D’ailleurs, on oublie bien vite que tous ces privilèges communaux et corporatifs ont été définitivement abolis en même temps que les droits seigneuriaux lors de la nuit du 4 août ;
L’existence de la démocratie directe dans les communes ainsi qu’au sein des corporations de métiers est bien connue des historiens médiévistes ainsi que d’une partie des militants royalistes - dont je fais partie.
Francis Dupuis-Déri a cependant tort sur le rôle du Roi de France : c’est justement Louis VI le Gros qui a favorisé l’émergence des communes pour limiter ainsi les pouvoirs de grands féodaux - dont certains étaient largement plus puissants que le Roi lui-même - tout en les limitant afin de ne pas les transformer en nouvelle féodalité.
Oui, ghola, le Roi n’avait pas pas tant de pouvoirs que l’on ne l’imagine - légende perpétuée depuis grosso-modo le XIXe. Il ne faut pas oublier que la Royauté française était un état subsidiaire.
Bainville disait que "rien n’a jamais fonctionné correctement".
Si effectivement, la Royauté n’est pas l’institution idyllique, idéalisée par une grande partie des royalistes, il n’empêche que le résultat est là... la création et perpétuation de la France pendant 1300 ans contre 150 ans de stérilité républicaine.