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Anthony Michel

Anthony Michel

Auteur éditeur d'abord des aventures de Toni Truand (romans argotiques d'espionnage) puis d'essais décalés (Antoine Chimel) puis d'essais ésotériques, philosophiques et politiques :
Résigné et Révolté  ;
L'aNarque, l'Homme-anarchie ;
La Confiance en l'Esprit.

Auteur du projet nommé Les Cahiers d'un Anarchiste conservateur

Plus d'infos sur ses parutions : site de vente | Les livres d'Anthony Michel

« Pour toute info sur mes ouvrages, travaux d'écriture et actions,
n'hésitez pas à me contacter à l'adresse suivante : [email protected] »

Tableau de bord

  • Premier article le 13/06/2015
  • Modérateur depuis le 27/08/2015
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Derniers commentaires




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    Anthony Michel Anthony Michel 7 juin 2015 00:42
    Notre dialogue sur l’endogénéité m’a fait penser à cette citation de Saint Augustin : « A force de tout voir, on finit par tout supporter.
    A force de tout supporter, on finit par tout tolérer.
    A force de tout tolérer, on finit par tout accepter.
    A force de tout accepter, on finit par tout approuver. »

    Pierre-Joseph Proudhon pensait, quant à lui, que ce sont les institutions qui font les hommes ; il n’avait pas, pour ainsi dire, d’avis tranché sur l’état de nature ; l’homme n’est ni bon ni mauvais par nature. 

    Par contre, vous avez écrit : « Il ne s’agit pas tant de transformer les personnes que de les livrer à eux-mêmes et à leur conformisme spontané. » Validez-vous le scepticisme du libéralisme théorico-originel à propos de l’état de nature ? Bien que ce scepticisme amène à considérer que les hommes livrés à eux-mêmes auraient plus tendance à se faire la guerre qu’à faire preuve d’un quelconque conformisme.

    Peut-être entendez-vous par conformisme une aptitude appuyée sur une naïveté plutôt naturelle chez les hommes consistant entre autres à croire à la bonne foi de ceux qui sont censés les représenter — politiquement, syndicalement, etc.



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    Anthony Michel Anthony Michel 4 juin 2015 13:29
    Votre remarque est intéressante. Je suis d’accord pour dire qu’il faut faire attention de ne pas utiliser « n’importe comment » les mots « totalitarisme » et « totalitaire ».
    En fait, tout dépend où l’on met le curseur de la conscience. Si je suis conscient qu’on bafoue mes libertés alors je reste toujours plus libre que celui qui n’en est pas conscient.
    Les hommes enchaînés dans la Caverne (du mythe platonicien) sont consentants à leur condition. Mais alors il existerait un consentement libre et un autre, conséquence d’un lavage de cerveau.
    En outre, la dimension absolutiste du totalitarisme peut nous amener à considérer que le phénomène totalitaire se fait en deux temps : il est d’abord exogène puis endogène. 
    Sauf qu’il est vrai que le phénomène anthropologique néolibéral, s’il est endogène — et je suis d’accord avec vous pour le qualifier ainsi —, il ne succède pas à une dictature militaire prônant explicitement son uniformisation idéologique, radicale et forcée de la société. Et en même temps, ce phénomène se renforce à chaque mutation importante du capitalisme, avec toute la violence économique associée et bel et bien ressentie par les populations dont certains bastions entretiennent une conscience sociale. Il faut voir aussi si le néolibéralisme pratique est démuni de toute origine idéologique. Il faut revoir alors ce qu’on appelle par idéologie. Le libéralisme théorico-originel de Thomas Hobbes est-il idéologique ? Si non, une « idéologie libérale », si elle existe, ne l’a-t-elle pas succédé, en s’inspirant de sa pensée ?
    Une des originalités du libéralisme culturel qui travaille, avec ses intellectuels médiatisés et ses politiciens sponsorisés par les néolibéraux économiques, c’est qu’il se veut séducteur, sympathique et bienfaisant dans le but de laver plus efficacement les cerveaux, prôner, de façon subliminale dans un premier temps, une inversion des valeurs avec une inversion du sens des mots.
    D’où notamment « la guerre » qui, en vérité, serait « la paix » (en faisant une allusion au roman La ferme des animaux, de George Orwell).
    D’où concrètement, à notre époque, la préférence judicieuse, par les tenants du pouvoir, d’un agent de leur pensée en tailleur – ou même en petite tenue – plutôt qu’en képi militaire. Et ceci parce que – selon les mots de Jean-Claude Michéa dans son entrevue pour la revue A contretemps de juillet 2008 – « le dressage capitaliste des classes populaires ne repose plus, prioritairement, sur l’action de la police ou de l’armée (sinon pourquoi la droite aurait-elle pris la peine de supprimer le service militaire ?) ». Les capacités de contrôle des industries « combinées du divertissement, de la publicité et du mensonge médiatique » sur le « temps de cerveau humain disponible » sont aujourd’hui « autrement plus redoutables que celles du policier, du prêtre ou de l’adjudant ».
    En fait, j’imagine que, quand vous parlez d’endogénéité concernant l’anthropologie néolibérale, ce n’est pas pour relativiser sa gravité. 
    Mais alors, si l’endogénéité est un phénomène plus grave que l’exogénéité (dans la mesure où l’on a intériorisé des comportements nuisibles), ne relève-t-il pas alors d’une logique totalitaire ? 
    Cordialement.



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    Anthony Michel Anthony Michel 3 juin 2015 02:07
    Concernant la troisième partie (sur George Orwell), elle est présente pour notamment prouver que, durant le vingtième siècle, un certain héritage du socialisme originel avait été préservé même si, à travers l’oeuvre orwellienne, il faut quand même la relativiser pour des raisons évidentes comme l’absence, dans celle-ci, d’une allusion directe aux « socialistes utopiques ».

    Concernant, sinon, le passage sur la dialectique appliquée aux analyses complémentaires de la « liberté des anciens » et la « liberté des modernes », je comprends bien qu’on puisse trouver que j’en ai « trop ou pas assez » dit, dans la mesure où l’on peut en attendre plus sur la synthèse qui consiste à vouloir extraire uniquement le meilleur de ces deux conceptions de la liberté sur le plan de la moralité et de sa pratique politique, même si, alors, on sort du sujet de la conférence. 
    Les écrits que je souhaite finaliser cette année — d’où une prochaine publication — forment justement ma synthèse personnelle sur la question. Il ne s’agit pas, pour moi, d’idéaliser l’une ou l’autre des libertés — la première contenant certaines caractéristiques inadaptées au monde actuel, et la seconde extrapolée culturellement et économiquement par l’oligarchie libérale qui nous gouverne actuellement — mais de chercher une ligne philosophique, et même politique, décente, raisonnable et lucide à propos des erreurs du passé, afin de chasser la déshumanisation causée par la technologie au nom du progrès (technologisme), le progrès au service du néolibéralisme (progressisme) répandant injustices sociales et économiques ainsi qu’une atomisation des groupes sociaux et des individus sur les plan éthique et plus généralement culturel (mondialisme).
    Ainsi, dans la lignée d’un Orwell, je peux donner quelques éléments qui constituent la synthèse qui ici nous intéresse :
    – le respect de la dignité et de la vie privée, évidemment toujours menacées par les totalitarismes (et le précédent néolibéralisme n’est peut-être pas totalement démuni de postures totalitaires) ;
    – le sens du langage populaire, à vouloir résistant voire rebelle face au langage officiel lorsqu’il ne sert qu’à faire subsister le pouvoir de la précédente oligarchie ;
    – le sens du passé permettant notamment de rappeler les origines du précédent langage populaire mais aussi de ne pas oublier et de respecter les formes de fraternité qui ont existé ici et là face aux oppressions étatiques ou impériales ;
    – le sens du partage afin d’entretenir les précédents sens et ce qui irrigue, dans la vie quotidienne et pratique, la décence des classes populaires.
    Ainsi, la synthèse nous invite à bien revoir ce qu’on entend par « bon sens », « bien commun », à reprendre notre destin en main (méfiance à l’égard de ceux qui nous gouvernent) pour « socialiser la société » (quand la commune devient une vraie communauté) avec des outils aussi bien modernes qu’issus des traditions entretenant le plus la socialité primaire (échange ancestral).
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