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Les commentaires de TchakTchak



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    TchakTchak 28 janvier 11:16

    @Gollum

    En 2006, il a poursuivi autour du professeur Pierre Flor-Henry cette recherche en faisant enregistrer au Canada en EEG quantitative Corine Sombrun, avant et pendant une transe chamanique volontairement contrôlée.

    C’est sur Wiki, la fiche sur Pierre Etevenon, dont Sombrun a aussi parlé dans la vidéo, le père de l’analyse des pathologies mentales sur électroencéphalogramme (EEG). Et c’est lui qui a analysé les états modifiés de conscience de Taisen Deshimaru et Lilian Siburn. Il est directeur honoraire du CNRS. Wiki, qui a ce genre de zèle, ne lui fait aucun reproche dans sa fiche en pseudosciencerie ni n’a déniché aucun scandale à son endroit pour le salir (il est en rayon "neuroscience", alors c’est bon...).

    Après sa rencontre avec Balgir, qui a mis deux heures pour la "récupérer", (il n’a vraiment pas dû aimer ce moment puisque c’est lui qui avait déclenché sa transe), Sombrun était engagée dans un parcours où elle poussait des cris d’animaux, s’arrachait la peau, en contexte de deuil amoureux qu’elle n’arrivait pas à passer. On peut imaginer qu’elle ait eu besoin un moment d’une réponse occidentale pour savoir si elle ne partait pas en vrille.

    Il ne devait pas y avoir beaucoup de neurologues prêts à risquer leur réputation en cabinet ou en université, ni les fourches caudines des autorités de la discipline, pour analyser la demande d’une voyageuse sans métier bien clair expliquant communiquer avec des esprits en Mongolie.

    On sait que la science est verrouillée par son académisme, son autoritarisme idéologique, son matérialisme, on en a eu démonstration avec la crise covid contre les médecins qui ont voulu soigner et maintenant l’abandon des malades par déni des effets secondaires aux injections. Comme je l’avais relevé dans l’intro que j’ai faite, les premières analyses fournies par le milieu scientifique étaient relatives à des maladies mentales lourdes. Il fallait bien quelqu’un d’un peu kamikaze pour accepter le cas de Corine Sombrun et se coltiner une hypothèse paranormale. 

    Je ne connais pas Pierre Henry, posons qu’il soit un youki-youkidi. Il a été le kamikaze nécessaire dans le parcours de Sombrun avec sa question "qu’est-ce qui m’arrive ?" pour la sortir de la seule réponse scientifique "t’es une folle". Ensuite, cela s’est bien déroulé, elle est même devenue un cas d’école classique en neurologie, grâce à Etevenon, sur les états modifiés de conscience. et tant mieux pour elle, elle a maintenant son talisman "science" qui empêche la Miviludes, Thomas Durand et consorts d s’en prendre à elle.

    Le problème n’est pas Corine Sombrun, mais bien la science, bien trop rigide, en tout cas certaines disciplines, au point de dénier certaines réalités. Alors que c’est justement son boulot de les admettre, de chercher pour avancer, et à défaut, d’avoir la modestie d’admettre un inexplicable au lieu de s’enfermer dans le déni par académisme, ou pour obéir à la doxa idéologique. Et, oui, ça produit des zinzins : action, réaction...


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    TchakTchak 27 janvier 14:58

    @Gollum

    Langue au chat pour ma part concernant la mémoire de l’eau. J’ai tendance à penser que l’eau a une mémoire et Luc Montagnier, pour qui j’ai une montagne de respect, l’affirme.

    Sinon, je n’ai jamais pris d’homéopathie depuis ma vie d’adulte, je ne comprends rien à ces petites boules blanches non plus. Je me soigne moi-même depuis quinze ans au moins sans aucun médecin, et quand j’en ai besoin, c’est à dire de plus en plus rarement, uniquement aux plantes et aux huiles (et d’autres trucs hors allopathie).



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    TchakTchak 27 janvier 14:28

    @yoananda2

    Je ne suis pas spécialiste non plus, donc je ne peux pas affirmer.
    Reste que Shombrun s’est abreuvée à la source pendant 8 ans (en discontinu), auprès d’Enkhetuya. Et là-bas, les chamanes ont homogénéisé les pratiques et les règles.

    De part chez moi, je ne considère pas que c’est du chamanisme. Il y a un sacré qui est respecté, une très forte codification sociale organique (dont une vraie civilité). Sauf chez les moins de 20 ans, ça commence a être le bordel : on y dénonce constamment l’intrusion des téléphones portables. Mais en sorcellerie, jeter le mauvais sort (qui tue) est une pratique ancienne qui continue. 



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    TchakTchak 27 janvier 13:50

    @yoananda2

    Ok, le new age, c’est le mistigri qui marche bien dans les conversations sans avancer à grand-chose.

    Si on parle de la figure traditionnelle du chamane, canal historique :

    Le chamane, c’est le guérisseur (celui soigne…), médecin des corps, des âmes, de la communauté et même de la nature (exemple : faire tomber la pluie car la végétation a soif). Les connaissances en herboristerie ne suffisent pas, il faut aussi des capacités médiumniques pour être un tel guérisseur.

    Il n’y a pas de clergé qui impose l’autorité du chamane aux communautés. Bon, c’est plus compliqué que ça avec la pénétration bouddhique qui a récupéré le chamanisme parmi ses « prestations ». A la base, le chamane appartient à la communauté qui l’a reconnue et avec laquelle il vit. Son autorité tient donc à un minimum d’obligation de résultats, plutôt qu’à une doxa cléricale. Si un garagiste d’un gros village ne sait pas bien réparer des autos, ça va être vite chiant pour lui.

    Ce sont les conditions qui font du chamane un praticien de la magie blanche. Même s’il peut y avoir dilemme, comme vous le relevez dans l’autre commentaire, tentations, escroquerie, tyranneau qui abuse de son pouvoir… Sombrun a dit dans la vidéo la règle tacite : « pas d’action chamanique sur quelqu’un contre sa volonté ».

    Ce chamanisme a été laminé avec le temps : par les religions abrahamiques, les totalitarismes chinois et bolchévique, maintenant par l’éteignoir matérialisto-consumériste.

    Puis il y a eu reconsidération du chamanisme via l’ethnologie, et son tourisme à partir de Carlos Castaneda. En bien : la restauration de cette figure peut relancer le chamanisme qui sert aussi de porte parole pour maintenir les peuples premiers restants (pas beaucoup…). En mal, ce nouveau type de public peut dévoyer le chamanisme (exemple, l ’ayahuasca qui fabrique des faux/mauvais chamanes et dézingue des voyageurs).

    Pour le monde occidental, la médecine a longtemps été répartie entre les médecins, pour les corps et les prêtres/pasteurs, pour les âmes. Maintenant, ce sont les psy qui remplacent, mais ne s’occupent que de psychisme, pas de l’âme. Donc oui : il y a un besoin sans réponse dans la civilisation occidentale, avec tous les errements actuels, en se nourrissant de modèles venant d’ailleurs (yogis, chamanes, sorciers…) sachant qu’on ne pourra pas importer et greffer l’un ou l’autre des modèles tels quels.



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    TchakTchak 27 janvier 13:28

    @Gollum

    Holà calmos...  J’ai dit en dernière ligne qu’il y avait du positif donc je n’ai fait qu’une observation naïve rien d’autre.

    Ouais, mais il y avait 11 autres lignes dans votre message...

    Ok, je retire ce que j’ai dit, vous n’êtes pas sourd. J’ai voulu être taquin, je n’ai peut-être pas vu que mon pistolet à eau était un lance-roquette. Il faut que je remette un peu d’ordre dans mon magasin.

    Je reviens sur le perceptuel et l’intellectuel (et on débarrasse ici Jean Keim). 

    Voir : https://youtu.be/8UUtan9aLTY?t=2131 , jusqu’à 37 : 08. Elle dit que le cerveau traite 10 milliards de bits d’informations/ seconde (et le corps 10 millions), la pensée consciente : 16 bits/seconde. D’accord, vous n’aimez pas Marc Henri et ces chiffres restent flottants : problème de méthode, de compréhension des fonctions du cerveau, de pertinence à comparer avec des bits... Reste que la pensée consciente, (dans le lobe frontal du cortex qui a d’autres activités) a été mesurée jusqu’à 120 bits/seconde pour une prise de décisions complexe, le traitement de la langue a été mesuré à 39 bits/seconde (François Pellegrino) … Par contre pour l’ensemble du cerveau, c’est encore insondable. Pour le nerf optique à un million d’axones, chacun d’eux envoie plus d’un bit seconde, ça fait une estimation basse de 11 millions de bits/seconde. Quand à la capacité de mémoire de stockage, ça va jusqu’à 2,5 petaoctets (2,5 millions de milliards ou de giga, d’octets), l’équivalent du Web en 2016). Bref, parmi toutes ces incertitudes, entre la pensée consciente et le reste du cerveau, en traitement de l’info, c’est incommensurable.

    Si on prend les trois cerveaux de Mac Lean, schéma vieillot maintenant, mais avec une clé de répartition introductive qui reste utile, le limbique est la mémoire de la vie, des connaissances, des perceptions, sensations, émotions, etc… C’est l’éponge qui boit tout, que vais ici appeler capteur. La pensée consciente est alors le lecteur qui prend dedans ce qui est utile, en se rigidifiant avec l’existence à conduire. C’est dans le limbique que le lecteur pioche pour les intuitions, l’extra-sensoriel, sentir des forces, des esprits, hypnotiser, deviner, etc…

    Shombrun n’est pas la seule à être passée à l’électroencéphalogramme, d’autres notoriétés du zen aussi. Et c’est bien dans la zone limbique que des modifications sont constatées. Idem pour ceux atteints de pathologies mentales, car le « lecteur » contrôle mal, est décalé… Il faudrait y passer aussi des peintres célèbres d’art brut, qui sortent d’eux même des mondes intérieurs hallucinants/hallucinés pour nous, en tout cas de paysages autres que les nôtres.

    On sait que les autistes ont un handicap social : le lecteur fonctionne mal. Mais aussi ailleurs dans le limbique : Rain Man qui « voit » immédiatement le nombre d’allumettes tombées de la boite, Elon Musk qui a une perception qu’on n’a pas qui en a fait son avantage…

    Et sans lecteur, on est sans contrôle avec cette éponge qui ne fait qu’absorber : les délirants, sans doute ceux qui font des crises d’angoisse, à cause d’une tension psychique qui le dévisse, etc…

    En plus d’expériences "paranormales" que j’ai pu connaître de ci, de là (sans jamais de plantes ni champignons, pour ma part, juste avec mes cellules), j’ai été bien marqué par mes lectures d’Oliver Sachs, qui montre dans ses ouvrages plaisants à lire comment le cognitif peut élaborer d’autres normalités à partir de perceptions "autres", ou "décalées" de la réalité. Lui, c’est en médecine, mais ça marche tout autant en paranormal et je ne suis pas surpris que Sombrun rapproche les deux dans cette vidéo.



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    TchakTchak 26 janvier 14:56

    @yoananda2

    Je souscris à tout votre commentaire (hormis les vies, j’ignore si j’en ai eu d’autres avant).
    .
    Vous faites bien de compléter. Relativement à mon titre, j’aurais du rajouter dans mon texte qu’il y a toutes sortes de formes et stades de la transe. Celle des chamanes Mongols n’en est qu’une, qui a trouvé son cérémoniel et son réservoir mental (les animaux de Mongolie) pour l’atteindre. 

    J’ajoute que la transe est un outil. comme l’intelligence au sens courant dont on parle, La magie blanche et celle noire qu’elle évoque (et j’aime bien la façon dont elle en parle), c’est le sujet classique de toutes les pratiques qu’on peut imaginer en paranormal. Le vaudou, par exemple, est très ambivalent.
    Pour se battre contre un ennemi qui vient vous détruire, on peut développer un pouvoir avec un esprit maléfique. Mais une fois l’ennemi vaincu, le pouvoir est toujours là et ça devient embêtant. Si vous ne lui trouvez pas d’exutoire, il se retourne contre vous. Il existe des sociétés avec des individus qui ont ce pouvoir pour la défendre. A la société, ensuite, de gérer ces individus quand elle est en paix.



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    TchakTchak 26 janvier 14:43

    @Gollum

    Je n’ai rien contre le chamanisme mais il faut rester prudent.

    Elle répète que la transe est dangereuse, elle explique que des esprits s’emparent de votre corps et de votre mental, elle insiste sur le nécessaire retour de son âme, la dissonance mentale quand on n’y arrive pas... Vous n’êtes pas sourd ? Ou bien vous avez écouté votre méfiance au lieu de ses propos ?

    qu’elle vienne sur Avox bleu elle n’y trouvera pas des gens qui reprennent le contrôle mais des délirants paranoïaques qui est une autre forme de contrôle...

    J’entends ezechiel qui rapplique pour appuyer votre commentaire sur la vidéo, la chance que vous avez ! 
    Sinon, vous ne croyez peut-être pas si bien dire. Quand elle parle de son deuil, elle dit que son âme qui a été emporté avec. Et les rigides, paranos, obsessionnels, monomaniaques, addicts, n’ont pas l’âme comblée, elle est prise, pas forcément pas un esprit, mais par un ailleurs, un simili qui les comble pour de faux.

    Si on était tout autant éduqués à la perception qu’à l’intellect, on aurait meilleur contrôle de nos existences, meilleure sérénité et meilleurs plaisirs.

    Bref elle a un petit côté new-âge avec le côté ouais le réveil est proche

    Les chamanes seront très content d’apprendre qu’ils font du new-âge... Sinon, oui, elle est peut-être trop optimiste sur le "réveil". Mais c’est aussi son activité, essayer de faire savoir que nous avons un mental, fait pour capter bien plus que ce qu’on nous en dit (le passage sur le cerveau limbique (mémoire + émotions) et le filtre de la pensée (du cortex) est intéressant. C’est un peu le territoire et sa carte. Mais contrairement à Keim que vous suggérez, la pensée est nécessaire, sans elle, on serait juste envahi d’un bruit constant, désordonné, incompréhensible d’impressions. Et sans psychisme ni mental qui fait rapport entre les deux.


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    TchakTchak 26 janvier 14:32

    @yoananda2

    Oui, l’éducation parentale est le premier socle.
    Il y a le deuxième, le bain culturel dans lequel on a grandi qui a formé notre façon de penser.
    On peut être parfaitement éduqué, devenir quelqu’un de bien, dans une société où il faut exciser les femmes, ou avec un code d’honneur ravageur pour les interactions humaines, ou une religion qui rend fou, ou tout simplement qui nous apprend à être des soumis aux médias mainstream.
    Civilité devrait donc réunir éducation et culture ( au sens mœurs pour tous qui permet à chacun de respirer dans son existence).

    "La mort est mon métier", de Robert Merle, présente une forme extrême de cette dissonance.



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    TchakTchak 26 janvier 12:05

    @yoananda2

    Civilité : souci que les choses se passent bien, autour de soi, que les gens que vous croisez ou fréquentez soient satisfaits de vous.

    Docilité : soumission, peur, renoncement à soi, céder à faire des choses qui ne vous ressemblent pas. 



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    TchakTchak 26 janvier 11:49

    @yoananda2

    Eh ouais quoi... On a ce qu’il faut pour calmer tous les humains de la planète. Qu’est-ce qu’on attend ? Faut y aller bordel !



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    TchakTchak 26 janvier 10:17

    @Conférençovore

    Ce n’est pas ma vision à proprement parler, c’est juste la réalité.

    Les Etats-Unis sont les plus interventionnistes au monde, avec des guerres et des manipulations (psyops, révolutions de couleurs, soft power, intrusions dans les institutions nationales, sans compter sa matrice à oligarchie impériale mondiale...). C’est la réalité. Ça marche aussi. Finalement, je suis plus intéressé par la haute civilité que par la haute technologie. A quoi ça sert de continuer des inventions technologiques, déjà abondantes, si ça va avec l’ensauvagement ? La société des Etats-Unis, si elle est la plus avancée au monde, tient aussi au fait qu’elle est aussi championne du monde du taux d’incarcération par habitant, c’est bizarre...

    Ça se discute très fortement en fonction des pays.

    Oui, mais c’est bien la structure UE qui impose le tempo et les pays qui réagissent comme ils peuvent. La Pologne et la Hongrie sont les premiers pays ex du Pacte Varsovie à être entrés dans l’OTAN, avant même l’Union Européenne. C’est leur affaire, leurs raisons. Merkel a fait le dos rond contre Washington pour aboutir le Nord Stream, elle a toujours voulu garder contact, même orageux avec Poutine et son pays. Scholz, qui a joué au con quand Washington et ses supplétifs on pété son tuyau, peut-même qu’il a donné la main à l’opération. C’est juste un premier de classe, avec Macron, Rutte, consorts pour faire la lèche à Von der Leyen qui prend ses ordres de Washington et de Davos. La Hongrie pas assez obéissante, se fait geler les fonds qui lui sont destinés, avec les applaudissements des zombies du parlement. Sans parler de Meloni.   

    Quant à l’effondrement démographique, il n’est pas simplement russe.

    Oui, je sais. Seule la population Africaine (et de certains pays d’Orient) va continuer à augmenter pendant tout le siècle.

    En Russie, c’est ça :
    https://www.populationpyramid.net/fr/russie-f%C3%A9d%C3%A9ration-russe/2024/
    La décrue va être quand même sévère. Que le Japon (et la Chine) pratiquent zéro immigration, ils le peuvent : les population sont homogènes. Alors qu’en Russie, les musulmans vont passer majoritaires pendant le siècle. Il est bien que la Tchétchénie au patriarcat frustre et à la religion coercitive soit tenue par un Kadyrov. Mais un Kadyrov président de la fédération de Russie, ça ne va pas plaire à l’ensemble de la population Russe. La question de l’immigration choisie se posera pour ce pays.



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    TchakTchak 26 janvier 06:55

    @Valyria Tanit

    Ce devrait être dans mes cordes d’en proposer au moins un par semaine.

    Alors je peux vous aider, par un autre sentier, sauf si Avox qui ne m’aime pas refuse. Il n’y aura certainement pas 100 réactions, ça ne vous écrasera pas.



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    TchakTchak 26 janvier 06:49

    @Conférençovore
    .

    Alors là-dessus, je ne suis pas certain de me souvenir de ta position mais la mienne c’est que ce n’est pas un pis-aller

    On a eu des looongs échanges là-dessus, et ça n’a pas d’intérêt de répéter les mêmes choses. On ne voit pas la rivalité Etats-Unis / Russie par le même bout, ou les mêmes « biais », puisque vous aimez les zététiques (pas moi…). Je crois que de votre côté, vous voyez les Etats-Unis comme la tête d’épingle de la civilisation, tant en technologies, cerveaux scientifiques et culture. Pour ma part je vois leur impérialisme avec les ingérences permanentes qui emmerdent constamment les nations de la planète alors qu’elles ont besoin de faire leur vie.

    .

    L’aide internationale apportée à l’Ukraine, il ne s’y attendait absolument pas dans cette ampleur. 

    Il s’y attendait des Etats-Unis, mais pas de l’UE, en effet, qui s’envoie constamment des rafales de kalachnikov dans ses pieds. Pour son infériorité technique, ce n’est pas un sujet qui me passionne, mais si c’était le cas, il n’aurait pas pu tenir une guerre d’attrition pendant deux ans seul contre tous les moyens possibles des pays de l’OTAN. La seconde guerre mondiale a été gagnée grâce au sang des Russes, mais pas sans un matériel minimum, qui était celui étatsunien.

    .

    Globalement, tous les gens qui disent que les BRICS sont en train de faire basculer le leadership mondial racontent très souvent d’énormes bêtises.

    « tous les gens qui »… Je m’en fous des gens qui disent des conneries, je sais qu’il y en a plein, c’est tout. Vous encombrez l’échange en faisant ainsi.

    .

    Croire qu’il y a une parfaite coopération entre des pays aussi opposés que l’Inde et la Chine est par exemple parfaitement ridicule. Les BRICS, c’est avant toute chose une alliance économique, monétaire, énergétique mais ça n’a rien à voir avec l’OTAN qui est une alliance militaire,

    L’OTAN e les BRICS ne sont pas nés pour les mêmes raisons et n’ont pas les mêmes objectifs, en effet.

    .

    L’entente cordiale actuelle n’est qu’une question d’intérêts. Si demain il y a une possibilité de s’emparer de certaines ressources en Russie, les Chinois se retourneront très vite.

    C’est une alliance stratégique, pas simplement opportuniste. La Chine sait très bien que si elle a des problèmes à l’international, c’est avec les Etats-Unis et son vassal, l’UE, pas avec la Russie. La Chine est en mesure de supplanter les Etats-Unis comme puissance mondiale, avec ses inconvénients, en effet. Mais si la Chine peut absorber les économies et technologies des nations, elle ne fabrique pas d’ennemis idéologiques à abattre au lointain, comme les Etats-Unis. La Russie est un espace eurasiatique, mais chaperonné par la culture européenne, notamment avec la religion orthodoxe, depuis les conquêtes hunniques qu’elle a digérées avec le temps. Poutine a vainement tenté des échanges commerciaux et infrastructurels avec l’Europe occidentale pendant 20 ans. L’UE vassalisée n’a jamais voulu de l’offre gagnant/gagnant ressources contre technologies dans la « maison commune européenne ». Avec sa guerre, Poutine a fait une croix dessus, le Great Game est mort, et il assoit maintenant le développement de son pays ailleurs, en utilisant notamment la puissance chinoise.

    .

    En aparté, foutu pour foutu, pour ma part, je préfèrerai me faire manger par les chinois que par l’Islam. Quelque chose me dit que Poutine ou son successeur, si l’effondrement démographique est inéluctable, a plutôt intérêt à importer de l’asiatique de l’Est et du Sud, que du musulman ou de l’européen occidental dégénéré et de toute façon de moins en moins capable.



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    TchakTchak 25 janvier 16:07

    @JPAGO

    Déjà, c’est à la fin de la guerre que l’on sait qui a gagné. Pour l’instant, elle n’est pas finie, elle peut aussi s’étendre territorialement, ou avec d’autres vecteurs (nucléaire, bactériologique…).

    Ensuite, quand des militaires interviennent, avec du métal, des morts et destructions : cela s’appelle une guerre. « Opération Spéciale » est un élément de langage du Kremlin, le reprendre c’est dire son parti pris, pas essayer une analyse la plus neutre possible.

     Poutine espérait une guerre courte. D’une part, il voulait rattacher le Donbass, après les référendums de 2014 (qu’il avait alors refusés à l’époque car il avait d’autres calculs), ce qui n’a surpris personne. D’autre part, il avait commencé le siège de Kiev pour provoquer un changement régime, à la surprise de tout le monde, moi dedans. Il n’a réussi ni l’un, ni l’autre. Deux ans après, il n’a conquis qu’une partie du Donbass. Le peuple Ukrainien ne s’est pas soulevé contre le régime de Kiev, il a au contraire renforcé son nationalisme contre l’occupant Russe.

    C’est même étonnant de la part de Poutine, qui nous a habitué à être bien plus stratège et tacticien que ça. Il espérait par exemple prendre le ciel Ukrainien, sans savoir (?) que tout le pays était déjà sous observation des satellites Starlink, pour le Pentagone, l’OTAN et rapidement pour Zelensky. Peut-être a-t-il paniqué, avec ses raisons, et improvisé. Il était en tout cas mal renseigné de la situation en Ukraine pour son offensive. En plus des pertes habituelles d’une guerre, il a perdu la Mer Baltique, tombée dans l’escarcelle otanique (qu’il voulait justement repousser), et ses gazoducs Nord Stream. A défaut de négociations, refusées par le monde atlantiste, ses conquêtes des oblasts du Sud de l’Ukraine ne sont que du pis-aller (là-dessus, Conférençovore et moi, nous sommes en désaccord).

    Maintenant, la guerre dure, même évolue, d’autres facteurs agissent. L’économie Russe ne s’est pas effondrée. En plus de l’économie de guerre, elle a au contraire renforcé ses capacités résilientes de production. Voir ici par exemple : https://www.iris-france.org/156539-la-russie-nouvel-eldorado-du-bio/ Autre exemple : Renault a abandonné ses usines en Russie, juste pour un rouble, alors que c’était le deuxième marché mondial de la marque qui pesait 28% du chiffre d’affaires. Associé avec la Chine, les anciennes chaînes de production Françaises sont maintenant celles qui fournissent le plus de voitures aux Russes. Et ce sont au contraire les économies des pays de l’UE qui s’effondrent, au profit des Etats-Unis.

    La guerre a tracé une nouvelle ligne géopolitique, qui a basculé la ligne Est-Ouest creusée depuis Yalta en nouvel échiquier mondial entre pays occidentaux (+ Japon, + Australie + N.Z.) et ce qu’on appelle maintenant le Grand Sud, largement favorable à la Russie.

    D’autres rebondissements et développements à cette guerre sont possibles. Le nationalisme montant des pays d’Afrique l’Ouest contre Macron et ses sbires qui se servent des djihadistes est un effet collatéral. Le soutient sans faille de Washington à Israël pour bombarder Gaza et s’y installer est un moyen de reprendre la main ailleurs sur la scène internationale, pouvant fragiliser les nouveaux partenariats du BRICS (entre les Emirats Arabes Unis et l’Iran en première évidence).



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    TchakTchak 23 janvier 08:35

    @Valyria Tanit
    .

    La fertilisation de la terre se passe à Dilmun, dans Enki et Ninhursag, c’est-à dire à Bahreïn ou peut-être au Koweït.

    Par contre l’Eden, ou Edinu en Akkadien, est sans doute localisé à Bit-Adini, une région Assyrienne entre le Tigre et l’Euphrate. https://www.persee.fr/doc/syria_0039-7946_1981_num_58_3_6739#syria_0039-7946_1981_num_58_3_T1_0324_0000

    Le récit biblique raconte qu’Abraham est justement né à Ur, parti ensuite s’installer à Canaan. L’Eden, le paradis perdu la Genèse fait sans doute écho à la mythique région de Sumer pour les hébreux de Canaan partis s’installer à Babylone après la prise des royaumes d’Israël et Juda par Nabuchodonosor.

    C’est une bonne métaphore, la boite à images. Enlil était le souverain, gestionnaire du domaine pour la caste des Annunaki, gardien de l’ordre du monde. Son petit frère Enki était plus remuant, a créé les humains (avec Nimmah/Ninhursag) et s’est pris d’affection pour eux.

    Dans la genèse biblique, il y a eu renversement : Enlil est devenu Yahvé, souverain de l’Eden et de l’Univers, tandis que le serpent maudit a séduit les humains. Ea, avatar d’Enki, était un serpent (source de vie, de santé, de connaissances : le caducée).

    On peut croiser aussi l’Eden avec le Jardin des Héspérides, une histoire répandue par Hésiode avant la rédaction de la bible hébraïque, avec des éléments nombreux de la première histoire dans la seconde. Simplement, il n’y a pas de pomme dans la genèse biblique, qui n’existait pas au M.O. à l’époque, juste le « fruit défendu ». Ce sont les peintres chrétiens d’Europe qui ont mis la pomme dans les scènes de l’Eden, récupérée de l’arbre aux pommes d’or grec.

    Ea est aussi le dieu de l’eau, l’élément naturel de la vie, avec une continuité sémantique : ea, awa, ewe, devenu agua, comme Aigues Morte en Occitanie. Eve une est récupération sémantique de même racine « source vie ». Mais c’est juste une ravissante idiote, la mère de toutes les femmes potiches, dévitalisée des fonctions telluriques de fertilité/fécondité, présente partout dans les mythes anciens, puisque c’est le dieu masculin Yahvé qui a tout fait tout seul en 7 jours, boum.

    Peut-être aussi que le serpent de la genèse se sentait plus familier avec la femme à qui il a proposé le fruit défendu, en pâle évocation du couple Enki/Ninhursag, mais pour mieux débarrasser tout ça car il n’y a plus rien d’autre que Yahvé, dans le monde et dans nos âmes, bonsoir de chien ! Pour rappel, Canaan, à l’époque de la rédaction de la bible était polythéiste, chaque ville avait son « Baal » (son dieu). Il y avait un gros nettoyage mental à faire pour attribuer aux juifs la terre du Nil à l’Euphrate selon le serment divin.



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    TchakTchak 22 janvier 13:49

    C’est plutôt du nouillage 3.0, version technolâtrie : ce n’est pas très païen ça… Je ne vais pas tomber dans le panneau…

    .

    Barjavel a déjà décrit la société heureuse fonctionnelle grâce à la technologie du futur dans « La nuit des temps ». Ce n’est pas la direction que l’on prend. Cela ne marche que si les dirigeants/les gestionnaires sont par nature bienveillants. C’est l’inverse que nous voyons tous les jours. Vous admettez vous-même que l’on va vers une dystopie. Et c’est logique d’une certaine manière : quand les dirigeants accumulent les moyens technos et numériques de gestion, comment ne pas céder à la domestication des humains, au lieu de contribuer à l’organisation compliquée des sociétés ?

    L’ile du docteur Moreau, d’H.G. Wells est intéressant aussi : comment une lubie créé la dé-mence (etym : « mens ») et l’enfer.

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    Paul Virillo avait déjà expliqué l’accélération du temps, Zygmund Bauman le passage du locus et du tangible à la société liquide. Hubert Reeves avait expliqué que le propension physique de l’univers vers le cosmos est la course à la complexité, dès qu’il y trouve des nouvelles matrices. Mais nous, les humains, restons des êtres tangibles, nous ne sommes pas des immatériels, nous sommes des sensibles, pas des mécaniques ou numériques. Ça ne changera pas. Si l’humain n’a plus d’importance, si la science devient une nouvelle religion, ça ne va pas le faire. La science appliquée est faite pour améliorer le sort des humains, pas l’inverse.

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    Quant-aux rêves d’immortalité, de contrôle de Gaïa… Même pour les voyages interplanétaires, il y a loin de la coupe aux lèvres. Factuellement, aucune nation n’est mûre aujourd’hui pour envoyer des humains sur la Lune, après 55 ans d’accélération technologique fabuleuse depuis les 7 voyages humains, finger in the nooze (sauf un, mais sans morts ni blessés), sur notre planète satellite. Bon…

    Ou bien un « vaccin » planétaire rendu quasiment obligatoire ruinent les métabolismes, pour financer quelques actionnaires avec la capacité à creuser des dettes dans l’argent public des nations… La trouvaille marche tellement bien que le « vaccin » suivant est prévu pour une maladie inconnue à venir, mais de toute façon inéluctable. « Lascience » d’aujourd’hui a une franchement sale gueule. Ce qui permettrait d’améliorer le futur, serait plutôt un Hercule providentiel capable de nettoyer ses écuries.



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    TchakTchak 19 janvier 12:22

    @Conférençovore
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    Au moins, vous allez un peu plus loin que de simples réponses péremptoires avec lesquelles on n’a rien à répondre.
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     il est parfaitement envisageable que face à un même problème (typiquement, les séismes), des hommes situés sur des endroits très différents aient trouvé exactement la même solution

    Oui, tout à fait, c’est un scénario qu’il faut se garder en vue. Les murs à blocs irréguliers parfaitement ajustés sont faits de pierres "molles" (on ignore comment) sur les sites célèbres précolombiens ou en Egypte, mais à l’Ile de Pâques ou à Delphes on a affaire à du caillou classique de carrière. Donc derrière cette technique commune d’assemblage à blocs dépareillés, les solutions trouvées peuvent être complètement différentes d’un ensemble géographique à un autre. Reste qu’on ne sait pas pourquoi pourquoi non plus ce procédé a été complètement abandonné de la planète : il aurait pu perdurer ça et là, coexistant avec les murs à blocs linéaires. Ce n’est pas pareil non plus avec un chantier à milliers ou dizaine de milliers d’esclaves dont on se fout de la mortalité ou avec des ouvriers qualifiés et rémunérés. Bref, quand on a une accumulation de questions qui ne font que soulever des questions derrière, au lieu de décanter le sujet en accumulant des réponses partielles : il y a quand même quelque chose qui résiste, ce qui justifie d’explorer des scénarios plus étonnants. Il y a aussi la question du lissage des surfaces à mettre sur la table : à Tiwanaku, c’est actuellement incompréhensible, avec une planéité qui se mesure au micron.
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    Enfin bref, il existe d’autres explications que c’est le spectaculaire et très vendeuse du savoir transmis par des zitis

    Je crois qu’on en revient, maintenant. J’ai vu Pouillard à deux émissions (récentes), il dit qu’il faut se débarrasser des extra-terrestres. Parce que ça stérilise la réflexion et la recherche : si ça vient des E.T, ben, il n’y a plus besoin de chercher... Ça polarise la réflexion qui perd ses ouvertures nécessaires et la réduit ou binaire idiot (ça vient/ça ne vient pas des ET). Ça étouffe aussi la curiosité : "Ah, encore les croyants aux zitis qui nous ramènent le sujet des anciennes constructions, ils nous fatiguent". Et j’ajoute un truc. Pour ma part, jusqu’à ces dernières années, je ne croyais pas du tout à leur présence, maintenant, je me pose des petites questions à partir de découvertes que j’ai faites (perturbantes) : j’ai donc un oscilloscope qui bouge. Sauf que c’est aussi un formidable moyen de manipulation : les vidéos prises d’avions de la CIA, qui est aussi un organe le plus puissant et pourri de manipulation, le Blue Beam qui traîne dans les cartons, mais qui peut être activé, ces avions l’an derniers qui ont détruit au missile des ballons de sonde... Mon hygiène mentale a besoin d’un mur blindé entre mon cerveau et tout ce qui s’y raconte mélangeant volontairement le vrai du faux pour fausser la réalité.

    Non, la question qui monte est plutôt celle d’un ancienne civilisation encore inconnue dans la passé, qui a été détruite, mais qui a pu apporter des connaissances. C’est pas simple, car on a vraiment peu d’indices possibles à explorer, mais c’est un scénario agrégateur d’éléments du passé qui peut être utile à l’avancement de la réflexion. Même si, pourquoi pas, on délaisse ce scénario entretemps car quelque chose de plus probant a été trouvé.
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    Je trouve qu’il a été utile et même indispensable de mettre un peu de rationalité

    Bon, la zététique met un peu de plomb dans la tête. Mais maintenant, elle ne sert plus qu’à bétonner la Doxa. Mais je n’insiste pas : on n’est pas de même tempérament, on ne voit pas de la même manière.
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    Je n’ai pas l’impression que l’archéo soit rouillée

    Si, quand même et ça pèse. Pour ça que je parlais paléontologie. Yves Coppens, a découvert Lucy et annoncé que la bipédie est venue bien avant chez l’hominidé : c’est vrai. Il a aussi dit détenir le maillon manquant du début de l’homo : c’est faux. Par la suite il a reconnu lui même que c’est faux. Non seulement c’est cool de sa part, mais ses travaux se placent comme étape d’évolution de la paléontologie. Non seulement, on a découvert d’autre homo après lui (floresiensis, desinovien...), mais au schéma évolutif des espèces en arborescence, rigidifié depuis Darwin, s’ajoute un schéma buissonnant qui rend peu pertinent la "recherche des maillons manquants". En paléontologie, on admet les singularités, on les présente, et les chercheurs dans cette discipline savent dire quand les schémas de pensées ne tiennent plus.
    En archéo, l’égyptologie consécutive aux batailles napoléonienne a été fabuleuse en science, arts, culture, imagination. C’est un monde englouti qui est sorti et une clé importante de connaissance de l’antiquité pour l’histoire humaine.
    Quand Noah Kramer et Jean Bottéro ont rassemblé les mythes sumériens suite aux fouilles d’après guerre, c’est la méfiance qui est au contraire venue. Alors que c’est une civilisation au moins de même importance que celles égyptienne, grecque, précolombienne, de l’Indus. Le fait de comprendre que la genèse des trois monothéisme n’a été que de la reprise et le réarrangement des mythes sumériens n’aide évidemment pas... Jusqu’à un certain pillage du musée de Bagdad de milliers tablettes pas encore déchiffrées qu’on a laissé faire pendant la guerre d’Irak, qui a tant désespéré Chirac. Et l’imaginaire aujourd’hui se réduit à savoir si c’est complotiste ou pas, ce qui est désespérant. Et puis des aryens chez des sémites, oulaaah. Il y a aussi l’instrumentalisation des sites archéos dans les pays où ils sont découverts : ça arrange le roman national alors on rajoute la sauce, ou ça dérange alors c’est mis sous le boisseau. Bref, une discipline qui n’est pas aidée. Maintenant, Gobekli Tepe avant le néolithique, à l’époque des humains frustres : c’est un bon coup de pied dans le ronronnement académique : espérons que ça porte...


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    TchakTchak 18 janvier 13:05

    @yoananda2

    C’est à vous que j’ai posé trois questions, je vous les ai numérotées, puisque vous avez des réponses dans des sources qui sont du pro. Mais je ne les vois pas apparaître dans votre message.
    Qui est qui en a gros sur la patate ?



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    TchakTchak 18 janvier 10:41

    @Conférençovore

    Compléments.

    Oui, votre article sur les agrocercles a été utile, je m’en souviens. Moi-même, j’avais un petit doute là-dessus, je n’étais pas de ceux qui se sont acharnés contre vous, au contraire, il est clair maintenant pour moi qu’il n’y a pas d’extra-terrestres là-dedans. Et c’est une opération qui avait été faite par les zététiciens. Maintenant, la zététique n’est pas ma religion non plus, elle a ses lourds travers. Pour ma part, j’ai appris : je sais, je ne sais pas, je pense que parce que. C’est vieux comme le monde, c’est excellent pour le cerveau et je n’ai vraiment pas besoin d’autre chose. Maintenant, c’est du collage incessant d’étiquettes, partout.

     

    Grimault a déboulé comme un chien fou, il a trop fracassé. Il y a aussi phénomène de balancier, contre l’archéologie devenue une discipline vraiment franchement rouillée (contrairement à la paléontologie, qui heureusement, contrebalance). Pouillard n’est pas un universitaire, a bossé avec Grimault pour lui faire son documentaire, maintenant il fait son chemin et prend ses marques avec ce qu’il a appris… Vous constatez vous-même qu’il est plus prudent. Et bien, passons au contenu, ce que j’ai fait avec ce documentaire que j’ai mis en lien et que j’ai pris le temps de commenter. C’est plus constructif que de s’envoyer des boulettes. Je vois qu’Alain Malcom a ce genre de plaisir, ce n’est pas le mien et puis voilà.



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    TchakTchak 18 janvier 10:33

    yoananda2 (et Conferençovore, pour le coup)
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    oui et je suis tombé dans le panneau au début

    Quel panneau ? C’est votre problème ça, pas le mien. Je ne suis pas en recherche de « panneau », comme vous. Je fais une différence entre une hypothèse et une vérité. Si les hypothèses sont interdites, en effet, il n’y a pas possibilité d’échanges évolutifs, constructifs.

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    En préalable :

     j’ai vu « La révélation des pyramides », il y a longtemps, sans jamais avoir plongé dedans. Le sujet était déjà saisi par la polémique, transformé en guerre de tranchées, comme l’affaire Raoult ou l’affaire Dreyfus. Je sais très bien qu’il ne sert à rien d’explorer un sujet empoigné par des protagonistes qui ne sont là que pour des renforcements pathologiques (campisme, effet de meute…). Je ne suis pas fait comme ça, je n’y peux rien, et j’en suis même très content.

    Preuve en est avec Alain Malcom qui a choisi cette parodie (j’ignorais que c’est était une), juste pour faire le troll avec ceux qui viennent y commenter en choisissant ceux qui sont « avec lui ».

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    Bon, moi je ne parle pas de la parodie (c’est bon…), je ne parle pas de LRDP, je parle uniquement des « Bâtisseurs de l’ancien monde », de Patrice Pouillard (même s’il a fait le documentaire LRDP avec Grimault, oui, je l’ai appris aussi...).

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    Puisque vous avez eu les réponses dans des sources qui sont « du pro », pouvez-vous me dire :

     1 avec quelles méthodes et outils, la planéité au micron (millième du millimètre, qu’on ne peut pas mesurer à l’œil nu même avec des instruments « classiques » de graduation) a été atteinte sur des blocs de Tiwanaku, les coffres à bœufs du sérapeum de Saqquarah (Egypte), ou encore les salles creusées dans la roche de Barabar (Inde). Note : dans le documentaire, ce n’est pas Patrice Pouillard qui prend les mesures, mais Eric Gonthier, « du pro » en étude de matériaux archéologiques, maître de conf au museum d’histoire naturelle, auteur de publications... Il dit lui-même être à poil.

    2 Avec quelles méthodes et outils ont été fabriqués et ajustés ces blocs géants du Pérou (Cuzco, de Sacsayhuaman, Machu Picchu…), le mur de Ahu Vinatu (île de Pâques), le temple de la vallée de Khéphren, voire le palais impérial de Tokyo (à blocs plus petits, mais de même assemblage), etc…

    3 Pourquoi ces ouvrages les plus anciens (à datation plus difficile et dont ont ignore les peuples/civilisations qui les ont faits) sont les plus spectaculaires en gigantisme, en précisions d’ajustement, en polissage ? Ce qui est la question peut-être la plus importante car elle dérange le schéma unique du progrès continu de l’humanité en maîtrise des techniques, avec à la clé, peut-être une toute autre histoire du passé de l’humanité que celle dans laquelle on fonctionne.

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    Après,

    - L’équateur magnétique ? Je n’en sais rien, il faudrait que je recalcule le réalignement des sites auxquels ont ne peut pas attribuer les civilisations qui les ont faits et je ne sais pas faire ça. Il faudrait aussi inventorier tous ces sites existants de même ancienneté incertaine et voir la proportion de ceux qui sont sur cette ligne, ou très proche et ceux éloignés. En tout cas, la ligne passe bien trop au Sud de l’Atlantide de Platon, qu’on place hypothétiquement à l’Ouest du détroit de Gibraltar, tant pis… Ici, langue au chat pour moi.

    - La métrique ? La mesure des blocs en H de Tiwanaku, ça cogne fort, quand même. Idem dans les cavités de Barabar. Pour la pyramide, ce sont des calculs, pas des mesures, donc je ne sais pas. Je suis positivement ouvert là-dessus à l’idée du mètre inventé déjà avant l’antiquité classique, une même intuition peut revenir dans l’histoire.

    - Une civilisation préalable ? Il y a des emboitements qui plaident pour : ces constructions anciennes que personne ne peut expliquer, (faire semblant n’est pas expliquer, ras le cul des jocrisses), ces légendes et mythologies, avec ces hommes/dieux venus apporter des connaissances, le petit panier à la main, à Sumer, en Egypte, chez les précolombiens, à Gobekli Tepe…Durant le Dryas récent (10 800/9600 av JC), il y a bien eu changement climatique intense qui a dézingué les écosystèmes et populations humaines (chute de 7°C dans l’hémisphère Nord), puis avec la remontée de la température, élévation du niveau de la mer de plus de 100 mètres qui a englouti des terres émergées. Des humains de jadis sont entrés à pied sec dans la grotte de Cosquer dont l’entrée est maintenant à 37 mètres sous l’eau. Je n’ai pas de problème à imaginer une période humaine préalable avec une civilisation avancée quelque part, puis faible survivance après l’effacement du Dryas. Ce schéma n’a rien de plus idiot en soi que celui imposé (ou inertiel) d’une préhistoire faite uniquement d’humains vêtus de peaux vivant dans des grottes.

    - Concernant Kumari Kandam, je ne vais pas rajouter des développements déjà longs ici, mais il est vrai que les Dravidiens (noirs à peau bleue), créateurs quand même de l’Indus et de Mohenjo Daro ont une très ancienne histoire, avec villes et terres engloutis, racontée déjà par le Rig Véda et des fouilles intéressantes (côté Gujarat, aussi Mahabalipuram où j’ai vu les artefacts dégagés sur la plage avec le tsunami de 2004). Pourquoi pas…

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    Ce que je trouve éreintant, aujourd’hui, c’est cet empêchement à la pensée spéculative, libre, flottante, où on peut prendre et laisser sans faire de bloc, ou de pelote, dont Aristote en avait dit la nécessité, avec, taper 1 : vous êtes un ébloui en slip sautillant parmi les pâquerettes, tapez 2 : un zézétoc tout sec triste comme la mort. Ou bien normie zombie de la doxa versus complotiste d’extrême droite antisémite. Quand on n’est ni l’un, ni l’autre, on est quoi ? On n’a pas le droit de respirer ? L’imagination a ses pièges, c’est aussi une matrice, pour explorer des angles morts, des impensés, élargir sa pensée. Quant-aux idiots et rigides, ma foi, ça existera toujours, ce ne sont pas eux qui vont me polariser et polluer ma pensée.