• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile

maQiavel

maQiavel

Machiavel est incontestablement le premier penseur de l’Etat stratège et de l’évolution institutionnelle. Son innovation est la création du « vivere politico ». Le « vivere politico » machiavélien n’est pas un objectif éthique en soi, mais un moyen de défendre la liberté civique et les multiples objectifs des individus afin de maintenir la stabilité de l’État dans une période trouble favorable au déclin d’une république.
Dans le républicanisme de Machiavel, l’État existe en tant que fin en soi, mais il se maintient grâce à la liberté civile et à la participation active du peuple : il y a clairement une co-évolution entre la solidité de l’État et l’activité civique, le « vivere politico ».
Machiavel énonce les principaux traits de caractère du leader républicain : avant toute chose, c’est un architecte. Les fondations de l’État doivent être solides, tant dans le domaine institutionnel que dans le domaine physique, et encourager le comportement vertueux. Deuxièmement, il sait concevoir des institutions adaptées à la culture des citoyens sans se poser la question de la forme du meilleur régime politique. Troisièmement, c’est un médecin : il ne se contente pas de soigner, mais il prévient aussi et surtout la corruption en adaptant les institutions. Il doit anticiper l’arrivée de la mauvaise fortuna de manière à renforcer sa virtù. Le diagnostic est propre à chaque situation et aux circonstances, afin de faciliter les capacités adaptatives des institutions. Afin d’éviter la constitution d’intérêts acquis, le dirigeant doit être issu du peuple mais est toutefois borné par un peuple actif politiquement qui limite et contrôle son pouvoir. Et il doit y avoir rotation parmi les agents de l’État afin d’équilibrer le bien commun du petit nombre et celui du grand nombre grâce à l’activité civique directe.
Machiavel ne souhaite pas bâtir un régime parfait d’harmonie sociale, mais considère que la lutte entre les classes sociales et les intérêts divergents est normale et témoigne d’une vie civique active, qui permet au bien commun du grand nombre de triompher sur l’intérêt privé des puissants. Les conflits sont nécessaires et font partie du « vivere politico ». Ils ne menacent pas l’État, mais le renforcent, puisque aucune république ne peut exister sans passions et leur expression organisée. Le renouvellement de la vertu civique par le biais des conflits produit un équilibre dynamique différent d’un ordre princier imposé.
Machiavel explique que le processus de corruption commence lorsque l’individu perd son autonomie et n’est plus en mesure d’agir en tant que citoyen actif et que le pouvoir du grand nombre devient le pouvoir du petit nombre.

Tableau de bord

  • Premier article le 13/08/2019
  • Modérateur depuis le 02/09/2019
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 28 1886 749
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 48 29 19
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : nombre de réactions













Derniers commentaires




  • vote
    maQiavel maQiavel 6 novembre 2019 10:47

    @Laconicus

    Voilà, dès qu’on cesse de se caricaturer, ça devient tout de suite plus intéressant. smiley

     

    Mais j’ai une question. A vous lire, j’ai l’impression que pour vous, toute expression publique est politique. Si je vous ai bien compris, lorsqu’un chercheur publie un travail dont les conclusions vont à l’encontre de celles du tribunal de Nuremberg par exemple, cette publication et la défense publique de la thèse par le chercheur est donc une expression politique ? Le politique serait donc, selon vous, légitime pour limiter voir interdire cette publication et toute expression reprenant les conclusions de cette thèse ?



  • 4 votes
    maQiavel maQiavel 6 novembre 2019 10:32

    Pour le coup, je trouve que Clément Viktorovitch ( que j’apprécie ) cède trop rapidement à la paranoïa du grand complot, ce qui est facile à faire la télé quand il s’agit de personnages classés à l’extrême droite, pas de risque de se faire traiter de complotiste.

    Sans aller jusqu’à la fenêtre d’Overton qui peut être une stratégie sciemment utilisée, je pense comme Sutter Kane que cette femme a simplement réussi à faire parler d’elle, elle a compris (en s’inspirant de Zemmour notamment) qu’en tenant les propos les plus outranciers possibles, elle serait invitée partout, elle peut même devenir chroniqueuse sur la chaine Cnews qui cherche à devenir un Fox news à la Française.

    En diffusant sa vidéo et en parlant d’elle, on participe à la formation d’une nouvelle créature médiatique.



  • vote
    maQiavel maQiavel 6 novembre 2019 10:18

    @Ozi
    Quel sens politique ( je précise) donnes-tu aux templiers ? N’étaient ils pas sous la juridiction de la papauté ? 



  • 12 votes
    maQiavel maQiavel 5 novembre 2019 18:16

    @Sutter Kane
    L’exploitation de la débilité est même devenue la règle médiatique. En tous cas si c’est calculé, c’est très bien joué de sa part. 



  • 1 vote
    maQiavel maQiavel 5 novembre 2019 17:19

    Personnellement, je connaissais un peu l’histoire des conflits entre la monarchie et la papauté et du refus des rois de France de l’immixtion du pouvoir religieux dans leur souveraineté temporelle qui est à la source de la laïcité mais ce qui m’a surpris dans cette conférence, c’est ce que François-Marin Fleutot explique à 20 min sur le droit divin : les légistes royaux avaient besoin d’une arme d’opposition aux prétentions romaines de soumettre la couronne de France. Philippe le Bel ( qui est décidément mon roi préféré) va réunir les Etats généraux pour montrer qu’il ne va pas s’opposer au pape de sa propre autorité mais de celle que va lui conférer son peuple et on y proclame qu’en France on ne reconnaît que deux puissances : Dieu et le Roi. Dieu lui-même choisissant le roi, Rome n’a plus à s’ingérer dans la gestion des affaires temporelles du royaume de France. Le droit divin était donc un outil d’affirmation de la souveraineté de la France.

    Quand on voit les trésors d’ingéniosité déployés par les légistes royaux pour affirmer la souveraineté de la nation ( on peut penser également à la loi salique), on en est que plus écœuré de voir nos représentants actuels la brader au profit d’ instances supranationales au fonctionnement obscur.

Voir tous ses commentaires (20 par page)

Ses favoris



Publicité


Publicité


Palmarès

Publicité