Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire sur Agoravox, je suis un très grand amoureux de Dieudonné l’humoriste. Mais son discours plus "sérieux", comme le dit bien huitante-huit, ne tient pas des masses. C’est hésitant, sans profondeur et sans rigueur. Et on l’entend bien dans cette interview. Je trouve d’ailleurs dommageable qu’il ne parvienne pas à tenir un discours plus strict, plus précis, qui serait donc d’autant plus fort, alors qu’il prétend pouvoir prendre ce rôle de débatteur avec un orgueil certain.
Je finis en disant que l’intervieweur est d’un ridicule absolu, d’une naïveté confondante et semble avoir l’attitude et les réflexions primaires d’un adolescent découvrant le collège. J’avoue avoir même ri lors de sa remarque sur les 6 millions de Juifs au début de la deuxième partie.
Est-il plus juste ou plus moral de célébrer Céline que d’offrir la légion d’honneur (si tant est que l’on donne encore à cet objet valeur et signification) à Rothschild ?
Sarkolâtre sans humour, dites-vous. Mais qui vous dit que je porte seulement quelque sympathie à l’égard de Sarkozy ? Ah oui... Si on déteste Guillon, on adore automatiquement Sarkozy. Déduction implacable de rigueur, c’est bien vrai.
Quant à l’humour, si je devais donner ma toute préférence (chose que j’ai déjà faite sur Agoravox), elle se nommerait bien mieux Dieudonné que Guillon qui, s’il passe pour une fois à un J.T. sans y faire de sketch (eh bien, dites-moi !), n’en reste pas moins un personnage du milieu que télévisions et radios s’arrachent. Signe, à vous entendre, d’une indépendance d’esprit et d’un véritable goût pour l’opposition, la confrontation et -osons le dire !- le combat de la part de cet excellent humoriste...
Oui, j’ai effectivement déjà vu cette intervention de Sanders sur Agoravox. Mais que tous ceux qui n’y ont encore goûté se jettent dessus : voilà un personnage dont j’aimerais entendre les mêmes mots, la même véhémence, la même puissance dans la bouche d’un de nos politiciens français...
Effectivement, cpt_anderson, Guillon n’est absolument pas drôle. Ni ici ni nulle part, d’ailleurs. Je dois avouer avoir bien du mal à comprendre ses aficionados : comment peut-on seulement apprécier cet humour digne d’un collégien au début de sa puberté, tout à sa rébellion naissante, aussi primaire que vulgaire, aussi vide de sens que d’intérêt ?