Qaspard Delanuit

@yoananda2

"Concrètement, "culture incompatible" ça veut dire quoi ?"

Comme je suppose que ce n’est pas le mot "incompatible" qui pose problème, ça doit être le mot "culture".

C’est vrai que "culture" a deux sens différents : si vous faites du jazz et moi du chant baroque, on peut dire que nous avons des pratiques culturelles différentes mais non incompatibles. On pourra conserver de bonnes relations de voisinage quand même, hein ? En revanche, si vous pratiquez le sacrifice humain, le viol incestueux rituel et le cannibalisme, votre "culture" ne sera pas compatible avec la "culture" des Français. Et dans ce cas, je ne vais pas aimer que mes enfants jouent avec les vôtres. 

"Culture incompatible" a donc bien un sens si on prend ce terme de "culture" dans son acception ethnologique. 

L’arnaque intellectuelle (ou la sottise) du multiculturalisme consiste à confondre les deux acceptions. Par exemple faire passer la liberté d’expression pour une spécialité régionale folklorique (comme une danse ou une pâtisserie traditionnelles). 

Dès qu’on les distingue les deux acceptions du mot "culture", les choses sont parfaitement claires et les controverses cessent de tourner en rond. Il devient alors évident qu’on peut concevoir une "diversité culturelle" dans l’unité d’une communauté politique, mais que cela ne sera pas possible si on entend par là une rupture ethnologique, ou même carrément anthropologique. 

Et ce n’est pas seulement une question de degré, c’est une différence complète de sens. Quant à ceux qui ne perçoivent pas le fait que le mot "culture" désigne deux concepts différents, il est impossible de leur faire comprendre quoi que ce soit à ce sujet.

  

@yoananda2

"vous n’en savez rien. Peut être que beaucoup font cette marche arrière."

S’ils la faisaient, cela se verrait. 

@micnet

L’important dans mon message, c’est la notion de marche-arrière mentale, une manoeuvre difficile et rare en politique. Reconnaître qu’on a eu tort et qu’on a entraîné des dizaines de millions de personnes dans une impasse, c’est presque impossible : alors on continue dans la même direction en essayant de corriger un peu, mais tout ce qu’on fait de cette manière ne sert à rien. C’est comme lorsqu’on a pris le train dans une mauvaise direction, tant qu’on ne l’admet pas et qu’on se contente de courir dans le train, on ne fait que retarder le moment où l’on retrouvera la bonne direction. 

@micnet

"En vous lisant, on a vraiment l’impression que vous voulez illustrer cette phrase au-travers de cette anecdote."

C’est parce que vous me prenez pour Jésus et que vous cherchez des paraboles dans mes propos. 

@micnet

"En vous lisant, on a vraiment l’impression que vous voulez illustrer cette phrase au-travers de cette anecdote."

Si c’était une analogie elle serait non seulement maladroite pour la raison que vous donnez, mais aussi insultante, le bon étranger adaptable étant évoqué sous la forme d’un chien.