Je n’ai regardé que la première vidéo et j’entends des cris d’orfraie comme quoi rembourser ses dettes amène à la catastrophe…
@Heron
Bien sûr. En apparence. Mais l’astrologie et le Yi Jing sont efficaces au niveau psychique. Pas au niveau spirituel. C’est, comme je le dis souvent, une question de niveau ou d’étage.
Au niveau spirituel, ou pneumatique, pour reprendre le terme grec, les jeux sont faits depuis toujours. En d’autres termes on est déterminé depuis toujours à utiliser ce genre de discipline pour progresser. Et ainsi échapper à certaines déterminations. Mais pas toutes.
@Belenos
"La liberté spirituelle ne consiste pas à effectuer des choix" me semble plus intéressant comme commencement d’explication.
J’ai pas la sensation que Guillemant s’oriente là-dessus…
Mais effectivement la liberté spirituelle c’est le détachement. Et pas essayer de faire des synchronicités à la pelle en vue de changer un futur déjà là. Ce qui pour moi à une tendance fâcheuse à prendre le contre-pied du détachement.
M’enfin j’ai pas fini la vidéo, donc…
@matthius
Et alors ? C’est mal les pas contemporains ?
J’en suis à 3/4 h et je commence à fatiguer… je sais pas si j’arriverai au bout.
@matthius
Eh ben on peut dire qu’il n’a rien compris le brave homme..
Car Spinoza n’est pas matérialiste (au sens moderne du mot).
A l’inverse la plupart des gnostiques étaient des affabulateurs, des marginaux et des "orientaux" prônant un individualisme radical et un retrait sectaire qui ne répondaient pas - tout simplement - aux aspirations nouvelles de la "classe moyenne" urbaine. L’Eglise proposait aux croyant une conception nouvelle de la dignité de la personne - héritière à la fois de la tradition chrétienne et de la philosophie gréco-romaine assimilée par les Pères de l’Eglise -, une simplicité de moeurs, et une communauté chaleureuse ouverte à tous (égalité spirituelle devant Dieu).
Que c’est beau.
Pour le résumer par un seul mot, l’Eglise est "moderne". Ce sont les sectateurs gnostiques qui proposent un retour au passé, une fuite vers les espaces vides (désert...),
Pfff… L’ascétisme radical est spécifiquement chrétien et ce quasi dès le début. Voir ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Siméon_le_Stylite
Quant au désert… Les chrétiens qui se retirèrent dans le désert furent à la base même du monachisme.
Une haine de la chair typiquement gnostique pour le coup au sens du gnosticisme de l’époque. On retrouve cela pendant les 2000 ans de chrétienté quasiment (bon sauf à notre époque moderne)
L’ascèse chrétienne est une des plus dures qui soit. Voir l’étude d’Aimé Michel sur le dolorisme chrétien : Métanoïa : phénomènes physiques du mysticisme. Même les ascètes hindous sont des petits joueurs à côté.
On peut citer les ascètes en haut des colonnes à l’image de Siméon n’hésitant pas, pour se mortifier, à agrandir les plaies dues aux positions inconfortables. Marguerite-Marie Alacoque à l’époque de Louis XIV qui n’hésite pas à lécher les plaies d’un malade avec sa langue et même à manger ses excréments.
Le port du cilice, la flagellation, tout cela est bien connu, inutile d’insister…
l’expiation nihiliste de la chair déchue par des pratiques extrêmes et un ascétisme paradoxal qui est incompatible avec la "common decency" et bien plus rédhibitoire aux yeux de la population romaine que toutes les récriminations des pères de l’Eglise ! C’est d’ailleurs ce "puritanisme" relatif qui a attiré beaucoup de femmes vers l’Eglise.
C’est plutôt le sentimentalisme chrétien typiquement féminin ainsi que le dolorisme qui convient au masochisme féminin là aussi… La femme est sensible à l’"amour" c’est ainsi. Combien de mystiques épouses du Christ ? Sinon sur l’expiation nihiliste de la chair j’en ai fait le tour plus haut. C’est une marque de fabrique du christianisme même si tous les chrétiens n’ont pas pratiqué avec un tel fanatisme. J’imagine mal un Eckhart s’adonnant à ce genre de mortifications par exemple. Et bien d’autres.
Et je le dis avec d’autant plus de facilité que je suis le premier à taper sur les cathos intégristes et à critiquer l’évolution ultérieure de l’Eglise.
Ah bon..
Frédéric Lenoir…….
Là on est dans la grosse caricature. Je n’ai jamais lu de livres de Lenoir. Ce que je sais c’est que chaque fois que je l’ai écouté je n’ai jamais été déçu.
Je ne pense pas que sa philosophie soit un syncrétisme. Je pense plutôt qu’il (comme ce que j’ai toujours fait d’ailleurs) cherche les points communs. C’est plutôt une bonne démarche. Et je n’ai pas adoré le Da Vinci Code (là encore grosse tentative de caricature) pour la bonne raison que je ne l’ai pas lu et n’ai jamais eu envie de le lire.. Et je dois pas être le seul.
@Joe Chip
Pfff.. Quel post à rallonge.
On a déjà eu cette conversation à plusieurs reprises donc j’y reviens très rapidement, mais c’est une thèse caricaturale.
Votre post aussi il me semble.
Les "Eglises officielles" n’ont pas plus "trahi" le Christ - grosse confusion intellectuelle au passage, puisque le Christ est une "invention" de l’"Eglise officielle" - que les innombrables sectes "gnostiques" plus ou moins opportunistes qui se réclamaient de Jésus en inventant parfois des textes et des sources concurrentes.
Je me fous complètement des sectes gnostiques de l’époque j’ai déjà eu l’occasion de le dire mainte fois. Ces sectes étaient encore pires que le christianisme même le plus dégénéré. Pratiquant un dualisme mortifère.
Il n’y avait pas d’un côté la méchante église officielle et de l’autre les dissidents "ésotériques" restés fidèles et proches dy message de Jésus…
Je n’ai jamais rien prétendu de tel c’est là où l’on voit que vous avez une lecture "orientée" de ce que je peux dire ici ou là.
Et puis de quels Evangiles parles-tu ? Le canon ? Les apocryphes ? Les Evangiles "gnostiques" ?
Les officiels. Les 4 quoi…
En outre, c’est une contre-vérité historique. L’Eglise paulinienne ne s’est imposée nulle part par la coercition mais par la puissance de sa théologie et l’accessibilité de son message.
Certes mais ça s’est gâté après tout le monde le sait.
Il est important de juger les choses en contexte
façon d’excuser ?
Les communistes pour justifier leurs crimes parlent aussi du "contexte"..
et se rappeler que le christianisme est à l’époque une religion urbaine. Les chrétiens ne sont pas des paysans incultes cherchant la protection d’une Eglise autoritaire et fermée mais très souvent des notables pétris de culture hellénistique, des femmes de la haute société sénatoriale, des artisans, des esclaves affranchis…
Ah ? Tellement cultivés alors qu’ils s’en sont pris à Hypathie et qu’ils l’ont mise en lambeaux parce que encore trop cultivée ?
@Belenos
Oui. Il serait bon de citer une phrase de l’article Wikipédia :
Aucun autre philosophe hindou ou école de l’hindouisme ne cautionnent de telles croyances.
Bref, le bonhomme est un hétérodoxe total. On peut rajouter qu’il propulse Vishnou comme premier dieu. Déjà ça en dit long.
Enfin il se base sur la Bhakti, autrement dit la dévotion affective. Il est donc normal qu’il maintienne la dualité. On remarquera que finalement il est assez proche des façons de voir du christianisme de masse.
Enfin le Bhakti Yoga, même dans le cadre d’un hindouisme orthodoxe, est dualiste : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bhakti_yoga
La raison en est simple. On considère qu’il s’agit d’un Yoga (le plus adapté à la masse) nécessaire à un certain type d’homme.
Mais ce dualisme est relativisé par rapport au Jnana Yoga, le plus éminent, qui lui est moniste strict.
Bref, on considère dans l’hindouisme que la dualité n’est pas une tare, la dévotion non plus, mais que cela ne concerne que la frange la moins douée (et donc la plus nombreuse) du genre humain.
@Heron
C’est un rapport dialectique. Eckhart dit qu’il faut devenir pur néant car ce pur néant attire la Déité (j’utilise le terme d’Eckhart) qui ainsi s’installe en l’homme.
On peut donc dire, en effet, que le vide attire le plein. Ou le Tout.
@Heron
L’ascétisme ne provient pas forcément d’une obsession du péché mais l’obsession du péché mène directement et à coup sûr à l’ascétisme.
Enfin, il y a ascétisme et ascétisme. On ne peut pas comparer l’ascèse bouddhiste qui suit une voie médiane, celle du Juste Milieu, à égale distance de l’hédonisme comme de la sévérité presque morbide de certains pénitents. Et qui a un côté serein.
L’ascétisme chrétien est lui bien marqué par le dolorisme (par envie de ressembler au crucifié) et est souvent marqué par un côté extrémiste assez marqué. JP 2, c’est pas si vieux, se flagellait le dos…
Inutile de dire qu’un tel ascétisme devait révulser Spinoza, et Nietzsche encore pire.
Je ne sais pas comment est l’ascétisme orthodoxe. Peut-être est-il moins extrême.
Sinon le désir chez Spinoza n’est pas voué à disparaitre mais à être réorienté comme l’explique Lenoir.
Cela dit la question se pose de savoir si il ne faut pas tuer le désir pour passer au-delà de l’humain. C’est ce que semble penser le christianisme comme l’hindouisme et le bouddhisme.
D’ailleur la question se pose, le désir d’Etre est-il finallement le dernier des désirs ?
Oui, pourquoi pas.. Eckhart, dans son Traité du détachement pousse la logique jusqu’au bout en proclamant qu’il faut renoncer à tout, et même à Dieu lui-même. Qu’il faut être un pur néant.
@Heron
L’Orthodoxie est probablement la moins mauvaise des trois formes de Christianisme.
La dégénérescence du Catholisime historique demeure dans les fondations politiques de l’Eglise de Rome
Oui.
même si l’Esprit a quand même soufflé en son sein par intermittence, suivant les époques.
Oui. J’ai cité il y a peu Nicolas de Cues, Eckhart, Silésius. On peut y adjoindre Denys l’Aéropagite, St Clément d’Alexandrie, Origène, St Bonaventure
certaines parties récupérables de St Bernard et même de St Augustin qui a dit des choses bien à côté d’horreurs sans nom.
Malgré tout on est loin de Spinoza car tous ces gens sont marqués par le dualisme peu ou prou, même chez les orthodoxes je pense (j’avoue que je connais mal bien que j’ai lu des trucs sur Grégoire Palamas il y a peu), et en conséquence, un goût net pour l’ascétisme. Le péché existe toujours, il faut le fuir, etc…
Il y a toujours aussi plus ou moins fort selon les personnes, cette obsession du Malin, alors que chez Spinoza cela n’existe pas. Le Mal faisant partie de l’ordre des choses il n’y a pas de culpabilité (considérée d’ailleurs comme une passion par Spinoza) à avoir. Pour Spinoza il faut poursuivre la Vertu par amour de celle-ci et non pas par peur du démon, peur du péché, peur de la faute…
Il est d’ailleurs assez subtil aussi sur ce point car il ne jette pas totalement la pierre à ces façons de voir qu’il considère comme faites pour des gens frustes, incapables d’accéder à des façons de voir plus hautes...
@Belenos
Je connais très mal Steiner. Pour moi le libre-arbitre tel qu’envisagé jusqu’ici est lié à l’idée de la nette séparabilité entre Dieu et l’homme. Donc de l’irréductibilité de l’individu considéré comme un en-soi séparé.
Or je n’en crois rien. Et en accord avec l’Asie qui ne voit qu’un seul moteur à tous les actes. Le Brahmane et lui seul.
Je pense que Spinoza est sur la même ligne. Et pour lui le libre-arbitre est le contraire de la liberté, puisqu’il consiste à suivre ses passions et à y céder. La liberté est adhésion au Tao quand cet individu "séparé" cesse de se considérer comme séparé pour être un canal du Tout.
Donc comme vous le dites la liberté réelle n’est compréhensible que dans un monde unifié, totalement Un, où l’individu a cessé de choisir.
Bien évidemment le libre-arbitre permet la morale, l’utilisation de puissance de cette morale, et l’assujettissement des êtres aux prêtres garants de cette morale.
Bon je viens de finir…
@tous
Il n’y a pas besoin de chercher bien longtemps pour trouver.
@Zatara
C’est très viril de taper en dessous de la ceinture à l’image d’un Jean Robin.
Pitoyable bonhomme qui n’arrête pas de devenir agressif, hargneux dès que quelque chose balancé sur la toile ne lui plaît pas.
Depuis notre conversation sur Augustin, que tu n’as sans doute pas encore digérée, je me tenais sagement à l’écart de ta vindicte ne voyant que trop à quel point tu es incapable de discuter sereinement…
nous faisant des crises d’hystérie sur la féminisation programmée (houlà j’ai peur) par les zélites occultes, ne supportant pas la contradiction.
Tu peux d’ailleurs traiter Gaijin, medialter et bien d’autres, d’efféminés pauvre cloche car ils sont tous, sur le christianisme, sur la même ligne que moi.
Ce post à ton égard sera donc le dernier je ne discute pas avec des branques dans ton genre.
Bonne idée que cette conférence que je regarderai demain.
@gaijin
a dévirilisation n’a rien a avoir avec les vêtements mais plus avec une société de castrés
Exactement. Je rajoute que le christianisme de masse tant vanté par Nigari et Lebreton est éminemment castrateur.. Pas pour rien que dans cette religion on ait surtout des saintes femmes plutôt que des hommes. La flemme de développer mais c’est une évidence pour moi.
Putain il y en a même qui se baladent en bande organisée en jupe et ce afin de perturber le psychisme des jeunes j’y crois pas…
@medialter
qui ressemble à une bande annonce bis, qui touche au sujet le plus tabou de l’histoire
Sujet évoqué par Arthur C. Clark dans son célèbre 2001 a space odyssey..
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