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Morpheus

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  • Premier article le 29/11/2013
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    Morpheus Morpheus 13 février 2014 00:01

    @ Rounga
     
    Le principe du ruissellement est un sophisme. Sophisme qui justifie le principe hiérarchique, qui découle précisément de ce que j’explique au sujet de la pensée dualiste, qui est également la pensée réificatrice (réifier, c’est séparer les phénomènes en nature ET en essence).
     
    La hiérarchie n’apparait dans l’humanité qu’au néolithique (entre -8000 et -6000, environ). C’est la civilisation qui développe la hiérarchie, et c’est avec la civilisation que tous les errements de l’humanité se développent (guerre, esclavage, productivisme, etc.).
     
    La hiérarchie n’est pas naturelle, elle est culturelle. Elle ne se justifie pas par un mécanisme de la "nature humaine", mais uniquement par un mécanisme de la "culture humaine", culture influencée et dévoyée par les erreurs de pensée, comme l’explique effectivement Korzybski. mais il n’est pas le seul : les exégètes du bouddhisme également le disent, et bien avant Korzibski.
     
    A ma connaissance, ce sont ces exégètes qui ont perçu et expliqué la véritable nature de l’univers en décrivant celui-ci comme un ensemble de phénomènes en interdépendance mutuelles, n’existant pas par eux-mêmes mais par leurs relations les uns par rapport aux autres, exactement ce que la physique quantique démontre aujourd’hui.
     
    Je sais, par expérience, qu’il n’y a pas d’un côté les "intellectuels" et de l’autre les "manuels". Je sais aussi qu’il n’y a pas de "vertu" (ce qui est vertueux pour l’un pourra être vicieux pour un autre, selon ses propres repères culturels).



  • 1 vote
    Morpheus Morpheus 12 février 2014 23:45

    Eric, mon propos n’était pas de "démolir" Aristote, mais de montrer que ses principes de la pensée avaient influencé - négativement - le monde occidental. Je ne le tiens pas pour responsable, à lui tout seul, de ce que d’autres que lui firent de cela, et je ne veux pas réduire l’œuvre d’Aristote à cela.
     
    J’observe par contre que ce mode de pensée dualiste empoisonne nos concepts, notre façon de penser, notre langage, nos relations humaines, depuis trop longtemps. Cela, c’est juste l’observation de faits incontestables. Cette simple observation (que j’avais moi-même faite avant de découvrir Korzybski, même si je ne l’attribuais pas à Aristote, mais au manichéisme chrétien - qui n’a fait que perpétuer et peut-être amplifier par dogmatisme ce dualisme) ne réduit pas Aristote à cela.
     
    C’est de cela que je parle lorsque j’évoque la pensée aristotélicienne, de la même façon que Korzybski lorsqu’il parle de conception non-aristotélicienne (non-Â).
     
    De la même façon, je ne vais pas en vouloir à Lucrèce et Démocrite d’avoir formulé la théorie atomique il y a 26 siècles, quand bien même celle-ci fut invalidée par la physique quantique* (en revanche, je trouve proprement ahurissant que le monde scientifique ne cesse d’utiliser le terme "atome" pour décrire un élément qui ne correspond nullement à ce que signifie le mot : personnellement, je parle de nanoparticule, et non d’atome).
     
    Donc, Eric, mon point n’était pas tant Aristote que l’usage déplorable que d’autres que lui ont fait de sa pensée dualiste (tout de même à la base de sa pensée). Dualisme que l’on retrouve d’ailleurs dans ce que tu dis ci-dessus en séparant vertus intellectuelles et vertus morales : C’est le fait même de concevoir cela comme des choses séparées (réifiées) qui constitue le blocage cognitif qui parasite notre pensée. Cette logique par opposition nous maintient prisonnier des réactions émotionnelles (réactions bloquées au niveau du thalamus), et nous empêche d’utiliser correctement notre cortex. Ainsi, il n’y a pas de vertus morales d’un côté et intellectuelles de l’autre : il n’y a tout simplement pas de vertu du tout (la vertu est une notion arbitraire, abstraite, issue du dualisme qui engendre des jugements de valeur).
     
    * à noter qu’elle fut également invalidée bien avant la physique quantique, vers le 8e s. de notre ère, par des exégètes du bouddhisme, à travers une expérience de pensée tout-à-fait édifiante smiley - (et hop, là on rejoint le sujet de Frida sur Gandhara ; la rencontre entre l’occident grec et l’orient bouddhiste)



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    Morpheus Morpheus 12 février 2014 21:48

    Concernant Aristote, nous savons qu’il a élaboré sa logique sur trois postulats :
    1) la loi d’identité : tout ce qui est, est.
    2) la loi de contradiction : rien ne peut à la fois être et ne pas être.
    3) la loi du tiers exclu : tout doit ou bien être, ou bien ne pas être.
     
    Aristote décrit ces postulats comme régissant "les lois de la pensée", alors qu’il s’agissait de principes mathématiques. Cette logique, appelée aussi "logique d’opposition", est le fondement de la conception dualiste, manichéenne, binaire, qui a structuré (empoisonné) les langages, les modes de pensée et les comportements en occident de l’antiquité à nos jours. Ces conséquences désastreuses sont, pour résumer :
    a) évalusations basées sur des jugements de valeurs, générateurs de malentendus.
    b) fausses identifications, confusion entre ce que les mots désignes et les faits réels.
    c) concepts abstraits érigés en valeurs absolues, au détriment des valeurs humaines.
    d) inversion des valeurs (= perversions) à l’origine des interdits non fondés, engendrant la notion de crime sans victime, génératrice d’irresponsabilité.
    e) logique du conflit (bien vs mal).
    f) vision statique et réductrice d’une réalité dynamique.
    g) perte e l’aptitude à opérer des choix, et donc perte de la liberté.
    h) logique piégée à la base, aux issues dramatiques.
     
    Cette conception, qui identifie l’homme à un animal et le partage en d’un côté un corps matériel, siège de l’animalité, considérée comme inférieur, et de l’autre une âme, domaine de la raison et de la spiritualité, considérée comme supérieure, a structuré toute notre vision de nous-mêmes depuis 24 siècles.
     
    La logique d’Aristote a également structuré l’ensemble des relations au sein des sociétés : "certaines espèces sont faites pour régir et dominer les autres" (Aristote), divisant l’humanité en deux catégories distinctes, les maîtres et les esclaves. « Être capable de prévoir par la pensée, c’est être par nature apte à commander, c’est-à-dire être maître par nature, alors qu’être capable d’exécuter physiquement ces tâches c’est être destiné à être commandé c’est-à-dire être esclave par nature » (Aristote, "Les Politiques", Livre 1, ch. 2)
     
    Ces mêmes concept aristotélicen furent repris et amplifié par le catholicisme dès son origine au 4e s. par Paul de Tarse (« Saint » Paul), qui, exactement comme le fit Freud 15 siècles plus tard, névrosa (et nécrosa) le monde pour se sentir "comme les autres" (Saül de Tarse, comme Freud, étaient des malades mentaux). De là est née la doctrine du péché originel (merci Aristote, car c’est en lisant Aristote que Paul développe ses doctrines de psychotique).



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    Morpheus Morpheus 12 février 2014 21:25

    Eric, tu devrais lire (relire ?) cet article de Philippe VERGNES.
     
    Où il est démontré scientifiquement que dans un milieu instable (économie, politique, ...) une assemblée de singes (parlant ou non) tirés au sort obtiendrait de meilleurs résultats que des « experts » dans les dits domaines smiley
     
    Morceaux choisis : « Sa conclusion sans appel a de quoi laisser perplexes et dubitatifs tous ceux qui prêtent des talents particuliers et font aveuglément confiance aux décideurs, experts ou responsables en tout genre qui exercent dans les domaines des affaires, de l’économie et de la politique. Elle se résume à ceci : les choix fondés sur l’expertise ne sont pas plus exacts que s’ils étaient faits à l’aveuglette. » (...) « Autrement dit, des gens qui passent tout leur temps à étudier un sujet particulier, et gagnent ainsi leur vie, fournissent des prédictions moins sûres que ce qu’obtiendraient des singes en tirant des fléchettes au hasard. »
     
    Je sais, cher Eric, que cela va égratigner ta croyance en la supériorité des élites dans les décisions, mais là, on a tout de même une étude scientifique qui démontre que cela tiens bien de la croyance. Et pour ce qui est 1) de l’économie et 2) de la politique, cette étude ne fait que confirmer des FAITS que nous pouvons TOUS observer avec une aisance remarquable depuis... un bon moment déjà smiley



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    Morpheus Morpheus 12 février 2014 16:29

    La vrai question n’est pas « ne rien faire et jouir égoïstement de la vie » ou « se mêler de résoudre la corruption dans le gouvernement ».
     
    La vrai question - et le vrai problème - réside dans le fait de chercher, chez Confucius comme chez Aristote, la vertu dans le Prince, plutôt que dans l’assemblée du peuple.
     
    Une assemblée populaire a plus de vertu et de sagesse que tous les Princes et tous les sages réunis, parce que, précisément, dans cette assemblée, la grand nombre ne veut pas le pouvoir, mais jouir de la vie, non pas égoïstement, mais dans le partage commun - tant des tâches que des biens qui en résultent.

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