Fabien07

Merci de rationaliser un peu la discussion...

Je suis heureux que de plus en plus de gens s’interrogent sur le monde dans lequel on vit, mais je regrette qu’autant le fassent avec une naïveté qui n’a rien à envier à celle des masses béates hypnotisée par les prêtres du capitalisme néo-libéral.

Il y a bien assez de faits irrévocables à dénoncer pour perdre son temps avec des inepties.

Avant de se soucier de soucoupes volantes et d’énergie libre, on ferait mieux de s’intéresser aux rouages de l’économie et à l’état de nos sociétés soi-disant démocratiques.

Le problème avec le fait de laisser des banques privées créer de la monnaie c’est qu’elle le font pour le profit, pour le gain monétaire, d’où les intérêts (interdit dans la bible d’Abraham soit dit en passant - curieux, non ?).

Si c’était l’État et lui seul qui pouvait créer de la monnaie, en imaginant qu’on soit dans une vraie démocratie avec de vrais garde-fou anti-corruption, alors la monnaie serait injectée dans l’économie sous forme de dépenses publiques : salaire des fonctionnaires, entretien des infrastructures, chantiers publics (écoles, hôpitaux, routes, etc.). L’État pourrait aussi créer de la monnaie sous forme de subventions à des projets d’intérêt public. On récompenserait non pas les individus qui font le plus de pognon, mais ceux dont les activités contribuent le plus au bien commun.

Le cauchemar des libéraux... Mais pour ceux qui croient plus en la collaboration humaine et l’économie raisonnée, ce serait un puissant moyen de mise en œuvre : fini les manœuvres sournoises de certaines grandes firmes privées, qui nous conduisent à la ruine sur bien des plans (social, culturel, environnemental, sanitaire, etc.). La satisfaction des besoins de tous primerait sur la poursuite des ambitions individuelles.

C’est bon de rêver, non ?

Il a raison pour la loi de 1973. Je pense que cette loi a surtout permis un remaniement du staff dirigeant et mis un terme au contrôle étroit qu’exerçait le gouvernement de de Gaulle sur les activités de la BDF.

Concernant le système moderne de création monétaire, les références allant "contre" l’actuel système et "pour" une alternative au service du peuple ce sont Maurice Allais et Irvin Fisher.

Le sujet est sensible et trop de simplification dessert "la cause". Ce qui est sûr c’est que le système de réserve fractionnaire est bien réel, que la monnaie n’est plus indexée sur du "solide", et que les états ont abdiqués leur pouvoir de créer de la monnaie au profit d’intérêts privés, conformément à l’idéologie libérale ("la poursuite des intérêts individuels de chacun conduira au bonheur et à l’épanouissement de tous").

Je serai moins dur à l’égard de ce brave papi, mais je suis tout aussi sceptique quant à l’utilité réelle de son discours.

Les résistants dont il se réclame n’étaient pas des bobos intellectuels confortablement assis devant leur ordinateur ou défilant sagement dans la rue armés de pancartes, c’étaient des gens qui avaient presque tout sacrifié pour "la cause", et mis en péril leur survie et celle de leurs proches pour un idéal noble.

On peut avoir du respect pour ceux qui donne de leur temps à des causes militantes, manifestent dans les rues, entreprennent des actions de sensibilisation ou de mobilisation sur un thème ou un autre, bien que souvent cela revienne à scier la branche sur laquelle ils sont assis.

En revanche il y a de bonnes raisons d’admirer ceux qui, conscients de la situation actuelle et avisés des faiblesses du système en place, font le choix de tendre vers une plus grande autonomie et se libèrent progressivement des dépendances multiples par lesquelles ils se sont laissés possédés.

C’est bien qu’il y ait des gens pour "s’indigner" et manifester dans les rues. C’est mieux qu’il y ait des êtres humains fiers et dignes qui transforment leur quotidien afin que leur vie entière soit comme un boulet de canon propulsé contre la forteresse de mépris et d’inconscience que les gouvernements "pseudo-démocratiques" et le monde de la finance ont construits.

Un campement auto-géré à Notre-Dame-des-Landes vaut mieux que cent manifestations au G8.

La démocratie ça se mérite, ça se gagne et ça se défend. N’attendez pas qu’elle vous tombe toute cuite dans le bec !

La compétitivité des entreprises est une nécessité imposée par notre modèle économique basé sur la croissance. La "croissance", comme ils l’appellent, dans un espace fini (la Terre), consiste à ramasser toujours plus de monnaie d’une année sur l’autre, ce qui implique aujourd’hui de le faire au détriment d’autres personnes, moins compétitives, ou moins roublardes...
On s’en sortirait déjà un peu mieux effectivement si la majeure partie des richesses n’étaient pas aspirées par le capital, par essence improductif.
Mais je crois que le problème de fond, c’est le manque d’innovation en matière d’économie et la peur du changement.
L’humanité a un besoin urgent d’adopter un nouveau modèle économique, sinon nous sommes perdu à relativement brève échéance.