• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile

J.GRAU

Cet auteur n'a pas encore renseigné sa description

Tableau de bord

Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 0 33 0
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0


Derniers commentaires




  • 1 vote
    J.GRAU 26 juillet 2011 07:41

    J’ai encore un peu continué la vidéo. Le résumé de la philosophie de l’histoire de Hegel est un morceau d’anthologie : "l’Esprit, avec un grand E. Quand Hegel considère que quelque chose est important, il met une majuscule". Le conférencier, malgré son nom à consonance germanique, n’a visiblement aucune notion d’allemand. En allemand, on met des majuscules à TOUS les noms, importants ou pas. Il semble qu’il y ait ici une confusion entre Hegel et ses traducteurs.

    Plus excusable est le contresens concernant le jugement porté par Hegel sur le matérialisme. Hegel avait en fait le plus grand respect pour Démocrite et Epicure. Seulement, pour lui, toute philosophie est un idéalisme - conscient ou inconscient. Le matérialisme est un idéalisme qui s’ignore. Cela peut paraître absurde, bien sûr, mais si on y réfléchit, c’est à l’aide de la pensée que nous déterminons les caractéristiques de la matière : espace, figure, masse, etc. Cela ne signifie pas que les choses matérielles, pour Hegel, n’aient aucune réalité objective. Son idéalisme n’est pas celui de Berkeley. Seulement, il n’y a pas pour Hegel de séparation radicale entre l’être et la pensée : tout ce qui est, même ce qui ne pense pas, est pensable et trouve sa vérité, son accomplissement dans la pensée. Sans doute mon résumé est-il approximatif. Tout ce que je voulais dire, c’est qu’il est facile de ridiculiser une pensée difficile : il suffit pour cela de ne pas la comprendre et de lui faire dire ce qu’elle ne dit pas.



  • 1 vote
    J.GRAU 26 juillet 2011 07:09

    J’ai provisoirement arrêté la vidéo. Non qu’elle ne m’intéresse pas - au contraire - mais il y a là-dedans un certain nombre d’approximations qui m’agacent.

    Le conférencier (peut-être par fidélité à Marx ?) fait une équivalence entre matérialisme et monisme, et entre idéalisme et dualisme. Or, cela ne va pas de soi du tout. Platon, qui est en effet idéaliste, n’a jamais vraiment dit qu’il y avait un monde des Idées derrière le monde matériel. Ca, c’est une lecture qui a été faite après coup. 

    Plus probant encore est le cas de Hegel (dont Marx s’est d’ailleurs inspiré). Hegel, manifestement, est un auteur idéaliste. Mais il n’admet absolument pas l’existence d’un monde transcendant. Son Dieu n’a aucune réalité en-dehors de l’esprit humain. Par ailleurs, il n’y a pas chez Hegel de dualité absolue entre la matière et l’esprit, contrairement à ce que pensait Descartes. L’idéalisme de Hegel est donc un monisme.

    Quant à Spinoza, il est abusivement rangé parmi les matérialistes sous prétexte qu’il était moniste. En réalité, pour cet auteur, la matière n’est pas plus importante que la pensée, et celle-ci ne se réduit pas à celle-là. Matière et pensée sont deux côtés d’une seule et même réalité (Dieu, ou la Substance, ou encore la Nature). Le matérialisme, au sens strict, consiste plutôt à vouloir réduire la pensée à un phénomène matériel, ce que ne fait jamais Spinoza.

    Dernière chose : je pense que la pensée de Marx est très utile pour nous rappeler quelles sont les conditions matérielles de la vie humaine (travail, échanges, inventions techniques, organisation sociale de la production et des échanges, etc.). Il est utile également pour mettre à nu les mécanismes de l’exploitation capitaliste, qui sont trop souvent masqués par les idéologies bourgeoises. Mais on peut se demander s’il n’est pas un peu simpliste de vouloir réduire tout le processus historique à une dynamique matérielle. Le capitalisme, par exemple, ne saurait s’expliquer par de simples besoins matériels. Si la classe bourgeoise cherche à s’enrichir toujours plus, si elle encourage le progrès scientifique et technique, ce n’est pas seulement pour conserver son existence, pour répondre à des besoins matériels déjà existants : c’est plutôt pour accroître indéfiniment sa puissance. Il y a, à la source des révolutions industrielles et de la société moderne, des tendances qui ne sauraient se réduire à des besoins matériels : désir de gloire, de prestige, désir d’avoir un pouvoir infini, etc. On peut d’ailleurs noter que ce genre de désir, sous des formes très diverses, apparaît dans n’importe quelle société humaine.



  • 5 votes
    J.GRAU 25 juillet 2011 13:04

    Je ne suis pas très expert en matière de franc-maçonnerie, sujet qui ne m’intéresse pas particulièrement. Tout ce que je sais, c’est qu’il y a plusieurs loges, et qu’elles n’ont pas toutes la même idéologie et ne sont pas forcément fréquentées par les mêmes gens. François-Xavier Verschave, qui a écrit beaucoup sur la Françafrique et a dirigé l’association Survie, ne pointait jamais la franc-maçonnerie dans son ensemble, mais la Grande Loge Nationale Française, qui regroupe en son sein un certain nombre d’hommes d’Etat français et africains. Une telle loge a par ailleurs été soupçonnée de tremper dans plusieurs affaires financières. Quant à la loge à laquelle a appartenu le principal suspect des attentats en Norvège, il est possible qu’elle soit un repaire d’extrémistes racistes. A vérifier.



  • 2 votes
    J.GRAU 19 juillet 2011 16:30

    Erca,

    Je cite le premier commentaire, qui a été abondamment "plussé" :

    "Faisons en sorte que ça change !!


    Commençons par supprimer toutes ces associations de merde qui nous pollues !"

    C’est à ce commentaire, et à d’autres du même acabit que j’ai pu lire sur AgoraVox, que je me référais plus haut.


  • 4 votes
    J.GRAU 19 juillet 2011 15:03

    Que l’expression "racisme anti-blanc" soit surtout employée par le FN ou ses sympathisants, cela me paraît très probable. C’est d’ailleurs très dommage. Je pense qu’il faut combattre toutes les formes de racisme, d’autant qu’elles s’entretiennent mutuellement : le racisme anti-maghrébin ou anti-noir entretient le racisme anti-blanc, et vice-versa. SOS-racisme, par peur de faire le jeu du FN, minimise le racisme anti-blanc, mais il ne se rend pas compte qu’il perd ainsi sa crédibilité ou ce qu’il en reste.

    Est-ce à dire qu’il faille interdire de telles associations ? Non. On n’a pas jamais interdit le FN, malgré les déclarations ouvertement racistes de Jean-Marie Le Pen dans les années 90. Je ne vois donc pas pourquoi il faudrait interdire des associations anti-racistes, même si elles ont beaucoup de défauts. C’est cela la démocratie, entre autres : accepter l’existence de discours qu’on n’aime pas. Le message de juluch, et d’autres semblables que j’ai pu lire sur ce site, me fait penser qu’un certain nombre de sympathisants du FN ne sont pas de grands amis de la démocratie...

Voir tous ses commentaires (20 par page)

Les thèmes de l'auteur


Publicité


Publicité


Palmarès

Publicité