oreille.



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    Daruma 17 juillet 2020 23:21

    @Super Cochon
    Je suis au courant de tout ça. Ceux qui ont vendu leur âme au diable, qu’ils en aient conscience ou pas, sont irrécupérables. Ils ne m’intéressent pas. Quant à ceux qui croient fermement qu’ils sont dans le camp du bien, de l’ouverture d’esprit et du progrès, ceux-là non plus ne m’intéressent pas car ce sont des fanatiques religieux, et eux aussi sont irrécupérables. Quand je parle de faire preuve de patience et de pédagogie, je pense à la masse de ceux qui croient ce qu’on leur dit à la télé ou dans les journaux.



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    Daruma 17 juillet 2020 22:44

    @bubu12
    Votre question est pertinente. C’est marrant, j’étais persuadé de l’avoir écrit, mais en me relisant je m’aperçois que j’avais oublié de le dire. Le problème n’est pas dans votre question, qui est légitime, mais dans la manière, souvent intentionnelle, de détourner l’attention de l’essentiel vers l’accessoire. Mon texte :

    En regardant une vidéo de débunkage (démystification), comme on dit dans le jargon d’internet, et après une discussion avec un membre de ma famille, j’ai enfin compris la technique de manipulation principale utilisée par les anti-conspirationnistes. Je ne parle pas des anti-conspirationnistes bourrins, qui ne font que répéter comme des perroquets les clichés qu’ils ont appris, le plus souvent à la télé. Je veux parler des anti-conspirationnistes sérieux et intelligents. Quelquefois ils ont raison sur certains points, lorsqu’ils relèvent des erreurs ou des demi-vérités (ou des mensonges). D’autres fois ils croient corriger une erreur en la corrigeant par une autre erreur, dont ils n’ont pas conscience. Difficile de tout vérifier.

    Dans tous les cas, leur tactique est reconnaissable à ceci qu’ils font tout pour vous entraîner vers un point de détail pour vous détourner de la vue d’ensemble. Ce point peut être important mais pas déterminant au point de vous réfuter en totalité. C’est une technique de manipulation fréquente chez les anti-conspis  : ils vont se focaliser sur une erreur ou une imprécision et s’y accrocher comme une tique pour éviter d’avoir à regarder ce qu’ils ne veulent pas voir. La technique consiste à détourner l’attention de l’essentiel, à noyer l’essentiel dans l’accessoire. Et quand la discussion sur cet élément est épuisée, ils passent à un autre, et ainsi de suite. C’est une cécité volontaire : on refuse de voir ce qui dérange, alors on va porter toute son attention sur des éléments du tableau qu’on va décortiquer. Ainsi on s’interdit de voir vraiment le tableau. Si le tableau représente un éléphant en gros plan dans une jungle, l’anti-conspirationniste va vous hameçonner en vous disant que vous vous trompez parce que la couleur de tel tronc d’arbre n’est pas marron, comme vous le prétendez, mais grise ou verdâtre. Il aura beau jeu de dire qu’il veut la précision et la vérité, et vous vous retrouverez à discuter de la couleur du tronc d’arbre alors que vous, ce qui vous intéresse, c’est de parler de l’éléphant et de ce qu’il fait. Quand le sujet du tronc d’arbre est épuisé, on vous amène à parler d’un caillou sur le chemin, toujours dans le but de ne pas parler de l’éléphant. Le nez collé au tableau, l’anti-conspirationniste continue à scruter les détails alors qu’il suffirait qu’il fasse deux pas en arrière pour comprendre ce que représente le tableau.

    Ce genre de manipulation par focalisation excessive s’apparente au travail d’un avocat qui gagne un procès pour vice de forme, alors que son client est un criminel et qu’il sait qu’il est un criminel. La différence c’est que l’anti-conspirationniste est, certes, de mauvaise foi mais pas totalement malhonnête contrairement à l’avocat qui permet à son client, qu’il sait coupable, d’échapper à la justice. Il pense vraiment œuvrer pour la vérité, même s’il ignore qu’il est dans l’auto-duperie. Toute erreur qu’il arrivera à déceler agira en lui comme un biais de confirmation : il se dira qu’il a raison puisqu’il a trouvé des erreurs ou des extrapolations abusives, et il sera conforté dans sa croyance.



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    Daruma 17 juillet 2020 22:23

    @Super Cochon
    On a la même vision des choses. Mais il faut y aller à petits pas, notamment en parlant d’ingénierie sociale. Sauf, bien sûr, avec ceux qui sont les plus obtus, que j’appelle les inquisiteurs mais sans le pouvoir de brûler les gens. Avec ceux-là il n’y a rien à faire, ils sont comme possédés, et je pèse mes mots.
    Avec les autres, l’affrontement est contre-productif : ils se crispent, et la conversation tourne au pugilat verbal. Le but ce n’est pas de se défouler (je l’ai fait moi aussi mais j’ai arrêté). Le but c’est d’amener les gens à sortir de la caverne. Tu comprends bien que ce que tu exiges d’eux c’est un changement radical de paradigme, une révolution copernicienne. Si toute ta vie tu as cru que le Soleil tourne autour de la Terre, et qu’on te dit que c’est la Terre qui tourne autour du Soleil, ça crée un bug dans le cerveau. Faire comprendre aux gens qu’ils vivent dans une réalité construite, ça demande du temps et de la patience.