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Ar zen

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  • 1 vote
    Ar zen 9 septembre 2017 08:39

    @Djam

    Si vous devez lire un seul livre, lisez "l’Europe sociale n’aura pas lieu". Pour un investissement de 8 euros vous saurez tout sur la construction européenne depuis ses débuts et connaitrez les acteurs qui ont concouru à la naissance de l’UE. 

    Un tout petit livre, 120 pages seulement, bourré de références. Incontournable.

    https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/41ft952MppL._SX300_BO1,204,203,200_.jpg

    Ce petit ouvrage rend compte de recherches universitaires, menées depuis une dizaine d’années, dans les domaines de l’histoire et de la Science Politique de l’Union Européenne.

    Ces travaux montrent que, dès la création de la CEE, les partisans d’une Europe intégrant une harmonisation sociale par le haut (une partie du PS et des hauts fonctionnaires français), se sont heurtés à une coalition franco-allemande (Monnet-Rueff en France, ordo-libéralisme en Allemagne), qui n’a eu de cesse d’empêcher cette perspective. Cette coalition a conçu l’Europe comme un moyen d’inscrire les politiques économiques nationales dans un cadre néolibéral. Ce cadre, inspiré de l’ordo-libéralisme allemand, vise le libre échange généralisé, le plein développement de la concurrence et une orthodoxie monétaire stricte. Dans cette perspective, l’action économique de l’Etat doit être encadrée par des règles de type constitutionnel, qui le mette à l’abri de l’influence des populations. Comme si l’on pouvait construire une Europe sans la prise en compte effective des aspirations économico-sociales des peuples qui la constitue.

    Le livre, écrit dans un langage clair et accessible à chacun, retrace les différentes étapes de cette évolution, les débats qui l’ont émaillée et son résultat. Il donne un sens à ce que certains voient comme une lente dérive, vers une vaste zone de libre échange, sans autre perspective à offrir, qu’un approfondissement de la mise en concurrence des espaces économico-sociaux nationaux. A lire ce livre il s’agirait plutôt de la révélation au grand jour d’un aspect constitutif de la construction européenne depuis les années 1950.

    Et si vous avez un peu plus de temps à consacrer à la lecture, un ouvrage conséquent, le seul qui existe sur le sujet : "la démocratie à l’épreuve de l’intégration européenne", un travail de recherche de doctorat. 

    Si vous lisez ces deux livres vous saurez très exactement ce qu’est l’UE et pourquoi il faut en sortir le plus vite possible. 

    https://static.fnac-static.com/multimedia/Images/FR/NR/0e/8c/55/5606414/1507-1/tsp20170106174735/La-democratie-a-l-epreuve-de-l-integration-europeenne.jpg




  • 1 vote
    Ar zen 9 septembre 2017 08:28

    @pegase

    J’abonde dans sens. Il est très juste d’écrire que la balance commerciale de l’Union européenne, à savoir la différence entre les exportations vers l’extérieur de l’UE et les importations vers l’UE, est considérée en agglomérant le résultat de tous les pays. 

    http://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php/International_trade_in_goods/fr

    Un pays qui fonctionne équilibre autant qu’il peut sa balance commerciale. S’il y a des déséquilibres, il met en place des mesures de protection. Ces mesures de protection sont aujourd’hui prises au niveau de l’UE et non pays par pays. Comme l’Allemagne est la championne du monde des exportations, celles ci équilibre immédiatement le déficit d’exportation de pratiquement tous les autres pays de l’UE réunis. 

    Dans le cas d’un pays qui exporte trop, comme l’Allemagne, les marchés seraient supposés intervenir immédiatement et la taux de change de la monnaie allemande, comparé aux autres monnaies, s’apprécierait sans délai. Or, l’Allemagne n’a plus de monnaie propre puisqu’elle a l’Euro. Et c’est ainsi que le système de l’euro favorise d’une manière éhontée l’économie Allemande. C’est l’Allemagne qui tire profit de l’existence de l’euro et elle seule. Il faut rapidement sortir de l’UE pour équilibrer tout ceci et mettre en place les instruments de protection que les autres pays appliquent. 

    Les principaux instruments de protection

    Les interventions directes 

    Les interventions indirectes

    Les droits de douane
    Les quotas d’importations et exportations
    Les subventions aux exportations
    Les barrières sanitaires et phytosanitaires

    La gestion du taux de change
    Les programmes par produit
    Les aides à la commercialisation
    Les subventions aux intrants et les exonérations d’impôts
    L’aide à l’investissement à long-terme

    https://www.insee.fr/fr/statistiques/2381432&nbsp ;



  • 1 vote
    Ar zen 8 septembre 2017 20:32

    @Joe Chip

    J’apprécie au plus au haut point votre commentaire. Je tenais à vous le dire. 

    Votre phrase : "Ils (les Allemands) ont façonné l’esprit des constitutions selon leur modèle politique basé sur la décentralisation et l’ordo-libéralisme". 

    C’est pour cette raison que d’aucuns ont le sentiment que c’est l’Allemagne qui dirige l’UE mais cela va bien au delà. Ce sont biens les traités européens qui ont copié et intégré l’orthoxie allemande en matière économique et leur ordo-libéralisme. 

    Mais ce système à des limites. Aujourd’hui certains parlent d’un "budget européen" et d’un "ministre de l’économie européen". Il faudrait pour cela que l’Allemagne abandonne sa souveraineté économique. Je ne pense pas qu’elle soit prête à ce sacrifice. Les vraies tensions vont commencer sitôt que cette idée sera à l’ordre du jour. 





  • vote
    Ar zen 8 septembre 2017 20:22

    @yoananda

    Non, les soldes target 2 ne donnent pas le pouvoir à l’Allemagne. En lien, 3 études de Vincent Brousseau, spécialiste de la question et ancien de la BCE. Premier lien un article écrit en février 2016. Ce que montrent les soldes Target c’est simplement que l’Euro est condamné et non que l’Allemagne dirige l’UE. 

    Vous parlez de façade institutionnelle. Je ne suis pas du tout, mais pas du tout d’accord. L’U.E fonctionne sur la base des traités que la France a signés mais aussi l’Allemagne. Les décisions se prennent, au sein de l’UE, soit à l’unanimité, soit à la majorité qualifiée, soit à la majorité simple. Expliquez moi comment l’Allemagne pourrait régner en sous marin sur l’UE ? 

    Je ne confonds pas rapport de force et "institutions européennes". Est-ce que l’Allemagne désobéit aux traités ? Non ! Pas plus que les autres pays. Et s’il advient qu’un pays désobéit, la CJUE intervient et sanctionne le dit pays. 

    Où allez vous chercher cette notion de rapport de force alors que tout est confiné et enfermé dans le TUE, le TFUE et le TSCG ? Vous avez une lecture bien curieuse des traités européens. 

    L’UE est une organisation intégrée au service d’un véritable « projet » parfaitement « autonome », annoncé et lisible. Ce « projet » européen n’est pas défini, modifié, adapté par les Etats au fil de leurs réunions, non ! Il est figé dans le marbre du traité lui-même. Les orientations programmatiques de l’Union européenne, du fait qu’elles sont intégrées aux traités sont « gelées », bien moins révisables qu’une norme constitutionnelle de niveau national. Les traités européens ont ainsi opté pour une « intégration négative », c’est à dire l’intégration économique par la suppression de toutes les barrières et distinctions nationales, par opposition à l’intégration « positive », c’est à dire le développement de politiques de limitation, de palliation et de correction des distorsions du marché. L’intégration « négative » est institutionnalisée dans le droit primaire de manière directe à travers, notamment, la protection des 4 libertés de circulation fondamentale (biens, personnes, services).


    A votre tour de répondre. 

    https://www.upr.fr/actualite/pourquoi-leuro-est-condamne

    https://www.upr.fr/actualite/crepuscule-de-leuro-targets-degel-de-pensee-vincent-brousseau

    https://www.upr.fr/actualite/ce-que-doit-a-ses-consoeurs-une-banque-centrale-qui-quitte-leuro-la-prime-de-sortie-vincent-brousseau



  • 1 vote
    Ar zen 7 septembre 2017 15:00

    @yoananda

    Les dispositions des traités s’appliquent, à l’Allemagne comme aux autres. 

    L’exemple que vous donnez du "sauvetage" des banques grecques est un bon exemple. Qui a pris la décision ? L’Allemagne ou l’Union européenne ? Ce sont bien les institutions européennes et la BCE qui ont pris la décision. L’Allemagne fait partie de ces institutions, comme la France et comme les autres. 

    Une petite étude en lien. 

    https://france.attac.org/nos-idees/mettre-au-pas-la-finance-les-banques-et-les-transnationales/articles/plans-de-sauvetage-de-la-grece-77-des-fonds-sont-alles-la-finance

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