• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Pierre Yves Rougeyron : "Éric Zemmour n’est plus souverainiste, il a rallié (...)

Pierre Yves Rougeyron : "Éric Zemmour n’est plus souverainiste, il a rallié l’ennemi"

Pierre Yves Rougeyron est un soutien de longue date d'Éric Zemmour. Mais, aujourd'hui, le divorce est consommé. Le dernier livre du polémiste, Destin français, ne passe pas pour le fondateur du Cercle Aristote. Ce n'est là que l'un des très nombreux sujets abordés par Rougeyron dans son grand entretien de rentrée de septembre 2018.

Sommaire :

- Actualités du Cercle Aristote

- La démission de Nicolas Hulot et la question écologique

- L'affaire Alexandre Benalla

- La loi Schiappa

- L'hommage à Maurice Audin

- Hervé Juvin au Rassemblement national et Nathacha Polony à Marianne

- L'affaire Clément Méric

Sommaire :

- Viktor Orban

- Matteo Salvini

- Russie

- Élections européennes pour les partis "souverainistes" français

- Manifestations anti-migrants à Chemnitz

- Venezuela

- Trump et son plan éco protectionniste

- Le marxisme, solution ? (Revenu universel....)

- Jacques Focart

- Éric Zemmour [à 46'40]

- Décès de John McCain

- Décès d'une cofondatrice des Femen

- Décès Vice Amiral François Flohic & Pierre Maillard

- Décès Michel Cazenave

- Décès Alexis Philonenko

- Décès Samir Amin

- Claude Paulin (philosophe monarchiste)

Tags : Ecologie Nicolas Hulot Russie Eric Zemmour Venezuela Femen Elections européennes Capitalisme Donald Trump Souverainisme Natacha Polony Matteo Salvini Alexandre Benalla Viktor Orban




Réagissez à l'article

17 réactions à cet article    


  • 4 votes
    maQiavel maQiavel 1er octobre 2018 10:12

    Sur Eric Zemmour, je fais le même constat, ce n’est plus un souverainiste , il n’y a qu’à voir sa posture agressive dans son débat face à Phillippot ( même avec les gauchistes qu’il abhorre, il ne fait pas preuve d’autant d’agressivité ). Mais ce qui est plus grave, c’est qu’il est devenu la carricature que le système médiatique attendait qu’il soit ,c’est assez décevant pour ceux qui pensaient qu’il s’affinerait .

    Au contraire ,c’est devenu l’homme des grands raccourcis historiques ,sociologiques, politiques prenant ses présupposés , ses fantasmes et ses ressentis pour LA réalité incontestable qui doit s’imposer à tous sous peine d’être renvoyé au fameux déni de réalité. 
    Son désir ardent pour l’union des droites est clairement à l’origine de cette transformation en simple réac de service. Complètement d’accord avec PYR sur ce point .


    • 2 votes
      Joe Chip Joe Chip 1er octobre 2018 11:24

      @maQiavel

      Sauf erreur de ma part, Zemmour ne s’est jamais revendiqué souverainiste et ne rate jamais une occasion de critiquer les souverainistes (qu’il assimile d’ailleurs à "la gauche" voire effectivement à des gauchistes).

      Sur la caricature identitaire, je suis d’accord, en revanche je partage en grande partie ses griefs contre le souverainisme en tant qu’idéologie un peu obtuse. On a l’impression souvent que les souverainistes voient la souveraineté comme une plante sous cloche qu’il faudrait préserver des influences extérieures, sans tenir aucun compte du zeitgeist du moment, des transformations sociales ou sociétales en cours voire des rapports de force politique.

      On peut nourrir une certaine forme de respect pour l’orthodoxie d’un Philippot mais au final il est désormais tout seul dans son coin à prêcher dans le désert ou sur internet, comme la plupart des souverainistes d’ailleurs, car il est quand même difficile de ne pas remarquer que les appels répétés au "combat commun" n’ont jamais débouché sur un projet d’union politique ni créé la moindre solidarité entre eux. Concrètement, chaque souverainiste fait en permanence la leçon aux autres (Rougeyron étant expert dans ce domaine) et les appelle à rejoindre "sa" ligne sans jamais se remettre en question. Il y a chez eux un côté paradoxalement très féodal. Pire, leur seule caractéristique commune est de se vouer une rancœur féroce qui peut virer à la franche hostilité durant les campagnes électorales, même si cela est lié en grande partie selon moi au fait qu’il existe un décalage flagrant entre le périmètre médiatique du souverainisme - relativement important puisque beaucoup de gens adhèrent à différents degrés à la défense par principe de la souveraineté - et le nombre d’électeurs qui ne dépasse sans doute pas les 10% en cumulant toutes les sensibilités politiques. Ce qui conduit les souverainistes à systématiquement confonde leur influence - relative mais réelle - dans l’opinion et leur capacité à convaincre (faible) et donc à surestimer manifestement cette dernière. 

      On a vu ce que ça donne avec Asselineau qui passe son temps à invectiver et critiquer les gens le plus proche de lui en croyant pouvoir réaliser un hold-up dans leur éléctorat tout en cherchant à se mettre les média dans la poche (sa posture sur le Vel d’Hiv et la "version de l’histoire" de De Gaulle était tout simplement une forfaiture d’un point de vue "souverainiste"). 

      Bref, aujourd’hui je souscris assez à l’analyse de Rochedy qui explique en gros que l’union des "souverainistes de gauche et de droite" est politiquement impossible, quand bien même elle aurait été souhaitable à une époque. Il y a eu trop de ratés (référendum de 92 et de 2005). Si les souverainistes avaient eu une chance de s’unir, c’était à ces deux moments-clés. Ils ne l’ont jamais fait car en fin de compte le nombre de choses qui les sépare est plus grand que ce qui les réunit, sans même parler des conflits d’égo ou purement politiciens. 

      L’histoire ne repasse pas les plats.  

      Les conservateurs, nationalistes et droitards voient donc essentiellement les souverainistes comme une nuisance, des gens qui parlent de souveraineté d’un point de vue trop théorique ou trop abstrait, qui contournent certains sujets et qui appartiennent en fin de compte toujours au camp des perdants (électoraux, culturels, etc.). 

        


    • 1 vote
      Joe Chip Joe Chip 1er octobre 2018 11:53

      @maQiavel

      Et puis sans vouloir donner dans la complotite aigüe, je crois que l’on sait tous pourquoi Zemmour est en surrégime médiatique avec tout ce que cela implique de raccourcis et d’auto-caricature. Tout simplement parce qu’il est à peu près le seul "nationaliste" à pouvoir s’exprimer aujourd’hui dans certains médias (le service public l’a fait persona non grata) et pouvoir dire certaines choses du fait de son appartenance communautaire et religieuse. Comme il a cette licence médiatique, il est poussé à en abuser. Je ne sais pas s’il le fait volontairement ou si c’est une sorte de mécanique qui s’est emballé, mais cela me paraît plus plausible comme explication que cette histoire d’union des droites qui est le croquemitaine de la politique française. Ca n’a jamais existé, ça n’existera jamais. 

      Zemmour le sait très bien, d’ailleurs il n’appelle pas vraiment à l’union des droits, il l’a dit une fois, ce qu’il veut c’est un parti de la droite républicaine débarrassé de la tutelle idéologique des libéraux (c’est fait ou presque avec Macron) et qui sous-traite au FN (ou équivalent situé "à droite de la droite") les questions d’ordre ethniques et raciales, trop problématiques pour la droite classique et son électorat bourgeois qui n’aime guère les éructations d’une Le Pen, faut pas mélanger les torchons et les serviettes. Le même coup que Mitterrand avait fait aux communistes avec la "gauche plurielle" et la délégation de la "question sociale" : alliance électorale stratégique mais pas de confusion politique entre les deux familles de gauche.


    • 1 vote
      Qirotatif Qirotatif 1er octobre 2018 12:17

      @Joe Chip
      "que cette histoire d’union des droites qui est le croquemitaine de la politique française. Ca n’a jamais existé, ça n’existera jamais."

      Il ne faut jamais dire jamais. C’est en effet très compliqué et tout est fait et sera fait pour combattre cette possibilité mais c’est pourtant politiquement (en suivant la voie électorale) la seule issue. Mais c’est ça ou ce sera des décennies de macronisme (ou un autre... peu importe) avec disparition du pays. Ca me sidère ce défaitisme français, comme si tout était écrit l’avance. Quand Atali dit qu’il connaît déjà le futur Président, une Présidente en l’occurrence, on peut imaginer sans peine le scénario : une femme, plutôt jolie, avec des "origines", au centre-droit, sociétalement progressiste, euro-mondialiste. Mais qui sait avec certitude comment évolueront les médias et qui peut affirmer la place que sera celle des réseaux sociaux ? 

      EZ pense surtout que c’est foutu. Que ses "trois D" qui ont défait la France sont... définitifs. Bien qu’en tête des ventes, son filon est en train de se tarir. 

      Je ne suis pas du tout d’accord avec vous quand vous (MAQ et toi) prétendez qu’il devient une caricature : c’est l’époque qui veut cela. Ilne dit rien de très diffrent par rapport à il y a 10 ans. La différence c’est qu’il y a 10 ans, son propos était moins exploité par ses cibles et que désormais, d’autres (Hapsatuo, Polony, Praud...) ont compris comment exploiter ses positions, en tirer partie. Certains le font pour alimenter leurs colonnes, d’autres pour faire grimper leur côte de popularité et il est plus que probable que EZ en est conscient. Mais il y a un moyen : le pousser dans ses retranchements jusqu’à ce qu’il aille un peu trop loin (pour l’époque) et que la "victime" puisse exister en schtroumf face au vilain gargamel. 


    • vote
      maQiavel maQiavel 1er octobre 2018 12:17

      @Joe Chip

      Quand je dis que Zemmour n’est plus souverainiste , je ne parle pas de l’étiquette politico-médiatique censé séduire ou faire peur aux masses en fonction de l’échiquier politicien dans lequel on se trouve. Oui de cette perspective là , on peut faire tous les reproches du monde sur l’incapacité qu’ont les politiciens qui brandissent cette étiquette , de séduire les masses par une communication ciselée , là-dessus , je peux être d’accord avec toi et on peut en parler des heures , d’ailleurs je ne sais même pas ce que cette étiquette veut dire réellement tellement chacun lui donne la coloration qu’il désire. 

      Non , lorsque je parle de souveraineté dans mon commentaire  , je parle d’un fait politique qui existe depuis plusieurs millénaires et qui est vieux comme les Etats , je parle de la capacité  d’une communauté de s’autodéterminer politiquement et de rester politiquement autonome. Zemmour n’a jamais revendiqué l’étiquette politicienne souverainiste mais de par ses positions , il y’a moins d’une dizaine d’année , il l’était de facto. Il y’a eu un glissement d’abord avec « Mélancolie française » et qui s’est achevé il y’a quelques années par un discours ultra -décliniste s’attaquant même à la notion de souveraineté ( et pas seulement comme étiquette politicienne et médiatique , aussi comme fait politique ) pour l’opposer à l’identité , comme pour dire que le combat politique de nos jours est dépassé et que le vrai combat est culturel et  réside exclusivement dans la sphère symbolique et non dans la réappropriation des moyens de décider de son destin. Et ce surinvestissement de la sphère symbolique passe chez lui par la fameuse union des droites car c’est selon lui dans cette sphère qu’elles peuvent s’unir. Zemmour connait Gramci mais il  a une conception biaisée et dépravée de ses thèses  ( comme c’est le cas de beaucoup de thèses qu’il récupère et cuisine à sa sauce idéologique  ) : la notion d’hégémonie culturelle n’a jamais impliqué la prévalence de la sphère culturelle sur la sphère politique chez l’intellectuel italien , il affirmait nécessité d’un front culturel à côté des fronts  économique et politique.

      Pour donner une image, Zemmour, c’est devenu l’amérindien parqué dans sa réserve qui pense mélancoliquement à un glorieux passé révolu qui ne reviendra jamais selon lui , qui porte symboliquement ses plumes traditionnelles sur la tête comme chant du cygne identitaire et qui combat avec des arguments déclinistes ceux de son peuple qui parlent de la nécessité de sortir de cette réserve.



    • vote
      maQiavel maQiavel 1er octobre 2018 12:35

      @Joe Chip

      L’union des droites n’a jamais existé historiquement et je pense aussi que c’est un fantasme. Mais Zemmour y croit dur comme fer et œuvre dans ce sens. Pas forcément dans un grand parti dans lequel tout le monde serait bras dessus dessous de Juppé à Marion ,il sait pertinemment que ce n’est pas réaliste  mais un grand parti de droite débarrassé des progressistes à la NKM qui s’organiserait autour de la dite droite populaire qui passerait des accords avec le FN lui irait très bien. Mais précisément , cela n’est possible qu’en évacuant tout ce qui ne relève pas du symbolisme identitaire , d’où la nécessité pour lui de surinvestir cette sphère au détriment du reste.

      Pour ce qui est de la raison pour laquelle Zemmour passe dans les médias et sur ses origines confessionnelles , je trouvais il y’a peu que certains qui défendaient une hypothèse en particulier que je ne décrirais pas lui faisaient un procès d’intention ou du moins j’attendais qu’ils apportent les preuves qui étayeraient leur propos , car dans ceux de Zemmour rien ne laissait transparaitre ce qu’ils pensaient et je n’aime pas qu’on attaque les gens pour les intentions cachées qu’ils auraient dans leur tête , il faut attaquer les gens pour les propos qu’ils tiennent réellement. Cependant , j’ai pris depuis peu connaissance de certains faits et je suis dubitatif. Et puis je remarque aussi une certaine "inclinaison " du discours de Zemmour qui confirment ces faits. 

      Je m’attarderais là dessus lorsque j’aurais quelque chose de concret mais pour le moment , je préfère faire comme si de rien n’était ... 


    • vote
      Joe Chip Joe Chip 1er octobre 2018 13:42

      @Qirotatif

      Du défaitisme ? Si on adhère pas à l’union des droites on est de facto "défaitiste" ?

      Je pense que cela ne peut pas exister non pas pour des raisons psychologiques ou subjectives mais pour des raisons historiques et sociologiques profondes. En France, la droite ne s’est pas structurée autour d’un courant de type "conservateur libéral" qui est la seule version politiquement crédible d’un projet d’union des droites (sans passer par la case "fascisme") comme on le voit émerger dans certains pays, en particulier dans les pays protestants. Le Brexit est passé parce que les conservateurs riches (tories) ont largement ouvert leurs médias aux "populistes" et financé leur campagne. Populistes britanniques qui ne voulaient même pas entendre parler d’une association électorale avec le FN alors qu’ils développaient des thématiques ouvertement xénophobes et une rhétorique encore plus agressive que Marine Le Pen. Même chose aux USA, la vielle garde capitaliste des WASP et les conservateurs patriciens de Washington ont soutenu Trump, même a minima ou à reculons. Trump n’a même pas daigné recevoir MLP à titre privé, celle-ci étant reçue de côté et de manière confidentielle dans la trrump tower par un conseiller politique, alors qu’à la même période Trump et Bannon banlancaient des trucs qui auraient fait passer MLP en France pour une poujado-fasciste décomplexée. Et elle est en train de revivre le même truc avec Salvini qui ne veut même pas s’afficher avec elle.

      La voilà la différence fondamentale. En France il existe pour une série de raisons un gouffre entre le courant conservateur modéré et l’extrême-droite éternellement renvoyée à l’affaire Dreyfus, Vichy, l’Algérie, etc... par ailleurs il y a aussi un hiatus entre les libéraux et les conservateurs modérés au sein même de la droite républicaine.

      Ne pas confondre le réalisme et le défaitisme, merci. 

      Quand Atali dit qu’il connaît déjà le futur Président, une Présidente en l’occurrence, on peut imaginer sans peine le scénario : une femme, plutôt jolie, avec des "origines", au centre-droit, sociétalement progressiste, euro-mondialiste. Mais qui sait avec certitude comment évolueront les médias et qui peut affirmer la place que sera celle des réseaux sociaux ?

      Je ne parle pas de l’environnement médiatique immédiat, mais de facteurs intrinsèques à la vie politique française, pour ne pas dire à la mentalité française. Par ailleurs, je critique souvent ce concept à mon avis surévalué d’"hégémonie culturelle" surtout dans la transposition un peu naïve qu’on en fait souvent à droite. J’appelle cela le "culturalisme de droite" et j’ai du mal à y déceler une formule d’avenir mais soit, je peux me tromper.

      EZ pense surtout que c’est foutu. Que ses "trois D" qui ont défait la France sont... définitifs. Bien qu’en tête des ventes, son filon est en train de se tarir. 

      Au moins on est assez d’accord sur le personnage. Moi je ne lirai pas son livre. Déjà j’ai un bête réflexe de recul face à un phénomène devenu trop majoritaire, mais là j’avoue, c’est juste une défiance instinctive envers toute forme de groupisme, suivisme, etc... mais surtout j’avais détesté son "mélancolie française". Le nihilisme franchouillard de Zemmour me semble de plus en plus contreproductif mais je suis d’accord, je crois qu’on voit la queue de la comète, en partie pour des raisons de génération.  

      Il dit, répète et scande dans toutes ses interventions que la France est finie et justifie ce constat en arguant de la grandeur passée de la France, genre, mieux vaut se laisser mourir si on ne peut pas revivre l’épopée napoléonienne. Je caricature un peu mais il y a de ça. 

      Je ne suis pas du tout d’accord avec vous quand vous (MAQ et toi) prétendez qu’il devient une caricature : c’est l’époque qui veut cela. 

      C’est ce que je dis aussi si tu me lis bien. Mais une caricature est une caricature, et on est libre de ne pas y adhérer. 

       Ilne dit rien de très diffrent par rapport à il y a 10 ans. La différence c’est qu’il y a 10 ans, son propos était moins exploité par ses cibles et que désormais, d’autres (Hapsatuo, Polony, Praud...) ont compris comment exploiter ses positions, en tirer partie. 

      Si son discours a beaucoup évolué, il avait des positions beaucoup plus dialectique sur la gauche et la droite il y a dix ans. Bon, mettons ça sur le compte de la droitisation de la société. Je respecte Zemmour mais je méprise Polony, elle s’est littéralement chiée dessus après avoir été renvoyée d’Europe 1, est passé du souveraino-souverainisme au régionalisme européocompatible sous l’influence de son mari, et maintenant elle joue la républicaine orthodoxe stricte à Marianne et dans tous les médias où elle passe encore.

      Quant à Praud, je crois que c’est ce qui se fait de pire dans le "débat", je trouve son émission d’une rare médiocrité, tant dans le choix des intervenants que dans la manière dont sont traités les sujets.   


    • vote
      Joe Chip Joe Chip 1er octobre 2018 14:21

      @maQiavel

      Je n’ai pas vraiment de souvenirs de Zemmour ne critiquant pas les souverainistes ou le mode de pensée des souverainistes. Il dit même que la souveraineté ne sert à rien quand on est "envahi par des allogènes", qu’il ne voudrait pas d’une France plus souveraine avec plus d’immigrés, etc... pour moi son rejet du "souverainisme" est plus ancien et s’inscrit dans la rupture avec Séguin au début des années 90 : 

      https://ibb.co/eCrqZQ

      Sur les étiquettes, je suis naturellement d’accord mais il faut faire avec ; un libéral pourrait se plaindre aussi du mauvais traitement du "libéralisme" dans le discours ambiant. Il faut s’en accommoder.

      Sur la dialectique souveraineté/identité, je suis d’accord mais les souverainistes obtus auxquels je fais référence - pour pas utiliser l’expression "souveraino-souverainistes" - sont dans le déni inverse en disant en gros que la question migratoire ou culturelle n’est pas un sujet politique, qu’elle ne se pose pas ou qu’elle se réglerait d’elle-même au moment où la communauté politique aurait hypothétiquement repris le contrôle de son destin, combat légitime mais derrière lequel les "souverainistes" mettent beaucoup de choses différentes et parfois pas mal de mauvaise foi. 

      Zemmour connait Gramci mais il  a une conception biaisée et dépravée de ses thèses  ( comme c’est le cas de beaucoup de thèses qu’il récupère et cuisine à sa sauce idéologique  ) : la notion d’hégémonie culturelle n’a jamais impliqué la prévalence de la sphère culturelle sur la sphère politique chez l’intellectuel italien , il affirmait nécessité d’un front culturel à côté des fronts  économique et politique.

      Oui, la manière dont la droite culturaliste a récupéré et recyclé cette fameuse théorie gramscienne est purement formelle. Zemmour est un peu comme Soral, sa culture est souvent plus étendue que profonde. Pas un droitard qui ne porte plus son Gramsci en bandoulière en déclarant qu’il faut "gagner la bataille des idées" comme s’il y avait jamais eu une guerre des idées gagnée par "la gauche", ce qui est éminemment contestable. Je crois que Drac à sa manière critique aussi cette vision qui part du primat absolu de l’idéologie sur l’infrastructure. C’est sûrement une manière aussi un peu lyrique d’échapper au constat d’impuissance. On a rien, on ne contrôle plus rien mais haut les coeurs, on va gagner la "bataille culturelle".

      Tiens, qui parle encore de la Manif pour Tous aujourd’hui ? La PMA et la GPA sont quasiment entrés dans les esprits, sinon dans les moeurs, et il faudrait être naïf pour y voir uniquement la conséquence d’un "défaitisme" ou de "l’hégémonie culturelle" de la gauche. 


    • vote
      Qirotatif Qirotatif 1er octobre 2018 14:57

      @Joe Chip
      "Du défaitisme ? Si on adhère pas à l’union des droites on est de facto "défaitiste" ?"

      Je parle d’une ambiance générale qui va bien au-delà de la question de l’union des droites. Cette idée très française que tout est écrit à l’avance et que rien ne peut y changer. Une idée qui caractérise la psychologie de Zemmour et sa vision de l’histoire de France. Cette idée que nous autres patriotes/souverainistes serions condamnés à demeurer un mirage politique parce qu’il n’y aurait pas la place entre une extrême-droite qui phagocyte l’électorat de la colère (en gros les prolos Blancs perdants de la mondialisation sur le plan éco comme sociétal) et une droite vaguement libérale (je dis vaguement parce qu’en France, pas grand monde n’est réellement libéral) et plus ou moins conservatrice dont l’électorat est constitué principalement des plus de 50 ans CSP+. C’est une union très compliquée à réaliser en pratique mais ce n’est pas non plus un projet inepte, bien au contraire. Il n’est pas impossible non plus que, comme souvent, la solution vienne d’événements extérieurs et que certains changements s’opèrent alors en réaction à ceux-ci. 


      "Par ailleurs, je critique souvent ce concept à mon avis surévalué d’"hégémonie culturelle" surtout dans la transposition un peu naïve qu’on en fait souvent à droite. "

      Le monde culturel est objectivement très "à gauche". Une certaine évolution de la société l’a clairement fait pencher en ce sens et ce qui était beaucoup plus équilibré au 19e, s’est nettement polarisé à partir de la 2ième moitié du 20e. Je ne vois pas ce qu’il y a de naïf dans ce constat mais soit, il est peut-être un peu surévalué. Il y a eu rééquilibrage depuis une dizaine d’années parce que cette hégémonie devenait grotesque et que le marché suit les idées (à moins qu’il ne les précède... question éternelle de la poule ou de l’oeuf).


    • vote
      Joe Chip Joe Chip 1er octobre 2018 15:57

      @Qirotatif

      Cette idée que nous autres patriotes/souverainistes serions condamnés à demeurer un mirage politique parce qu’il n’y aurait pas la place entre une extrême-droite qui phagocyte l’électorat de la colère (en gros les prolos Blancs perdants de la mondialisation sur le plan éco comme sociétal) et une droite vaguement libérale (je dis vaguement parce qu’en France, pas grand monde n’est réellement libéral) et plus ou moins conservatrice dont l’électorat est constitué principalement des plus de 50 ans CSP+. 

      Ce n’est pas un problème d’espace politique mais de lutte des classes. En France, le peuple et la bourgeoisie ne vivent pas dans la même société, c’est tout simple. Va en Angleterre ou aux USA, tu verras la différence. La condition de cette union est l’acceptation sans condition par les "prolos blancs perdants" de conditions de vie objectives qui nous sembleraient insupportables (cumul de petits boulots, pas de sécu, bouffe de merde, parfois ni eau ni électricité). Ces gens vivotant dans l’Amérique profonde sont appelés "white trash" (déchet blanc). Tu vois déjà un peu le scandale provoqué par les petites saillies de Macron sur les ouvrières illettrées, les chômeurs et les alcooliques du nord, donc je te laisse imaginer si demain la droite conservatrice adoptait ouvertement ce ton avec les "petits blancs". La politique de Trump qui a consenti des baisses d’impôt massives en faveur des plus riches et des règles du jeu plus favorables à Wall Street tout en retirant les réformes de l’assurance santé est une bonne illustration de ce "consensus conservateur". 

      Le monde culturel est objectivement très "à gauche". Une certaine évolution de la société l’a clairement fait pencher en ce sens et ce qui était beaucoup plus équilibré au 19e, s’est nettement polarisé à partir de la 2ième moitié du 20e. Je ne vois pas ce qu’il y a de naïf dans ce constat mais soit, il est peut-être un peu surévalué. 

      Merci de ne pas déformer mes propos. J’ai dit que c’était l’inversion binaire de ce postulat par la droite qui était "naïve" dans le sens où la gauche n’a pas atteint sa position "d’hégémonie culturelle" après avoir "gagné la bataille culturelle" au sens où Gramsci entendait le concept.


    • vote
      Qirotatif Qirotatif 2 octobre 2018 23:04

      @Joe Chip
      La comparaison fr-us... tu réfléchis en Français... que répondre à ces folles comparaisons ? 


    • 1 vote
      makhno makhno 1er octobre 2018 10:42

      Pierre-Yves penche vraiment sur sa droite....il est même affalé sur sa droite... !
      Il lui faudrait un tuteur... !
      Bon , sinon , c’est toujours un moment particulier que de l’écouter... son ton , sa rhétorique hyperbolique , son humour taquin...j’aime bien... !

      Le passage sur Zemmour , bien distancié , est lucide , clair , et à mon sens juste... !
      Les Zorganisateurs de l’immigration massive sont bien les puissances de l’argent....ce qui met les fameux bien-pensants "antiracistes" Institutionnels , dans une position d’idiots utiles , ,de VALETS du CAPITALISME Mondialisé... ! Mais cela nous le savions.... !


      • 1 vote
        Qirotatif Qirotatif 1er octobre 2018 12:43

        Les accointances de Raymond Aron avec la CIA ne sont pas une nouveauté mais Aron agent du Mi6, ça c’est amusant bien que pas très étonnant. 


        • 2 votes
          Zolko Zolko 1er octobre 2018 13:04

          Quel péteux, ce type. Même si il dit certaines choses intelligentes, il est insupportable plus de 5 minutes


          • 2 votes
            AmonBra QAmonBra 1er octobre 2018 16:01
            Après qu’un « naboléon » anormal et ensuite un « flamby » normal, tous deux avec leurs fines équipes, aient fini de détruire au plan formel la nation française, après qu’un philosophe de salon (élyséen) ait fini de déshonorer (si ce mot signifie encore quelque chose de nos jours !) le Peuple français auprès des autres peuples de la planète, il fallait bien qu’un autre coreligionnaire s’attaque, in fine, au dit Peuple, notamment à sa cohésion nationale, alpha et oméga de notre nation !

            C’est manifestement le rôle attribué au ci-devant Zemmour, Eric de son prénom, un descendant de berbères judaïsés voici plusieurs siècles et dont les grands parents ont, par décret du 24/10/1870, été francisés par un certain Crémieux, Isaac, Jacob et Adolphe de ses prénoms.

            Cet individu n’est pas et/ou n’a jamais été un souverainiste, il faut la naïveté de la jeunesse pour gober cette grossière "Taqyya" :




            A défaut d’être une bonne chose pour notre pays, tout cela est limpide au plan intentionnel, ce n’est donc pas demain la veille que ce tartufe sera « black-listé » par nos merdias, mais le véritable problème n’est pas là, c’est que, d’après feu C. De Gaulle, nous aurions une (trop) courte mémoire et nous serions une majorité de veaux en France. . .






            • 2 votes
              troletbuse 3 octobre 2018 11:50
              Vidéos très interessantes mais longues. Il aurait fallu mettre le temps pour chaque sujet car le cas Zemmour ne m’interesse guère. inon les analyses me plaisent avec parfois un ton acerbe et de l’humour.
              Dans la première Ahhaire Benalla à 45’
              Puis voir à 1h12’ la galerie des guignols
              et 1h18’ les seuls souverainistes : Asselineau et Phillipot

              • vote
                thierry3468 4 octobre 2018 14:41

                Zemmour représente une infime partie de cet exposé magistral.Certes,il peut y avoir des désaccords mais l’ensemble reste solide et très argumenté.C’est long mais les petites piques humoristiques interviennent souvent au bon moment pour redonner un coup de fouet à l’auditeur.Évidemment,on est bien loin de la gaugauche bobo omniprésente de bien des médias dominants.Si les espoirs des souverainistes reposent iniquement sur Asselineau et Philippot,le grand soir n’est pas pour demain.Le constat est sans appel sur la situation actuelle mais le plus inquiétant demeure l’absence d’alternative à Macaron.Le malade est au plus mal selon les docteurs mais pas de traitement en vue.Faut il s’en tenir comme Pierre Hillard à la divine providence ?



Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

Octavio

Octavio
Voir ses articles


Publicité





Palmarès