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  • Premier article le 18/05/2020
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Derniers commentaires




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    Alexandre Berger 25 novembre 2020 00:12

    Carlos Marcello, le parrain des parrains aux Etats-Unis à l’époque, alla alors trouver les milliardaires Texans, dont un certain Haroldson Lafayette Hunt notamment, un partenaire d’affaire via le conseil d’administration d’une société nommée Permadex. Ceux-ci apporteront vraisemblablement un soutien logistique et stratégique à la mafia, voir quelques connexions utiles. Ces derniers récupéreront ensuite, après la disparition de Kennedy, une importante influence sur le plan politique, d’autant plus aisément que leur poulain n’était autre que Lyndon B. Johnson, actuel vice-Président de l’époque et futur Président des États-Unis, et dont le fief politique était donc justement le Texas. Un lieu où il était connu pour diriger un important réseaux de corruption. Robert Kennedy aurait d’ailleurs construit à l’époque de gros dossiers garnis contre Johnson au cours de sa croisade contre la corruption en tant que ministre de la Justice. Johnson et le clan Kennedy se haïssaient, mais c’est de l’ordre du compromis politique que de l’avoir choisit comme vice-Président, afin de s’assurer les votes du Texas, État stratégique pour l’élection, immense et très riche, et où il n’était lui-même que très peu populaire. D’ailleurs sans ce deal originel pour le Texas, JFK n’aurait probablement jamais été élu en première instance, au vu de combien les résultats de cette élection furent serrés.

    Comme il le déclara lors de son arrestation, Osvald ne fut vraissemblablement qu’un pazzi. Pazzi est un mot italien qui signifie fou, mais qu’on peut assimiler dans ce cas à pigeon, et c’était donc une spécialité Sicilienne à l’origine, et qui depuis s’est largement démocratisée, comme on le sait...

    Osvald faisait partie à la fois des services secrets et de la mafia, et il était originaire de New Orleans. Jack Ruby était lui aussi citoyen de la Nouvelle Orléans, et figure bien connue de la pègre locale. Carlos Marcello était quant à lui justement le parrain de la Nouvelle-Orléans, et ce n’est donc pas tout à fait par hasard si Jim Garrison, procureur général de la Louisiane, s’était chargé de l’enquête à l’époque, car l’étincelle était partie de là-bas.

    Que faisait Osvald dans la bibliothèque de Dallas le jour J ? C’était son nouveau lieu travail depuis quelques courtes semaines, en fait une couverture fournie par son employeur, une cellule plus ou moins autonome des services secrets Américains, et attendait impatiemment de rejoindre une opération prévue sur Cuba. Osvald était sensé se faire descendre aussitôt après les faits. En effet, Kennedy voulait sa revanche sur Cuba, tout sa carrière en dépendait et il préparait en secret un nouveau coup là-bas avec la complicité du numéro 2 Cubain, Juan Almeida Bosque... Ce détail a son importance, car cela servit en partie au fait de justifier la loi du silence sur les circonstances de son assassinat, car révéler au grand jour que Kennedy préparait un nouveau coup d’État sur Cuba aurait provoquer un tension monstre avec la Russie, qui avait déclaré à l’époque par la voix de Kroutchev, « si vous attaquez à nouveau, on balance une bombe atomique »... Oui, la guerre froide était à moitié chaude en ce temps là...

    Robert Kennedy lui-même ne fit pas d’esclandre et s’en teint à la raison d’état, mais il comptait rendre un jour publiquement justice à son frère. On rappel qu’il se fera descendre à son tour en 67, par un pazzi lui aussi, alors qu’il s’apprêtait à entrer en lice pour la présidentielle. Il y a ici un bon article sur lui et sur ce sujet, où l’on apprend par exemple qu’avant Dallas, deux autres tentatives d’assassinat contre JFK ont été organisées... En réalité, il se savait traqué, non pas par un allumé nommé Osvald, mais par une foule d’ennemis plus dangereux les uns que les autres...



  • 2 votes
    Alexandre Berger 25 novembre 2020 00:05

    Dans les mois suivants ce discours, il mettra en tous cas à la porte la moitié des directeurs de la CIA, dont son chef emblématique de l’époque Allen Dulles, grand ami des Rockefeller au demeurant, et qu’on retrouvera d’ailleurs ensuite étonnamment, c’est pas une blague, en tant que membre de la commission Warren.

    Au moment de ce discours, Kennedy est à la Maison Blanche depuis quatre mois seulement, et il a donc vraisemblablement dû prendre le train en route sur le dossier Cubain. J’imagine qu’il doit avoir l’impression de s’être fait roulé par certains, et s’il doit assumer ses responsabilités en tant que président, il semble évident qu’il a des comptes à régler et qu’il entend le faire savoir. Bien sûr, il ne risque pas de balancer la sauce ouvertement en disant que la CIA est hors de contrôle et que certains cercles d’influence économiques (qui ont d’ailleurs contribué à son élection) sont des pourris dégénérés. Non, ça ferait désordre. Vu la gravité de l’épisode Cubain, on peut en fait éventuellement s’attendre à un discours contenant plusieurs degrés d’interprétation, et justement parce que le public sont les éditeurs, y voir un bémol sur la démagogie habituellement réservée aux foules anonymes.

    On peut donc supposer que derrière l’ambiguïté de ces propos, vu son public et le contexte, il énonce en réalité une mise en garde relativement explicite du danger que représente pour la nation les agissements irresponsables de certains, surtout en ces temps de guerre froide et vu la puissance Russe. Et ça, c’est parce qu’il y a déjà à l’époque un état profond très influent qui fait ce que bon lui semble. Les présidents passent, eux restent, et c’est bien à cela que fait face Kennedy, quatre mois seulement qu’il est président et il est déjà enlisé dans un monstrueux merdier politique avec lequel il n’a l’origine rien à voir. D’ailleurs à ce sujet, et comme mentionné plus haut, la teneur du discours de sortie de son prédécesseur est sans ambiguïté :


    Dwight D. Eisenhower, lors de ses adieux en tant que président, le 17 janvier 1961 :

    "Cette conjonction d’une immense institution militaire et d’une grande industrie de l’armement est nouvelle dans l’expérience américaine. Son influence totale, économique, politique, spirituelle même, est ressentie dans chaque ville, dans chaque parlement d’État, dans chaque bureau du gouvernement fédéral. Nous reconnaissons le besoin impératif de ce développement. Mais nous ne devons pas manquer de comprendre ses graves implications. Notre travail, nos ressources, nos moyens d’existence sont impliqués ; ainsi en va-t-il de la structure même de notre société."

    "Dans les prises de décision de l’État, nous devons donc nous garder de toute influence injustifiée, qu’elle ait ou non été sollicitée, exercée par le complexe militaro-industriel. Le risque potentiel d’une désastreuse ascension d’un pouvoir illégitime existe et persistera."


    L’épisode Cubain fut un tournant majeur pour la carrière de JFK, et à n’en pas douter un chapitre qui pèsera très lourd dans son assassinat ultérieur, et ce bien plus que le contenu de ce discours à mon avis, aussi éloquent puisse t-il être, car à partir de là, en parallèle de son extraordinaire popularité grandissante auprès du public, une extrême antipathie commencera à être cultivée à son endroit dans différents cercles d’influences, disons dans le deep et semi-deep state.

    A la fin de l’année 63, de par son action politique globale depuis son arrivée à la maison blanche, 2 ans et demi plus tôt, JFK s’était mis à dos beaucoup, beaucoup de monde :

     Les pétroliers Texans et l’industrie de l’armement, car ses choix stratégiques en termes de politique intérieure et extérieure, son « pacifisme » et son « gauchisme », étaient partis pour nuire énormément à leurs affaires et à leurs projets (peut être pas un hasard s’il s’est fait descendre à Dallas, Texas).

     Une bonne partie de l’armée et de ses généraux, qui depuis l’affaire Cubaine, bouillonnaient contre lui.

     On ajoutera les têtes pensantes de la CIA, qui bien que déchues, gardèrent une certaine influence du fait de leurs réseaux existants et de leurs fortunes personnelles, en particulier Allen Dulles, et avec lui une cohorte d’agents dissidents.

     Dans la même lignée, les exilés Cubains, bien-sûr, des hommes de main tout-trouvés pour une éventuelle embuscade, et pour la plupart convaincus de la traîtrise de Kennedy.

     Puis ensuite les grands banquiers de Wall Street, à qui il avait promis de démanteler la FED s’il était réélu. Oups !

     Et enfin, et c’est là le chapitre souvent manquant, bien que vraisemblablement celui qui fut le plus décisif dans son assassinat, celui de la mafia, celui de la pègre Sicilienne, à qui Robert Kennedy menait la vie dure depuis son arrivée au poste de ministre de la Justice, car lancé depuis dans une grande campagne contre la corruption et contre différentes de leurs affaires, ils ont donc alors organisé une riposte...



  • 10 votes
    Alexandre Berger 20 novembre 2020 20:02

    Chère madame, c’est très simple à comprendre, nous avons au pouvoir des fou-furieux qui se moquent éperdument de votre sort, qui sont dénués d’une quelconque loyauté envers le peuple et d’un quelconque professionnalisme, et qui à la place mettent simplement en œuvre la mission que ceux qui les ont placés là où il sont les ont chargés, c’est à dire démanteler ce pays, ainsi qu’appauvrir et terroriser sa population jusqu’à épuisement total.

    Quand l’ennemi se pointe en char d’assaut à vos frontières, il est facile à identifier, mais quand il s’est infiltré au cœur de votre système administratif et qu’il influence à sa guise vos médias et vos hommes d’États, alors c’est une guerre beaucoup plus complexe. Sur cela au moins n’a-t-il pas menti : « nous sommes en guerre ! »



  • 7 votes
    Alexandre Berger 3 novembre 2020 21:47

    @Les déQodeurs

    Un constat malheureusement assez justifié de medialter. Seuls ceux qui sont déjà réveillés apprécient de partager et d’en apprendre davantage. C’est parce que c’est un problème bien plus complexe que l’information elle-même, c’est tout le système de croyance et la façon dont la propagande envahit depuis des décennies les façons de penser le sujet. En cela Bernays avait tout résumé en disant qu’il est presque « impossible de faire changer d’avis à une seule personne, alors qu’il est aisé de faire changer d’avis à des millions de personnes à la fois ». Car le besoin d’appartenance au groupe et les instincts grégaires naturels sont complètement omnipotents chez 80/90% des gens. C’est pourquoi les médias et les leaders d’opinion ont un boulevard pour leurs diverses ingénieries sociales depuis tout ce temps, aussi surréaliste et absurdes soient les croyances suggérées.


    La peur de l’ostracisme et du rejet par le groupe sont un important pilier de nos instincts de survie, et font que la personne normale nourrit activement et quotidiennement quantité de pensées pour aller dans la direction opposée, celle de l’appartenance, de l’acceptation et donc du conformisme à tout prix. C’est là un levier énorme, et c’est en partie cela qui donne tant de pouvoir aux médias. Et les preuves les plus évidentes dans ce cas, ne valent pas grand chose aux yeux du quidam moyen, ça fait longtemps qu’on a pu le constater.

    Pour régler le problème il faut du Pouvoir, point à la ligne.


    Il n’empêche que le boulot que vous faites est très louable, mais mieux vaut éviter de se faire trop d’illusions sur le « qui » consultera ces contenus. En ce sens, mieux vaux cesser de tenter de réveiller les zombies et plutôt se concentrer sur les moyens d’enrichir, de coordonner et de structurer une masse critique de personnes éveillées, et de viser le fait de peser d’une façon ou d’une autre à termes. Car des gens éveillés il y en a, tandis que c’est surtout l’absence totale de coordination et de représentation qui pêchent. Les recours en Justice sont à aussi privilégier, car là théoriquement c’est les faits et les preuves qui sont recherchés et qui sont sensés l’emporter.



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    Alexandre Berger 19 octobre 2020 12:58

    @beo111

    Mais l’État n’est pas la création du peuple, c’est celle d’une élite, et son essence première est donc d’être conçu pour régner sur le peuple. Ce qui ne veut d’ailleurs pas nécessairement dire qu’il n’aurait aucune qualité. Un État c’est un peu comme un revolver, un outil formidable et d’une grande utilité, mais tout dépend ensuite de qui le tient. D’où l’importance capitale, comme l’explique Chouard, d’encadrer l’exercice du pouvoir de façon précise et rigoureuse, et non de fantasmer sur des grands discours et sur des grands idéaux.

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