Pour comprendre quelles furent les causes des problèmes afin qu’ils ne se reproduisent pas et nous assurer que nous pouvons bien passer à l’étape suivante de notre évolution ?
Et c’est là que je suis en désaccord avec maQiavel, qui fonde sa conception des rapports humains sur les conséquence d’une civilisation immature (qui ne correspond qu’à une très courte durée à l’échelle de l’espèce).
Ce n’est pas parce que les micro-civilisations pré mondiales furent fondées sur des préceptes incomplets et erronés que nous sommes nécessairement enchaînés ad vitam à ces modèles périmés. Les rapports de pouvoir (de force) ne sont pas l’alpha et l’oméga de la civilisation dans l’absolu : ils ne sont que le bêta de la civilisation jusqu’à sa réalisation mondialisée (la totalité du système-terre).
Perpétuer ces vieux modèles périmés et dysfonctionnels, inefficients et mortifères nous entraînerait vers la catastrophe.
politeia : art de bien gérer la cité (l’objet - et l’objectif de la politique)
politikè : art de bien gérer le pouvoir (le moyen, selon une certaine logique)
Dans le système actuel, on est enferré dans de sempiternelle luttes de pouvoir qui occultent et engloutissent l’objet de la politique ; du coup, la politique devient effectivement une jungle, un champ de bataille, une arène - au lieu d’être une agora, un espace de débats et d’échanges pour formuler des solutions aux problèmes. Notre intérêt serait de nous unir pour résoudre les problèmes communs, non de nous battre pour le pouvoir.
Oui, on est bien d’accord. Du moment que l’on n’encourage pas hypocritement l’apathie et le refuge dans le consumérisme matérialiste, et qu’au contraire, on donne les moyen (à ceux / celles qui le veulent, sans obliger) de s’émanciper et de s’impliquer, alors d’accord avec vous Eric.