Bien
sûr, Pranaitis, son évêque et le tsar savaient bien que personne
n’irait vérifier dans le Talmud. Il faut d’abord en avoir un et
ensuite faire un travail de recherche considérable. Sans compter que
s’il est déjà difficile de retrouver un passage existant, c’est
encore plus dur s’il n’existe pas
"C’est
une chance de ne rien savoir sur un auteur avant de lire son oeuvre.
Bien sûr, cela ne dure pas, mais il ne faut pas gâcher cette grâce
de l’enfance."
Lisez plus bas ma réponse à Christophe Nicolas, fournissant un autre cas concret.
Avant
de "gâcher
cette grâce"
de lire les citations de Pranaitis, ne vaut-il pas mieux vérifier
d’abord si elles sont bien dans le Talmud plutôt que de
s’apercevoir après qu’elles sont fausses et de constater que vous
avez perdu votre temps ?
Pranaitis
était un prêtre catholique ; il avait été chargé par son évêque
d’écrire un livre destiné à appuyer la politique antijudaïque de
l’église et la politique antisémite du régime tsariste.
Professeur
d’hébreux, il a mis une "version hébraïque" en face pour
faire plus vrai. Mais tout est faux.
Ces
écrits ont contribué aux massacres
de Juifs dans l’Empire russe jusqu’en 1917, par les Armées
Blanches de 1918 à 1921 (plus de cent mille morts sur une
population de 5 millions) puis furent utilisés par la propagande nazie.