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  • Premier article le 09/05/2018
  • Modérateur depuis le 11/02/2019
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Derniers commentaires




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    beo111 beo111 4 mai 2020 09:20

    @yoananda2

    De ce que j’ai compris le parti pirate s’est posé la question. La démocratie liquide qu’il propose permet notamment à l’individu de choisir les domaines où il veut être représenté, d’être représenté par différentes personnes selon les sujets, de changer rapidement de représentant, etc.



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    beo111 beo111 3 mai 2020 16:48

    @yoananda2

    Ce que je veux c’est donner une représentation politique à une représentation sociologique de la France. La représentation politique s’obtient par l’élection, la représentation sociologique par le tirage au sort, il n’y a pas d’autre solution.

    C’est moins efficace qu’une dictature éclairée s’appuyant sur une vraie aristocratie. Mais ça me parait un bon compromis entre le besoin d’avoir des représentants plus élevés que la masse et une minimisation de la corruption.

    Vous devriez lire mon post comme vous dites. Il y a une réflexion sur la justice qui ira peut-être dans votre sens. Et je précise ce que je pense d’un tirage au sort pur dans ma réponse à l’auteur.



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    beo111 beo111 3 mai 2020 14:39

    @Jean-Pascal SCHAEFER

    Vous avez déjà un élément de réponse dans la réaction de Y2.

    Le problème du tirage au sort pur, c’est que l’on reste dans le plus petit dénominateur commun, le nivellement par le bas.

    Cela marche lorsque le dirigeant a fait ses preuves, comme le Général de Gaulle. Mais sinon c’est dégénérescence programmée depuis 1968. Voire pire, la catastrophe inévitable à partir de Nicolas Sarkozy.

    Mais il y a un autre élément à prendre en compte.

    C’est que, le tirage au sort pur sur les listes électorales est déjà usité dans deux cas bien précis dans les politiques publiques.

    Déjà, dans les jurys d’assises, là je n’ai rien à dire. Sarkozy ne pouvait pas faire que des mauvaises choses, ça c’est un fait. C’est la justice du peuple par le peuple.

    Le second cas est moins connu, et c’est là où je veux en venir.

    Les soit-disant syndicats de militaires. En fait, pour être plus précis, c’est vrai que des militaires tirés au sort s’expriment sur le moral des troupes. Mais c’est un simple droit d’expression j’espère que vous le comprenez bien. Ils ne sont en rien décisionnaires.

    Mais dans un certain sens, les jurés non plus. Ils se contentent d’interpréter la loi dans des cas bien précis. Ce ne sont pas eux qui décident de la loi.

    En fait, pour répondre à votre question, ce n’est pas le contrôle, principalement, que j’attends du grand électeur.

    C’est la responsabilité.

    Et le problème du tiré au sort, c’est qu’il est par essence irresponsable. Le mec il a rien demandé à personne. Qu’est-ce que vous voulez lui demander des comptes ?

    C’est très problématique dans le cas d’un député, car il aura à se prononcer sur des lois qui donneront peut-être encore plus de pouvoir au Capital financier.

    C’est beaucoup moins gênant dans le cas d’un électeur. Car si sur le coup personne ne pourra rien lui dire, chacun est libre de sons choix ; il aura par la force des choses des comptes à rendre à son entourage, sa proximité, si son député vote n’importe quoi.

    Et il suffit que l’électeur dise que son député ne le représente plus, pour que ce dernier perdre toute sorte de légitimité. Bon le mec continuera à siéger au Palais Bourbon, mais personne n’est dupe.

    C’est pourquoi, si le tiré au sort est un mec lambda, voir même en dessous, il aura tout intérêt à voter pour quelqu’un de plus évolué que lui, car dans le cas contraire on pourra lui en faire le reproche.

    Par exemple très compliqué si un fils dit à son père qu’il a honte de lui, devant la famille.

    On est dans le réel.

    Donc utilisant les ressorts du réels nous pouvons échapper au nivellement par le bas, à la démocratie du PGDC, à partir du moment où l’électeur a intérêt à voter pour meilleur que lui.

    On atteint certes pas l’excellence d’une véritable aristocratie. Mais le problème de l’aristocratie, la seule vraie qui existe, celle du cœur, sur quel critère mesurable pourrions-nous l’établir ? Qui va mesurer ? Qui va contrôler les mesures ? qui va contrôler les contrôleurs, qui va contrôler les contrôleurs de contrôleurs ? C’est sans fin.

    Bon moi en tout moi cas j’ai fini ma réflexion à ce sujet, et vous pourrez en cueillir les maigres fruits dans mon blog.



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    beo111 beo111 3 mai 2020 13:44

    @yoananda2

    Voulant trop bien faire, c’est vrai que la France a fait trop vite et trop loin, là où l’Histoire se serait bien contentée qu’elle renforçât uniquement les acquis des révolutions anglaises et états-uniennes.

    Mais voilà, ce qui est fait est fait, et cette impression actuelle que de la démocratie nous n’aurions que le nivellement par le bas pourra être dépassée si nous savons élever le niveau de notre jeu.

    1815 ? De mon point de vue plutôt 1870, mais nous aurons sans doute l’occasion de revenir sur ces considération historiques.



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    beo111 beo111 3 mai 2020 11:40

    Qui aime bien châtie bien, et je dois avouer que j’ai bien apprécié cet entretien.

    *

    Comme nous y invite Jean-Pascal SCHAEFER, tournons notre regard vers la Chine multimillénaire.

    Il est vrai que l’occidental à du mal à comprendre la Chine. Il y a déjà 3500 ans, y fleurissait une civilisation luxuriante, alors que l’Européen n’était guère plus avancé que le troglodyte. Alors pourquoi, au seuil du XXème siècle, la Chine multimillénaire avait-elle l’air comme toute endormie ?

    C’est parce que les chinois avaient mal interprété le Nirvana, au cours des siècles précédents. Ils le voyaient comme comme un état de béatitude profonde. État qui s’atteint en commençant par arrêter de penser, en se regardant penser, tel un observateur las d’exercer son observation.

    Cette technique, rigoureuse, exigeante, permet certes à l’Esprit de s’élever dans l’univers des pensées, et à approcher le réel, y cueillir les fruits de la spiritualité profonde.

    Le problème, vous le comprenez bien, c’est que ça ne fait pas progresser la civilisation. Alors qu’en occident, on a pensé, pensé, pensé, le rationalisme a déployé ses serres acérées.

    Une fois bien comprises les raisons de cette cristallisation des pensées chinoises pendant de longs siècles, il ne nous reste plus qu’à observer, qu’une fois la Chine réveillée, ce n’est pas un vulgaire couillonavirus qui va arrêter sa marche vers le progrès.

    D’autant plus que les idéogrammes chinois matérialisent une jonction plus directe entre le concept et la pensée, ce qui accélère évidemment la course de l’Esprit chinois dans l’aventure intellectuelle.

    *

    D’un point de vue juridique, la Chine est très différente de l’occident. Ici, nous avons le concept d’État de droit. Là bas depuis peu, c’est le socialisme à la chinoise.

    Nous ne nous étendrons pas ici sur les limites et sur les multiples exceptions dont souffre l’État de droit, notamment en France. Nous ferons juste remarquer que d’un point de vue idéologique, ou même logique tout court, il ne permet pas d’exercer une politique sociale.

    C’est ce que l’on voit notamment dans le reportage publié jadis sur la chaîne Arte, et relayé ici même sur l’agora bleue par l’intervenant MaQiavel. Il porte sur la possible extinction d’une espèce animale des plus étrange : le milliardaire chinois qui veut rester milliardaire.

    Ces milliardaires chinois se croient à Manhattan. Ils croient qu’il suffit de payer de bons avocats, comme le raconte Pascal BOREL, pour ne verser que la dîme strictement nécessaire et prévue dans les textes, et dans leur jurisprudence, bien entendu.

    Nonnonnon les lapins, c’est que pas comme ça que ça se passe. En Chine il y a le parti communiste chinois qui exerce le socialisme à la chinoise. Et le socialisme, c’est chacun selon ses moyens donne à chacun selon ses besoins.

    *

    Alors que dire du concept de corruption. Oui, arrêtons-nous un peu sur le concept de corruption. En particulier sur la corruption qui s’exerce sur les représentants politiques désignés lors d’élections de masse.

    Elle connaît trois temps. Elle connaît un avant élection, elle connaît un pendant l’élection, et elle connaît un après l’élection, bref pendant le mandat électif.

    Avant l’élection, et il serait peut-être temps de s’en rendre compte, les candidats éligibles sont cooptés, ils ont été repérés par des milieux pas très clairs, qui s’intéressent à leur profil. Tout simplement.

    Pendant l’élection de masse, ces candidats pré-sélectionnés vont profiter du concours des médias de masse, qui appartiennent presque toujours à des milliardaires.

    Et après l’élection tout est plus simple encore.

    Nous insistons sur ce concept de corruption des élus aux scrutins de masse, car il est devenu la pierre angulaire des pays à forte tradition politique, tels la France.

    Et cette corruption parlementaire sert de tremplin si j’ose dire aux corruptions futures, très facilitées dans les instances multinationales. Les "simplifications" du traité de Lisbonne en sont un exemple éloquent.

    *

    Car entendons nous bien. La France ne peut être une démocratie, puisque les citoyens y sont désarmés. Ils n’ont donc pas les moyens armés de faire respecter les décisions ou les lois dont ils seraient les instigateurs ou les responsables.

    On le voit dans la catastrophe du 4 février 2008, qui eût été impossible en Suisse.

    On le voit tous les jours en fait. En France les choses sont extrêmement simples. Car contrairement à la Suisse le pays n’est pas neutre, donc il peut projeter ses armées même dans des contrés fort éloignées où elles n’ont pas été appelées. Elles ne servent pas qu’à protéger le territoire national, loin de là.

    Donc ces armées ont besoin d’un chef, car on ne va évidemment voter pour savoir si on balance la purée.

    En France, ce chef des Armées est le Président de la République.

    Si t’es pas d’accord avec lui il te balance des flash-ball dans la gueule. Fin de l’histoire.

    Et certains voudraient parler de démocratie, quelle erreur.

    Donc, ce qu’on pensé les cerveaux français, c’est le système représentatif. Les français ne peuvent pas parler directement au Prince, ils le font via des représentants politiques.

    Et si le Président abuse de son pouvoir face aux représentants, ces derniers peuvent empêcher le Prince de gouverner, via la validation d’une motion de censure. Si le prince ne respecte pas ça, l’armée est fondée pour intervenir.

    C’est ce qu’on appelle un équilibre des pouvoirs.

    *

    Alors que faire ?

    Il n’y a pas 36 solutions.

    Tirage au sort de 577 grands électeurs sur les listes électorales pour élire les représentants du Peuple.

    Regardez, ça change tout.

    Avant l’élection, les candidats éligibles ne peuvent être repérés par les corrupteurs, car ils ne sont pas connus, ils ne sont pas cooptés à ce niveau.

    Pendant l’élection, les médias de masse n’ont que peu d’influence, car il ne s’agit pas d’un scrutin de masse. Chaque grand électeur désigne qui il veut, je dis bien qui il veut, pour le représenter à l’Assemblée Nationale. Il n’y a pas de liste de candidats pré-établis.

    On parle d’élection libre.

    Après l’élection, bref pendant le mandat du députés, les corrupteurs, les lobbies sont assez proches des centres du pouvoir. Et ils ont maintenant le temps de faire connaissance avec les députés.

    Le problème auquel ils se heurtent, c’est que, dans la plupart des cas, le grand électeur, qui est redevenu un citoyen normal, ce grand électeur connaît et suit la personne qu’il a envoyée au Palais Bourbon. Normal, car il est maintenant responsable de son choix devant son entourage.

    Mais du coup, le député est responsable devant son électeur, qui est à son tour responsable devant son entourage, sa proximité. On parle de chaîne de responsabilité.

    Et s’il n’est pas impossible de corrompre une personne responsable, c’est tout de même beaucoup plus compliqué.

    *

    Alors c’est pour ça que je crois que le peuple français n’est pas mort. Il lui reste encore une grande mission, politique, à accomplir. La France a déjà montré au monde entier qu’en matière de domination politique, ce n’est pas la naissance qui donne le sens.

    Mais maintenant, amis, frères, il est temps d’élever le niveau de notre jeu. Afin que cette fois-ci, le peuple français ne fasse pas mystère qu’en politique, même le cens n’a aucun sens.

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