• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile

marais

Cet auteur n'a pas encore renseigné sa description

Tableau de bord

Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 0 94 0
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0


Derniers commentaires




  • vote
    marais 15 janvier 2014 18:04

    Bonjour Maqiavel,


    Certains hommes ont un talent naturel pour gouverner et d’autres pas, je ne veux pas d’un prince sans talent !

    R/ le problème est que le talent est aléatoire, et il est difficile de savoir si une personne pourra gouverner un pays entier ou non. D’autre part, si son successeur n’a pas ce talent naturel, le système risque de s’effondrer : Je prends pour exemple récent la Ve République : le général de Gaulle était quelqu’un d’exceptionnel, assurément doué pour gouverner. Ses successeurs ne sont pas doués pour gouverner la France, ils l’ont plutôt enfoncé. Aujourd’hui, le régime tangue parce qu’il compte trop sur les hommes.

    Les institutions capétiennes avaient pour but de limiter ces aléas afin d’assurer la continuité royale. D’autre part, le roi n’était pas seul : le roi appliquait les politiques de Richelieu et de Mazarin, par exemple.
    Ainsi les meilleurs (Richelieu) étaient vraiment les meilleurs dans leur domaine (affaires étrangères notamment). Il avait également un Conseil du roi pour le conseiller, et l’Etat faisait appliquer ses décisions.


    Le prince héréditaire est moins dépendant que le prince nouveau des ses grands

    R/Le prince héréditaire tenait sa légitimité de l’hérédité, de sa fonction de lieutenant de Dieu et de protecteur du royaume, entre autres. Certaines factions lui étaient acquises d’emblée, parce qu’il était le roi et qu’il assurait ses missions traditionnelles(la noblesse avec François 1er pour les guerres d’Italie). Son pouvoir dépendait donc en partie de son attachement aux institutions, comme la défense du royaume.



    On peut créer un prince qui arrive à sa charge... reconnue par des institutions fortes

    R/Il faut savoir, dans ce cas, qui crée le prince, et dans dans quelles conditions ? Si c’est l’aristocratie, c’est une monarchie élective, où le roi n’est que le primus inter pares. Or, si c’est l’aristocratie, des problèmes que j’ai déjà évoqués. Le roi est contrôlé, dans une certaine mesure, de l’aristocratie, il en fait partie, et la sauvegarde de la Nation n’est plus forcément assurée.
    Si c’est le peuple, c’est le système actuel qui se répète.
    Si c’est une oligarchie, c’est encore pire, puisqu’il représente les intérêts seuls de l’oligarchie.

    A mon sens le début est très important, voire capital : la naissance conditionne beaucoup de choses (les fils de riches et d’instruits deviennent riches et instruits ; les fils de pauvres et d’analphabètes deviennent pauvres et analphabètes), il est très difficile de changer en cours de route.
    Par exemple, un lobby puissant (le lobby sioniste) qui aura permis d’élire François Hollande mettra des juifs ou des sionistes à ses côtés.


    Ensuite, les conditions de création d’un souverain sont difficiles : s’il est créé, s’il est sélectionné, en tant que souverain, il ne se crée pas seul : il faut une caste de personnes qui choisissent quelle personne à mettre comme souverain, quelles conditions il doit remplir (postes à pourvoir, carrière, caractère...), et ils peuvent interdire.
    Dans ce cas, ce sont eux qui le pouvoir initial, et il n’est pas dit qu’ils choisissent forcément le meilleur gouvernant mais le meilleur VRP.



    seul ceux qui sauront être les meilleurs tout le temps pourront conserver leur charge !

    R/les institutions sont respectées parce quelqu’un les fait respecter. Si quelqu’un n’y veille pas, comment celui qui déchoit de cette supériorité de fait (car il est le meilleur dans un domaine) peut-il abandonner de plein gré cette charge ? Tous n’ont pas une éthique aussi chevillée au corps.
    Selon Pierre-Yves Rougeyron, la période gaullienne était marquée par le fait que les futures élites s’enrichissaient quand elles travaillaient au bien commun. Dans le système monarchique, le roi et ses représentants. ferait respecter ce renouvellement.


    Vous ne trouverez aucun régime ou aucune erreur n’est commise !

    R/Il me semble qu’un nombre plus important d’erreurs aient été commises après la Révolution qu’avant durant la même période de temps : nous avons perdu quatre guerres majeures d’importance (1814 ; 1870 ; 1940 ; 1962) et à gagné à demi une guerre (1918), nous avons perdu beaucoup de puissance.
    Au contraire, sous Louis XIV nous étions la Nation la plus puissante d’Europe, et c’est sous Louis XV et Louis XVI que nous avons gagné notre territoire hexagonal.
    L’Ancien Régime n’était pas parfait, certes, mais le roi n’était pas notre ennemi.


    les aristocrates sont parvenus à leur charge grâce à leur talent et leur vertu
    R/ Le roi choisit des aristocrates grâce à leur vertu et leur talent.

    Un aristocrate qui trahit devra être immédiatement déchu de sa charge ... puniront tout aristocrates qui outrepassera ses droits
    R/Qui appliquera la sanction ?

    Il existe des contre pouvoirs populaires puissants
    R/La monarchie avait également des contre-pouvoirs : il devait respecter la charte d’une ville ; les droits des nobles, des ecclésiastiques et du Tiers-Etat ; les décrets religieux ; défendre le royaume et assurer la justice...


    -le futur roi est éduqué pour régner
    R / Cela ne change rien, soit on a le don de gouverner, soit on ne l’a pas.

    Au contraire cela change beaucoup de choses : sans connaissances, l’Homme n’est pas grand chose. C’est la différence entre un étudiant en histoire et un professeur d’histoire.
    D’autre part, si le don de gouverner dépend du caractère, le caractère dépend notamment de l’éducation.
    Un roi éduqué pour commander bénéficierait des leçons d’histoire, d’économie, de politique, de psychologie.... il irait à l’armée, et verrait son père gouverner. Il irait dans des entreprises pour apprendre.... il apprendrait l’histoire familiale et la lecture de livres utiles à sa future fonction, comme les fables de la Fontaine. Sa formation serait donc plus complète que n’importe quel président.

    Un doctorat dure 5 ans, or la formation du futur roi serait d’au moins 18 ans, aidé par des professeurs compétents (Philippe de Macédoine avec Aristote).

    Il lui serait également inculqué le souci du Bien commun et l’attachement à son royaume et son prestige...


  • vote
    marais 15 janvier 2014 14:54

    "Les points ou je ne suis pas d’ accord avec lui :

    -Je ne veux pas d’un monarque héréditaire. Si prince il y’ a, il doit être le meilleur.

    -Je ne veux pas d’une aristocratie désigné par le prince, ce n’est pas au prince de déterminer qui est le meilleurs mais l’esprit des institutions."


    Je suis en désaccord avec vous, Maqiavel, sur ces points précis :


    Monarchie aristocratique :

    - D’une part la monarchie héréditaire a plusieurs avantages : il y a une continuité historique, et le destin de la France ne dépend pas d’enjeux électoralistes ; le futur roi est éduqué pour régner (l’extension du royaume de France est continue d’Hugues Capet à Louis XVI malgré quelques exceptions notables) ; le roi ne doit pas sa position aux autres, il est indépendant des autres sources de pouvoir : il l’était de l’Eglise, des nobles, du peuple... ; il respecte les libertés fondamentales du royaume (respect de la charte d’une ville).


    La monarchie aristocratique (le roi est le meilleur) pose plusieurs problèmes : en quoi est-il meilleur ? Il est le meilleur soldat ? Le meilleur universitaire ? Le meilleur chef ? Le meilleur comptable ? Le meilleur juriste ? Le plus sociable ? Le plus instruit ?...?

    Ensuite, s’il est le meilleur pour conquérir le pouvoir, il n’est pas forcément le meilleur pour exercer le pouvoir : il n’est qu’à voir Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy ou François Hollande : ils ont été très bons pour prendre le pouvoir présidentiel, bien moins pour représenter le Bien commun.

    Enfin, le roi aristocrate a besoin de l’aide de nombreuses personnes pour obtenir et exercer le pouvoir : il a besoin de partisans et de réseaux, par exemple. Or, ces partisans souhaitent obtenir divers avantages pour leurs efforts, et normalement ils l’obtiennent. Le lobby sioniste est un bon exemple de soutien du roi aristocrate : grâce à ce lobby, le "roi républicain" a été élu, il obtient en contrepartie plusieurs avantages (la LDJ n’est pas interdite comme aux Etats-Unis ou en Israël...)



    Aristocratie indépendante du roi :


    Une aristocratie indépendante du roi poserait plusieurs problèmes :

    1) les aristocrates tendent à transmettre à leurs héritiers leurs avantages, que ce soit des terres et des titres (Ancien Régime) ou de l’argent (République). Or les héritiers ne sont plus les meilleurs, ils sont des nobles (Ancien Régime) ou des rentiers (République).

    L’aristocratie, quand elle est indépendante, dégénère en noblesse. Le roi de France, d’abord élu par ses pairs, fit transmettre son titre par ses descendants.


    2) Les aristocrates peuvent se tromper. Il n’est qu’à voir la IIIe République : la France a perdu en 1940 parce que les députés (les meilleurs pour prendre le pouvoir parlementaire) et les généraux (les meilleurs pour prendre le pouvoir militaire) n’avaient pas modernisé l’armée française et étendu la ligne Maginot jusqu’aux frontières de la Belgique.


    3) Les aristocrates peuvent agir contre les intérêts de la Nation. Ainsi, depuis de Gaulle, les présidents de la République (les meilleurs pour prendre le pouvoir présidentiel) n’ont cessé de céder des pans de notre souveraineté à Bruxelles (de la loi de 1973, rendant indépendante la Banque de France de l’Etat jusqu’au contrôle du Budget de l’Etat par la Commission).


    Ainsi, les aristocrates, s’ils sont les meilleurs pour prendre et garder le pouvoir, ne sont pas les meilleurs pour veiller aux intérêts de la Nation.

    Par exemple, les francs-maçons. Plus de deux cent ans après la Révolution, ils sont toujours aux postes importants, comme Jean-Yves le Drian (Défense) ou Manuel Valls (Intérieur), or la défense des intérêts de la Nation ou des libertés fondamentales ne semble pas être leur priorité.


    Faire d’un monarque un aristocrate ne réglerait rien, puisque nous vivons déjà dans une monarchie élective : sous la République, nous élisons notre président, il n’est plus roi par le sang mais par le copinage.



  • vote
    marais 29 décembre 2013 17:24

    @ ladyfel : j’ai regardé le programme d’histoire de seconde de mon frère : on n’y traite que de l’histoire européenne et de la Révolution française comme histoire française, alors qu’on aurait bien plus à dire de l’Histoire de France. Et puis si l’on n’enseigne que l’histoire locale (je salue au passage le courage des chasseurs alpins au cours des différentes guerres) sans l’histoire nationale, alors notre cohésion nationale risque de se déliter, et nous pourrions être soumis à l’appétit des charognards.


    C’est ce que souhaite EELV :

    Je ne vois pas pourquoi l’expression "Français de l’intérieur" a encore cours aujourd’hui : elle pouvait être utilisée quand les Alsaciens n’étaient plus français... peut-être que des vieux Alsaciens, qui ont vécu de nos jours, l’utilisent encore. Ce serait compréhensible (habitudes notamment) à défaut d’être pardonnable.


    Pour le catharisme : dans la religion chrétienne ou catholique, l’âme immortelle d’un pauvre vaut autant que celle d’un riche, elles doivent être sauvées toutes les deux de l’Enfer. Donc les catholiques convertissaient tous les païens et hérétiques qu’ils pouvaient, y compris au fil de l’épée, par charité chrétienne pourrait-on dire.
    Pour prendre un exemple, le 1er mars 1562, François de Guise tua une cinquantaine de personnes à Wassy en Champagne, parce qu’ils étaient protestants et qu’ils n’avaient pas respectés l’édit du roi.

    Or, au XIIe siècle, le roi obéissait au pape. Tous les hérétiques devaient être convertis à la vraie religion. Si le roi n’obéissait pas, le pape pouvait l’excommunier, ce qui mettait en danger son âme immortelle, le danger le plus terrible pour un croyant.
    Quelque part, ils agissaient au nom de Dieu. Et peu importait que les seigneurs languedociens soient ou ne soient pas cathares : il y avait des cathares sur leurs terres, il fallait les convertir, de gré ou de force, ou ils étaient des apostats.
    Comme ils ne l’avaient pas fait, le roi avait comme devoir moral d’éradiquer l’hérésie, et d’adjoindre le Languedoc au royaume de France pour détruire toute reprise d’hérésie.
    Les habitants de Bézier étaient apostats, puisqu’ils refusaient d’obéir à la vraie autorité morale de l’époque, l’autorité catholique, en se désolidarisant des hérétiques...
    Or, un apostat n’est plus catholique, on peut donc l’attaquer et s’adjoindre son territoire sans problème.

    C’était une autre époque, aussi parler de colonisation alors, que les premières colonisations ont commencé au XVe siècle, est exagéré, car cette croisade (seule le pape peut appeler aux Croisades).
    Disons que le roi de France avait tout à gagner à adjoindre le Languedoc à son royaume comme vassal : il était bon catholique, donc populaire auprès de tous les catholiques, y compris ses sujets, il calmait son aristocratie qui souhaitait guerroyer, il gagnait du prestige, et il gagnait en puissance.
    S’il n’agissait pas, le roi était mauvais catholique, il mécontentait donc ses sujets, il mécontentait ses vassaux, il aurait même pu être déposé pour apostasie. Le choix était vite fait.

    Ce qu’il faut se demander, c’est de savoir le Languedoc a réellement eu à se plaindre après cet épisode, car il a depuis fait partie d’un pays qui a fait de très grandes choses.


  • vote
    marais 28 décembre 2013 18:58

    @ Piloun : effectivement, le débat que nous abordons est complexe, car l’Histoire n’est plus réellement enseignée en France, donc nous ne pouvons avoir de réel débat sur alors que notre culture historique n’est pas forcément la même. Je vous remercie donc pour me donner ces informations.
    Je parlais du postulat que l’identité française a été créée et imposée par le roi de France à ses sujets. Il n’y a ici aucun jugement de valeur, la construction de cette identité était nécessaire pour défendre le royaume de France et en faire une grande puissance, donc améliorer la vie de chacun de ses habitants.

    Je pense que l’identité allemande est plus naturelle que l’identité française, car cette dernière est construite intellectuellement (Droit, littérature, politique, idéologie, roman national...). Toutefois je peux me tromper, car je ne connais pas assez l’identité allemande pour m’en faire une idée.
    D’ailleurs, il est intéressant de remarquer la méconnaissance de l’Allemagne pour la majorité des Français alors même que nous vivons dans un régime proto-fédéraliste.

    Donc, le débat est plutôt de savoir si l’affaiblissement continu de l’État français après le départ du Général de Gaulle de la présidence de la République affaiblit également la France et la cohésion nationale comme le professe Pierre-Yves Rougeyron dans cette vidéo. Qu’en pensez-vous ?



  • vote
    marais 28 décembre 2013 18:39

    @ ladyfel : Concernant les germanophones, c’est possible. Je n’en sais pas assez pour confirmer ou infirmer ce que vous affirmez, j’avais construit ma phrase car il y a une proximité culturelle originelle plus grande entre des Allemands qu’entre des Français.
    Toutefois les Alsaciens sont français. Si les Bavarois n’aiment pas les Alsaciens mais aiment les Français, alors sous-entendez vous que les Alsaciens ne sont pas des Français ? Dans ce cas, qui est Français ?

    Le royaume de France s’est emparé du Languedoc pour une raison : cette région était d’obédience cathare, une hérésie condamnée par l’Église. Le royaume de France était le plus puissant de ses voisins, il s’est donc occupé du problème cathare. Le royaume a rattaché le Languedoc notamment pour faire de ces habitants des catholiques, les rattachant ainsi à l’Église.

    Mais parler de colonisation concernant le Languedoc est exagéré : il avait son Parlement, et ses propres États. Il avait donc une certaine indépendance face au pouvoir royal.
    Et votre constat est tristement vrai. Comme je l’ai dit, l’abandon de souveraineté nationale faite à Bruxelles provoque l’affaiblissement du destin de la France et donc la guerre du tous contre tous.

Voir tous ses commentaires (20 par page)

Les thèmes de l'auteur


Publicité


Publicité


Palmarès

Publicité