• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile

Éric Guéguen

Éric Guéguen

Le monde actuel en 20 penseurs :
 
Platon - Aristote - Lucrèce - Farabi - La Boétie - Montaigne - Spinoza - Rousseau - Hegel - Tocqueville - Nietzsche - Ortega y Gasset - Polanyi - Strauss - Arendt - Vœgelin - Villey - Dumont - MacIntyre - Lasch
--------------------------------
 
« Le citoyen typique, dès qu’il se mêle de politique, régresse à un niveau inférieur de rendement mental. Il discute et analyse les faits avec une naïveté qu’il qualifierait sans hésiter de puérile si une dialectique analogue lui était opposée dans la sphère de ses intérêts réels. Il redevient un primitif. Sa pensée devient associative et affective. »
(Joseph Schumpeter, Capitalisme, socialisme et démocratie, Quatrième partie, XXI, 3 (p.346)).
 
Contact : [email protected]
Le Miroir des Peuples, éditions Perspectives Libres, 2015

Tableau de bord

  • Premier article le 05/12/2012
  • Modérateur depuis le 28/02/2013
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 43 5127 2238
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 149 148 1
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires




  • vote
    Éric Guéguen Éric Guéguen 6 décembre 2012 11:27

    @ Machiavel1983 :
    -------------------------

    Mais alors, pourquoi le voleur en question n’applique-t-il pas directement cet "instinct de conservation" dans la communauté originaire de ses semblables ? Pourquoi y avoir recours dans une communauté subsidiaire, en quelque sorte ? Il devrait se dire qu’il est de son intérêt d’être honnête avec n’importe lequel de ses semblables (voleur ou non), ne serait-ce que pour en attendre la même chose en retour ?
    Je vais tenter de devancer votre réponse : vous pourriez en effet me répondre qu’il est obligé de recourir à l’honnêteté au sein d’une communauté qui partage ses "valeurs"... J’aurais tendance à vous répondre que c’est précisément parce qu’il s’est volontairement mis au ban des valeurs communes (absolues, comme la probité) qu’il est contraint de se trouver une communauté de substitution, communauté qui le contraint quand même d’avoir recours aux valeurs absolues, sans lesquelles, aucune communauté n’est possible, seul moyen pour l’homme d’exercer ce à quoi le dispose la nature. Ce qu’il y gagne en flouant LA communauté au sein d’une entité plus petite ? Le fruit de son larcin, applaudi par ses pairs, c’est-à-dire des individus sans scrupules, individus qui n’ont pas un autre système de valeurs, mais qui plutôt nie le corpus de valeurs communes.



  • vote
    Éric Guéguen Éric Guéguen 6 décembre 2012 10:08

    @ Machiavel :
    ------------------

    Une chose sur laquelle j’ai oublié de rebondir : vous parlez à un moment de "valeurs" différentes dans l’esprit d’un voleur. Mais imaginez une communauté de voleurs... ne seraient-ils pas contraints d’être honnêtes au moins entre eux pour pouvoir "faire communauté" ? Ce me semble là une exigence qui tombe sous le sens... un principe absolu donc. Non ?



  • 1 vote
    Éric Guéguen Éric Guéguen 5 décembre 2012 20:51

    @ Machiavel :

    Non, là il y a profond désaccord entre nous. Car je pense qu’un voleur qui ramasse le billet (et il y a plus immoral que mon exemple, j’en conviens, c’est un vol assez modique, mais un vol quand même) SAIT pertinemment qu’il agit CONTRE une justice absolue, SAIT pertinemment, s’il est sain d’esprit, qu’il est injuste. Il n’a simplement aucun scrupule à l’être, ça peut être parce qu’il est vraiment dans la merde et a besoin de cet argent d’ailleurs ou vouloir donner cet argent à Emmaüs, mais cela n’y change rien : son manquement est contraire à la vertu. Il vous soutiendra même le contraire, pour ne pas se trahir, sa raison est commune à n’importe quelle autre : il SAIT qu’il a mal agit.
    Et la plupart des gens, dans un cas pareil, se diront : "Bah, de toute manière, si ce n’est pas moi qui le ramasse, ce sera un autre". Voilà typiquement l’empire du nombre que je dénonce dans mes écrits, le fait de se dire "je me contente de suivre le troupeau, en brave mouton, car j’ai tout à y gagner et la justice (positive j’entends), en l’occurrence, n’est pas contre".
    ------------
    Il y a donc pour moi des valeurs absolues, à l’instar de l’exemple donné, valables aux quatre coins de la planète et qui ne dépendent nullement d’un corpus de lois écrites. C’est pour moi une véritable démarche humaniste, et de tels réflexes ne concerneraient-ils que 2 à 3% de la population mondiale importe peu. Le nombre ne pèse rien. Avec le nombre, on reste dans les faits. Et le nombre, aujourd’hui englué dans les faits, s’en mord les doigts et, curieusement, demande plus de morale (en politique ou en économie notamment).



  • 2 votes
    Éric Guéguen Éric Guéguen 5 décembre 2012 19:21

    @ Machiavel :
    -------------------

    Désolé pour les fautes dans mon dernier message. Je n’ai pas eu le temps de me relire.

    Et quand je dis "la justice ne s’y oppose pas", je veux parler, bien sûr, de la justice positive (qui n’est que relative, dépendante des lois du moment), pas du sentiment général de justice, pas de la justice absolue. La justice des hommes peut très bien vous enjoindre d’accomplir des actes que la morale réprouve... L’important, c’est d’être conscient, ET de l’absoluité de certaines valeurs, ET de la relativité de certaines lois.



  • 3 votes
    Éric Guéguen Éric Guéguen 5 décembre 2012 19:06

    @ Machiavel :
    -------------------

    Je vous rassure, je ne crois pas à la naturalité du bien et du mal, je veux dire que c’est bien dans l’état de culture que l’homme prend conscience, à mes yeux, que son intelligence l’enjoint d’opérer cette distinction. L’idée de bien et de mal, chez les animaux autres que l’homme, est totalement absurde.
    Cela dit, je ne peux pousser jusqu’à dire que les valeurs ne comportent pas un caractère absolu et que l’éthique serait soumise aux modes, aux traditions ou à l’histoire. Puisque nous avons vocation à parler du réel, prenons un exemple concret :
    Vous vous baladez dans la rue quand, tout à coup, la personne devant vous laisse échapper un billet de 50 euros de sa poche. Vous l’avez vu, et êtes le seul à l’avoir remarqué. Que faits-vous ? Quoi que vous décidiez, il est advenu un "désordre", et l’"ordre des choses" vous invite gentiment à y remédier. Autrement dit, le juste en l’occurrence consiste à rattraper la personne et à lui rendre son billet. Si c’est ce que vous faites, vous répondez à une injonction morale et êtes de ce fait vertueux. Peut-être choisirez-vous ne garder le billet, et la justice ne s’y opposera pas, car, "pas vu, pas pris". Quoi qu’il en soit, vous aurez été injuste et immorale. Ce n’est pas une opinion, c’est un fait. Et pas n’importe quel fait : un fait qui découle d’une valeur.
    Vous pourriez me dire, j’agis simplement par empathie en rendant son billet à la personne car j’aimerais que l’on fasse la même chose à sa place. Eh bien poussons jusqu’à prendre l’exemple d’une personne sue vous détestez, qui vous a fait virer et qui est parti avec votre femme. Là, l’empathie est difficile, pour le moins. Eh bien le résultat reste le même : si vous décidez de ne pas lui rendre son billet, vous serez immoral et injuste. C’est un absolu. Un absolu qui ne prescrit rien et se contente de décrire les choses dans votre esprit, mais un absolu quand même.
    --------
    Pour approfondir ce que je viens de dire, je dirai que la fait que les faits, justement, soient devenus nos seuls vecteurs normatifs est précisément ce que déplore Arendt, Strauss, d’autres encore. Or, dans notre exemple, c’est un jugement moral qui s’actualise forcément, qui se transforme en fait. Les gens qui ne se gouvernent que par les faits, eux, peuvent très bien se passer de toute valeur. D’où la supériorité des valeurs sur les faits, contrairement à ce que prétendent certains trolls sur le net en ce moment (...).
    --------
    Enfin, pour parler d’esclavage, le fait qu’il soit contraire à la nature humaine n’a rien à voir avec les Droits de l’Homme (vous ne l’avez pas dis, je sais, c’est une simple précision de ma part), mais touche plutôt au fait qu’en rendent un être esclave, on l’empêche de donner le meilleur de lui-même... donc d’accomplir sa nature !

Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité


Palmarès

Publicité