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Quelqu’un aurait les sources de ce qu’il raconte ? Notamment vis-à-vis du fait que les hommes serait autant battu que les femmes, j’ai beau chercher je ne trouve rien qui aille dans son sens...
Ps : Je ne remet pas en question la critique de la théorie du genre, tout à fait légitime à mon sens, mais j’aime bien avoir des infos fiables.
Votre raisonnement est plein de bon sens, mais dsl je n’ai pas le temps de reprendre point par point tout votre argumentaire. J’aimerais tout de même vous dire que je pense que ce sont les bonnes institutions politiques qui font le bon citoyen. Autrement dit il ne faut pas s’étonner de la médiocrité des actions du peuple au sein d’une oligarchie vielle de 200 ans.
L’école ne nous a pas appris à être un citoyen, mais nous a inculqué le comportement du bon électeur. L’école de la république est tous sauf démocratique. Elle est là pour nous apprendre la résignassions, l’obéissance, le respect des bien autrui, mais surtout l’espoir : "si tu travail bien tu sera heureux"... Cela ne vous rappel rien ? "Si tu est gentil et que tu prie tous les jours, tu ira au paradis" J’aimerais vous présenter en guise de source ce petit bout de conférence de Mr Henri Guillemin ; avancez à la 22ème minutes.
Cela pour vous dire qu’être citoyen n’est pas quelque chose d’inné, mais cela s’apprend ; et oui, ça risque de prendre plusieurs dizaines d’années, donc autant commencer maintenant. Mais si les gens cultivé comme vous ni crois pas... ça risque d’être difficile...
Pour la démocratie de Grigny, je n’étais pas au courant de ces chiffres. En effet c’est dommage. Mais 3,5% de citoyen c’est toujours mieux que 0,00001%. Je pense qu’avec les institutions adéquate et la dynamique propice nous pourrons facilement atteindre 10% de citoyen, c’est un minimum pour ce dire en démocratie. Je rappel qu’il y avait 10% de citoyen à Athènes. Et qu’un citoyen est celui qui vote les lois, ce n’est pas un électeur.
Je me suis trompé vous avez lu Rousseau et en avez fait votre interprétation. Je pense que l’on retient bien ce que l’on veut dans l’oeuvre de Rousseau. Il ne reste qu’un homme et a surement dit des bêtises, mais, indéniablement selon moi, il nous donne des clés d’émancipations. J’aimerais vous citer un passage du bouquin de Mr Jouary que je vous ai conseillé :
"C’est bien à nous, humains du XXIe siècle, que s’adresse Rousseau :
<< Sitôt que le service public cesse d’être
la principale affaire des citoyen, et qu’ils aiment mieux servir leur bourse
que leur personne, l’Etat est déjà près de sa ruine. Faut-il marcher au combat
? ils payent des troupes et restent chez eux ; faut-il aller au conseil ? ils
nomment des députés et restent chez eux. À force de paresse et d’argent ils ont
enfin des soldats pour asservir la patrie et des représentants pour la vendre.
[...] Donnez de l’argent, et bientôt vous aurez des
fers. Ce mot de finance est un mot d’esclave, il est inconnu dans la Cité. Dans
un Etat vraiment libre les citoyens font tout avec leurs bras et rien avec de
l’argent. Loin de payer pour s’exempter de leurs devoirs, ils payeront pour les
remplir eux-mêmes. >>
N’est-on pas là au cœur des enjeux de notre époque ?
Rousseau souligne comme une évidence qu’il ne saurait y avoir de souveraineté
et de liberté politique sans l’intervention consciente et active de l’ensemble
des citoyens. Cela suppose que la volonté d’un peuple ne puisse jamais être
représentée. Ce qui re-présente est supposé rendre présent ce qui ne l’est pas,
et rend donc possible toutes les distorsion, les dépossession, donc les pertes
de souveraineté et de liberté. Rousseau le dit pour la représentation
politique, et il le dit pour la représentation monétaire. La première peut se
retourner contre la volonté réelle du peuple, la seconde peut se retourner
contre sont économie réelle. Examinons ces deux questions qui sont intimement
liées dans sa pensée comme dans notre réalité présente.
Première idée : Le peuple ne peut être représenté.
Rousseau n’ignore pas qu’il y a différentes formes
de gouvernement comme la monarchie, l’aristocratie ou la démocratie. Mais il ni
voit pas la distinction essentielle de la politique. Résumons en quelques mots.
Rousseau prend ces trois mots au sens propre, et non au sens ou nous les
entendons trop souvent aujourd’hui. Monarchie signifie prédominance d’un seul
gouvernement (mono) et non pas la royauté. Ainsi l’actuelle Angleterre a-t-elle
une reine sans aucun pouvoir et un parlement qui peut renverser l’exécutif, le
premier ministre : il s’agit donc d’un régime parlementaire ; la France
actuelle n’a pas de rois mais sont président peut dissoudre l’Assemblée et même
supprimer les libertés publiques : il s’agit au sens propre d’une monarchie
élective. Rousseau évoque donc la monarchie comme un système où le peuple
confie le gouvernement à une personne qui se détache des autre dans sa
considération, qu’elle soit ou non élue au suffrage universel. Il évoque aussi
l’aristocratie, c’est à dire non pas le pouvoir de la noblesse mais, au sens
propre, le pouvoir des meilleurs. En ce sens l’Angleterre est ainsi, comme les
états unis ou l’Allemagne, une aristocratie élective puisque pour l’essentiel
les pouvoirs sont confiés à un groupe de personnes. Il évoque enfin la
démocratie au sens propre, c’est à dire le pouvoir exercé en totalité par
l’ensemble du peuple. Et en ce sens il n’existe aujourd’hui que très peu de
régimes démocratiques : ce fut le cas de la plupart des tribus qui palabraient
avant de décider, comme c’est le seul cas de la suisse parmi les pays
développés, puisque les élus y sont toujours soumis à la possibilité de
référendums (les fameuses votation) imposés par un groupe de citoyens. Rousseau,
ne n’oublions pas, était citoyen de Genève. En ce sens propre du mot démocratie
la France, par exemple, n’en est pas une, puisqu’il est courant d’entendre ses
gouvernants expliquer qu’ils ne veulent pas organiser de référendum auquel les
citoyens risqueraient de répondre "non".
Rousseau évoque ces trois systèmes, mais
l’essentiel se trouve pour lui ailleurs : la question décisive à ses yeux
concerne la possibilité pour le peuple de conserver ou non sa pleine
souveraineté. Écoutons ce qu’il disait du peu de suffrage qui existait alors de
l’autre coté de la Manche :
<<Le peuple anglais pense être libre il se
trompe fort ; il ne l’est que durant l’élection des membres du parlement :
sitôt qu’ils sont élus, il est esclave, il n’est rien.>>
Et Rousseau ajoute sobrement :
<<Dans les court moment de sa liberté,
l’usage qu’il en fait mérite bien qu’il la perde.>>
C’est que, pour lui, la liberté ne saurait
consister à confier par le suffrage tout le pouvoir à un ou plusieurs hommes.
Ce prétendu contrat est un marché de dupe car dans un contrat, commercial par
exemple, si la liberté de dénoncer le non-respect du contrat ne fait pas partie
de l’échange, tout les vols sont possibles. C’est pourquoi il est liberticide
d’élire des gouvernements de sorte qu’ils puissent après le vote considérer
qu’ils peuvent décider ce que bon leurs semble sans que le peuple puisse se
prononcer. Le "contrat social" de Rousseau n’est donc pas un contrat
entre le peuple et le pouvoir, auquel on déléguerait le droit de diriger. C’est
un contrat entre le peuple et lui même, une volonté qui émerge d’un débat
conduit collectivement et rationnellement, et au terme duquel le peuple confie
par suffrage à une ou plusieurs personnes non pas le droit de décider, mais le
devoir d’appliquer les décisions prises. Gouverner c’est tenir le gouvernail,
cela n’a rien à voir avec la définition du cap à suivre !
Pas de possibilité donc de re-présenter le peuple.
<< L’attiédissement de l’amour de la patrie,
l’activité de l’intérêt privé, l’immensité des Etats, les conquêtes, l’abus du
gouvernement ont fait imaginer la voie de députés ou représentant du peuple
dans les assemblés de la nation.C’est ce qu’en certains pays on ose appeler le
tiers état. ainsi l’intérêt particulier de deux ordre est mis au premier et au
second rang, l’intérêt public n’est qu’au troisième.
La souveraineté ne peut être représentée par la
même raison qu’elle ne peut être aliénée ; elle consiste essentiellement dans
la volonté générale, et la volonté ne se représente point, elle est la même ou
elle est autre ; il n’y a point de milieu. Les députés du peuple ne sont donc
ni ne peuvent être ses représentants, ils ne sont que ses commissaire ; ils ne
peuvent rein conclure définitivement. Toute loi que le peuple en personne n’a
pas ratifiée est nulle ; ce n’est point une loi. [...]
L’idée des représentants est moderne : elle nous
vient du gouvernement féodale, de cet inique et absurde gouvernement dans le
quel l’espèce humaine est dégradée, et où le nom d’homme est en déshonneur.
Dans les anciennes républiques et même dans les monarchies, jamais le peuple
n’eut de représentants ; on ne connaissait pas ce mot-là.>>
Ces paroles résonnent sans doute curieusement à nos
oreilles de démocrates habitués à chercher des bergers providentiels pour leurs
confier tous les pouvoirs. Mais Rousseau a lui les leçons de l’Antiquité et de
la Renaissance italienne, et aussi le jugement de Montesquieu :
<< À l’égard des élections du prince et des
magistrats, qui sont, comme je l’ai dit, des actes complexes, il y a deux voies
pour y procéder ; savoir, le choix et le sort. L’une et l’autre ont été
employées en diverses républiques, et l’on voit encore actuellement un mélange
très compliqué des deux dans l’élection du doge de Venise.
"Le suffrage par le sort, dit Montesquieu, est
de la nature de la démocratie." J’en conviens, mais comment cela ? "Le
sort, continue-t-il, est une façon d’élire qui n’afflige personne ; il laisse à
chaque citoyen une espérance raisonnable de servir la patrie." Ce sont là
des raisons.
Si l’on fait attention que l’élection des chefs est
une fonction du gouvernement et non de la souveraineté, on verra pourquoi la
voie du sort est plus dans la nature de la démocratie, où l’administration est
d’autant meilleure que les actes en sont moins multipliés.
Dans toute véritable démocratie la magistrature
n’est pas un avantage, mais une charge onéreuse qu’on ne peut justement imposer
à un particulier plutôt qu’à un autre. La lois seule peut imposer cette charge
à celui sur qui le sort tombera. car alors la condition étant également pour
tous, et le chois ne dépendant d’aucune volonté humaine, il n’y a point
d’application particulière qui altère l’universalité de la lois. >>
La cause est entendue, le peuple ne peut être
représenté : dès que le peuple considère qu’un gouvernant le représente, il
cesse d’être gouverné pour être dirigé, dominé. C’est cette écart entre
représentant et représenté qui rend possible la servitude, et c’est pourquoi
dans la tradition démocratique, depuis l’antiquité, on s’est méfié de
l’élection des gouvernants au suffrage universel et on lui a préféré le système
du tirage au sort. Si je suis élu, j’aurais forcément tendance à considérer que
l’on m’a choisi pour mes qualité et idées personnelles, et non pour appliquer
les idées du peuple lui même. Au lieu de considérer la responsabilité de
gouverner comme un devoir, je finirais vite par la considérer comme un pouvoir.
Et le peuple des citoyens lui-même finira par considérer qu’il m’a choisi pour
le diriger, et non pour lui obéir. C’est pourquoi l’idée même de
re-présentation porte en elle le risque d’un transfert de pouvoir qui
transforme les gouvernants en maîtres : une fois re-présenté, le peuple
lui-même cesse d’être présent. La prétendue représentation du peuple a pour conséquence
l’absence politique du peuple, auquel se substitue le pouvoir de l’Etat."
...
Cette simple idée de la non représentativité du peuple fait s’écrouler la thèse : "Rousseau père du totalitarisme". J’aime à interpréter Rousseau comme le père de la démocratie à venir, sous peu je l’espère...
Erwanet : Dire "l’Etat" est une boite vide tu peut y mettre ce que tu veux dedans. Alors forcément si prend un exemple d’Etat oligo-ploutocratique prostitué des lobbys, ba forcément c’est une mauvaise chose ; et je d’accord avec toi il faut lutter contre cette forme de gouvernement.
Mais c’est pas pour ça qu’il faut que tu deviens allergique à la chose publique. Tu n’a jamais connu un vrais Etat démocratique - qui est également une boite vide, tout dépend de ce que le peuple décident de mettre dans sa constitution, c’est pour ça que les gens les plus à gauche ne sont pas démocrate - si tu est un vrai libéral ça devait te plaire, comme le salaire à vie d’ailleurs, c’est anti-capitaliste, mais il ni a pas plus libérale que le salaire à vie, tout le monde devient son propre maître et décident selon lui ce qui a de la valeur économique, avec ça on ne rate aucun génie qui sera innovant.
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