@cathy Et Dieu, il est quoi selon vous ? Blanc ? Beige ? Rose ? Sans couleur ? De toute façon, pour en revenir à votre "histoire", les Grecs le considéraient comme un métèque.
Mon pauvre, je propose que l’on abandonne au pus vite le malheureux postulat « Nos ancêtres les Gaulois » ? ; pour des raisons sémantiques évidentes : en effet, il serait plus juste, pour parler de ces ancêtres-là, de dire : « ces ancêtres qui étaient Gaulois » ou « Ceux de nos ancêtres qui étaient Gaulois ». On évitera alors très simplement le piège grossier de l’exclusivisme identitaire.
Par ailleurs, encore faut-il définir exactement dans quel contexte on est sensé d’employer le vocable « Gaules ». Je ne saurais mieux le faire qu’ICI.
Quant à référer aux habitants des Gaules, je dirais — dans la même veine qu’un Korzybski — qu’il ne faut pas confondre pays et habitants : non seulement les gens (même devenus sédentaires) sont nomades en puissance ou dans les faits, mais les pays sont par nature mouvants. Antan, l’on transportait pour ainsi dire son pays sur son dos (ou à dos d’âne, selon la façon dont on voit les choses).
Notre conception post-westphalienne du « territoire » et de la « frontière » (le traité de Westphalie de 1648 est à l’origine de notre conception de nations aux frontières précises et fixes) est anachronique — Sarko, ce béotien, ne peut que l’ignorer — quand il s’agit se référer aux nations antiques. En effet, ce n’est qu’à la fin du XIXe S. qu’une géographie des frontières (en gestation depuis le XVIe siècle) a véritablement vu le jour.
À cet égard je recommande la lecture de Régis Debray : «
Ainsi, doit-on à des Grecs émigrés la fondation de Rome, cité-État dite « des Romains », tandis qu’eux-mêmes — de façon anachronique et fautive — sont souvent confondus avec les habitants du Latium ? ; c’est-à-dire, les Latins. La langue de ces derniers nous a légué le terme Gallia (les Gaules), sachant qu’ils l’avaient d’ailleurs vraisemblablement emprunté aux Celtes eux-mêmes…
On le voit : l’histoire est alambiquée et il est difficile d’être péremptoire quant il s’agit d’origines.
Maintenant, pour fixer quelques principes sémantiques sains, je recommande d’abord la lecture d’Alfred Korzybski ? ; auteur de «
». Un texte un peu… technique, mais indispensable quand on veut ne pas passer pour un Sarko.
Et puis, pour couper court à travers le fatras des revendications identitaires « souchaises » (un terme de mon cru pour désigné les « racinés » enragés), mais toujours dans le registre de l’érudition : «