@ machiavel - R
/ Mais c’est du capitalisme ça … - Vous n’avez pas lu ou alors vous avez lu que ce qui vous intéressait. Oui, Khrouchtchev a saboté le projet de son prédécesseur en le transformant en capitalisme, c’est bien ce que j’ai dit. Mais Khrouchtchev n’est pas Staline. - Vous connaissez l’ile au cannibale ? - Oui, j’ai entendu parler de cet épisode. Que voulez-vous, les événements malheureux arrivent partout. Vous connaissez les taules américaines ? Je peux vous retrouver quelques chiffres sur les taux de mortalité, c’est proprement effrayant.
@ machiavel - Le communisme stalinienétait un anti-capitalisme
systémique ? Qu’est ce qui vous fait dire cela ? - L’étude de cette période. Je pourrais vous balancer les sources, mais si vous parlez pas le russe, ça ne vous servira pas à grand-chose. Un petit indice : la réorientation du projet vers un capitalisme d’État se fait en 1956 à l’initiative de Khrouchtchev (ancien trotskyste...). Celui-ci infléchit la politique de l’État dès 1956 (XXème congrès du PC) : - Mais, avec l’appui de certains partis communistes (dont
le P. C. chinois), Khrouchtchev rétablit sa position. Il réorganise la
vie intérieure de l’U.R.S.S., faisant sauter les verrous staliniens : il
développe les biens de consommation, se fait
l’apôtre de la croissance, du bien-être ; il préside à une refonte de
l’administration, assouplissant la vieille machine stalinienne. Il lance
une politique agricole ambitieuse de « conquête des terres vierges »
(depuis 1954), qui sera un échec retentissant, contraignant pour de
longues années l’U.R.S.S. à acheter du blé à l’Amérique du Nord. (source : http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Nikita_Sergue%C3%AFevitch_Khrouchtchev/127445 ) - Combien de millions d’ individus réprimés et dans les camps ? - Ah, le fameux moment de la petite larme pour les "victimes des atroces répressions du boucher Staline" ^^ ! Entre 1922 et 1953, environ 4,5 millions de condamnations de diverse gravité (dont à peu près 750000 condamnations à la peine capitale ; source - archives soviétiques). Sur un pays peuplé de 170 millions d’habitants environ (données 1940), c’est franchement que dalle.
@ Pierre l’Acrobate - C’est kwa, pour vous, un "facho" ? Peut-être condescendrez-vous à nous définir ce terme obscur, employé à tort et à travers, si bien qu’on ne sait plus très bien de qui il s’agit exactement ?
R / Je ne souhaite pas que l’on remplace ce
capitalisme néolibéral par un capitalisme d’Etat mondial de type bolchévique,
je vous rassure ! - Le communisme stalinien n’était pas vraiment un capitalisme d’État (j’ai cru à cette fable aussi pendant un moment) mais plutôt un anti-capitalisme systémique. - R / Je suis bien d’ accord cela
dit qui éduquera les éducateurs ? - Ben, c’est pas compliqué : mettez 100 types devant le même bouquin, y en aura forcément une dizaine qui seront nettement plus performants que les autres. Et voilà votre nouvelle élite. - les élites culturelles, intellectuelles, politiques etc. sont aussi gravement
atteinte … - Pour ceux-là, il y avait une institution de rééducation très performante, paraît-il : le goulag. - Cherchez pas, le communisme soviétique est le seul système réellement alternatif à avoir fait preuve d’une pareille efficacité (déjà parce qu’il était bon en soi, mais aussi du fait des immenses richesses russes). En tout cas, je n’ai rien trouvé d’équivalent nulle part ailleurs. - En 1929, on a une population analphabète à plus de 90% ; en 1961, l’URSS envoie le premier homme dans l’espace (sans parler de la victoire de 1945 et de la reconstruction des ravages de cette guerre). On pourrait croire que c’est de la science-fiction, si ce n’était pas vrai.
@ machiavel - Ma ligne , c’ est de
tenter tous ensemble , peuple du nord comme du sud de casser ce turbo –capitalisme
prédateur mais je n’ ai pas d’ illusion ,ma ligne est perdante ... - Pas forcément. Ce que vous énoncez, c’est le programme de L’URSS de Staline, et elle s’en était plutôt pas mal sortie. Cela dit, la clef de la réussite, c’est pas le knout, comme on cherche à nous le faire croire, mais bel et bien l’éducation des masses.