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Daruma

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  • 1 vote
    Daruma 18 juillet 2020 13:42

    @bubu12

    Des exemples, il y en a à la pelle, et il n’y a qu’à se baisser pour en trouver sur ce site. Avec la personne dont je parlais, j’ai deux exemples qui me viennent en tête. On avait eu, entre autres, une discussion sur Bill Gates. A-t-il fait vacciner ses enfants ou pas ? Cette discussion sur un point de détail nous a empêchés d’aborder les financements de sa fondation, les fonds versés et la corruption qui va avec. Autre exemple : Sa volonté de diminuer la population mondiale ? C’est une conversation qui a tourné en casuistique sur les propos de Bill Gates comme quoi il n’a jamais voulu dire qu’il voulait pratiquer l’eugénisme mais le contrôle des naissances en favorisant une meilleure santé. On a passé un temps fou à discuter de ça et du problème des fausses nouvelles en général au lieu d’aborder le fond du problème, qui est que Bill Gates promeut activement un contrôle total sur tous les individus de la planète avec probablement un certificat de citoyen sain physiquement et idéologiquement (sorte de passeport à points ?) comme cela se fait déjà en Chine. Sans même parler de son obsession de diminuer la population mondiale, qui ne surgit pas de nulle part et n’a rien de philanthropique, mais c’est un vaste sujet.


    Les travaux de Grégoire Chamayou permettent d’avoir un premier niveau de compréhension, que je qualifie d’exotérique. En gros il dit ceci :

    Quand l’économie va bien, on contrôle les gens avec la carotte. Quand l’économie va mal, on les contrôle avec le bâton. Les puissants, c’est-à-dire la haute finance et les multinationales, se sont aperçus que les régimes autoritaires ne sont pas viables et qu’ils finissent toujours par s’effondrer : la bonne vieille dictature, qui s’impose à grand bruit de bottes et avec des matraques, ça n’est pas si efficace que ça, dans la durée. Alors ils ont adopté une autre stratégie : l’ingénierie sociale. C’est le fait de soumettre les populations non pas par la force, comme avant, mais par la ruse ; non pas par la contrainte mais par la manipulation. L’idéal étant de pousser les gens à vouloir et à réclamer eux-mêmes ce qu’ils auraient refusé si on le leur avait imposé de force. Pour que ça marche, il suffit de répandre l’insécurité et la peur, en commençant par la peur de perdre son travail. Quand les gens ont peur ils sont prêts à accepter n’importe quoi, y compris la privation de leurs libertés.

    La propagande a bien rempli son rôle en temps de paix et de prospérité. Maintenant que ça coince de partout économiquement et qu’il y a de plus en plus de contestation, on passe au plan B : le contrôle des masses par la technologie. Avec les énormes moyens technologiques dont ils disposent, il faudrait être bien naïf pour s’imaginer que les puissants se passeraient d’un tel outil. Ce serait comme imaginer qu’un tueur en série psychopathe résisterait à la tentation de se servir de son arme.

    Et les hommes politiques dans tout ça ? Il ne faut pas se bercer d’illusions : ils sont interchangeables ; s’ils déplaisent ils sont éjectés, d’une manière ou d’une autre. Il suffit de les appâter avec l’argent, le sexe ou le pouvoir (surtout le pouvoir). Et si ça ne suffit pas pour les corrompre, on fouille dans leur passé pour voir s’ils ont quelque chose à cacher. S’ils n’ont rien à cacher, il suffit de les filmer dans une situation compromettante. On peut même, en dernier recours, les menacer de mort ou menacer leurs proches. Personne n’est à l’abri d’un accident. Une petite convocation de Hollande à Londres pour s’assurer que sa phrase "Mon ennemi c’est la finance" c’était une blague, et tout rentre dans l’ordre. Mais la solution la plus efficace, plus efficace encore que les menaces et la soumission forcée, c’est bien sûr la conversion...



  • 1 vote
    Daruma 18 juillet 2020 09:08

    @sls0

    Très intéressant ce que vous racontez. Je n’ai aucun moyen de vérifier ce que vous dites au sujet de vos activités, mais d’une part j’ai envie de vous croire et que c’est crédible, et d’autre part, de toute façon, l’essentiel n’est pas là. L’essentiel c’est que vous nous demandez de choisir entre deux types de réalité : celle, malheureusement banale, du quotidien, vérifiable sur le terrain et étayée par les statistiques et les témoignages, et celle qui concerne la criminalité des élites. Si je résume votre sophisme, il consiste à dire que si la première est vraie alors l’autre est fausse et fantasmée.

    Ensuite, vous faites une inversion particulièrement odieuse : les pervers, selon vous, ce ne sont pas Epstein et ceux qui ont bénéficié de ses services, ce sont ceux qui cherchent à connaître la vérité sur cette criminalité qui touche les hautes sphères. Vous vous rendez compte de ce que vous dites ? Epstein, pas une seule fois dans votre long message vous ne citez son nom. Son avion privé Lolita Express, son île privée, Ghislaine Maxwell, les témoignages de certaines victimes, les infos de Wikileaks, tout ça n’est que pure invention ? Vous pensez qu’on va vous croire ? Vous croyez que Ricky Gervais se permettrait de traiter le parterre de stars de pervers sans risquer de procès si ce qu’il disait n’était que pure invention ?

    Pourquoi vous faites ça ? Pourquoi avez-vous décrété que toute cette histoire est fausse et qu’elle ne mérite pas qu’on s’y intéresse ? Vous savez très bien qu’il est beaucoup plus difficile d’obtenir des informations sur ceux qui détiennent les leviers du pouvoir ou qui sont corrompus. Doit-on pour autant se résigner ? Vous ne trouvez pas bizarre que les médias mainstream en parlent si peu et qu’ils traitent cette information comme un simple fait divers ? Rien que ça, ça devrait vous mettre la puce à l’oreille.



  • 1 vote
    Daruma 17 juillet 2020 23:21

    @Super Cochon
    Je suis au courant de tout ça. Ceux qui ont vendu leur âme au diable, qu’ils en aient conscience ou pas, sont irrécupérables. Ils ne m’intéressent pas. Quant à ceux qui croient fermement qu’ils sont dans le camp du bien, de l’ouverture d’esprit et du progrès, ceux-là non plus ne m’intéressent pas car ce sont des fanatiques religieux, et eux aussi sont irrécupérables. Quand je parle de faire preuve de patience et de pédagogie, je pense à la masse de ceux qui croient ce qu’on leur dit à la télé ou dans les journaux.



  • 2 votes
    Daruma 17 juillet 2020 22:44

    @bubu12
    Votre question est pertinente. C’est marrant, j’étais persuadé de l’avoir écrit, mais en me relisant je m’aperçois que j’avais oublié de le dire. Le problème n’est pas dans votre question, qui est légitime, mais dans la manière, souvent intentionnelle, de détourner l’attention de l’essentiel vers l’accessoire. Mon texte :

    En regardant une vidéo de débunkage (démystification), comme on dit dans le jargon d’internet, et après une discussion avec un membre de ma famille, j’ai enfin compris la technique de manipulation principale utilisée par les anti-conspirationnistes. Je ne parle pas des anti-conspirationnistes bourrins, qui ne font que répéter comme des perroquets les clichés qu’ils ont appris, le plus souvent à la télé. Je veux parler des anti-conspirationnistes sérieux et intelligents. Quelquefois ils ont raison sur certains points, lorsqu’ils relèvent des erreurs ou des demi-vérités (ou des mensonges). D’autres fois ils croient corriger une erreur en la corrigeant par une autre erreur, dont ils n’ont pas conscience. Difficile de tout vérifier.

    Dans tous les cas, leur tactique est reconnaissable à ceci qu’ils font tout pour vous entraîner vers un point de détail pour vous détourner de la vue d’ensemble. Ce point peut être important mais pas déterminant au point de vous réfuter en totalité. C’est une technique de manipulation fréquente chez les anti-conspis  : ils vont se focaliser sur une erreur ou une imprécision et s’y accrocher comme une tique pour éviter d’avoir à regarder ce qu’ils ne veulent pas voir. La technique consiste à détourner l’attention de l’essentiel, à noyer l’essentiel dans l’accessoire. Et quand la discussion sur cet élément est épuisée, ils passent à un autre, et ainsi de suite. C’est une cécité volontaire : on refuse de voir ce qui dérange, alors on va porter toute son attention sur des éléments du tableau qu’on va décortiquer. Ainsi on s’interdit de voir vraiment le tableau. Si le tableau représente un éléphant en gros plan dans une jungle, l’anti-conspirationniste va vous hameçonner en vous disant que vous vous trompez parce que la couleur de tel tronc d’arbre n’est pas marron, comme vous le prétendez, mais grise ou verdâtre. Il aura beau jeu de dire qu’il veut la précision et la vérité, et vous vous retrouverez à discuter de la couleur du tronc d’arbre alors que vous, ce qui vous intéresse, c’est de parler de l’éléphant et de ce qu’il fait. Quand le sujet du tronc d’arbre est épuisé, on vous amène à parler d’un caillou sur le chemin, toujours dans le but de ne pas parler de l’éléphant. Le nez collé au tableau, l’anti-conspirationniste continue à scruter les détails alors qu’il suffirait qu’il fasse deux pas en arrière pour comprendre ce que représente le tableau.

    Ce genre de manipulation par focalisation excessive s’apparente au travail d’un avocat qui gagne un procès pour vice de forme, alors que son client est un criminel et qu’il sait qu’il est un criminel. La différence c’est que l’anti-conspirationniste est, certes, de mauvaise foi mais pas totalement malhonnête contrairement à l’avocat qui permet à son client, qu’il sait coupable, d’échapper à la justice. Il pense vraiment œuvrer pour la vérité, même s’il ignore qu’il est dans l’auto-duperie. Toute erreur qu’il arrivera à déceler agira en lui comme un biais de confirmation : il se dira qu’il a raison puisqu’il a trouvé des erreurs ou des extrapolations abusives, et il sera conforté dans sa croyance.



  • 1 vote
    Daruma 17 juillet 2020 22:23

    @Super Cochon
    On a la même vision des choses. Mais il faut y aller à petits pas, notamment en parlant d’ingénierie sociale. Sauf, bien sûr, avec ceux qui sont les plus obtus, que j’appelle les inquisiteurs mais sans le pouvoir de brûler les gens. Avec ceux-là il n’y a rien à faire, ils sont comme possédés, et je pèse mes mots.
    Avec les autres, l’affrontement est contre-productif : ils se crispent, et la conversation tourne au pugilat verbal. Le but ce n’est pas de se défouler (je l’ai fait moi aussi mais j’ai arrêté). Le but c’est d’amener les gens à sortir de la caverne. Tu comprends bien que ce que tu exiges d’eux c’est un changement radical de paradigme, une révolution copernicienne. Si toute ta vie tu as cru que le Soleil tourne autour de la Terre, et qu’on te dit que c’est la Terre qui tourne autour du Soleil, ça crée un bug dans le cerveau. Faire comprendre aux gens qu’ils vivent dans une réalité construite, ça demande du temps et de la patience.

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