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L’avenir du livre, avec Jean-Philippe Delsol, Jean Robin et Guillaume Decitre

Avec le responsable des librairies Decitre (un des principaux réseaux de librairies de la région Rhône-Alpes avec 8 librairies de 1000m² chacune), Guillaume Decitre, et Jean Robin, éditeur, auteur et journaliste, l'avocat-fiscaliste Jean-Philippe Delsol aborde le thème de l'avenir du livre. Passera-t-il par l'édition numérique ? Comment réagiront les acteurs de la chaîne du livre ? Existe-t-il une censure dans l'édition aujourd'hui ? Tous ces thèmes et bien d'autres sont abordés dans cette émission passionnante.

 

Tags : Livres - Littérature




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13 réactions à cet article    


  • 6 votes
    medialter medialter 29 novembre 2013 10:48

    Tout comme le lobby audiovisuel, le lobby de l’édition s’est gavé pendant des décennies, et a le culot de poursuivre alors que des versions numériques deviennent disponibles. Prix de l’ebook à 75% de la version papier, alors que les chaines d’impression et de diffusion disparaissent, et que l’auteur touche au mieux 10%, on viendra pas dire ensuite que le but n’est pas de faire du gras sur la culture et d’en faire un produit de luxe. L’auteur étant complice du racket, compte tenu des moyens d’édition alternative disponibles sur le net.
    *

    Il est scandaleux de devoir casquer entre 20 et 30€ pour un bouquin thématique pointu, que l’on ne trouvera jamais en biblio, celles-ci étant pauvrement pourvues et largement orientées pensée unique, quand elles ne proposent pas majoritairement de la "littérature" (entendre romans à 2 balles). Je peux en parler, je suis inscrit à la médiathèque d’Antibes, un soi-disant temple à 5 étages, mais dans les faits un immense espace plein de vide, un scandale au frais du contribuable.
    *
    Il faut contre-attaquer cet empire, numériser ce qui est outrageusement vendu à tarif prohibitif, downloader en P2P & torrent tout ce qui est disponible sur le net, pendant qu’il en est temps, constituer des biblios numériques privées afin de monter un projet pour les mettre en commun dans un proche avenir sur un réseau parallèle. Voilà le seul avenir possible du livre, qui permettra de contrer google qui est entrain d’en créer un monopole, après avoir investi des fortunes dans son armée de numériseurs.


    • 3 votes
      Éric Guéguen Éric Guéguen 29 novembre 2013 11:09

      Les "bouquins thématiques pointus" dont vous parlez, quel pourcentage de gens s’y intéressent réellement ? Moi, à chaque fois que je cherche un livre, je le commande directement sur Amazon. Je ne suis pas contre le fait de faire vivre les libraires, et je trouve même dangereux de tous s’en remettre à Amazon, mais voilà : les livres que je lis, nous sommes peu nombreux à les lire, du coup, ils ne sont jamais présents dans les librairies, fût-ce à la FNAC des Halles, à Paris, soi-disant la plus grande librairie d’Europe. Systématiquement, je n’y trouve pas grand’chose.
       
      C’est la demande qui fait la loi en la matière, l’offre, elle, s’aligne la plupart du temps. Je déplore comme vous que de tels livres vaillent près de 30 euros, mais ce n’est pas l’éditeur qui se sucre le plus dans l’histoire. Les distributeurs se paient grassement pour un boulot beaucoup moins fastidieux. Alors est-ce que la numérisation est la solution ? Peut-être, en ce qui me concerne, je ne suis pas près d’abandonner le livre papier.


    • 1 vote
      eQzez edzez 29 novembre 2013 11:18

      Pareil pour moi, les livres de programmation pointus (ex sur apache cordova , framework javascript, framework de jeu mobile ...) , je ne les trouvent jamais en librairie.



    • 4 votes
      medialter medialter 29 novembre 2013 11:45

      "C’est la demande qui fait la loi en la matière, l’offre, elle, s’aligne la plupart du temps"
      *
      C’est bien le problème, le livre ne devrait pas être une marchandise. Avec la technologie actuelle, on pourrait simplement commander la version numérique sur un site que ferait l’auteur. Le commander directement à l’auteur à 3€ (10% de 30€, ce qu’il touche normalement) ; ça élimine le parasitage des 27€ restant. On peut ensuite l’imprimer (ou pas) chez soi, il y a suffisamment de solutions. Et ceux qui préfèrent raquer les 30€ peuvent toujours si l’auteur tient à l’édition traditionnelle.
      *
      Comme ça ne se fera pas, et comme les auteurs préfèrent collaborer exclusivement avec les mafieux, il ne reste qu’à faire une méga quenelle à l’HADOPI


    • vote
      Éric Guéguen Éric Guéguen 29 novembre 2013 11:56

      Oui, mais sur les 30 euros il y a aussi la part qui revient à l’auteur (excusez du peu !), celle qui revient au metteur en page si celui-ci est extérieur à la maison d’édition, idem pour le correcteur ou l’iconographe éventuel.
       
      Et puis... et puis surtout il y a l’argument avancé par Decitre qui prend l’exemple d’Apple en disant que si demain l’utilisateur du matériel Apple décide de changer de crêmerie, Apple lui reprend, en quelque sorte, tous ses livres achetés du fait de l’éternel problème de format de fichier lu, hautement commercial !!! Moi, mes bouquins papiers, je les tiens de mon père et les refilerai à mes fils, ça prend de la place, certes, mais c’est pérenne ! Je ne pense pas que ce problème puisse être résolu un jour du fait du progrès technique galopant.
      Pas d’accord avec ça ?


    • 5 votes
      medialter medialter 29 novembre 2013 13:29

      Pour la pérennité, je ferais plus confiance au numérique qu’au papier. J’ai eu une bib perso de presque 10.000 bouquins, je me suis débarrassé d’une grosse partie au profit du numérique, et dans ce domaine, j’en suis à plus de 150.000 livres qu tiennent sur quelques cm2, qui m’ont couté peanuts.
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      Avez-vous eu en main des éditions du XVII° & XVIII° ? Moi oui. ça c’était du papier. J’en ai même lavé à l’eau légèrement javellisée pour les nettoyer de maltraitances anciennes. Aujourd’hui on a un papier de merde, des brochages qui se barrent, je serais étonné que la plupart des bouquins passent quelques décennies. Et je ne parle pas des jeux olympiques que sont les déménagements.
      *
      Les formats numériques ne sont pas un pb, dès l’instant où on a fait sauter les DRM. Certes des petits malins essaient de commercialiser des formats propriétaires ou verrouillés, mais ça ne tient pas longtemps. On peut toujours faire de la conversion automatique, par exemple avec "format factory", et même si les supports évoluent, les transpositions sont aisées.
      *
      Ce qui ne m’empêche pas d’apprécier le livre papier. Mais il faut bien le reconnaître, les lecteurs d’Ebooks ont fait de grands progrès, et on ne se flingue plus les yeux en y restant quelques heures. Et comme c’est agréable de disposer presque tous les titres qu’on peut désirer à portée de main.


    • vote
      Éric Guéguen Éric Guéguen 29 novembre 2013 14:17

      Question : êtes-vous professionnel du livre ?
      Perso, je dois avoir un bon millier de livres et je n’en ai lu que la moitié.
      Je lis environ 50 bouquins par an, et à ce rythme-là, j’en aurais lu tout au plus 3500 dans ma vie. En passant à l’échelle dont vous parlez (150 000 titres !), on n’est plus sur la même planète ni, peut-être, dans les mêmes attentes.
      En effet, s’il s’agit du quantitatif, de posséder pour posséder, le numérique est tout apprêté à l’affaire. Néanmoins, j’achète des livres parce que je vais les lire. Je ne suis pas dans une logique de la consommation.
       
      J’achète en majorité des vieux livres, certains datent en effet du XVIIIe siècle. J’en ai acheté un la semaine dernière, relié et non coupé, mais datant des années 40 !!! Ce qui veut dire qu’il avait simplement servi jusqu’ici à agrémenter la bibliothèque de quelqu’un soucieux avant tout de paraître ouvert au savoir. Cela fait réfléchir.
       
      Quant au numérique, la seule entorse que je m’autorise (hormis la lecture web), c’est un dico électronique. J’ouvre un dico environ 200 fois par jour, et c’est forcément plus pratique avec un tel joujou, d’autant plus qu’il me donne la traduction anglaise pour le même prix. L’hypertextualité, dans ce cas précis, est fortement appréciable. Sorti de là, j’ai besoin du contact avec le livre, notamment pour situer physiquement à quel moment j’en suis, ce que ne permet nullement une liseuse, austère et plate. smiley


    • vote
      medialter medialter 29 novembre 2013 14:44

      "En passant à l’échelle dont vous parlez (150 000 titres !), on n’est plus sur la même planète ni, peut-être, dans les mêmes attentes. En effet, s’il s’agit du quantitatif, de posséder pour posséder, le numérique est tout apprêté à l’affaire. Néanmoins, j’achète des livres parce que je vais les lire. Je ne suis pas dans une logique de la consommation"
      *
      Nous n’avons apparemment pas les mêmes fluctuations de passions. J’ai changé de nombreuses fois de centres d’intérêts. Passé de l’ésotérisme à l’histoire, puis au fantastique ... Sur un coup de tête je peux me lancer sur un sujet du jour au lendemain, ça me prend comme une envie de pisser. Et je suis incapable de savoir sur quoi je vais basculer demain.
      *
      Donc oui, j’engrange du quantitatif aveuglément, j’ai trop galéré il y a 20 ans à courir les bouquinistes, à dépenser des fortunes en kilomètres et en bouquins, souvent pour me contenter d’un palliatif, pour ne pas mesurer quelle chance j’ai aujourd’hui de pouvoir disposer de presque tout ce dont j’aurai peut-être besoin à portée de main. Demain est un autre jour, peut-être qu’il sera impossible bientôt de procéder ainsi, de stocker démesurément, et même si je sais que je ne pourrai jamais lire plus d’1% de ce que j’ai, je sais aussi que tout ce dont je peux avoir besoin s’y trouve.
      *
      Toute la connaissance du monde dans le creux de la main, c’est tellement magique ...


    • vote
      Éric Guéguen Éric Guéguen 29 novembre 2013 14:59

      "Toute la connaissance du monde dans le creux de la main, c’est tellement magique ..."
       
      Au risque de paraître démago, je répondrais que je préfère pour ma part avoir concrètement une partie de cette connaissance du monde dans le creux de mon cerveau. Posséder moins, mais maîtriser mieux.


    • vote
      medialter medialter 29 novembre 2013 17:07

      C’est toujours le même problème. Quel est le meilleur compromis entre l’horizontalité et la verticalité de la connaissance ? Personnellement, je n’ai jamais trouvé de réponse satisfaisante, je me raccroche donc au dernier espoir, l’empirisme.


    • 2 votes
      Éric Guéguen Éric Guéguen 29 novembre 2013 11:22

      Erreur prononcée par Decitre : pas "Kennedy O’Toole", mais John Kennedy Toole, La conjuration des imbéciles. Il s’est suicidé parce qu’aucun éditeur ne voulait de son bouquin, puis sa mère a réussi à le faire éditer, post-mortem.


      • 2 votes
        Éric Guéguen Éric Guéguen 29 novembre 2013 11:46

        Delsol en commet une au passage également : Fahrenheit 421...
        Bon, je chipote.


      • 3 votes
        Éric Guéguen Éric Guéguen 29 novembre 2013 12:05

        Robin, pas d’accord avec vous quand vous dites que votre fils bénéficiera de vos livres papiers ET de vos notes pour GAGNER DU TEMPS. Qu’il prenne connaissance de ce que son père a pensé, très bien, mais de là à dire que ça lui fait "gagner du temps", c’est un peu remettre en cause sa capacité à se faire sa propre idée et vous dépasser dans la compréhension de certaines choses.



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