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Janus Stark

Janus Stark

Lecteur et critique impertinent des signes des temps, je tente de prendre le péremptoire à contre-pied. 

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    Janus Stark Janus Stark 23 septembre 2016 15:51

    @Piloun
    Whaaaah, quel niveau… Je ne sais même pas si on peut parler de "niveau".



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    Janus Stark Janus Stark 23 septembre 2016 15:49

    @Haze

    Tout à fait !


    Je propose que l’on abandonne au pus vite le malheureux postulat « Nos ancêtres les Gaulois » ? ; pour des raisons sémantiques évidentes : en effet, il serait plus juste, pour parler de ces ancêtres-là, de dire : « ces ancêtres qui étaient Gaulois » ou « Ceux de nos ancêtres qui étaient Gaulois ». On évitera alors très simplement le piège grossier de l’exclusivisme identitaire. 

    Par ailleurs, encore faut-il définir exactement dans quel contexte on est sensé d’employer le vocable « Gaules ». Je ne saurais mieux le faire qu’ICI

    Quant à référer aux habitants des Gaules, je dirais — dans la même veine qu’un Korzybski — qu’il ne faut pas confondre pays et habitants : non seulement les gens (même devenus sédentaires) sont nomades en puissance ou dans les faits, mais les pays sont par nature mouvants. Antan, l’on transportait pour ainsi dire son pays sur son dos (ou à dos d’âne, selon la façon dont on voit les choses). 

    Notre conception post-westphalienne du « territoire » et de la « frontière » (le traité de Westphalie de 1648 est à l’origine de notre conception de nations aux frontières précises et fixes) est anachronique — Sarko, ce béotien, ne peut que l’ignorer — quand il s’agit se référer aux nations antiques. En effet, ce n’est qu’à la fin du XIXe S. qu’une géographie des frontières (en gestation depuis le XVIe siècle) a véritablement vu le jour.

    À cet égard je recommande la lecture de Régis Debray : «  

    Éloge des frontières

     »…

    Mais aussi, pour mettre fin à certains préjugés sur l’Antiquité, l’excellent entretien de 

    Florence Dupont avec Barbara Cassin sur Rome et la Grèce antique

     Ainsi, doit-on à des Grecs émigrés la fondation de Rome, cité-État dite « des Romains », tandis qu’eux-mêmes — de façon anachronique et fautive — sont souvent confondus avec les habitants du Latium ? ; c’est-à-dire, les Latins. La langue de ces derniers nous a légué le terme Gallia (les Gaules), sachant qu’ils l’avaient d’ailleurs vraisemblablement emprunté aux Celtes eux-mêmes… 

     On le voit : l’histoire est alambiquée et il est difficile d’être péremptoire quant il s’agit d’origines. 

    Maintenant, pour fixer quelques principes sémantiques sains, je recommande d’abord la lecture d’Alfred Korzybski ? ; auteur de «  

    Une carte n’est pas le territoire : Prolégomènes aux systèmes non aristotéliciens et à la sémantique générale

     ». Un texte un peu… technique, mais indispensable quand on veut ne pas passer pour un Sarko.

    Et puis, pour couper court à travers le fatras des revendications identitaires « souchaises » (un terme de mon cru pour désigné les « racinés » enragés), mais toujours dans le registre de l’érudition : « 

    Comment être autochtone : Du pur Athénien au Français raciné

     “ De la bonne foi et de l’humour subtil, certes, mais diantre, de l’érudition, pour changer ? !

    Mais que disait Térence (190-159 av. J.-C.) déjà ?? 

    Il disait : ‘Homo sum, humani nihil a me alienum puto.

    Je suis un homme, je considère que rien de ce qui est humain ne m’est étranger.



  • 1 vote
    Janus Stark Janus Stark 14 septembre 2016 22:18

    @pegase

    Que voulez-vous démontrer ?? Que les Vosges ne sont pas le Cameroun et que par conséquent, les Camerounais ne sont pas des Vosgiens ?? La belle affaire (vous supposez donc que l’on ne puisse être à la fois Vosgien et Camerounais, ce que les faits ne vous concèdent point) ?! Voilà ce qui s’appelle enfoncer des portes ouvertes. En définitive, la rencontre suppose toujours l’Ailleurs et l’Autre ? ; mais aussi, l’Ici et l’Ensemble. L’autre option, c’est la consanguinité et, à peine un peu plus loin, l’extinction.


    Vous écrivez « Puisque votre dada semble être l’ADN, vous devriez savoir que celui-ci se modifie pour nous adapter aux contraintes de notre environnement... ». (Sachez d’abord que j’ai bien des dadas).

    Mais et alors ?? Où voulez-vous en venir ?? Votre remarque ne me semble pas très pertinente. Du coup, c’est votre courte pensée qui ne sert à rien ; e tout cas, pas à saisir l’essence de mon propos pourtant assez simple. 


    Vous semblez en revanche oublier de mentionner que tous les gènes que vos cellules recèlent ne sont pas forcément exprimés. Certains demeurent "latents", jusqu’à de prochaines générations. Ainsi, le Vosgien-qui-n’est-apparemment-pas-Camerounais se trouve-t-il parfois tout surpris que Madame n’ayant point « fauté », il y ait quelque chose de … « Camerounais » dans les traits de son descendant. 

    Si, si, je vous assure ! 


    Cherchez bien aussi du côté de vos ascendants (le long de "la ligne bleue les Vosges" ou ailleurs) : vous trouverez forcément quelques curiosités de ce genre. 


    Ah, cette insolente Nature qui n’a cure du nom des contrées et du dessin des cartes (les dessous en sont bien plus alléchants, sans doute) ?!


    Encore une fois, Korzybski



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    Janus Stark Janus Stark 14 septembre 2016 01:32

    @yoananda

    Il s’avère que vous ignorez que le métissage ne signifie pas l’effacement, mais la diversité. Vous devriez VRAIMENT essayer. quant à vos remarques sur la nécrophilie, la pédophilie ou la zoophilie est sont non seulement dép-lacées, mais ineptes.


    Et oui, ne vous déplaise, seul 0,27 % de notre patrimoine génétique nous différencie (donc, vous aussi) du Chimpanzé commun, du Bononbo (0,65 %, du gorille). Et, à en juger par certaines réactions ici, c’est à se demander si c’est bien Sapiens qui l’emporte, non en francité, mais en sagacité… 

    Enfin… 

    Il n’y a aucun argument fallacieux dans les faits énoncés et que des équipes de chercheurs ont établi avec le plus grand sérieux (Neanderthal Genome Project, notamment). 

    Eh oui, il s’avère que le monde abrita l’amour entre les espèces Sapiens et Neanderthalis, voire Denisova (Hoops ?!). 

    Votre alarme quant à la nature des rapports incriminés ne changera rien à l’affaire : il y eut bel et bien coït, fécondation et descendance, si bien qu’il y a belle lurette que les épisodes de ces métissages extraordinaires furent consignés dans le grand livre génétique du genre humain… Notamment du côté de l’Europe.


    Le grand penseur et helléniste Français et Sénégalais L. S. Senghor disait, avec raison, qu’il n’y eut jamais de grande civilisation qui ne fût métisse. Faut-il, Yoananda que vous niiez contre toute évidence — sans doute, pour le seul plaisir de contredire les faits, qui, à votre grand dam, mais pour ma plus grande satisfaction, sont bien plus têtus que vous — que votre « espèce » ne fût jamais congrue à son phénotype ou au seul continent Européen ?? Faut-il vous enseigner ce que les migrations ont engendré de métissages (dans tous les domaines qui font votre admiration) depuis la nuit des temps et vous confronter au fait que vos propres gènes n’existent que par le fait d’une hybridation généralisée et incessante entamée depuis l’Afrique originelle ?? 


    « Avec cette nouvelle étude, il apparaît que les premiers métissages ont eu lieu il y a bien plus longtemps. Lorsque les premiers groupes d’humains modernes se sont déplacés hors de l’Afrique, ils ont pu rencontrer et s’accoupler avec des Néandertaliens il y a un peu plus de 100 ?000 ans. Cette rencontre a pu se faire dans la riche vallée du Nil, le long des collines côtières du Moyen-Orient, ou dans la péninsule arabique. Lorsque Homo sapiens s’est répandu ensuite en Eurasie, il portait déjà en lui de l’ADN de Néandertal dans ses cellules.

    Ce premier groupe d’hommes modernes s’est ensuite éteint, mais son ADN a persisté dans la population des Néandertaliens qui ont migré en Sibérie. Il y a 50 ?000 ans, un autre groupe d’hommes modernes a quitté l’Afrique et a croisé à nouveau les Néandertaliens d’Eurasie. A nouveau les deux espèces ont eu des rapports sexuels féconds. 

    En résumé, Homo sapiens s’est métissé au moins à deux reprises avec les Néandertaliens puis, avec l’Homme de Denisova. Ce dernier, par ailleurs, porte également en lui de l’ADN archaïque d’un hominidé que certains chercheurs identifient comme Homo erectus. 


    On savait l’histoire de l’humanité buissonnante, avec des rameaux qui naissent et d’autres qui disparaissent. On découvre maintenant avec la génétique que plusieurs espèces ont été suffisamment proches pour se métisser et disséminer quelques morceaux d’ADN... 

    La génétique montre également que la première migration hors d’Afrique d’Homo sapiens il y a 100 ?000 ans n’est pas qu’une hypothèse de travail. Cette étude confirme que notre espèce est sortie à plusieurs reprises d’Afrique. Et même si la première migration s’est soldée par un échec... les gènes de ses premiers Homo sapiens sont toujours vivants ?! »

    Collectivement nous partageons 20 % d’ADN commun avec Néandertal, mais moins de 3 % à titre individuel… » 

    (source : http://www.hominides.com/html/actualites/neandertal-sapiens-amours-multiples-1010.php


    Oui, je sais causer du chagrin aux croyants en la pseudo-pureté de leur genre, en leur soi-disant éternelle autochtonie, en la prétendue unicité de leur « race », distincte du reste de l’immense cheptel humain. 

    Mais, je vous mets au défi d’exposer tous vos ancêtres et de prouver l’homogénéité dont vous vous réclamez tant. Prouver au contraire ce que votre… « genre » — donc —, doit aux autres, ne demande qu’une analyse ADN. Concrètement, nul, autrement, ne sait qui sont ses ancêtres au-delà de quelques générations. Mais à bien regarder dans celles que l’on connaît, l’on trouve plus souvent de « métèques » (avec toute l’affection que j’ai pour ce terme si joliment chanté par G. Moustaki) que d’autochtones. À cet égard, vous devriez avoir le plus grand respect pour l’Arabie, qui est la terre où furent mélangés les ingrédients dont procède la majeure partie de la population qui, à la fois et hardiment coït et chemin faisant, peupla initialement l’Europe. (http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actu-un-metissage-tardif-entre-sapiens-et-neandertal-en-europe-35554.php)

    Une couche d’hybridation néandertalo-aurignacio-gravettienne plus tard, vous voilà, Sapiens européen « moderne » et « de souche » (Hahaha ?!). 

    Vous dites « D’ailleurs, il n’y a aucune différence génétique entre un homme vivant et un homme mort. Donc, la nécrophilie ne devrait poser aucun problème. » Hors sujet, absurde, « illogique » dirait M. Spock ? ; car voyez-vous, ce que l’ADN permet d’établir avec la plus grande précision, ce n’est pas l’état vivant ou mort de quelqu’un, voyons (pour cela, il suffit de prendre son pouls) ? ; mais sa filiation génétique : ce dont il est question dès que l’on parle d’engendrement ? ; c’est-à-dire du métissage.

    Nous pourrions pour votre érudition, faire un détour du côté de l’histoire, de la linguistique, de l’anthropologie, de la paléontologie, mais ce serait vraiment trop fastidieux. 

    Je vous renvoie juste, pour votre gouverne et celle de vos suiveurs, à l’excellent essai « Marcel DÉTIENNE, Comment être autochtone. Du pur Athénien au Français raciné. Paris, Seuil, collection La librairie du XXIe siècle, 2003, 173 p., bibliogr. » 

    Pour finir, je vous ferais remarquer que pour une formule qui « ne marche pas », le métissage en a fait, du chemin ? ; pour une utopie, il en a engendré, de belles réalités ?! 




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    Janus Stark Janus Stark 13 septembre 2016 15:04

    Ah, l’homogénéité « originelle »… Ce délire des Sapiens, post Neanderthalis [métissage très partiel entre sapiens et neanderthalensis, il y a 50 000 à 100 000 ans au Proche-Orient, permettant à ce dernier de participer de 1 à 4 % au génome de tous les non-Africains] ! 


    Je ne saurais trop recommander, pour relativiser, la lecture de « 
    Marcel DÉTIENNE, Comment être autochtone. Du pur Athénien au Français raciné. Paris, Seuil, collection La librairie du XXIe siècle, 2003, 173 p., bibliogr. » 

    Quant au catholicisme, ce n’est « historiquement » que l’adaptation d’une religion venue du Moyen-Orient. La "francité" soi-disant catholique en sera pour ses frais. 

    « Le territoire n’est pas la carte », comme l’écrivait Korzybski ; l’autochtone non plus (et vice versa) ; si bien que le métissage s’avère tout simplement… originel (original).
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