Manu

À propos du cercle reliant l’ile de Paques à Gizeh : « l’informateur » explique à la commentatrice qu’il faut partie d’un cercle dont la circonférence correspond à celle de l’Équateur, ce qui questionne grandement ladite commentatrice.

Sauf qu’on apprend en géométrie sphérique que par définition, par deux points d’une sphère passe un grand cercle — l’équivalent d’une droite en géométrie plane — et qu’ils ont tous la même circonférence. Or, l’Équateur terrestre est un tel grand cercle. Du moment que vous reliez deux points de la surface de la Terre, ils font partie d’un cercle de circonférence identique à celle de l’Équateur !

Je me suis donc amusé à un petit jeu. Comme j’aime bien les cathédrales, notamment celle d’Amiens, j’ai relié cette dernière à celle de Paris. Et là ! J’ai découvert certainement un autre message caché : en explorant le grand cercle ainsi formé, sur une bande « d’une centaine de kilomètre », j’ai découvert Orléans, Clermont-Ferrand, Toulouse, Perpignan (le centre du monde selon Dali), Alger... En remontant, Dunkerque, Canterbury, Norwich...

Je pense que l’auteure de cet vidéo confond trois choses pourtant distinctes : l’intelligence, la technique et le savoir faire.

Certes, les anciens ne disposaient pas des techniques actuelles, mais ils avaient à leur disposition l’intelligence, qui jusqu’à preuve du contraire, devait être du même niveau qu’aujourd’hui, et surtout d’un savoir faire (Khéops n’est pas la première pyramide). Sans oublier une volonté inébranlable.

Ainsi, ça n’est pas parce que nous avions oublié ce savoir faire qu’il est besoin d’invoquer une « assistance externe ».

Un exemple récent est l’arrêt des vols commerciaux supersoniques : cela fait tout de même douze années que les personnes qui pouvaient se permettre de ne mettre que 3 h 30 pour aller de Paris à New York doivent désormais s’armer de patience et passer désormais plus de 7 h à faire le même trajet. Il est pourtant techniquement aujourd’hui possible de construire un tel appareil. Mais avons-nous encore le savoir faire et surtout la volonté ?

Un autre exemple d’oubli est l’acier de Damas : pendant presque 75 ans, ce savoir faire a été perdu.

On oublie souvent de nos jours que la première automobile à atteindre les 100 km/h était électrique.

En résumé, ça n’est pas parce que nous ne comprenons pas comment les pyramides d’Égypte ont été construites que leur construction en devient impossible. Ça fait juste 3 000 ans qu’on en a plus fait. Afin de maintenir leur savoir faire, les temples japonais en bois sont régulièrement démontés puis remontés.

Par ailleurs, en ces temps d’immédiateté, il nous est difficile d’imaginer des travaux d’envergure « pharaonique ».

Et pour la cathédrale d’Amiens (1220-1288) : construire en 70 ans une telle dentelle de pierres sans les moyens modernes !

Il y a sûrement des êtres venus d’ailleurs derrière ça !

Ce qui est important de (faire) savoir, c’est que la privatisation d’une service public n’assure en rien une meilleure gestion.

C’est incroyable de nier les faits à ce point !