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Les médias adorent jouer avec le feu, quitte à s’y brûler. Ils ont
assuré la promotion de Faurisson à la fin des années 70, de la
pédophilie au même moment, de la théorie du genre aujourd’hui, autant
d’idéologies d’extrême-gauche.
J’ai du mal avec la thèse un peu paranoïaque de l’ennemi-manipulé-qui-valide-le-système (variante de l’idiot utile) qui est brandie par tous les minoritaires pour expliquer que le vrai-ennemi-qui-combat-le-système, c’est bibi et personne d’autre.
Si à chaque fois que l’on s’oppose à quelqu’un ou quelque chose, à tort ou à raison, on devient à son insu son "allié objectif" par le simple jeu dialectique de l’opposition, à ce moment-là, il ne faut plus lutter contre rien et rester dans une posture complaisante de commentateur pour ne pas valider celle de son adversaire. Bref, c’est un argument politiquement correct qui tend vers le sophisme (à quoi bon combattre un ennemi que l’on renforce en s’opposant à lui ?) et qui permet surtout à certains de dissimuler un manque de courage derrière une pseudo-rationalité d’observateur détaché...
C’est aussi la thèse de certains antisémites paranos qui expliquent qu’Hitler était en réalité un allié des juifs sionistes, que sans le troisième reich il n’y aurait jamais eu d’Etat juif en Palestine, etc....
Cette stratégie mène évidemment au pire, à savoir médiatiser à outrance des antisémites, leur offrir le statut de martyre de la liberté d’expression (...) des sites, souvent amis, comme Dreuz, ou Actualité juive, semblent n’y voir que du feu et relaient à leur tour la publicité pour le parti des antisémites Soral et Dieudonné.
A force de vouloir expliquer que les antisémites (ou désignés comme tels) font le jeu du "système" on finit naturellement par accréditer l’argument de ces derniers selon lequel le système fait le jeu des juifs, et donc que les les juifs font le jeu de l’antisémitisme... Les concepts, à l’instar des chiffres, sont des petites choses fragiles auxquelles on peut faire dire tout et son contraire en manipulant la dialectique.
Quant à Jean Robin qui voit des marxistes jusque dans les chiottes, pour paraphraser Poutine, on peut s’étonner qu’il ait recours à longueur de temps à des concepts issus du marxisme et du gauchisme pour critiquer ses adversaires (les "idiots utiles", les inversions dialectiques typiques du marxisme, et le concept même du "système" qui sent bon le gauchisme des années 70 et les AG dans les facs...)
Non, les Européens - ou plutôt la classe bourgeoise et lettrée européenne - exaltaient surtout "l’Orient exotique" et une vision totalement romantique - pour ne pas dire lascive - de l’Islam, qui correspond, sur le plan politique, à la décadence de l’Empire Ottoman. Très éloignée en tout cas de la religion "virile" encensée (et largement fantasmée) plus tard par Mussolini et Hitler...
C’est simple, il le confesse lui-même à un moment donné du débat : "Notre tâche est de reconstituer l’adversaire (du capitalisme)". Au sens marxiste, donc messianique, l’Adversaire c’est le Diable. Surprenant aveu de Badiou qui semble moins déplorer les conséquences du capitalisme que la rupture de la dialectique de l’histoire survenue avec la chute du communisme.
Bien sûr que si, mais c’est incohérent.
Le libéralisme c’est la libre circulation des hommes, des marchandises et des capitaux. Si vous laissez circulez librement les hommes, vous devez tenir compte de leur motivation à quitter leur pays, leur vie et leur famille. Cette motivation est un espoir de vie meilleure qui se traduit par la volonté de trouver un travail et une situation socioéconomique plus satisfaisante que dans leur pays d’origine.
Pour leur fournir du travail, il n’y a que deux méthodes :
- l’emploi publique, financé par l’impôt et la dette
- l’emploi privé, financé par l’investissement et le rendement du travail
Donc si vous soutenez ATTAC dans sa vision d’une "Europe forteresse" qu’il conviendrait d’ouvrir davantage à l’immigration alors qu’il y a déjà près de 25 millions de chômeurs en Europe - soit l’équivalent d’un pays de taille moyenne - c’est que vous reconnaissez implicitement :
- la nécessité d’accroître le rendement du capital et du travail en améliorant la compétitivité et en levant les barrières aux investissements
- la nécessité du productivisme et du consumérisme (bah oui, plus d’immigration, donc plus de travail, donc plus de production et de consommation)
En gros, pour faire plus d’immigration, il faut aller vers plus de libre-échange et d’ouverture économique. C’est un choix, mais il faut ensuite accepter les conséquences (concurrence accrue entre travailleurs, pression sur les bas salaires, problèmes socioculturels, etc.)
Vous allez me répondre : "il suffit de taxer le capital". Sauf que si vous taxez le capital, il s’enfuit en laissant des friches industrielles... comment, dans ces conditions, un pays réel peut-il fournir du travail, un logement, des conditions de vie dignes et des prestations sociales à une personne immigrée alors qu’il ne peut déjà plus le faire - ou difficilement - pour des millions de nos concitoyens avec ou sans emploi ?
@Hijack
On ne va pas épiloguer sur du hors-sujet, j’ai dit ce que j’avais à te dire, point barre.
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