- « Les politiciens ne nous disent généralement pas ce qui motive réellement leurs décisions »
C’est une bonne question, que Canal+ devrait développer davantage.
Par exemple, qu’est-ce qui a motivé le gouvernement socialiste à nommer en 1984 André Rousselet à la présidence de la société Havas, alors nationalisée, laquelle société Havas a immédiatement après créé Canal+ et à confié à André Rousselet la direction de la nouvelle chaine ?
Le parcours dans les affaires d’André Rousselet qui dirigeait une société de taxis et n’avait aucune expérience dans les médias, ou le fait qu’il était un ami intime de François Mitterand, le trésorier de ses campagnes électorales et un ancien député de gauche de 1967 à 1968 ?
Les privilèges et les appuis législatifs n’ont pas manqué pour assurer le succès de la nouvelle chaine cryptée socialiste (seule chaine à péage du paf, monopole sur les films pornos et sur la diffusion des films récents notamment).
"Entre 1982 et la naissance de Canal+, le gouvernement français met en
œuvre une série de mesures visant à freiner la croissance
du marché de la vidéo ; Parmi les mesures qui permettent de freiner
cette expansion, le 22 octobre 1982, un « blocus de Poitiers » vise à réduire considérablement l’importation des magnétoscopes, notamment d’origine asiatique2. De plus, une redevance spéciale sur les magnétoscopes est adoptée par décret, le 17 novembre 19823. Enfin, une TVA dite « de luxe » à 33 % est appliquée pour tous les appareils vidéo et même les vidéocassettes préenregistrées4.
Au contraire, les décodeurs de Canal+ sont assujettis à la TVA la plus
réduite, à l’instar de celle appliquée pour les téléviseurs5.
"