Joe Chip

Phrase à méditer :

"Comme la société du Moyen-âge s’équilibrait sur Dieu ET sur le diable, ainsi la nôtre s’équilibre sur la consommation ET sur sa dénonciation."

(Jean Baudrillard)

oups, religieux sectaires

@Fidol Castré
 

Oui, il faut distinguer le satanisme folklorique en carton-pâte des anglo-saxons, qui s’inscrit le plus souvent dans une perspective chrétienne (le Diable est un ange déchu, il fait partie du monde, cf. imagerie chrétienne médiévale) et le satanisme glauque et littéraliste des groupes scandinaves qui est ancré dans une culture païenne. 

Après, il y a toujours quelques cas de marginaux qui interprètent tout ça au premier degré, mais il faut tenir compte du contexte religieux des Etats-Unis, où l’athéisme a longtemps été ostracisé officiellement et a donc pris une forme plus militante et provocatrice passant par l’imagerie sataniste associée à la figure "émancipatrice" de Prométhée/Lucifer. Tout ça fonctionne en tandem en réalité, les religieux conservateurs et les athées satanistes se complètent et se justifient réciproquement. 

En outre, c’est un grand classique des cultures minoritaire, on assume par défi l’étiquette collée par le groupe majoritaire (ex : les noirs américains s’appelant "boy" ou "negro", termes utilisés par les blancs esclavagistes). Donc plus on a de religieux conservateurs dans une société qui voit le diable partout (comme c’est le cas aux USA), plus on a d’adolescents, de rockers et autres "rebelles" qui leur renvoient Satan à la figure.

Et pour finir, il y a une dimension marketing, le Diable, les illuminatis, les sociétés secrètes... ça fait vendre.

Il n’y a que les fanatiques débiles comme Laïbi qui interprètent tout ça au premier degré sans comprendre qu’ils font parti du "problème", que tant qu’il y aura des religieux secteurs voulant imposer leurs critères moraux, ils trouveront toujours face à eux le visage sarcastique et grimaçant de Satan. Et au fond d’eux-mêmes, c’est ce qu’ils veulent, car comme l’écrivait Victor Hugo "Qui ne croit pas un peu au Diable ne croit pas beaucoup en Dieu". 

Enfin, il faut pas caricaturer, il y a des tas de sous-genre du métal (métal progressif, métal mélodique, power metal, métal new age...) qui ne cultivent aucune imagerie sataniste. Il y a même du métal chrétien pour les amateurs.

@jeanpiètre

Non, il faut souvent des années de pratique instrumentale pour être un musicien métal accompli, ce qui demande au minimum une certaine intégrité fondée sur l’auto-discipline qu’il faut acquérir pour atteindre cette maîtrise : 

https://www.youtube.com/watch?v=mZKrwJzGg0k

Quant aux produits dérivés, il faut arrêter les délires sectaires : on ne devient pas un "mouton" parce que l’on a acheté un t-shirt de son groupe favori. Si vous voulez vivre dans une grotte sans confort moderne, sans médecine, sans divertissement musical ou autre, sans consommation d’aucune sorte, libre à vous, personne ne vous en empêche, mais p... arrêtez de faire chier le monde ou de vous rehausser en méprisant des adolescents et/ou des passionnés de musique. 

La Corée du Nord et le Pakistan, sinon, c’est bien aussi.

@guepe

A ce moment-là, il va falloir retirer la nationalité française à nombre de personnes d’extrême-droite ou de royalistes ultra qui haïssent la France au profit d’une France mythifiée correspondant à leurs valeurs. Certains ne reconnaissent même pas la légitimité du régime républicain. Et que dire des gens de gauche qui méprisent de tout leur être une bonne partie de leurs concitoyens ? Pour beaucoup, les électeurs du FN ne sont pas "français" au sens où ils entendent ce terme. 

La France n’est pas l’Allemagne ou les USA, l’idée de nationalité et de citoyenneté sont consubstantielles dans notre pays. Il y a donc de la politique dans notre conception de la nationalité et il y a du culturel dans notre conception de la citoyenneté, ce que beaucoup de part et d’autre ont du mal à admettre.

Pour ma part je suis plutôt partisan de l’éloignement symbolique de la communauté nationale, c’est à dire du bagne. Ainsi ces criminels qui ont renié tout sentiment d’appartenance française resterait des Français du point de vue de la loi, mais serait privé de la jouissance de leurs droits civiques.