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@La Vouivre
Ben dites donc vous alors vous faites pas semblant quand vous commenter. Ce que vous écrivez m’a l’air intéressant, je vais prendre le temps de le lire.
Votre pseudo : un roman que j’avais particulièrement aimé à l’époque... ça remonte :)
Je vous trouve sévère Hijack.
Encore une fois Nabe est politiquement à la rue ; il ne comprend strictement plus rien à un monde qu’il refuse d’appréhender autrement qu’à travers les Ray-Ban de son esthéticaille infantile.
Mais ces derniers bouquins m’ont vraiment impressionné : que ce soit L’Homme qui arrêta d’écrire ou bien L’Enculé, ce sont deux textes admirables, d’une finesse, d’une drôlerie et d’une poésie rares de nos jours. Nabe m’a même rendu DSK plutôt sympathique... en montrant avec une grande intelligence (comme d’ailleurs Ferrara dans l’excellent film avec Depardieu que lui a inspiré cette affaire, quoique de façon plus allusive et dissimulée) combien le vrai méchant, dans cette affaire, c’était elle, Anne, la mégère de la cause...
Il y a de la folie chez Nabe, mais il y a aussi quelque chose de prophétique d’une certaine manière. Le Nabe mystique est grandiose, gigantesque parfois ; c’est le Nabe apprenti socio-politologue qui se verrouille lui-même à son insu dans la part naine de son être. - Contrairement à ce qu’il s’imagine, Nabe n’est pas d’un seul tenant, et quoique doué dans un grand nombre de domaines, il est inégal : il est donc un artiste secondaire. Je crois qu’il devrait se cultiver davantage sur certains sujets complexes où sa vision d’écrivain reste nulle et non avenue, faute de connaissances exactes. L’écouter parler du terrorisme - auquel, je le répète, il n’a strictement rien compris, rien de rien - a quelque chose de pathétiquement grotesque. S’agissant du canular évident du 11/9, il veut à tout prix que "les Arabes" l’aient fait de A à Z, sans aucun concours extérieur : c’est pour lui un article de foi fanatique ; j’allais dire la clé de voute de sa vision de l’art qu’il croit même une vision incontestable du monde. Il élève ainsi le déni de réalité jusqu’à la puissance, à un degré d’éloquence si vertigineux, si excellent même, littérairement parlant, que c’en est infiniment pitoyable... Et Ben Laden - sinon son fantôme photoshopé - a beau revendiquer le jour même sa non-participation à ce crime - à quoi bon le perpétrer si c’est pour le nier ? Comment une telle violence se mêlerait-elle à une telle lâcheté ? -, Nabe n’en a rien à foutre. Al Qaeda sinon rien. Question de swing et non de logistique, de révélation sacrée et non de services secrets. Qu’importe la crise du Capital à celui dont le foi ne connait pas la crise ! Poète ou rien !
Quand même, ces jours-ci je m’amusais à relire Chacun mes goûts : c’est un petit bijou à sa manière, un délicieux recueil d’aphorismes - ceux-ci s’appréciant paradoxalement dans l’ensemble et non dans le détail. Rien ne dépare l’ensemble, même ce qui y est plus faible, on y perçoit une petite musique de nuit, un ton une vision sous-jacente qui nous entraine, nous convainc presque, d’un mot nous séduit.
Nabe m’est absolument odieux, et pourtant je l’apprécie et même l’admire. "Je ne suis pas celui que vous aimeriez haïr, mais celui que vous haïriez d’aimer."
Voilà c’était une petite réflexion que m’a inspiré votre commnentaire... :->
Malgré
l’insoutenable air de supériorité que se donne cette jolie brochette de merdeux
proprets, j’estime qu’il y a du vrai dans ce que dit Nabe. En effet j’éprouve
le même malaise impitoyable, le même désir de justice et d’apocalypse en voyant
tous ces bourgeois tarés – comme ce journaleux de BFM, si plein de vide et si
sûr de ses droits de petit moi aliéné jusqu’à l’arrogance naturelle ; et
dont toute la politique occidentale à l’apogée de sa tartufferie de
pompier-pyromane mortifère, n’est plus que la mise en œuvre totalitaire. Tout
nombril mou est une merde puante. Tout bien-pensant est un salaud. Notre
impérialisme arroseur de bombes et exterminateur d’enfants, ce n’est que le
prurit macroscopique de leur gai nihilisme vaporeux ! Le terrorisme est la
repartie prévisible à notre pornographie cultureuse. L’extermination physique
de ces candides atterrants est l’effet d’une intransigeante logique, la
séquelle prévisible du néant métaphysique qui nous ronge corps et âme, comme un
gaz hilarant. Nous sommes les complices opiomanes de nos pourvoyeurs de beaux
rêves et de sang. Comme notre société se débarrasse de ceux qu’elle juge
surnuméraires, l’Occident prétend mater ceux qui ne veulent pas de lui chez
eux, et qui ne lui ont rien demandé. « Le
problème n’est pas l’Islam en France, mais la France en Islam » :
abstraction faite (je ne la fais certes pas) de la dimension sociale et
culturelle du problème que pose l’irruption massive de Musulmans chez ces
petits Français dont je suis (et que Nabe-le-branleur exècre pour
d’insignifiants motifs esthétiques), en l’occurrence, il n’est pas niable que
voir le monde musulman, sous les plus fallacieux motifs, agressé depuis 25 ans
par l’Occident desdits Droits de l’Homme (on le sait feuille de vigne
idéologique du Capital), ne peut que soulever le cœur de ceux qui en ont un.
Moi, je pleure très sincèrement et très discrètement les millions de morts en
Irak, en Libye, en Syrie et ailleurs. Leur assassinat est un crime inexpiable
dont nous portons collectivement la responsabilité ; en vertu de notre
négligence et même de notre servilité de citoyens collabos de nos élites toutes
absolument fascistes – et même sataniques. Nous nous roulons nous-mêmes
complaisamment dans la farine dans laquelle on nous roule.
Mais moi, au contraire de Nabe et de ses mignons, je veux m’efforcer d’être
chrétien, sans baratin ni fanfaronnades lamentables (celle que déplore
légitimement Lagaffe un peu plus haut). Car j’exige qu’il faille vivre par le
glaive pour mériter de périr par le glaive ! Et je pense qu’un imbécile –
un consommateur lobotomisé – comme l’étaient manifestement ces tocards de
l’éternel samedi soir qu’est devenu notre monde, sont déjà à ce point morts
dans l’âme que les massacrer n’a aucun sens. Comment ceux qui sont déjà morts –
spirituellement et même cérébralement – mériteraient-ils la mort… ?
Crime politique explicable ? Voire… Mais contre-sens théologique
pur : c’est tout vu !
Tu ne tueras pas. Point.
Dieu ne permet pas qu’on tu son prochain.
Par ailleurs, et pour conclure, je suis de ceux que Nabe-le-Vantard appelle les
conspis : je ne crois pas à l’autonomie du terrorisme (quiconque
adhère encore à la VO du 11/9, en 2015, est un imbécile heureux, c’est
l’évidence indiscutable) ; et si douteuses que me semblent les images
tellement idéales présentées des tueurs de ce vendredi 13, il semble que les
prétendus « djihadistes » soient surtout des dealers ratés. Des cons.
Des petits blancs modernes.
Bien cordialement à tous.
Le sympathique Blanrue... et ses acolytes, bien sûr :)
@ tous :
Bonjour,
Bon, ben pour m’en faire une idée, j’ai payé les 5€sur Vimeo, et regardé ça ce matin...
Ceux qui s’intéressent au sujet n’apprendront pas grand chose : le film est en effet assez succinct... Le sujet aurait sans doute mérité un traitement plus approfondi, une enquête plus fouillée, une analyse critique plus substantielle, et étayée par davantage de témoignages.
Cependant je crois légitime, voire nécessaire de soutenir l’iconoclaste P-E Blanrue ; voilà...
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