Ce qui est étonnant est la manière qu’a le présentateur (je ne sais pas qui il est) d’amener sa question : "Je dois citer plusieurs questions en ce sens..."
Il donne l’étrange sentiment de craindre la foudre de Dieu à l’idée même de lui poser une question dont il sait qu’elle ne lui plaira pas...
Ce qui est surprenant est la manière dont Juvin survole la partie économique.
N’est-elle pas plutôt la toute première à viser quand il s’agit de vouloir changer les choses dans un futur proche ? Toute la mécanique qui nous a mené à cette situation de marchandisation de l’homme, pour son seul usage économique, n’est pas particulièrement du fait des petites gens, originaires ou déportées, n’est-ce pas ? Pourquoi Juvin n’en vient-il pas à décortiquer cette mécanique destructrice, à dénoncer ceux qui l’entretiennent et la rendent jour après jour plus violente encore ? Pourquoi ne montre-t-il pas plus clairement le lien entre cette économie et nos politiques ? Pourquoi ne dit-il rien de moins flou sur ce qui est à changer dans l’économie qui régit le monde ?
Il manque ici quelque chose d’essentiel : un argumentaire précis sur les véritables fauteurs et un développement de propositions plus rigoureux et moins philosophico-rêveur...
Le coup du steak est quand même sublime : l’homme de "gauche" au gros bide, payé des centaines de milliers par mois pour rien foutre à la tête d’un FMI destructeur au possible, se bourre la gueule d’un steakos plus large que l’assiette devant des Français dont un "certain nombre" n’a probablement l’équivalent du dit-steakos sur un mois complet.
Et voilà comment le génie de monsieur l’amène à nous rappeler comme il est "vrai" socialiste.
Le ton et les manières des présentateurs de NHK World sont franchement terribles. A les entendre, on pourrait croire qu’ils commentent, amusés, les effets spéciaux du dernier Spielberg : "There’s no way to run where you have something like that..."
Purée, mais la décence et le respect de la population en mal devraient leur faire tenir des propos autrement plus retenus et mesurés et... compatissants.
Sur le coup, je l’imaginais bien parler du nez comme le Moe ! Mais c’est vrai qu’à y voir de plus près, il y a bien du Skinner dans Farage. Jusque dans la gestuelle :