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Le fou de T'chou

Le fou de T’chou

Ô phénix, ô phénix ! Ruine des idées fixes.
L'avenir n'attend plus, le passé est révolu.
Dans un monde en paix, le sage apparaît.
Dans un monde en guerre, le sage se terre.
Ô dans cette pourriture, rien que la torture !
Bonheur est comme plume, pour qui veut le ramasser.
Malheur est comme plomb, pour qui se fait du mouron.
Adieu ! Adieu ! sages prétentieux.
Danger ! danger ! Regarde où tu mets les pieds !
La route est épineuse, et ma marche est tortueuse.
Moi qui ne suis pas l'ornière, je ne finirai pas dans la fondrière !

Tableau de bord

  • Premier article le 08/06/2018
  • Modérateur depuis le 16/06/2018
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Derniers commentaires




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    Le fou de T'chou Le fou de T’chou 3 septembre 2020 20:02

    @Gollum
    Ingénieux comme raisonnement. Mais je ne comprends pas la transition entre les anciens traités d’alchimie et la suite.

    Nous, nous savons, grâce à la science moderne, que le numéro atomique le plus faible est celui du Fer, qui est de 26.

    On va donc partir du Fer, reculer de deux sur la liste et ainsi de suite de deux en deux..

    Pourquoi invoquer la science moderne, n’est-ce pas là alors une conception moderniste construite a posteriori de la Tradition ?
    *
    Et pourquoi reculer de deux ?
    *
    L’alchimie chinoise s’opère traditionnellement par la Voie du cinabre, un sulfure de mercure. Donc du point de vue des éléments chimiques on passe du mercure (80) à l’or (79) dans le creuset. C’est direct, ce qui correspond du reste à l’ordre des planètes. Celle qui est le plus proche du Soleil c’est Mercure...  



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    Le fou de T'chou Le fou de T’chou 3 septembre 2020 12:26

    @Gollum
    *
    D’accord pour la première partie, après pour la liste des métaux planétaires qui seraient dans l’ordre des numéros atomiques ça demanderait une explication...
    *
    Moi je vois ça :
    *
    Or (79)— Argent (50)— Vif-argent (80) — Cuivre (29) — Fer (26) Étain (47) — Plomb (82)
    *
    Sur ce point l’alchimie chinoise est imparable...



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    Le fou de T'chou Le fou de T’chou 31 août 2020 17:26

    Errata : le biochimiste s’appelle Ernest Kahane.

    *

    Une autre vidéo avec une interview de Canseliet à la fin. Documentaire " La France insolite — Alchimie" :

    *

    https://www.youtube.com/watch?v=IT5v6GmzejM



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    Le fou de T'chou Le fou de T’chou 17 août 2020 14:39

    @Gollum

    La question du parallèle possible entre marxisme chinois et dialectique taoïste est très intéressante en effet et demanderait à être développée… Même si la dialectique marxiste/chinoise est foncièrement dévoyée par rapport à celle du taoïsme, on peut se demander dans quelle mesure le marxisme chinois aurait pu s’inspirer du taoïsme et quelle vision ont réellement les élites chinoises du taoïsme. C’est marginal et anecdotique, mais on peut citer par exemple l’ancien président Jiang Zemin qui a recommandé à Boris Yieltsin un maître d’alchimie interne (Wang Liping) pour des problèmes de santé. On rappelle que tout ça c’est du domaine des supersitions (mixin 迷信) normalement… Serait-ce pour faire appel au folklore national ou bien par pragmatisme que Jiang Zemin a fait cette recommandation, ou bien encore aurait-il une sympathie plus profonde encore envers le taoïsme ? 



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    Le fou de T'chou Le fou de T’chou 17 août 2020 14:38

    @Gollum

    *
    Françoise Bonardel n’est pas présente, l’animatrice qui lui ressemble peut-être de loin s’appelle Isabelle Pacaud (prof de fle, qui habite en Inde...). C’est vrai que pour quelqu’un qui connaît un minimum le sujet, les intervenants restent dans les généralités. Ils ne sont pas sinophones, ils sont donc par principe assez limités...
    *
    Sur Raymond Abellio, je ne connais pas vraiment, donc je ne vais pas faire de commentaires, mais merci pour la référence.
    *
    Sur le parallèle entre la paire Platon/Aristote et Laozi/Confucius ça me semble assez mal venu. C’est vrai que c’est logiquement ce qu’on peut déduire a priori avec la thèse des "deux arbres de la Voie" de Jean Levi. En ce sens, on peut effectivement voir, même si cela ressort de la légende, Confucius comme un disciple raté de Laozi (on trouve dans le Zhuangzi quelques anecdotes croustillantes à ce sujet). On pourrait en dire de même d’Aristote vis-à-vis du maître Platon, mais ça s’arrête là. Déjà et c’est rédhibitoire, entre Platon et Laozi, on ne parle pas vraiment de la même chose. L’un est un citoyen de la cité qui propose des réformes, il s’inscrit dans la lignée de son maître qui a introduit le subjectivisme comme principe moteur de la philosophie, alors que l’autre est quelqu’un qui a fait scission avec la société de son temps (il ne se présente pas même avec son nom social) et qui base la philosophie sur un mimétisme de la nature. Sur le binôme Laozi/Confucius, il y a pléthore de points communs, de reprises et de pastiches même, mais c’est là où J. Lévi s’égare à mon sens, c’est un couple antithétique point barre, il n’y a pas de réel rapprochement possible dès que l’on aborde le domaine de la praxis même si dans la réalité, chez les lettrés, les deux ont toujours été étudiés de façon combinés. Là est tout le paradoxe qui continue à être source de confusion en Chine même. Et pour cause, le taoïsme "philosophique" s’est construit contre le confucianisme, il l’intègre donc dans sa pensée (en le rejetant). Si on veut chercher à établir un tel parallèle interculturel, il faudrait plus voir l’équivalent Platon/Aristote du côté chinois avec le couple Confucius/Xunzi par exemple. (Xunzi, voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Xun_Zi ) On retrouve comme chez Aristote précepteur d’Alexandre Le Grand, Xunzi maître de Li Si notamment, qui va jouer un rôle central dans l’élaboration du premier Empire.
    *

    D’où une nuance importante qu’il convient de faire entre la « logique non aristotélicienne où les opposés ne sont pas si opposés que ça », autrement dit la vision de la dialectique ou yin-yang dans la pensée confucéenne et celle développée dans le taoïsme. Si ces deux courants de pensée ont bien quelques origines communes où la dialectique du yin-yang est prépondérante et donc antérieure (Yi-jing etc.), ce n’est pas la même qui est développée. Cette conception familière passée dans le langage courant du « juste milieu » en français (et qui vient d’Aristote) est typiquement confucéenne, concept appelé en mandarin zhongyong 中庸. Le yin-yang du confucianisme est mou et dévoyé, simple outil au service de l’élaboration de sa vision éthico-politique du monde. En ce sens, le « juste milieu » représente la justesse de l’action ou de l’équilibre permanent à trouver entre deux extrêmes. Ainsi le parti En marche, par exemple, constitue une illustration probante de la résultante d’une telle conception. On ménage la chèvre et le chou pour au final viser un dépassement dialectique, en l’occurence la macronie. Le yin-yang des taoïstes est tout autre. Ce n’est pas un simple outil rhétorique, au demeurant présent dans tous les courants de pensée de la Chine antique, la dialectique yin-yang est érigée en principe structurant supérieur et dont la pénétration des arcanes est du ressort des mystères. Dans cette conception les opposés ne sont pas « pas si opposés que ça », ils sont par définition opposés et donc considérés comme tels, le seul mariage possible envisageable est du ressort du domaine de l’alchimie (qui a un principe de fonctionnement tout autre que celui du « juste milieu »). 

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