Je m’interroge toujours ; dans ce culte que vous rendez à la Déesse-Nature, comment définissez-vous un « rôle ultra positif sur l’écosystème » ? Quelque soit votre influence sur l’environnement, vous allez avantager certaines espèces et en léser d’autres. Un article récent démontre qu’un changement d’environnement même cataclysmique peut avoir un effet bénéfique sur l’évolution de la vie. Depuis lors, la Terre a vu la création et l’extinction de 99% des espèces l’ont peuplée et, jusqu’à présent, a très bien pu se passer de l’intervention de quelques petits primates orgueilleux.
Encore une fois, je ne sais pas ce que « naturel » veut dire, mais oui, nos environnement urbains ne sont ni plus ni moins naturels qu’une termitière pour ses occupantes. Il est évident qu’en détruisant la termitière on met à mal la stratégie de survie de toute la colonie, mais dans leur cas comme dans le notre, ça me semble être un choix stratégique raisonnable.
PS : Mes dissensions philosophiques avec BlueMan concernent des problématiques qu’on pourrait pompeusement assimiler à la théorie de la connaissance, pas forcément dénuées d’intérêt.
Pour utiliser une métaphore informaticienne, on pourrait dire qu’il contrevient à l’open/closed principle dans ses méthodes de diffusion, puisqu’il corrompt le media original au lieu d’y surajouter des informations
« une sélection naturelle, ce fait justement comme son nom l’indique, par la confrontation avec la nature »
Oui et non. Si j’élève des rats dans un environnement que j’ai moi-même créé, en imposant mes propres critères de sélection naturelle (disons les plus malignes) alors suis-je la Nature pour eux ?
La Nature est un concept creux. Soit la Nature est tout et inclut l’homme aussi légitimement que n’importe quelle espèce/phénomène/corps céleste, soit la Nature n’est rien. Quand l’Homme pollue, il n’inflige pas cette pollution à la Nature ; c’est la Nature qui se l’inflige elle-même, par l’intermédiaire de sa composante Homo Sapiens.
Bref, c’est un concept que je réprouve, qui doit surtout son existence à l’idée traditionnelle, mais fausse, d’une distinction nette et simple entre l’Homme et l’animal, donc entre l’Humanité et la Nature...
Je ne sais pas trop quoi dire sur vos prophéties apocalyptiques (qui manquent passablement d’originalité, surtout ici-même sur Avox). Je crois plus au chaos qu’à la fatalité, donc peut-être que l’humanité se voue au désastre, peut-être que non, peut-être qu’on se relèvera de ce désastre et fera mieux au prochain cycle, ou peut-être que non.
Je n’aime pas trop tirer des plans sur la comète.
On comprend déjà si peu le présent, alors l’avenir ?
Je crois que vous passez à côté de ce qui est la pierre angulaire de l’évolution chez n’importe quelle espèce : la sélection naturelle. Plutôt que de répondre par un pavé de texte, peut-être connaissez-vous le film Idiocracy, dont la séquence d’introduction résume parfaitement la problématique :
Comment l’humanité pourrait-elle encore évoluer alors qu’il n’existe plus aucun critère génétique de survie prépondérant ?
Par ailleurs, il me semble à peu près acquis que l’homo sapiens a atteint un degré critique d’intelligence (pas forcément très élevé dans l’absolu, mais suffisamment critique) pour construire des machines qui travaillent à sa place, calculent à sa place, réfléchissent à sa place et bientôt pensent à sa place, sans forcément que tout cela aboutisse aux conséquences sinistres que les auteurs de SF aiment y adjoindre.