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Jesse Darvas

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    Jesse Darvas Jesse Darvas 12 avril 2012 10:22

    M. Régnier
    vous n’avez pas tort, et je ne voudrais pas apparaître comme un défenseur inconditionnel d’HB, ni même comme un "défenseur" tout court. Elle n’en a d’ailleurs pas besoin. Il est avéré que son discours s’est jusqu’ici structuré essentiellement autour de l’opposition aux "souchiens", catégorie raciste construite par le Front National (la notion de "français de souche" est inconsistante comme l’a montré H Le Bras) ; un tel discours est bien entendu stérile et contre-productif - sa fonction est d’abord de rassembler une "communauté" tout en la structurant. Mais plutôt que d’échanger des invectives (comme ce ridicule procès qui lui a été intenté au prétexte de l’homonymie "sous-chien"/"souchien") il serait plus utile de lui demander de formuler précisément ses propositions ou revendications. Celles-ci ont en effet le défaut d’être très vagues, et de ressortir plus du discours mobilisateur structuré face à un "ennemi" plus ou moins fantasmé (discours miroir de celui de Guéant ou Le Pen d’ailleurs) que de la construction d’une alternative réelle. Malheureusement, les tribunes médiatiques qui lui ont été données (notamment chez Taddéi) n’ont jamais débouché sur ce type de discussion. C’est dommage.
    Je persiste à penser qu’une issue positive au mouvement des IR demeure possible s’ils parviennent à sortir de la rhétorique du ressentiment pour déboucher sur des revendications positives. Dans tous les cas la bonne attitude n’est pas d’user d’invectives ("raciste", "islamiste", etc.) mais de formaliser les points d’accord possible et les sujets sur lesquels le différend est irréconciliable. A ma connaissance cela n’a jamais été fait.



  • 1 vote
    Jesse Darvas Jesse Darvas 12 avril 2012 08:27

    @Pierre Régnier

    Je comprends votre réponse mais il ne s’agit pas de naïveté ici. Oui, il y a dans le discours d’HB une dimension de "ressentiment" analogue à celle que l’on trouve, dans notre tradition, chez Marat ou Hébert - je la rapprocherais d’ailleurs plus de ce type de tribuns que de l’"islamisme" - à part la défense du droit au port du voile et une référence identitaire assez abstraite, je ne vois rien de très concrètement islamique dans son discours. Et l’on sait que ce type de discours peut, sous certaines conditions, déboucher sur la violence aveugle - ainsi des massacres de septembre 1792. Mais il y a aussi la possibilité d’un débouché plus proprement "politique", si le ressentiment se transforme en énergie positive. Les deux sont encore possibles, et son discours sur Merah (bien qu’il trouve toutes sortes de "raisons" plus ou moins fallacieuses pour expliquer la dérive du tueur) est une condamnation claire de la barbarie, assez habilement présentée comme un "ne soyons pas comme nos ennemis" qui permet de flatter le ressentiment de l’auditoire tout en le canalisant.

    Bref, ce qu’il adviendra de ce mouvement est encore indécidable. Si elle parvenait à surmonter un ressentiment stérile pour déboucher sur un projet positif, cela pourrait devenir intéressant.



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    Jesse Darvas Jesse Darvas 12 avril 2012 00:39

    La présentation qui est faite de l’article est un peu malhonnête. HB ne dit pas seulement "MM, c’est moi", elle dit aussi "ce n’est pas moi".

    "c’est moi" car ils sont tous deux musulmans, d’origine algérienne, issus des quartiers, et partageant certaines expériences et solidarités.

    "ce n’est pas moi" car HB a horreur des actes qu’il a commis.

    Sa façon d’avoir une pensée pour les mères de l’ensemble des victimes et pour la mère de MM me paraît assez juste. En revanche l’ajout inutile de la phrase "si c’est bien lui qui a commis ces actes", faible concession au complotisme diffus, affaiblit son discours.

    On peut bien sûr contester sa vision du monde, son usage quelque peu abusif du terme "ghetto" et sa rhétorique victimaire. Mais elle se fonde sur cette rhétorique pour exhorter à autre chose : à une prise de responsabilité et à l’action (quel type d’action, cela reste à déterminer...)

    A mon sens, on ne comprend rien à HB si on n’a pas en tête le public auquel elle s’adresse et les alternatives qui s’offrent aujourd’hui à ce public. Houria est mille fois préférable à Dieudonné, Yahia Gouasmi ou au Libre Penseur (sans même parler de Soral dont l’audience serait de toute façon assez limitée dans les banlieues). Là où son positionnement atteint ses limites, c’est dans sa recherche d’une conciliation de la revendication islamique et d’un progressisme révolutionnaire, comme si elle cherchait à synthétiser les mouvements arabes laïcs de gauche des années 70 avec l’islam politique moderne - alors même que l’islam politique est profondément réactionnaire. C’est ce qui la distingue par exemple d’un As’Ad Abu Khalil, qui demeure dans la stricte continuité laïque de gauche et abhorre les Frères Musulmans... tout en combattant toute discrimination anti-musulmane.

    Un passage m’a interloqué : sa référence à l’Algérie comme terre des ancêtres de Merah et "de sa religion". Un musulman ne pourrait-il être enterré en France ? Etrange...

    Sur le fond, plutôt que d’entrer dans des polémiques avec HB sur la responsabilité coloniale de la France, le mot "indigène", etc... il me semblerait plus productif d’échanger avec elle sur ce que, concrètement, il convient de faire aujourd’hui. Souhaite-t-elle de la discrimination positive ? Une politique volontariste de logements sociaux ? une refonte totale du cursus scolaire ? La révolution socialiste ? Tant qu’elle n’articule pas de revendication précise, il sera difficile d’apprécier.



  • 2 votes
    Jesse Darvas Jesse Darvas 11 avril 2012 15:18

    Bravo antoine, vous avez les honneurs du site alainzannini (ceci dit comme c’est votre première intervention sur agoravox, on pourrait se demander si vous ne vous appelez pas en fait mandrake !)

    Vous avez raison bien entendu sur le fond.

    Je vois juste un problème se dessiner à l’horizon : la rupture avec Soral est bien consommée, certes, de même qu’avec LLP, mais le lien avec Dieudonné demeure (« c’est un artiste, je le soutiendrai toujours » disait Nabe dans Médias…). Dieudonné, qui tout en jouant avec une relative habileté du premier, second et troisième degré, s’inscrit globalement sur la même ligne que Soral, mêlant complotisme du 11/09 et surtout promotion enthousiaste de Faurisson, en lien avec Paul-Eric Blanrue (qui était proche de Nabe, à l’époque du cercle zététique, et continue aimablement à lui faire de la publicité sur son site vénitien). Nabe aime la Vérité, ce qui explique à la fois son rejet du complotisme et son refus constant de prendre au sérieux les élucubrations des négateurs. C’est d’ailleurs le reproche majeur que lui fait désormais Soral : s’attaquer à ceux qui seraient les « vrais résistants ». Nabe parviendra-t-il à concilier cette position de principe avec le soutien au principal « agent », en France, du nouvel historien officiel d’Ahmadinejad, celui grâce auquel le Professeur est monté sur la scène du Zénith ?

    Quelle importance ?

    Aucune, sans doute, s’il s’agit de l’avenir du complotisme et du négationnisme. Celui-ci est bien sombre : au-delà des marges d’internet, les « truthers » n’ont pas d’audience et n’ont surtout réussi à inquiéter aucun des soit-disant « responsables » du 11/09 ; ils demeureront à l’état de folklore, mais ce n’est pas demain qu’ils parviendront à traduire Cheney ou Bush en justice pour la destruction des Tours ni même à produire un récit cohérent de ce qu’ils pensent s’être vraiment passé (plutôt qu’une déconstruction par petit morceau de la "VO"). Quant aux négationnistes, après avoir vainement cherché une consécration académique, ils en sont réduits à faire les guignols dans des vidéos ou à se faire décorer par un président iranien en fin de parcours.

    En revanche, tout ceci est d’une grande importance pour Nabe lui-même et sa cohérence. Qu’est-ce qui l’emportera : sa solidarité avec les « victimes de l’anti-antisémitisme », mise en avant dans le tract Sauver Siné (lequel ne mentionnait d’ailleurs pas Faurisson) ou bien le souci du Vrai ? Peut-être MEN parviendra-t-il à concilier les deux : le soutien à l’artiste Dieudonné, le refus de la falsification historique. Tout comme il est parvenu avec l’Enculé à réunir miraculeusement l’estime de Leo Scheer, « l’unique survivant d’une famille juive de Cracovie, victime de l’extermination nazie  » , celle de Laurent James qui y voit un livre juste et précis sur la "juiverie financière internationale" , et celle de Dieudonné qui au générique final de son dernier film qualifie la Shoah jouée par Maria Poumier de « personnage de science-fiction ». Après tout, les malentendus sont possibles et les interprétations contradictoires aussi. Le vrai problème de Nabe, cela n’a jamais été ses "ennemis" mais plutôt ses amis : les faux, les vrais, les vrais-faux, les anciens et les futurs. Le Journal le montre bien d’ailleurs : l’affrontement fortifie Nabe ; l’adulation en revanche l’affaiblit. On peut donc se réjouir de ce que les plus benêts de ses "admirateurs" se retournent désormais contre lui ; tant qu’il restera fidèle à la Vérité, il n’aura rien à craindre. C’est là, malheureusement, que Dieudonné s’est perdu - ses provocations antérieures pouvaient choquer, mais elles étaient sincères... il y a, depuis son alliance avec Faurisson, un ricanement écoeurant, un peu honteux, qui souille en permanence ce qui peut demeurer de son humour, réduit à jouer du troisième degré pour éviter l’immondice encore trop évidente du second. Que Nabe ne l’ait pas entendu est curieux.



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    Jesse Darvas Jesse Darvas 23 novembre 2010 23:09

    Quelques remarques :
    - les sous-titres sont assez trompeurs. Il n’est nulle part question de "sionisme" dans ces vidéos ; le passage indiqué sous ce titre porte sur Céline et ses pamphlets antisémites, avec qui Soral se trouve des points communs. Idem sur "l’obscène" où il ne parle que des juifs et de leur supposée influence délétère sur le cinéma et la littérature. Autant assumer puisque Soral assume : il n’aime pas les juifs, qu’il s’agisse d’Obalk et de son "pilpoul", sa nature d’"intermédiaire ethnico-religieux" et sa "domination talmudique", de Proust "bourgeois juif", des frères Coen qui ne "comprennent pas les goys", etc... il n’y a dans son discours que Victor Hugo qui partage ces travers de "lourdeur" sans être juif.
    - en dépit de l’obsession antisémite, certaines remarques sont pertinentes. Au fond tout ceci vient du cinéma, qui ne l’a pas accueilli... dommage car un autre parcours aurait été possible pour Soral qui a de la répartie, une perception assez fine des gens et une franchise roborative. Tout ceci malheureusement gâché par un ressentiment qui, classiquement, se focalise sur les juifs.

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